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La plaza de toros de Sanlucar de Barameda fête son 125éme anniversaire

Ce n’est pas tous les jours que l’on fête les 125 ans d’une place de toros disait en préliminaire Mercedes Colombo, déléguée du gouvernement andalou, lors de la présentation du programme des festivités. Le comité d’organisation a mis les petits plats dans les grands pour l’occasion prévoyant une quinzaine de manifestations de début avril à mi juin pour marquer l’événement. Plusieurs tables rondes taurines sont prévues réunissant les matadors sanluquénios puis les hommes d’argent très nombreux dans la ville et une troisième sur l’aficion.

Le campo et l’élevage sera évoqué dans un colloque entre Antonio Miura, Ricardo Gallardo et Javier Nunez de la palmosilla. Une discution sur la voix des femmes réunira autour de la présentatrice de Canal Sur Noelia Lopez : Anna Mestre vice présidente du parlement andalou et grande afficionada, Rocio de la Camara, ganadera, Pepita Rios , la dernière torera de Sanlucar, Elena Aguilar et Fabiola Robles l’épouse de l’actuel impresario de la plaza.

D’autres aspects taurinos-culturels seront aussi présent avec une rencontre entre toreo et cuisine en présence de César Rincon matador et césar Bigote chef étoilé. La musique sera aussi présente avec la finale du concours national de paso-doble et l’élection du paso-doble « Coso del Pino. Les festivités se clôtureront le 15 Juin par la présentation dans les arènes d’un documentaire sur ces 125 années de tauromachie à Sanlucar.

A noter enfin la programmation particulièrement riche de Carmelo Garcia cette saison, débutée par un festival au mois de février et la première novillada piquée du circuit andalou la semaine dernière, le 5 avril la grande corrida de rejon puis la féria de la manzanilla en juin avec une novillada sans picadors et une grande corrida, puis la désormais traditionnelle corrida de Miura de mi août et enfin pour clôturer la finale nationale des novilladas piquées.

JD

Borja Jimenez est sorti de l’hôpital

Le torero Borja Jiménez est sorti ce jeudi matin de l’hôpital La Salud de Valence après avoir été gravement blessé mercredi dernier par un aureau de La Quinta lors de la corrida finale des Fallas.

Le torero, qui souffre encore de douleurs, notamment dans le bas du dos, continuera à se rétablir à la maison après le grave accident et continuera à prendre des analgésiques et des traitements pour améliorer a récupération de son dos et de son épaule gauche , les zones les plus touchées.

Nous vous rappelons que le scanner et tous les examens qu’il a subis ont exclu des lésions au foie et à la rate, le torero restera donc au repos complet pendant les prochains jours avant de reprendre l’entraînement.
L’équipe de Borja Jiménez « remercie l’équipe médicale et chirurgicale des arènes de Valence, dirigée par le Dr Cristóbal Zaragoza , ainsi que es professionnels de l’hôpital La Salud, qui ont suivi de près l’évolution du matador à tout moment », indiquent-ils dans un communiqué.

CAMPO : TIENTA CHEZ HERMANOS SAMPEDRO.

La ganaderia Hermanos Sampedro a été fondée par l’arrière-grand-père des ganaderos actuels qui a acheté à Juan Pedro Domecq un lot de vaches de l’encaste originel associant Veragua et Conde de la Corte. C’est ce qui explique qu’on voit encore resurgir dans les pâturages des animaux à la robe berrenda (comme ci-dessus). L’encaste a été protégé et l’élevage est aujourd’hui le plus proche de l’origine Juan Pedro.

Pelea de novillos à la ganaderia Hermanos Sampedro, le 13 mars 2025. ©JYB

Le lot de novillos bien faits, vendu (mais la destination n’est pas précisée), se montre plein d’agressivité sous la pluie à l’heure du repas.

Vache de Hermanos Sampedro tientée le 13 mars 2025. ©JYB

3 vaches sont prévues pour El Rafi, Nino Julian et Clément Hargous :  les 3 vont montrer noblesse et caste en s’employant au cheval et il sera bien difficile au ganadero de décider laquelle ou lesquelles il conserve ou envoie au matadero. Pour la plupart des spectateurs, les 3 pouvaient devenir mères.

