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Le festival de Villaseca de la Sagra, animé d’un bon esprit… mais longuet, parfois !

Villaseca de la Sagra (Toledo), dimanche 8 . Festival sans picadors au bnéfice des victimes de la DANA Plus de 2/3 d’entrée.

Novillos, par ordre de lidia La Olivilla, Toros de San Román,  La Buitrera, Mariano de León, San Isidro, ; José Cruz, Juan Carlos García Rivera, et Conde de Mayalde, bravo. Le troisième Nicotina, numero 7, tostado chorreado, né en 06/22, de La Buitrera, vuelta al ruedo; comme le 8ème Conde de Mayalde, « Entrador » n° 58, castaño salpicado, bragado y meano, né en 01/23. 

Esaú Fernández, ovation et saluts; 

Cristian Escribano, ovation et saluts,

Álvaro Lorenzo, deux oreilles; 

Francisco Montero, deux oreilles après avis; 

García Pulido, oreille après avis; 

Sergio Rodríguez, ovation et saluts après avis; 

Jorge Molina, palmas après avis

Alberto Seseña oreille.


Villaseca de la Sagra, bien connue pour ses novilladas participe elle aussi au grand élan de solidarité pour les victimes des intempéries de la province de Valence. Le festival sans picadors de cet après midi participait à ce grand mouvement du monde taurin. Huit erales (novillos de deux ans) de huit ganaderias différentes étaient lidiès par sept toreros du second niveau de l’escalafon et un novillero de la province nous étions loin du festival de luxe de Madrid la semaine dernière mais animés par le même esprit.

Le festival a duré plus de trois heures ce qui fait beaucoup surtout pour un spectacle sans picador et il faut bien dire que les faena ont été particulièrement longue selon la mode du temps et parfois particulièrement ennuyeuses.

Esaü Fernandez essayera beaucoup avec un exemplaire du Juli qui bien que qualiteux possédait le pire vice une faiblesse indigente.

Cristian Escribano paraît bien brouillon devant son opposant de San Roman qui à plusieur reprises le prend en défaut. La faena ne montera jamais à un bon niveau malgré quelques détails.

Il faudra attendre le troisième novillo pour voir un animal brave et noble disposant des forces suffisantes pour livrer un combat intéressant. Le salut capotero d’Alvaro Lorenzo montre d’entrée le niveau auquel le jeune torero veut s’élever. Une série de véroniques particulièrement lente mène les deux protagonistes au centre. Montero donne un quite baroque à une main auquel Lorenzo réplique par tafalleras d’une grande lenteur conclue d’une formidable larga. Cette lenteur , la profondeur des passes et leur précision domineront la faena de muleta. L’estocade est d’école portée droit en décomposant les temps.

Que dire de la prestation de Francisco Montero ? Ce torero a, c’est le moins que l’on puisse dire, sa personnalité. On aime ou on n’aime pas et pour ma part je suis mitigé. Ce qui est certain c’est qu’il a porté sur le public de Villaseca. Revenons sur sa prestation. L’entame se fait à puerta gayola, Montero nous avait habitué à utiliser pour ce faire son capote de paseo il il prit son marseillais(la veste chaude de campo) doublé du drapeau valencien . Le novillo n’en a cure et secoue durement l’imprudent. Taléguilla déchirée et boitant bas Montero se relève et poursuit au capote. Par la suite il pose deux paires de banderilles alternant avec son péon. La faena bien dans le style très particulier du chiclanero sera particulièrement longue le premier avis venant le rappeler à l’ordre alors qu’il aimerait poursuivre. Montero se résout à prendre l’épée et conclut d’une série de bernardinas à genoux. Nouveau détail broque la mise à mort sans muleta à cuerpo limpio heureusement l’épée rentre malgré une nouvelle voltereta et elle sera suffisante. Montero est content, le public aussi.

Le San Isidro de Pulido est lui aussi faible d’entrée de jeu . De la faena particulièrement longue nous reteindrons la première série à droite conclue d’une belle trincherilla. La série suivante est liée et templée, le novillo aurait du rythme mais beaucoup trop faible ne tient pas la distance. Pullido donnera de bons détails sans plus.

Le novillo de Sergio Rodriguez paraît noble mais est trop exigeant pour le torero qui se fait souvent accrocher à droite le final à gauche est intéressant.

Jorge Molina se trouve en face d’un animal très faible qui ne lui permet pas de s’exprimer . Ici encore il fera durer des débats stériles d’u n’émergent que quelques passes intéressantes au milieu des scories.

