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Chiqui’ Toros à Dax sous le soleil de la transmission et de l’aficion

À Dax, sous un ciel radieux, le parc Théodore Denis s’est transformé en un haut lieu de transmission et de passion taurine. À l’initiative de Stéphane Darracq et Alexis Persillon, accompagnés de l’ensemble de l’association Chiqui’Toros, cette première journée dédiée à la jeunesse taurine a marqué les esprits.

Le matin, les jeunes et les curieux ont eu l’opportunité de plonger dans l’univers tauromachique aux côtés du Matador El Rafi, des novilleros Juan Molas et Hugo Tarbelli, ainsi que sous l’œil attentif d’Alexis Ducasse et de l’ancien matador Julien Lescarret. Une initiation captivante où les enfants, de tout âge, ont pu découvrir les codes et les gestes de cet art .

La journée a débuté par un encierro, traversant le parc dans une course effervescente avant d’aboutir dans les arènes, à la manière des grandes fêtes de Pampelune. Un moment de joie et de partage rendu possible grâce au soutien précieux de la Peña Taurine de Dax, du CTJA, des Jeunesses de l’Adour, des jeunes aficionados du sud ouest et de la Peña Alegria, ainsi que de partenaires privés engagés dans cette initiative.

Au cœur du ruedo dacquois, les ateliers animés par des professionnels ont permis aux jeunes d’apprendre les gestes essentiels de la tauromachie, dans une ambiance festive rythmée par la musique et les éclats de rire. En périphérie des arènes, des structures gonflables ont offert aux enfants des instants de détente et de jeu, complétant ainsi cette journée placée sous le signe du partage et de la tradition.

Une réussite qui en appelle d’autres, et qui inscrit Dax comme une ville toujours plus engagée dans la transmission de sa culture taurine aux nouvelles générations.

texte et photos Nicolas Couffignal

MADRID: HEUREUSEMENT QU’IL N’Y A PAS DE MAUVAIS CINQUIEME

Madrid, San Isidro 7°, Beau temps ( enfin ), Arènes pleines,
2 toros du Puerto de San Lorenzo ( 1 et 2 ), 2 toros de la Ventana du Puerto ( 4 et 6 ), 2 toros de Victoriano del Rio ( 3 et 5 ), pour :


JM MANZANARES, bleu nuit et or, silence et silence.


Fernando ADRIAN, bleu pâle et blanc, silence et vuelta très fêtée.

PABLO AGUADO, noir et or, silence et silence.

Sans doute pour commémorer le 105 ° anniversaire de la mort de Joselito el Gallo, une minute de silence à l’issue du paseo, Madrid avait décidé de réunir un cocktail de toros avec un cocktail de Toreros.
Quelle autre discipline artistique, culturelle ou sportive, commémore-t-elle la mort de l’une de ses étoiles plus de cent ans après la mort de celle-ci, et ceci chaque année avant une représentation ? Allez expliquer cela à un anti…
Quatre toros donc de la zone de Salamanque, deux toros de la zone de Madrid, avec un matador méditerranéen, Manzanares, un matador madrilène, Adrian, et un matador andalou, Aguado. Et bien ce fut le duo madrilène qui sauva l’après-midi, le cinquième toro de Victoriano del Rio
accouplé à Fernando Adrian, le seul couple de l’après-midi. Un toro brave bien piqué par Alberto Sandoval, un toro de 559 Kg, noir, de cinq ans, bien armé et surtout bien disposé à charger avec franchise et allégresse de sa corne droite, un peu moins de sa corne gauche, mais suffisamment pour permettre à Adrian de construire un travail complet, allant de moins à plus jusqu’à la fin, avec des séries de la droite donnant l’avantage au toro par des cites lointains et une conduite parfaite de la charge. Puis des naturelles données en se centrant firent rugir Madrid.

