Catégorie : Arène Page 9 sur 30

MADRID: UN PRESIDENT IMBU DE SON POUVOIR

Hier donc, 28 mai, l’évènement incontestable et d’ailleurs incontesté tant par le public présent que par la presse espagnole toute entière, ce fut la rencontre entre un très beau, très fin très armé en pointe,580Kg et très noir toro de cinq ans de Garcigrande nommé Seminariste,et , osons le rapprochement religieux, le pape de la tauromachie José Antonio Morante  Camacho de la Puebla.

Faena sublime, complète et faisant hurler les gradins, se lever les impotents et garder un silence sépulcral pour attendre la mort du toro après une épée entière, et , c’est vrai, longue d’effet.  Mais ainsi va le monde , au lieu d’attendre la chute  de l’animal , pour contenter les impatients, Morante prit le descabello.

Trois descabellos juste pour accélérer la mort, sorte de loi Leonetti du Toro de combat, l’envolée des mouchoirs fut grandement majoritaire et s’amplifia, comme vont à mas les bravos destinés aux grands concertistes. Un seul petit homme perché à son palco, ne comprit rien à ce qui s’était passé: un faenon, admirable au suprême, réalisé par un immense maestro de 28 ans d’alternative, qui après avoir salué la présidence regagna la contre piste pour fumer, non! non! pas un havane, une simple cigarette.  Tout, vous le voyez bien, était exceptionnel.

Le président tout imbu de son pouvoir se leva donc, son veston ouvert sur son embonpoint serré par une ceinture genre Pierre Cardin de chef-lieu de canton, et se rassit  l’esprit tranquille. L’oreille, l’oreille énorme il ne voulait pas la donner, il avait tort mille fois tort, car c’est l’épée  non les descabellos qui comptent et la pétition majoritaire du public. Mais, si de goût il avait eu la moindre trace, ce président , José Ignacio San Juan, aurait sorti les deux mouchoirs d’un coup pour offrir à Morante une Grande Porte plus que méritée.

Fermer sa veste et ouvrir ses yeux, et déjà les choses se seraient mieux passées..

Viva Morante!

Jean François Nevière

Rion des Landes: tradition et compétition, une journée taurine sous le signe de la fidélité

La matinée débutera avec une novillada où la commission taurine renouvelle sa confiance à la ganaderia locale d’Alma Serena.

Pour cette occasion, le jeune Jules Dujol, issu de l’école Adour Aficion, fait sa présentation en public. Aux côtés de ce prometteur novillero, le cartel du matin réunit :

Ekaitz Moreno Leal (école taurine Adour Aficion) en photo, Lizares (école taurine de Arles) et Jules Dujol (en photo)

L’après-midi, c’est la prestigieuse Ganaderia Valdefresno, liée depuis des années à Rion, qui vient clore cette journée taurine. Fidèle à Rion des Landes , la ganaderia apporte une nouvelle fois son lot de bravoure et de spectacle.

Le cartel de l’après-midi rassemble trois jeunes talents prometteurs :

Alejandro Rubio, issu de l’école taurine de Madrid, Hugo Tarbelli, vainqueur de la novillada matinale de l’année précédente, et Clovis Germain, triomphateur du Bolsín de Bougue, qui enchaîne les succès depuis le début de la temporada. Rendez-vous à Rion-des-Landes pour soutenir l’avenir de notre culture et permettre l’émergence des grandes figuras françaises de demain

Nicolas Couffignal texte et photos

NIMES: HOMMAGE AUX PIONNIERS

AFAP : à Nîmes, hommage aux « Pionniers de la Tauromachie Française » au Lavoir du Puits Couchoux le jeudi 5 juin à 11h…

Avec comme Parrain d’honneur de cette manifestation Alain MONTCOUQUIOL, l’Association Française des Aficionados Prácticos s rendra hommage cette année au Maire de Nîmes Jean Paul FOURNIER pour son soutien inconditionnel à la tauromachie et décernera la médaille de l’association française des aficionados prácticos à MARC SERRANO, matador de Toros Nîmois, à l’occasion de ses 25 ans d’alternative.

En outre, l’A.F.A.P. célébrera également les 150 ans de la création de l’Opéra CARMENT, de BIZET.

Exposition des muletas des enfants réalisées dans le cadre des actions de quartiers 2025.

A l’issue de la cérémonie, apéritif au Lavoir du Puits Couchoux (rue du Puits Couchoux, au-dessous du réservoir du Mont Margarot).