Le novillero de Tolède Alvaro Sesena a la chance de tomber sur un excellent exemplaire du Conde de Mayalde qui sera certainement le meilleur de la soirée, cela valait le coup d’attendre trois heures ! l’érale dispose de toute les qualités pour une bonne faena bravoure noblesse et force et le jeune novillero se retrouvera parfois un peu débordé par son antagoniste. La faena est intéressante mais sans jamais atteindre les niveaux auquel le novillo aurait permis de s’élever. Les séries sont bonne bien dessinées mais l’animal domine souvent en fin de série. Le mise à mort est en deux temps, un mete y saca et une entière et le bilant d’un mouchoir bleu pour le toro me paraît plus justifié que le blanc au torero.

Jean Dupin


Matias : La Passion de la Corrida Depuis l’Enfance ( suite et fin)

Aujourd’hui, nous avons le plaisir de plonger dans la seconde partie de l’interview captivante de Mathias Sauvaire, alias « Matias » ! .

Préparation lors de la nsp de Maurrin 2024

Nous poursuivons notre exploration avec lui pour découvrir ensemble ses projets passionnants pour la saison 2024 et ses goûts taurins !

Lien vers la première partie de l’interview : https://corridasi.com/2024/12/10/matias-la-passion-de-la-corrida-depuis-lenfance-1er-partie/

Matias et Denis Loré

« – N.C Parlons un peu de l’avenir. Tu as rejoint Denis Loré. Quel sont tes attentes à son égards ?

-Matias : Comme je l’ai évoqué auparavant, j’ai rejoint oui le maestro Denis Loré, mais au sein de la section « El Toreo Nîmes » dirigé par Hervé Galtier ! J’attends d’eux qu’ils m’aident dans ma progression dans le but d’atteindre la novillada con caballos dans un futur proche. Je me retrouve totalement dans les valeurs véhiculées par Hervé et Denis !

NC : Comment perçois tu la temporada 2025 ?

-Matias : pour la saison qui arrive, on espère que je pourrai intégrer un maximum de cartels et montré mon envie au public. Tout cela avec beaucoup de triomphes !!« 

Portrait Chinois

– Ton maestro préféré ?

-Matias : Mon maestro a été et restera Manolo Vanegas. Mon père le suivait depuis son époque de novillero piqué. Je faisais partie de sa pena et j’ai donc eu l’occasion de le voir assez régulièrement. C’est un torero qui m’a donné beaucoup d’émotions et qui tout au long de sa carrière a incarné des valeurs et une force mentale et physique qui m’a particulièrement plu !

– L’arène ou tu aimerais passer ton alternative ?

Matias : mes professeurs m’ont toujours appris depuis le début qu’en tauromachie tout se fait un pas après l’autre donc je n’y pense pas encore, on verra au moment voulu.

– Ton pasodoble préférée ?

Matias : J’aime les pasodobles avec un rythme assez lent, j’essaie lors de mes faenas d’adapté le rythme de mes séries et de mes déplacements a celui de la musique. Je dirais « Caridad Del Guadalquivir »

– Cape ou muleta et ta passe préférée ?

Matias : question difficile ! Muleta, car c’est avec elle qu’on coupe les oreilles. Je dirais les bernadinas, c’est un final qui lorsqu’il est bien réalisé permet une fin de faena explosive afin de finir sur une bonne note avant d’allée chercher l’épée. C’est un final que j’aime beaucoup réaliser !

– Description de ton habit de lumière que tu souhaiterais porter ?

Matias : Depuis petit, j’ai toujours aimé les costumes blanco y oro rématé de noir. J’ai eu la chance d’en porter un lors d’une becerrada sans mise à mort en 2023.

– Ton encaste ou ton élevage préféré ?

Matias : Je n’ai pas encore eu l’occasion de tous torée. A ce jour, je dirais le Santa Coloma. J’ai eu l’occasion d’toréer régulièrement, de plus en parallèle de la tauromachie, j’ai réalisé pour mes études un stage à la Ganaderia Turquay et à ce jour depuis 1 an et demi chez François André. J’ai donc l’occasion d’approfondir chaque jour mes connaissances de cette encaste  !« 

Je tiens à remercier chaleureusement Matias d’avoir pris le temps de répondre à mes questions avec autant de passion et de sincérité. En espérant une magnifique temporada 2025, je vous invite vivement à découvrir ce talentueux novillero dans les arènes qui auront l’opportunité de l’inscrire à leur cartel.