Un travail commencé à genoux au centre de la piste par une passe dans le dos très risquée et terminé par des Bernadinas du meilleur cru précédant une passe de poitrine et une trinchera de gala. Les areneros commençaient déjà à ouvrir la grande porte. Hélas, trois fois hélas, un pinchazo, une demi et trois descabellos transformèrent ce qui devait être l’apothéose en une descente aux enfers. Une vuelta très fêtée tout de même.

Avec Manzanares on n’est jamais déçu car depuis longtemps on n’attend rien, et on ne reçoit rien, donc tout va bien. On a le temps d’aller s’acheter de la boisson ou des friandises pendant qu’il fait semblant de toréer. Et pourtant le premier toro aurait bien voulu perdre une ou deux oreilles.
Avec Aguado on est souvent déçu car on attend beaucoup de lui, ses véroniques sévillanes onctueuses, son temple, sa toreria, mais c’est rare, très rare. Les toros ne l’ont pas servi cet après-midi, comme d’habitude, son premier cependant aurait pu, mais non, c’était le jour de Madrid, pas de Séville.
EXIR

Jerez: concours d’accoso y derribo

    En avant-première de la féria de Jerez à commencé ce matin le concours national de « faena de campo ».cette épreuve sportive au calendrier de la Fédération Équestre Espagnole est directement dérivée du travail des toros dans les élevages. Il s’agit, pour deux cavaliers armés de leur garrocha,de faire rouler au sol un bouvillon deux fois,en plein galop,dans un terrain plus petit qu’un terrain de football. 

      Ils sont plus d’une centaine de cavaliers vêtus du traje de campo à disputer ce concours sur le magnifique terrain, l’un des plus  eaux d’Espagne, du crtijo de Vicos de l’élevage militaire de chevaux, équivalent de nos haras nationaux.

       Le travail des rejonaores est inspiré de cet exercice et il est courant de voir plus de tauromachie que dans certaines corridas équestres.

JD

« D’or et de soie » au musée des cultures taurines

A partir du samedi 17 mai prochain découvrez la nouvelle expo du Musée des Cultures Taurines de Nîmes Tourisme ! D’or et de soie : une invitation au voyage à travers les siècles pour découvrir les modes des habits de lumières !!

A « LA MARENSINA »

Grand petit homme ! Pourquoi le Mexique m’est si cher…

Isaac Fonseca Photo DR

L’ état mexicain du Michoacan vient de voir interdire la pratique de la corrida, par un juge ou un gouverneur ou un narco quelconque, cet état fantastiquement beau et taurin dont le dr Ramirez récemment disparu était propriétaire du plus beau et riche musée taurin privé du monde. Son arène, Palacio de Arte ne verra sans doute pas s’ y produire le fils de Morelia, Isaac Fonseca, formidable torero ( au sens étymologique « qui fait peur ») et le minimum que nous puissions faire est de chanter ses louanges, de dire ses mérites son art et son courage exceptionnels.

Hier à Madrid, à Las Ventas il partageait le cartel avec Roman Collado, torero franco- espagnol de Valencia, et Jesus Enrique Colombo, torero ardent et explosif du Vénézuela. De cette corrida de Pedraza de Yeltes on gardera des images inoubliables.

Une bonne faena de Roman à son premier, un fracaso à l’épée à son second, deux grandes estocades et des banderilles sans reproche pour les deux toros de Colombo…Résultat : une vuelta à Roman et une vuelta qui méritait l’oreille à Colombo.

Il se mit à pleuvoir, fort, tres fort au premier toro d’Isaac Fonseca, un noir moins dans le type que ses frères colorados .Oublions le. 

Mais le 6éme, mes enfants! le sixième ! un autobus, un torpilleur, pour un grand petit homme d’un métre soixante cinq, avec cette face de méso- américain dont les origines indiennes annoncent l »obstination, la volonté matinée de douceur, de ce « quoi qu’il arrive »  annoncé par le regard et la démarche.

