
Auteur/autrice : Pierre Vidal Page 1 sur 109

Obligée de reporter la Classe Pratique prévue à Saint-Martin de Crau du fait de l’interdiction de transport de bétail bovin, l’Ecole Taurine du Pays d’Arles avait proposé la date du 8 novembre au cas où l’interdiction serait levée, date acceptée et validée par ses partenaires de la ville et de La Unica.
L’interdiction levée, l’école et ses partenaires ont été saisis par les manadiers du territoire pour demander leur solidarité, les responsables de la Course Camarguaise ayant entretemps décidé unilatéralement, par précaution, d’arrêter leur saison sans attendre les conclusions des autorités sanitaires.
La ville de Saint-Martin-de-Crau a décidé, après concertation avec l’école et son accord comme celui de l’éleveur Emma Colombeau, d’exprimer cette solidarité en reportant cette Classe Pratique au
Dimanche 16 novembre à 10 h 30 au Mas Colombeau
Lidia complète de 3 novillos par les élèves de l’ETPA :
Manuel Fuentes ; Lisares ; Sacha
Petit déjeuner offert – Visite de la ganaderia – Buvette
Entrée : 20 €uros
Gratuit pour les < 12 ans
L’école veille ainsi à défendre
ses engagements vis-à-vis des éleveurs de toros de combat
son attachement à la formation de ses élèves
sa solidarité avec toutes les tauromachies

Jerez en pleurs a accompagné Rafaël de Paula dans sa tombe. Que nous reste-t-il de ce torero singulier dont la carrière et la vie ont été semés de triomphes brillants et d’échecs calamiteux ? Pourquoi y-a-t-il des « paulistas » comme il y a des « poncistes », des « morantistes » ou des « curristes » (pour évoquer Curro Romero effondré lors de l’enterrement du torero gitan) ? Qu’est ce qui motive cette ferveur autour de cette figure le plus souvent défaite mais qui, comme un phénix, a pu renaître de ses cendres ?

Il faut le dire en premier lieu, enracinée à Jerez où pourtant leur icône fut controversée -comme l’est Ojeda à Sanlucar-, la majorité des aficionados gagnés à la cause du torero calé viennent de son quartier, le barrio de Santiago, qui s’est toujours mobilisé pour lui. Même si la féria de Jerez a connu son heure de gloire avec jusqu’à une semaine de corridas ininterrompue et une corrida concours de référence, Jerez n’est pas Séville et les troupes dédiées à Rafaël n’ont rien à voir avec les seguidores de Curro Romero qui en ont fait un Dieu. Cela dit du point de vue quantitatif bien sûr et ce n’est en rien diminuer le Faraon de Camas que de constater qu’il a bénéficié de l’idolâtrie de toute une métropole qui l’a statufié de son vivant devant la Maestranza.

Sébastien Castella vainqueur du Scapulaire d’Or 2025 de la Feria del Señor de los Cristales de Lima… C’est la cinquième fois que le Biterrois remporte ce trophée tant convoité et en ce qui concerne cette dernière attribution, il la doit à sa faena du samedi 1er novembre face à un sobrero de Paiján, Saleroso, qui lui a valu de couper les deux oreilles.

Emouvant ce cliché de Laurent Bernède publié sur facebook rappelant la participation de Rafaël de Paula à Villeneuve de Marsan où s’est aussi produit Curro Romero et Manolo Cortés qui en était le créateur. Laurent Bernède: « C’était Ici le 15 mars 1992 lors d’un festival à Villeneuve de Marsan… beau souvenir ! »
(Cliché argentique scanné _ développement maison de l’époque)

Il s’agit rappelons-le de la seule ganaderia française d’origine Santa Coloma située en Camargue. Elle a ontenu de nombreux succès en sans picador à Roquefort notamment où elle est venue en matinée à plusieurs reprises. C’est donc un événement. En matinée un duel passionnant entre les deux ganderaos du sud-ouest : Alma Serena/Astarac. La « Monumental des pins » a mis les petits plats dans les garnds pour le 15 août.

Le matador Rafael Soto Moreno, connu universellement sous le nom de Rafael de Paula, est décédé à l’âge de 85 ans à son domicile de Jerez de la Frontera, d’où il n’était pas sorti depuis plusieurs jours. Né dans le quartier gitan de Santiago à Jerez de la Frontera le 11 février 1940, Rafael de Paula a été l’une des figures les plus charismatiques de l’histoire de la tauromachie. Un maître qui est devenu un torero culte pour plusieurs générations grâce à son art, son élégance et son caractère unique face au toro.