Texte Nicolas Couffignal

Photos Eloise Huan et Nicolas Couffignal

Matias : La Passion de la Corrida Depuis l’Enfance ( 1er partie)

J’ai découvert Matias chez un éleveur, et depuis ce jour, j’ai eu le privilège de le suivre tout au long de cette temporada 2024. Au-delà de ses compétences techniques et de son talent naturel pour la tauromachie, Matias se distingue par une belle personnalité qui le rend aussi captivant dans l’arène qu’en dehors. À travers cette interview en deux parties , nous allons explorer son parcours, ses inspirations et ses aspirations.

« N.C Quels éléments ont suscité ton intérêt pour la corrida et t’ont conduit à commencer en tant que novillero ? 

Matias :Tout commence à l’âge de huit ans lorsque j’ai vu ma première corrida. C’était une corrida équestre au domaine de Méjanes. Avant mon seul contact avec le milieu taurin était des extraits de vidéos que je regardais avec mon père. En sortant des arènes, j’ai dit à mes parents que je voulais être torero, mais « sans chevaux », à pied ! Après trois ans d’attentes et la passion qui persistait, mes parents m’ont inscrit à l’école taurine d’Arles où j’ai commencé mon apprentissage jusqu’à mon début en tant que novillero sans picador, avant de rejoindre tout récemment la section jeune El Toreo Nîmes dirigé par Hervé Galtier et le maestro Denis Loré.

N.C – Nous avons eu l’occasion de se croiser plusieurs fois à la Ganaderia Malabat. Quelle est la raison de venir régulièrement chez eux ?

Matias : J’ai eu l’occasion de rencontrer cette famille incroyable grâce à Serge Almeras. Ils m’ont donné l’opportunité de toréer leur bétail et offert généreusement un novillo pour leur dernière journée. Je les remercie de tout cœur d’avoir partagé ces moments avec moi !

le novillero lors de sa première novillada à Ales

N.C : Peux-tu décrire ton parcours d’apprentissage avant de te présenter à Alès,ainsi que l’état d’esprit qui t’a permis à te préparer pour faire face au jugement du public ?

Matias : J’ai fait mes gammes au sein de l’école taurine d’Arles ainsi que ma première épée à la monumental de Gimeaux. En plus de ça, je m’entraînais régulièrement auprès du maestro Denis Loré, car je voulais être vraiment prêt pour ce jour si important. Denis m’a également appris le maniement de l’épée qui était une lacune pour moi, car je suis gaucher et qu’il fallait que je tue de la main droite. Les entraînements ont été très intenses pour ne laisser aucun détail de côté ! Mon état d’esprit était que j’avais toujours rêvé de porter l’habit de lumière donc forcément que l’émotion était au maximum, mais j’ai la chance d’être très bien entourée par mon équipe ainsi que ma famille ce qui m’a permis d’apprécier cette journée et d’arriver le jour J avec l’envie d’exister malgré le stress.

Matias lors de la nsp de Arles

« N.C Quel est ta novillada de cette temporada la plus aboutie  ?

– Matias : La novillada la plus aboutie et celle de la Féria d’Arles. J’ai ressenti beaucoup d’émotions et je pense avoir transmis au public, j’ai su profiter à fond de cette matinée et mieux gérer la pression que lors des autres novilladas où je l’avoue, le stress m’avait un peu gagné.

Fin de la première partie de l’interview ( la suite à venir)

Texte Nicolas Couffignal

Photo Philippe Gil Mir et Nicolas Couffignal

CULTURAFICION ACCUEILLE POSADA DE MARAVILLAS.

Posada de Maravillas, à Paris le 1 er décembre 2024. ©JYB

Comme chaque dimanche, les aficionados practicos de Culturaficion se sont réunis pour une classe pratique avec aujourd’hui comme maestro instructeur Posada de Maravillas.

Posada de Maravillas à la muleta lors de sa classe pratique avec Culturaficion. ©JYB

Juan Luis Ambel – Posada de Maravillas – fait partie d’une des plus anciennes dynastie de toreros d’Espagne: le premier ancêtre, cavalier en plaza dans les années 1860 a eu 5 fils dont 3 matadors et 2 banderilleros! A chaque génération successive on a retrouvé de grands professionnels taurins jusqu’à aujourd’hui où les deux plus connus sont Javier Ambel (son cousin) banderillero dans la cuadrilla de Talavante après avoir servi sous Castella et Perera et Juan Luis, matador d’alternative depuis 2015, qui fêtera donc ses 10 ans de carrière lors de la prochaine temporada.

