Plaza de toros de Grenada. Feria del Corpus 2025. Trois quarts.
Toros de Victorino Martín,
• EL FANDI, ovación et deux oreilles.
• SEBASTIÁN CASTELLA, ovation et ovation après avis.
• MIGUEL ÁNGEL PERERA, oreille et silence.
Le picador Manuel José Bernal a été ovationné au toro.
Le banderillero Rafael Viotti a salué au cinquième.
Corrida de Victorino très présentée. Dure et réservée au troisième tiers. Gros efforts de castella et Perera gâchés par des lames défaillantes. Grand tiers de banderilles d’El Fandi, l’enfant du pays qui sort en triomphe.
« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé » disait Lamartine. Et cette vérité du poète se vérifie cette saison pour les aficionados français. Pas une seule de nos grandes arènes ne programmera celui qui révolutionne la tauromachie mondiale rameutant derrière lui toutes les générations et secouant le cocotier en déclenchant un tsunami partout où il passe, j’ai nommé Morante de la Puebla.
Après ses deux triomphes successifs de Jerez ce fut Madrid pour une soirée délirante avec blocage de la calle Alcala, les fans obligeant le cigarrero à sortir sur le balcon de l’antique Wellington. Puis le miracle, se répéta à Avila, Tolède, Salamanque et, hier encore à Grenade. Salle comble à tous les coups avec en pensée intime, ce que l’on disait pour Manolete : « pressez vous de le voir cela ne durera pas… ». Souhaitons au torero de La Puebla une issue moins amère que le martyre du Cordouan.
Même le pointilleux critique du « Pais », journal de centre-gauche, Antonio Lorca, a pris fait et cause pour l’andalou passant ses engagements pour « Vox » par pertes et profits. Morante c’est Jésus ressuscité, la renaissance du toreo éternel qui fait la nique aux prétentions guerrières d’un Peruvien car, un Péruvien numéro un, c’était le monde à l’envers, l’inversion des valeurs et plus encore de l’histoire taurine ontologiquement espagnole. M’est avis quand même qu’Andrés n’a pas dit son dernier mot…
Mais bon, l’icône ne franchira pas les Pyrénées car comme Saint Thomas il nous faut ici voir pour croire… Le pays de la Raison, de Descartes, ne fait pas bon ménage avec celui du duende, de Lorca. Nous devrons donc, en pénitence, nous rendre à Azpeitia, Santander, Bilbao (?), Saint Sébastien (?) et sans doute Saragosse (?).
» Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières, Vains objets dont pour moi le charme est envolé ? Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères, Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé «
La Commission Taurine du Club Taurin Vicois décerné les prix de la Pentecôte 2025. Morenito de Aranda a été désigné vainqueur du cycle après son exploit du 9 juin, au cours duquel il a ouvert la Puerta Grande après avoir combattu six taureaux d’Araúz de Robles et Flor de Jara.
‘Farolero’, de Prieto de la Cal, a été le taureau primé lors de la corrida concours qui s’est déroulée le dimanche 8 juin, dans la matinée de la corrida. Mention spéciale à José Garrido, qui a coupé une oreille du taureau de Prieto.
Manolo Lozano est décédé à l’âge de 94 ans. Homme d’affaires bohème il avait prospèré en Amérique et en Espagne. Il fut aussi le représentant de personnalités taurines de premier plan telles que Roberto Domínguez, El Juli ou Morante de la Puebla, il était né à Alameda de la Sagra en août 1930 et était l’aîné des cinq Lozano (Pablo, Eduardo, Conchita et José Luis).
Manolo grandit seul, sous la protection de son grand-père et il a étudié la médecine vétérinaire à Madrid. Il a rencontré Manolete à Borox et Palomo Linares dormait dans son lit lorsque ses frères lui ont donné une « opportunité » dans la Plaza de Vista Alegre et l’ont ensuite fait connaître en l’emmenant dans leur maison d’Alameda.
Manolo Lozano a fait ses débuts avec les picadors le 25 juillet 1958 à Aranjuez, où il a coupé quatre oreilles et une queue. Il prendra l’alternative le 4 octobre 1970 à Tanger, où il est empresa, avec El Cordobés, Gabriel de la Casa et des toros de La Jarilla, l’élevage de Palomo Linares. L’affiche avait été imprimée en trois langues : espagnol, français et anglais. Manolo a coupé quatre autres oreilles et queue, coupant sa coleta lors de son premier et dernier après-midi en tant que matador.
Le jeune matador de toros sévillan Rafaël Serna qui vient de couper une grosse oreille lors de sa confirmation madrilène sera invité à défiler le 30 août prochain à Bayonne pour la corrida des promesses de la tauromachie, dans le cadre de la Féria de l’Atlantoque. Il complétera un cartel composé de Juan de Castilla, Dorian Canton, Molina et Victor Hernández. Toros de Arauz de Robles.