Brindis au public au centre du ruedo et départ en appuyant ses pas dans le sable trempé de l’arène jusqu’à la deuxième ligne de pique. Avant cela, Fonseca a reconnu dans cet animal énorme , armé haut et brave la possibilité de trois piques de loin, un grand bonheur pour le public debout: Isaac part donc du centre vers le toro, démarche assurée, se plante à genoux dans le sable mouillé, et fait passer cinq fois autour de lui le Pedraza de Yeltes , un toro de légende, « Brigadier », havane clair 667 kg, un noble animal mais un bolide, un fauve, un bon sauvage, si vous voulez réduire le mérite du torero.

isaac Fonseca a tout osé  avec goût et courage, s’est blessé probablement avec le fer d’une banderille ; tombé, il a mis du temps à se relever ou plutôt à être relevé, le toro était  » a tablas » le petit indien reprend l’épée. L’ animal collé aux planches,  pas d’autre choix que de le tuer là, avec pour seule échappatoire que la sortie sur la corne droite au-dessus de laquelle bien entendu il ne peut passer. Il fonce donc entre les cornes et s’envole  hors des pitons, le toro meurt, fin du drame, fin du chef d’œuvre, vuelta au toro  oreille au torero : que vivan los toros !

Isaac Fonseca, grand petit homme, little big man, petit indien admirable.

Jean-François Neviere

Co président de l’Association Mexico Aztecas y Toros

Madrid: Chantons sous la pluie !

Plaza de toros de Las Ventas, Madrid. Cinquième de la Feria de San Isidro 2025. Moins de trois quart. 

Toros de Pedraza de Yeltes, le sixièmeBRIGADIER, nº 2, colorado, né 12/20, 667 kilos, vuelta al ruedo. 

• ROMÁN, vuelta al ruedo et silence après avis. 

• JESÚS ENRIQUE COLOMBO, vuelta al ruedo après pétition et silence. 

• ISAAC FONSECA, silence et oreille après avis. 

Les banderilleros Juan Carlos Rey, Jesús Robledo ‘Tito’ et Raúl Ruiz pour la lidia ont salué au sixième. 

Les incidences météorologiques pèsent lourdement dans le déroulement des corridas : il y a le vent, la canicule et comme ce soir la pluie. Elle s’abattit sur le ruedo venteño accompagnée d’une baisse brutale du thermomètre : -7 degrés en quelques minutes. Alors s’ouvrirent les parapluies, les plus exposés quittant leurs asientos pour se réfugier dans les coursives, les choses prenant un cours plus amer, critique. Le succès de Fonseca qui aurait pu être triomphal s’il avait tué du premier envoi n’en est que plus remarquable.

Le lot de Pedraza de Yeltes, massif, haut, armé, ensemble encasté, aura donné un jeu varié ce qui en a fait son intérêt. Le sixième, un mammouth de 675 kilos, emporte le pompon : complet, subissant un bon tiers de piques (trois en partant de loin), noble avec de la transmission par la suite.

Trois diestros différends mais décidés, entreprenants et courageux étaient confrontés à cet envoi. Roman brilla par son engagement mais aussi par sa capacité à résoudre les problèmes de ses adversaires. Il eut des séries émouvantes à droite face au premier qu’il tua en deux fois. Le « 6 » l’envoya faire une vuelta, c’est dire s’il est tenu en estime ! Trop de difficultés à l’épée face au second.

Toujours le même dynamisme chez Colombo qui est une sorte d’archétype du torero sud-américain. Il faut lire cela comme un hommage car il a, outre son courage, les vertus du torero largo qui domine tous les tiers des banderilles à l’épée. Il l’a prouvé hier à son premier passage, avant l’averse, avec un bon tiers de banderilles et une muleta puissante ; estoconazo, mais la pluie sans doute retint de nombreux mouchoirs : il lui fallut se contenter d’une vuelta. Estoconazo encore à sa seconde prestation.

Isaac Fonseca eut le bonheur de tomber sur « Brigadier » sorti en dernière position. Le torero de Morelia sut mettre en valeur sa bravoure par un bon tiers de piques, et la cuadrilla se mit au diapason au cours de la brega. Grande faena du jeune mexicain, à base de temple et de soumission, ornée de belles trincheras et de pases del desprecios. Il tua en deux fois pour un final d’apothéose qui fera du bien à l’aficion du Nouveau Monde injustement traquée sur ses terres.