Posada de Maravillas, attentif à observer le travail des aficionados practicos de Culturaficion. ©JYB

Au cours de cette classe pratique, le maestro a pris les trastos pour démontrer différentes passes, puis conseillé individuellement chaque élève, corrigeant les gestes ou les mouvements.

Posada de Maravillas en classe pratique avec les aficionados practicos de Culturaficion. ©JYB
Posada de Maravillas en classe pratique avec les aficionados practicos de Culturaficion. ©JYB
Posada de Maravillas en classe pratique avec les aficionados practicos de Culturaficion. ©JYB
Posada de Maravillas a pris les cornes, en classe pratique avec les aficionados practicos de Culturaficion et leurs invités. ©JYB
Les aficionados practicos de Culturaficion pendant la classe pratique avec Posada de Maravillas. ©JYB

Posada de Maravillas devrait rester en France quelques jours pour renouer des contacts et tienter dans quelques élevages notamment du Sud-Est très prochainement. On se souviendra de ses succès comme novillero et au début de sa carrière de matador dans les arènes françaises.

Jean Yves Bloin facealacorne.fr

Mexico : débuts mineurs de Juan Ortega

Confirmation de Juan Ortega

Monumental Plaza México, México D.F. Corrida de toros. Cinquième de la deuxième partie de la temporada. Moins d’un quart d’entrée.

Toros de Montecristo (1º, 3º et 4º) et Pozohondo (2º, 5º et 6º).

 JUAN PABLO SÁNCHEZ, silence et oreille.

DIEGO SILVETI, silence et silence

 JUAN ORTEGA, qui confirmait l’alternative vuelta al ruedo et silence.

Juan Ortega a confirmé avec le toro « Sevillano » de Montecristo, n°70.

Débuts décevants de Juan Ortega à Mexico moins d’un quart d’arène on est loin du compte; de ce qui avait été annoncé par ses fans. Mal servi, le torero sévillan a distillé que peu d’effluves de son toreo parfumé. Peut-il s’exporter cela reste la question ? Juan Pablo sanchez coupe la seule oreille de la tarde au son toro à peu près potable. La Monumental connaîtra-t-elle des jours meilleurs avec les adieux (définitifs ?) d’Enrique Ponce prévus dans quelques jours ? La situation en tout cas est préoccupante.

La Barca, le trio en triomphe

La Barca, Jal. Mexique. Corrida de toros. Trois quart d’entrée.

Toros de San Pablo, de bon jeu le 3ème arrastre lent.

Le rejoneador Andy Cartagena: Deux oreilles et deux oreilles.

Alfredo Ríos « El Conde »: Oreille et deux oreilles.

André Lagravere « El Galo »: Deux oreilles et silence.

L’aficion solidaire et triomphale à Madrid

Vistalegre (Madrid). Festival “Madrid torea por Valencia”, en memoria de los damnificados por la DANA. LLeno de no hay billetes.

Novillos-toros de Garcigrande (1º, 2º et 7º), Jandilla, El Freixo (nº47, Niñero, vuelta al ruedo), Domingo Hernández (nº95, Lindo, vuelta al ruedo) Núñez del Cuvillo.

Enrique Ponce, vuelta al ruedo; 

Sebastien Castella, oreille;

José María Manzanares, ovation et saluts,

Alejandro Talavante, deux oreilles; 

Fernando Adrián, deux oreilles; 

Roca Rey, ovation après avis

La novillera Olga Casado, deux oreilles et la queue.

Une fois de plus l’aficion a su répondre à l’appel de la solidarité. Nous avions déjà vu de nombreux toreros et aficionados pelle en main nettoyer les villes et villages de la province de Valence après la terrible catastrophe du mois dernier. Ce soir c’est l’aficion madrilène qui a répondu présent dans les arènes de Vistalegre qui pour la deuxième fois de leur existence ont affiché le lleno de no hay billetes pour un festival de bienfaisance en faveur de la province martyre. Tous les protagonistes toreros bien sûr, mais aussi areneros, service médical ou présidence et ganaderos ont offert leurs services. L’émotion était au rendez-vous dés le début lors du solo d’El Soro ou lorsque la banda de musica entonnait l’hymne de la province. Émotion énorme d’Enrique Ponce venu toréer pour sa province et sa ville natale de Chiva si durement touchée lors du cataclysme.