Pique de la 3 ème vache de Hermanos Sampedro qui pousse au cheval le 13 mars 2025. ©JYB
El Rafi en circulaire inversée devant une vache de Hermanos Sampedro, le 13 mars 2025. ©JYB

Mais Fernando Sampedro ne décide jamais à chaud : il visionne les vidéos de ses tientas et consulte les arbres généalogiques de ses vaches avant de prendre une décision réfléchie à froid. Il a quand même écouté ce qu’avaient à lui en dire El Rafi et Nino Julian.

Tertulia de fin de tienta entre Fernando Sampedro et El Rafi, le 13 mars 2025. ©JYB
Naturelle d’El Rafi à une vache de Hermanos Sampedro, le 13 mars 2025. ©JYB

Les 3 toreros se sont montrés a gusto avec ces 3 vaches multipliant les suertes et les adornos.

Doblon de Nino Julian, à une vache de Hermanos Sampedro, le 13 mars 2025. ©JYB

Patrick Varin les a conseillés sur des détails, leur permettant de s’exprimer et de profiter d’une tienta de grande qualité, malgré la pluie et la boue de la placita.

Clément Hargous en naturelle devant une vache de Hermanos Sampedro, le 13 mars 2025. ©JYB

JY Blouin https://facealacorne.fr/

Report au club taurin Marc Serrano

Marc et le CTMS en accord avec Manu Turquay ont décidé, avec grand regret, de reporter la fiesta Campera prévue le 23 mars. Les conditions météorologiques, de ce week-end, étant très mauvaises, nous préférons vous donner rendez-vous le 13 avril prochain, sous un grand soleil. Le programme reste inchangé. 

Suspension à Olivenza retour de Morante attendu à Almendralejo

Samedi, le monde de la tauromachie devait se réunir dans les arènes emblématiques de Badajoz pour profiter à nouveau de la tauromachie de Morante de la Puebla, qui présentait aux côtés José María Manzanares et Emilio de Justo face aux toros de JP Domecq.

Après avoir appris la nouvelle de la suspension définitive de l’après-midi de la réapparition de Morante de la Puebla à Olivenza en raison de la tempête, les arènes de la ville d’Almendralejo seront celles qui accueilleront le retour de Morante aux arènes en 2025. Samedi prochain, cela fera exactement 210 jours depuis le dernier spectacle de Morante, le 31 août à la dernière Feria de San Antolín à Palencia.

Le film de la discorde

Vous avez pu lire voici quelques jours les impressions laissées par le film Tardes de Soledad à notre ami Jean Dupin. Impressions franchement négatives et qui du point de vue de l’aficionado font penser à une charge contre la corrida.

J’irai dimanche prochain à La Rochelle voir Tardes de Soledad en avant-première, en présence du réalisateur Albert Serra. Rien n’indique que ma vision du film soit différente de celle de Jean Dupin, cependant je vais voir ce film le plus possible en cinéphile et en tentant de laisser en arrière ma qualité d’aficionado a los toros.

Aurons-nous vu et ressentir la même chose ? Ce film est-il fait de manière à égoutter de la corrida ? Montre-t-il au contraire une réalité tragique, le côté sacrificiel voire violent ou cruel de la corrida ?

Dès lundi matin sur « corrida si » vous pourrez lire la chronique d’une soirée de cinéma consacrée au toro.

A lundi.

Jean François Nevière

CAMPO : TIENTA CHEZ ALBASERRADA

La ganaderia  « Marques de Albaserrada » ne s’appelle plus que ALBASERRADA. En effet, en Espagne, nul ne peut prendre sa retraite s’il est propriétaire de terres ou de bétail. La Marquise d’Albaserrada qui gérait l’élevage depuis le décès de son époux, mais qui souhaitait se retirer a donc dû vendre la ganaderia : C’est un ami de la famille, Francisco de Zoilo, grand aficionado, qui a racheté l’ensemble avec l’intention -à ce stade- de poursuivre dans la tradition de l’élevage. Mais bien entendu, il ne pouvait conserver le titre de Marques !

Vache d’un nouveau lot d’origine Bucaré (Santa Coloma-Buendia) élevé à part chez Albaserrada, le 12 mars 2025. ©JYB

Cela ne l’a pas empêché d’acquérir auprès de Bucaré, une pointe de 24 vaches Santa Coloma Buendia qui sont élevées séparément, mais sur lesquelles il a mis un jeune semental d’origine Albaserrada.