Mauguio: présentation des novillos

Présentation des six novillos de divers élevages français qui seront lidiés le samedi 21 juin pour la Novillada de la Romería…

François André

Le Cercle Taurin Toros y Toreros de Mauguio a choisi les 6 novillos qui fouleront le sable des Arènes de Mauguio le samedi 21 juin à 17h30 lors de la 36ème Romería del Encuentro.

Tardieu Frères

Pour la 3ème année, la confiance aux ganaderos français est renouvelée.  Voici 6 novillos issus des élevages François André, Tardieu frères, Gallon, Margé, Pagès-Mailhan et San Sebastian pour El Mene, Julio Norte et Victor.

Gallon Frères

La billetterie en ligne est ouverte : https://www.billetweb.fr/novillada-de-la-romeria-de-mauguio1

Margé

Infos et réservations par email à billetterie.mauguio@gmail.com ou téléphone au 06 95 93 36 22 ou 06 70 32 30 06.

Pagès-Mailhan

Prix des places :

25€ pour les Entrées Générales / 20€ pour les Clubs Taurins et les Groupes (à partir de

10 personnes) – Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans accompagnés.

 San Sebastian

(Communiqué)

Site de l’association TOROFIESTA

Ce dimanche 1er juin : c’est à CAPTIEUX en Gironde

Deux jolis rendez vous sont proposés dans les arènes de Captieux ce dimanche 1er juin 2025

A 11h aux Arènes Jean Sango de Captieux la novillada non-piquée organisée par Fiesta Garona, nous propose trois erales de La Espera avec Léo Pallatier et Clovis Germain qui se partagerons la lidia du troisième taureau.

Puis à 17h30, la novillada piquée est organisée par Rugby y Toros avec des taureaux de Gallon. Au cartel, la crème des novilleros avec : Aaron Palacio (Le torero de Zaragoza a réalisé de belles prestations à Seville et Madrid cette année et il est actuellement 3em au classement des novilleros), El Mene (solide novillero espagnol actuellement 5em au classement des novilleros) et Javier Zulueta (l’andalou est actuellement leader de l’escalafon des novilleros)

Captieux : une arène en Gironde qui est là et qui nous propose chaque année de beaux spectacles

Réservation à la Mairie de CAPTIEUX au 06 37 18 48 02 où

Cordoue: Grande après midi de toros

Plaza de toros de Cordoue. Troisième et dernière de la Feria de la Salud 2025. Lleno. 

Toros de Domingo Hernández,

JUAN ORTEGA, deux oreilles et ovation.

• ANDRÉS ROCA REY, deux oreilles après avis et ovation.

• MANUEL ROMÁN -qui prenait l’alternative’, oreille et palmas.

Il y a des jours comme ça… Les difficultés à la mort des trois derniers toros privent Cordoue d’un final en apothéose de sa feria de la salud.

Tout avait pourtant magnifiquement commencé.

Une corrida homogène de Domingo Hernandez et trois toreros de personnalités différentes et complémentaires. Et une arène quasiment pleine.

Les banderilleros de Roca Rey ont salués à chacun de ses toros.

Commençons par le récipiendaire de l’alternative, Manuel Roman. Je l’avais vu pour sa première novillada piquée dans la Maestranza de Séville en juin 2023. Il m’avait impressionné par la profondeur de son toreros. Il n’a rien perdu de son talent. 

Aujourd’hui il a hérité du lot offrant le moins de possibilités. Dans un costume sang de toro et or, il démarre par une série de derechazos templés qui déclenchent la musique. Le toro montre rapidement sa faiblesse. Final dans les terrains de proximité avec deux circulaires inversées. Oreille malgré un pinchazo. Avec le sixième, le toro proteste dès la deuxième série. À gauche, il parvient à le faire se livrer et se détache une deuxième série de face. Échec à l’épée qui le prive de sortir par la grande porte avec ses compagnons de cartel.

Juan Ortega a été inspiré tout l’après midi. Il montre son temple à la cape avec le second. Un toro mais qui bénéficie d’un recorrido plus long à gauche. On détache une série démarrée par la passe des fleurs, changement de main et des naturelles templées. S’en suit un final par des allers retours sur la main droite en rien trémendistes car marqués du sceau de l’élégance. Entière bien portée, deux oreilles.

Avec le quatrième, on retiendra une réception à la cape genou flèchi, un quite par tafalleras et un final par quatre molinetes et le pecho. Du Juan Ortega des grands jours. Échecs à l’épée, salut.