Le vétéran Enrique Ponce se devait d’aider sa province et c’est visiblement très ému que le torero de Chiva accueille au capote son adversaire qui bien dans le type de la maison est d’entrée très distrait caractère dont il ne se défera point tirant même vers le manso. Le professeur Ponce réussira à tirer quelques bons détails sans pouvoir atteindre des sommets. Un pinchazo et une entière lui ouvrent toutefois le chemin de la vuelta al ruedo .

L’exemplaire du même fer de Castella a lui aussi les mêmes défauts inhérents au fer. Une tendance à sortir seul tirant sur le mansedumbre. Pourtant l’animal possède cette noblesse qui permet de belles choses quand on le garde dans la muleta. Le début de faena est intense et de très haut niveau pour le seul mérite du torero mais le manso finit par dominer et la faena va vers le bas. Les dernières séries ne permettent que quelques détails à un Castella très au dessus de son toro. Il coupera cependant une oreille après une entière concluante bien qu’en arrière.

Jose Maria Manzanares ne peut rien tirer d’un novillo aussi vilain dehors que mauvais dedans dont il se débarrasse d’une demi suffisante.

Talavante, bien aidé par le pensionnaire du Juli, paraît renaissant toréant de capote dans un style très personnel et varié conclu d’un quite assez inédit de gaonéras et saltillas. Les qualités de noblesse du novillo permettent un bon début de faena suivi de séries de naturelles très templées et exigeantes. Le novillo se plie aux volontés du diestro qui se régale et nous régale de sa grande personnalité enfin retrouvée. Certes le novillo manque un peu de force sur la fin mais le final par naturelles toute en douceur est remarquable. La grande estocade et la mort en brave sans puntilla provoque la joie du public qui réclame les deux oreilles et la vuelta al ruedo du toro.

Le niveau monte d’un cran avec Fernando Adrian qui amène le quasi cinqueno Domingo Hernandez au centre par une longue série de véroniques au ralenti d’une rare profondeur. Adrian se révèle un des grands toreros de capote du moment ce qu’il confirme dans son quite. Sa faena est un modèle de profondeur et d’intensité tant à gauche qu’à droite. Les séries s’enchaînent toutes templées et parfaitement dessinées, la main très basse, et le novillo se plie à l’exercice sans broncher.. La dernière par doblones est le point final à une authentique œuvre d’art. L’estocade portée droite permet l’octroi sans discussion des deux oreilles. La vuelta al ruedo du toro me semble un peu généreuse.

Andres Roca Rey ne tirera rien d’un plus que fade Nunez del Cuvillo ses recours habituels aux circulaires inversées et toréo de proximité n’y changeront rien le toros terminant totalement immobile.

« La valeur n’attend pas le nombre des années et pour leur coups d’essai veulent des coups de maître » Quoi de mieux que ces vers du « Cid » de Corneille pour qualifier la prestation d’Olga Casado ce soir. La jeune novillera sortie des rangs de l’école taurine de Madrid se présentait pour la première fois de sa vie dans un plaza de la capitale et qui plus est entourée des plus prestigieux matadors de toros du moment. La jeune fille ne s’est pas laissé impressionner par la gageure pas plus que par l’ovation que lui a offert le public à sa sortie en piste. Elle ouvre les débats au capote par un travail varié, véroniques et chicuélinas élégantes. D’entrée le novillo, de décembre 2020 quand même, montre de bonnes dispositions de noblesse. Chose bizarre il sera le seul à aller deux fois au cheval, le président refusant le changement demandé. Ce ne furent toutefois que deux picotazos. Olga conclut le premier tiers par un bon quite par gaonéras très exposé.

La faena débute à genoux au centre par des inversées dans le dos et une série de derechazos dans un mouchoir le poche. La suite est un régal d’élégance et de finesse torera. Olga Casado offre à son opposant une faena fleurie et bien construite ornée de farols du plus bel effet. Le novillo répond avec noblesse el le ballet est parfait. On pensait la faena terminée mais celle-ci se devait de se conclure par quelques poncinas sous les yeux de l’inventeur de la passe. La faena avait beaucoup duré et je dois reconnaître commencer à craindre pour le final. L’estocade parfaitement exécutée et en place survient après une série de malonetinas. La mort sin puntilla du novillo libère le public qui réclame et obtient les trophées maximums.