Le reste de l’élevage, sur 620 ha comprend 150 vaches d’origine Isaias et Tullio Vazquez. Il ne reste des camadas précédentes que 14 utreros et 3 toros destinés à la rue.

Doblon d’El Rafi à une vache d’Albaserrada, le 12 mars 2025. ©JYB

El Rafi, Nino Julian et Clément Hargous étaient invités à tienter 3 vaches d’Albaserrada : surprise car ce n’était pas le programme prévu ! La pluie ayant inondé les placitas de Bucaré et Ave Maria, il avait fallu qu’Andalucia Aficion fasse appel à son large carnet de relations pour résoudre ce problème. Heureusement la plaza d’Albaserrada, au sol plus dur était encore en bonnes conditions.

Pique d’une vache Albaserrada, le 12 mars 2025. ©JYB

3 vaches sont sorties, les deux premières regular mais avec quelques défauts soit à la pique soit dans la charge ; la 3 ème meilleure qui devrait rejoindre le troupeau des mères. Même si la Marquesa ne possède plus l’élevage, elle était présente pour assister à la tienta de vaches nées sous son règne.

Derechazo dominateur de Nino Julian à une vache Albaserrada, le 12 mars 2025. ©JYB

Nino Julian qui tientait deux vaches a semblé à l’aise et a su dominer le problème qu’elles posaient, sans être impressionné par la réputation d’Albaserrada.

Naturelle d’El Rafi à une vache Albaserrada, le 12 mars 2025. ©JYB

El Rafi, bien devant la vache qui lui était attribuée, a eu quelques beaux gestes et bien géré la caste de son adversaire.

Derechazo de Clément hargous devant une vache Albaserrada, le 12 mars 2025. ©JYB

Clément Hargous a eu quelques passes de bonne facture et bien profité de cet élevage inhabituel pour lui.

Leur coach, Patrick Varin était plutôt content car, comme il l’affirme : « c’est avec les toros difficiles qu’on peut apprendre le plus de choses et qu’on peut améliorer son toreo » (verbatim non garanti).

JY Blouin https://facealacorne.fr/

Ecole d’aficion, le tuto

SANG ET LUMIERES SUR VALENCE

Plaza de toros de Valence, Comunidad Valenciana. Última corrida de toros de la Feria de Fallas 2025. Plus de 3/4 d’entrée. Vent violent.

Toros de La Quinta, premier ovationné, cinquième ‘Famoso’, nº 35, cárdeno oscuro, néle 10/20, de 555 kilos vuelta al ruedo.

• ROMÁN, ovación, ovación tras aviso, oreja tras aviso, oreja y silencio tras aviso. 

• BORJA JIMÉNEZ, blessé.

A la fin du paseo, une minute de silence a été observée en mémoire des victimes du DANA.

Les deux toreros ont été obligés de recevoir une ovation après le défilé.

Grande suerte de varas du picador Francisco Ponz Puchano qui a salué au cinquième et partagé la vuelta de Roman.

SM Philippe VI, le roi d’Espagne assistait à la corrida d’une barrera au côté de Luis Francisco Espla et d’Antonio Bañuelos (président des ganaderos). Roman et Borja Jimenez lui ont brindé leur premier toro.

Tarde d’émotions, de sang et de lumières dans le coso de Jativa qui s’est empli de manière remarquable -après deux llenos successifs c’est un nouveau succès. Un lot impeccable de présentation de La Quinta, devise qui faisait ses débuts ici: dans le type Buendia, de trapio respectable, armés pointus -le sixième garbanzo negro. L’ensemble encasté a donné un jeu spectaculaire: les toros humiliant, mobile, nobles mais avec du danger. Le cinquième sera le plus brave allant au cheval avec promptitude. Le sixième décasté.

Le poids de la corrida a reposé sur les épaules de Roman qui après la blessure de Borja Jimenez a du tuer les six toros ce qui en soi est un exploit. Le jeune et sympathique Franco-Espagnol fit le boulot avec le sérieux et le courage qu’on lui connaît. Jamais il ne se déroba dans le combat et consentit l’effort nécessaire qu’exigeaient ses adversaires. Il eut de bons moments à la muleta au cinquième surtout et il sut canaliser la caste dangereuse des La Quinta. Il pêcha à l’épée ce qui limita son succès. Il ne fut pas aidé par le vent violent non plus. Mais il peut dire : mission accomplie … Roman c’est l’homme des situations difficiles, des grands défis: sa fermeté et son courage y font merveille.