Roca Rey est dominateur dès les premières passes de cape. Il bénéficie du troisième toro avec le plus de fond. Le toro accroche la cape à la quatrième véronique, il la rattrape au vol et enchaîne deux chicuelinas serrées. Il reprend de la distance et en enchaîne quatre. Brindisi à José Luis Moreno, début à genou avec une demie douzaine de derechazos avec un cambio por la espalda, un changement de main et un pécho. Du grand Roca Rey. La suite est du même niveau avec des séries de derechazos généralement commencés par une trinchera qui place l’adversaire à la bonne distance. Vient à la fin une série à droite avec changement de main dans le dos et des naturelles des deux mains après avoir lâché l’épée factice. Des bernardinas serrées et deux oreilles malgré un pinchazo.

Le cinquième a moins de fond. Début par doblones en gagnant le centre. Série à droite main basse au ralenti. Idem à gauche. Le toro est vite essoré et finit par fuir le combat. Le mauvais usage du descabello réduit la récompense à un chaleureux salut.

Une grande après midi de toros qui ne se reflète pas dans les chiffres.

Michel Naudy

Fiesta Campera de Montsoué

La Peña Cap Afición convie les passionnés de tauromachie à sa traditionnelle Fiesta Campera, qui se tiendra le jeudi de l’Ascension dans les arènes de Montsoué.

Parmi les invités de marque, Juan de Castilla fera vibrer les aficionados avant ses prestations dans les arènes du Sud-Ouest cet été. À ses côtés, le talentueux Solal ainsi que les jeunes espoirs de l’école taurine Adour Afición et de l’école Oscence de Huesca.

Le bétail sera composé de deux erals de la Ganadería Roland Durand et de vaches de la Ganadería Buros, garantissant un spectacle rythmé et intense. Avec une programmation mettant en valeur la transmission du savoir et l’esprit de la tauromachie

Nicolas Couffignal

Jerez: Le Génie de La Puebla a parlé…

Plaza de toros de Jerez de la Frontera, Cádiz. Troisième de la Feria del Caballo 2025. Plus de 3/4. 

Toros de Álvaro Núñez, vuelta al ruedo, pour le quatrième ‘Negro’ nº66.

• MORANTE DE LA PUEBLA, oreille et deux oreilles et la queue.

• SEBASTIÁN CASTELLA, oreille après avis et oreille.

• JOSÉ MARÍA MANZANARES, oreille et ovation.

Salut des banderilleros Curro Robles au premier, Jao Ferreira au sixième, Chacon au cinquième, .

Le génie de la Puebla a parlé hier à Jerez et même ceux qui ne sont pas ses dévots, qui ne font pas partie de sa secte, ont été bouleversés, époustouflés par sa parole qui peut se résumer en un adage simple : « tout ce qui est artistique est incomparable, inégalable et là, dans la beauté, se trouve la justification ultime de notre passion taurine ».

Certes la corrida ne payait pas de mine : envoi de tailles modestes, aux défenses médiocres au regard des « mammouths isidrils ». Certes ! mais nous sommes dans une arène de deuxième catégorie et il est sorti « le toro de Jerez ». On ne va pas épiloguer sur cet ensemble (excessivement) engageant mais encasté, mobile, partant vaillamment pour la mono-pique en usage ici, allègre par la suite, se jetant avec classe dans les leurres. On mettra un bémol pour le premier qui ne dura pas et pour le sixième. Les meilleurs : le second et le quatrième.

Devant ces crèmes, soutenus par un public attentif et respectueux, les coletudos, sereins, donnèrent le meilleur d’eux-mêmes picadors, lidiadors et banderilleros, dans un bel ensemble, pour un spectacle enthousiasmant. Il restera dans les annales en raison de la seconde faena de Morante de la Puebla que l’on ne saurait résumer ici tant elle tutoya les sommets. Une faena complète, longue, instrumentée des deux côtés, avec un temple incomparable, engagé un maximum, variée, ornée de molinetes, pechos, pases del desprecio, trincherillas avec cet empaque, cette manière unique de se pencher sur l’animal séduit, hypnotisé par la flanelle menée avec la douceur du torero cigarrero.

