Plaza de toros de la Real Maestranza de Caballería de Sevilla. Dixième festejo de la Feria de Abril 2025. Lleno.
Toros de Santiago Domecq, le second ‘Anárquico’ nº116, de 558 kilos, vuelta al ruedo.

• MANUEL ESCRIBANO, silence et silence.

• MIGUEL ÁNGEL PERERA, ovation après deux avis et silence.

• BORJA JIMÉNEZ, silence après avis et silence.
Les Santi Domecq étaient attendus après leurs brillantes prestations de l’an dernier. Tout ne fut pas parfait même si le 2 Anarquico obtient la vuelta ; seuls le premier et le 6 ème ont aussi fait vibrer le public et l’on a quand même vu des passages aux piques où les toros s’engageaient et poussaient, même si la puya était vite relevée pour ménager les faenas.

Manuel Escribano accueille son premier à porta gayola et le toro le met en difficulté en venant au pas et en chargeant au dernier moment. Il enchaine avec de bonnes véroniques et conduit le toro pour 2 piques poussées et bien menées par Juan Francisco Pena. Après ses banderilles, il attaque la faena par 2 pendules où le toro puissant a encore beaucoup de jus. De même dans les deux premières séries à droite ; mais après la 3 ème série, le toro accusera les piques et baissera de ton. L’échec à l’épée lui permettra d’écouter le silence.

Le quatrième, de belle présentation, ne subira que 2 picotazos, même s’il pousse ardemment dans le peto. Aux banderilles, un beau quiebro aux barrières provoque les applaudissements. Mais à la faena le toro parait éteint et n’embiste pas avec la race des 2 premiers. A l’estocade, une entière en place après pinchazo et nouveau silence.

Perera touche le meilleur toro du jour : un animal qui sort indécis, avant de se livrer à la pique : même après la puya retirée il s’acharne et continue à pousser. A la faena, superbe entame alternant passes par le haut et par le bas et le toro se livre dans 3 grandes séries de derechazos liés qui font sonner la musique. Perera torée mains très basses ce que le toro supporte grâce à une embestida vive et allègre. Malheureusement, l’épée trasera sera d’effet lent obligeant Perera à utiliser le descabello, alors que le toro relève la tête : après 6 tentatives, les deux oreilles promises se transforment en un salut chaleureux.

Le cinquième accueilli en brega manifeste sa faiblesse latente en chutant en sortie de 2 piques légères, ce qui provoque une pétition de changement refusée. La faena, techniquement bonne et adaptée à ce toro faible et sur la défensive ne transmet pas car il n’a pas la force de sa combativité. L’estocade sera bonne mais le public ne réagit pas.

Borja Jimenez accueille en véroniques un toro qui répète avec ardeur dans la cape et subit 2 piques légères mais en poussant avec bravoure. La faena commence par des doblones de dominio, impressionnants, et se poursuit par des séries droitières qui ne transmettent pas malgré leur qualité. Même après une passe cambiada, le toréo reste terne à droite comme à gauche faute d’un adversaire. La demie épée trasera après pinchazo suivie de 3 coups de verdugo mettra fin à l’épreuve.

Le 6 ème qui se livre à porta gayola et dans des véroniques et chicuelinas conclues par une média templée superbe, va se livrer à la pique en soulevant le cheval pendant de longues minutes permettant à Sandoval de montrer ses qualités de cavalier en restant en selle et en conservant son cheval debout. La faena débutée à genoux et toréée ensuite par le bas avec dynamisme, montre un toro encasté et mobile. Mais un nouvel échec à l’épée fermera tout espoir de trophée.
Encore une corrida intéressante, qui aurait pu se terminer avec une moisson d’oreilles, mais les épées ont fait défaut !
JY Blouin texte et photos; photos complémentaires Ferdinand de Marchi.