Borja Jimenez que l’on avait vu à son avantage en début de faena fut pris de manière horrible en mettant à mort son premier adversaire. Le toro le souleva et la corne sembla frapper le haut de la poitrine. On apprit au cours de la corrida que, par miracle, il ne s’agissait que d’ecchymoses brutales et que la corne n’avait pas pénétré. Cela ne lui permit pas de revenir comme il l’aurait souhaité et c’est donc Roman qui dut « s’appuyer » les six tigres enfermés dans les corrals. Ainsi s’illustra une fois encore le mot de Joseph Peyré -titre de son roman titulaire du Goncourt-, Sang et Lumières… sur Valence cette fois: le sang pour Borja, la lumière pour Roman.

Pierre Vidal

PS Borja Jiménez a été pris de façon dramatique alors qu’il entrait pour tuer le deuxième taureau. Des moments terrifiants, où, tant sur la place qu’à la télévision, on craignait le pire en raison du mouvement du python. Selon le rapport médical, Borja Jiménez souffre de « diverses blessures ». Contusion grave dans la région lombaire, avec un coup continu sur la tige. Coup et contusion à l’abdomen. Coup à l’épaule gauche et contusion. Diverses contusions sur M.M.I.I. Pronostic : Réservé. Après un premier examen médical, Borja Jiménez a demandé aux autorités de tuer ses deux taureaux restants, en cinquième et sixième position. Sa demande a été acceptée et le cinquième de l’après-midi – le troisième taureau du lot de Román – est arrivé à la quatrième place. Cependant, malgré tous ses efforts, il n’a pas réussi à sortir et à tuer ses deux taureaux respectifs.

Le choix du simulacre, pauvre Mexique!

NTR photo: Mexico ultime manif le parlement.

La décision des juges mexicains est tombée, la corrida espagnole est désormais interdite au Mexique, dans sa forme intégrale.

Je prends la plume aujourd’hui comme président d’un club taurin mexicain, habitué aux plus formidables moments taurins à Guadalajara, Tlaxcala, Durango, Querétaro, Aguascalientes, Puebla, San Luis Potosi,Autlan de la Grana et Mexico!

Désormais ne s ‘y dérouleront plus que des « corridas non cruelles », c’est à dire sans pique sans banderilles et sans mise à mort.

L’essence de la course de toro c’est le sacrifice, le combat à mort, et réduire la corrida a ce simulacre idiot est inacceptable.

Ces petits juges de la bien- pensance animaliste croient respecter l’esprit ? 

En ce domaine, pas de demie mesure : la corrida,c ‘est autre chose, on n’est pas au cirque, on trahit tout si on réduit le rite.

Donc messieurs les juges incultes et imbéciles, allez au bout de choses, interdisez totalement ou  acceptez tout, la mort du torero comme celle du toro, mais de grâce,

, ne soyez pas les pauvres hypocrites qui veulent tuer un art plus que bicentenaire . Ce faisant vous insultez tous les hommes qui ont risqué ou perdu la vie, vous me faites pitié, dans vos demi mesures.

Honte à vous, juges sans connaissance.

Les prix Nobel de littérature, les plus grands peintres de notre époque, les publics  les plus cultivés, les plus populaires et les plus sensibles n’iront pas, je vous l’affirme, assister à ces singeries sans enjeu vital (ou mortel comme vous voudrez) vous aurez gagné, hypocrites que vous êtes, la corrida mourra de ce que vous l’aurez amputée de tout sens, en prétendant ne l’avoir pas interdite.

Pauvre Mexique, pauvres juges qui préférez sans doute la mort de 200 000personnes assassinées par an par les narcos, la corrida est évidemment un sujet bien plus grave.

Ce mot est tout simplement un brindis à Rodolfo Rodriguez « El Pana », immense torero mexicain , qui vécut pour les toros et mourut par un toro, et qui de là où il est , sombres idiots, vous nargue et vous assure que la corrida revivra, malgré vous.Elle vivra, entière.

Jean François Nevière

Président de Mexico Aztecas Y Toros

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