Pierre Vidal

Madrid: oreille pour Palacio… et ennui pour le reste.

1è novillada, quasi lleno, 6 novillos d’Alcurucen, le 2è changé par un du même fer, le 3è par un Montealto. Bien présentés, les 2è et 3è à la limite du toro. Meilleur le 5è, les autres sans bravoure, décastés.

    . Sergio Sanchez (lavande et or): 1entière, silence; 1 pinchazo, demie, 1 descabello, silence

    . Aaron Palacio (bois de rose et or): 1 pinchazo, 1 entière, silence; 1 entière, 2 pinchazos, 1 oreille

    . Javier Zulueta (olive et azabache): demie, silence; 1 entière foudroyante, légers applaudissements.

Novillada d’ennui. sur les quatre premiers novillos, il n’y a pas grand chose à dire. Il a fallu attendre le 5è pour que débute la novillada. Aaron Palacio l’accueille a porta gayola; on sent son envie de briller. Le colorado mange sa muleta, répond aussi bien à gauche qu’à droite; les séries sont bien templées soulevant enfin l’acclamation du public. Le novillo finit bouche fermée, il n’a rien à voir avec ses frères.

Zulueta se retrouve sans option sur son premier qui tape à deux reprises dans les planches, montrant sa faiblesse par la suite. Sur son second, brindé à son mentor Luis de Pauloba, Zulueta arrive à tirer quelques belles passes malgré la faiblesse du novillo.

Sergio Sanchez nous impose une faena hachée à son premier. Son deuxième, très bien armé, embiste au capote, mais à la muleta la faena est sans reflets.

Les picadors n’ont pas relevé le niveau. Sur les 12 piques, deux seulement étaient bien posées. Gageons que le bétail du Conde de Mayalde relève le niveau de la prochaine novillada.

JJ Joaniquet

Pampelune: Miquel Barcelo auteur de l’affiche de la féria du toro

Pampelune a présenté l’affiche officielle de la Féria 2025. Une œuvre picturale du célèbre peintre Miquel Barceló.
Miquel Barceló, né à Felanitx, Majorque, a eu son premier contact avec l’art grâce à sa mère, peintre paysagiste. La facette taurine reflète la capacité de Barceló à dialoguer avec diverses traditions culturelles et à en extraire de puissantes images plastiques, intégrant l’intensité et le drame du rite taurin dans son univers créatif. Après avoir illustré en 2008 l’abonnement à la Real Maestranza de Caballería de Séville et la dernière corrida au Monumental de Barcelone, Miquel Barceló est également l’auteur de l’affiche de la corrida en hommage au torero Víctor Barrio qui a eu lieu à Valladolid.

Rémy Asensio et Esteban triomphent à Palavas et Milhaud

Rémy Asensio, de Nîmes, et Esteban, de Béziers, ont été les triomphateurs des capeas respectivement de Palavas le samedi et de Milhaud le dimanche….

A Palavas (34), le samedi 10 mai, une bonne chambrée a suivi avec un visible intérêt les prestations de Matías (El Toreo-AFAP), Rémy Asensio (Serge Alméras) et Hugo Alquié (Adour Aficion).

Opposés à trois bons becerros de Frédéric Lautier (François André), c’est en définitive Rémy qui a remporté le trophée…

Le lendemain, dimanche 11 à Milhaud (30), le CT Toros y Fiesta organisait à son tour une capea pour le Ve Souvenir Béatrice Dumond. Après avoir chacun toréé un becerro de Giraud, Esteban Navarro (ET Béziers) a été déclaré vainqueur, les deux autres étant Manuel Fuentes (ET Pays d’Arles) et Matías, déjà présent la veille à Palavas.

(Esteban est à droite sur la photo.)

In torofiesta.com

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