On ne pouvait rêver meilleure conclusion pour ce festival qui n’est que le premier d’une longue série pour venir en aide au valencianos.

Jean Dupin

2025: Dernier tour de piste pour Cayetano

Cayetano, dans sa bonne ville de Ronda

Cayetano Ordoñez le dernier d’une des plus longues dynasties de torero de l’histoire a décidé de mettre un terme à sa carrière à l’issue de la prochaine temporada. Cayetano est le fils de Paquirri, son grand-prère maternel n’est autre qu’Antonio Ordoñez et son arrière-grand père Cayetano était le héros du best seller de Hemingway « Le soleil se lève aussi », son frère « Paquirri  » (Francisco) fut lui aussi un torero puntero, sons cousin Canales Rivera ayant eu moins de succès, il compte aussi un grand-oncle banderillero. Le torero rondeño a choisi ses réseaux sociaux pour annoncer cette annonce à travers le message suivant :

« L’année prochaine est une année très spéciale pour moi. Cela fait 100 ans que mon arrière-grand-père Cayetano Ordóñez a fondé ma dynastie. Aussi, cela fait 20 ans que j’aie débuté dans le monde de la tauromachie. Tout n’a pas été beau, mais j’ai essayé de transmettre les valeurs que reflètent mon métier comme le courage, l’effort, la discipline, la solidarité… J’ai voulu partager cette nouvelle avec nous pour que nous puissions vivre, avec plus de l’émotion si possible, qui est pour moi la saison la plus importante de ma vie. Merci toujours pour le soutien et pour votre amour ».

Alba de Tormes, lleno pour le festival en faveur des victimes des inondations

Alba de Tormes, Salamanque. Festival Taurin sans picadors au bénéfice des victimes de la DANA. Lleno.

Erales de El Capea, Ramón Espioja, Pío Tabernero, Sánchez Herrero, María Cascón, José Cruz et Ignacio López Chaves. 

El Capea, ovation; 

Damián Castaño, ovation; 

Alejandro Marcos, oreille; 

Manuel Diosleguarde, oreille; 

Antonio Grande, ovation

Et les novilleros Juan Antonio Pérez Pinto, oreille

Julio Norte, deux oreilles.

 Durant le paseíllo on a joué l’hymne Valencien. Puis il y eut une minute de silence pour les victimes des inondations de Valence.

 

Nouvelles rassurantes de Patrick Laugier qui est sorti de l’hôpital…

Dans un communiqué sur son réseau de soutien, le ganadero fait le point sur sa situation en laissant entrevoir une ouverture vers une potentielle issue susceptible de dénouer ce conflit…

 Chers amis, soutiens, famille,

Je tiens à vous rassurer et à vous informer personnellement que je suis enfin sorti de l’hôpital. Toujours très affaibli, je suis suivi quotidiennement par des professionnels de santé, et je fais tout pour retrouver des forces.

Cette période a été éprouvante pour moi, ma famille, pour vous tous, mais je garde espoir et reste toujours aussi déterminé.

Comme il a été évoqué précédemment, nous avons entamé des échanges avec le Conservatoire du Littoral.

C’est une étape importante, qui m’a conduit à suspendre temporairement ma grève de la faim. Cependant, je reste vigilant, déterminé et prêt à reprendre mon combat.

Je vous remercie pour vos nombreux messages de soutien, qui me touchent beaucoup et me donnent du courage tout au long de cette épreuve.

Je continuerai à vous tenir informés des évolutions à venir.

Patrick Laugier in http://torofiesta.com

Et il, ajoute sur facebook:

Très fatigué et encore affaibli, je tenais chaleureusement à tous vous remercier pour vos nombreux messages qui me touchent comme vous ne pouvez imaginer.

Je remercie toute l’équipe médicale de l’hôpital d’Arles. Je continue mes examens et soins et poursuis mon repos après 10 jours très éprouvants.

Je tiens à vous faire part que les visites ne sont pas autorisées. De plus, je suis très touché par vos nombreux appels, mais je vous prie de ne pas saturer la ligne de l’hôpital servant uniquement aux appels urgents.

Je tenais vraiment à vous transmettre à tous ma reconnaissance pour vos innombrable marques d’attention.

Je réitère ma demande au Conservatoire du littoral pour un retour rapide, la situation n’a qu’à trop duré.

Je ne lâche rien, le combat continue

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