Ah ! les senteurs de la Marisma ! Ah ! les cris des golondrinas qui percent le soir tombant sur la plaza Ah ! les lointains fandangos de Huelva chantés sur les chemins du Rocio… Tout cela évoqué dans la muleta du magicien qui nous a conduit sur le chemin de cet univers précieux, loin des affrontements sans issue et des combats perdus d’avance. Morante oui : il arrête le temps…

Je ne vous ai pas parlé de son toreo de capote : cette douzaine de véroniques au ralenti en marchant vers le centre (données à ses deux passages) qui nous auraient contentées… s’il n’y avait pas eu la suite, mais je veux dire un mot de l’estoconazo final (au quatrième) en se mouillant les doigts, donné comme un mort de faim, un débutant qui veut se faire un nom et qui se la joue à la vie à la mort…

Visage ensangalanté de Castella qui dut passer à l’infirmerie

Morante a signé à Jerez une de ses meilleures faenas et il était difficile de passer après lui. Castella a été à la hauteur, dans son style puissant, viril, profond aussi en donnant l’avantage à l’animal. Le second avait le gaz nécessaire et sa faena rythmée, engagée fut suivie avec enthousiasme. Il termina par manoletinas et subit une très dure voltereta avec une coupure à l’arcade; tuant en deux fois. Il coupa l’oreille du cinquième grâce à un estoconazo d’effet rapide.

De bons moments de la part de Manzanares face au troisième avec ce sens de la plastique qu’on lui connaît et une estocade bien placée. Le dernier, garbanzo negro du lot, ne lui permit pas de briller.

C’est la lumière de La Puebla qui restera dans nos rétines.

Pierre Vidal

San Isidro: Mourir à Madrid…

Plaza de toros de Las Ventas (Madrid). Trézième de la Feria de San Isidro. Lleno de ‘No hay billetes’.

Toros de Victoriano del Río.

• EMILIO DE JUSTO, silence après avis et oreille. 

• ROCA REY, silence et silence après avis. 

 TOMÁS RUFO, silence après avis et vuelta al ruedo. 

Ce devait être une après-midi de triomphe pour ces trois jeunes hommes, courageux et déterminés : les taureaux de Victoriano del Rio, musculeux, aux cornes redoutables, ont eu un comportement bien inégal. Les toreros devront aussi réviser l’art de la mise à mort ( notamment Emilio de Justo et Tomas Rufo). Bref, si les combats furent passionnants, chacun resta sur sa faim.
Emilio de Justo, montra dans une faena classique son pouvoir de domination sur un animal brave, noble mais rude dans sa charge. Hélas : 2 pinchazos, un quart d’épée, et une demie et l’affaire n’était plus dans le sac. Silence.
Le deuxième d’ Emilio de Justo, le dénommé Bocinero, incertain au cheval, succomba à la volonté de fer du torero : celui-ci plaça parfaitement sa main sur le bâton de la muleta. Comme il avait les pieds bien plantés sur le sable, il abandonna ainsi toute tension, ce qui provoqua des moments très inspirés, artistiques qui firent
rugir le public. Une entière. Une oreille.
Andrès Roca Rey qui brilla dans divers quites ne pût que gérer les affaires courantes avec « Impuesto », peu brave, violent parfois. Il abrégea la faena. Une entière un peu à gauche. Silence.
On attendait beaucoup d’Amante, qui galopait avec entrain.Trop d’entrain puisqu’il ila direct sur le cheval et sans doute y laissa ses forces. Le travail de Roca Rey, toujours volontaire, se résuma à mener une lidia sérieuse mais sans âme, faute de combattant. Pinchazo. Estocade entière. Un avis.
Tomas Rufo opta pour une entame de faena spectaculaire : à genoux devant Bisonte, il souleva l’enthousiasme du public et imposa par la suite un rythme régulier, bien cadencé à ce taureau noble. Les échecs successifs à l’épée le privèrent d’un trophée.
Cependant, le dernier taureau , Alarbadero, qui avait de grandes qualités, permit à Tomas Rufo de montrer sa maîtrise, ses qualités, courage et détermination : ce fut un feu d’artifice de muletazos et naturelles.
Et là, l’aficionado prend sa tête entre ses mains : misère ! Un fiasco à la mise à mort.

HUGO SOUVILLE

Sanlucar: concours de pasodobles

La Commission pour les événements commémoratifs du 125e anniversaire du « Coso del Pino », à laquelle appartient Carmelo García, l’empresario a convoqué un Concours National de composition de Pasodobles taurins, profitant de cet anniversaire remarquable.

En plus d’encourager la création artistique et de promouvoir Sanlúcar de Barrameda, le but de cet appel est de « composer un pasodoble dédié en son honneur au Coso del Pino, coïncidant avec une date si importante et un événement si pertinent », a déclaré Carmelo García.

Tous les événements organisés à l’occasion du 125ème anniversaire de ‘Coso del Pino’ sont sponsorisés par @diputaciondecadiz ainsi qu’avec la collaboration de @ayto_sanlucar

© 2025 Corridasi - Tous droits réservés