On l’a déjà dit : les cartels des 2 férias françaises de la Pentecôte sont riches et soulèvent un grand intérêt.
A Vic, on espère en particulier que le cartel de dimanche après-midi, le même que celui de Madrid, verra les toros de Dolores Aguirre sortir avec plus de qualités qu’à Las Ventas ! Le président du Club Taurin Vicois est optimiste à ce sujet, car ces toros devraient se sentir mieux dans le petit ruedo de Vic que dans l’immense plaza de Madrid.
Pentecôte à Vic 2025.
A Nîmes, l’événement sera l’alternative de Marco Perez des mains de Morante, en souhaitant au nouveau matador de meilleures bêtes qu’à son solo de Madrid et plus de réussite à l’épée. Sans oublier la double prestation de Clemente le même jour contre les Victoriano del Rio et les Margé !
Et les deux férias se termineront sur un seul contre 6 : à Vic Morenito de Aranda contre les Arrauz de Robles et les Flor de Jara, à Nîmes Borja Jimenez contre les Victorino qui y feront leur retour. Suerte à eux.
Alès . Dimanche, matinale. Arènes du Temperas. Troisième de la Feria de la Ascension. Novillada sans picadors: V Trophée Gard Cévennes Camargue. VI Trophée de Révélations “Porte du Temperas”. 1/4 d’entrée.
Erales de Roland Durand (1° y 4°), Barcelo (2° y 5°), La Suerte (3°).
Santiago López Ortega, Escuela Taurina Citar: Oreille.
Isaac Galvin, Escuela taurina de Chiclana: Oreille
Manuel Fuentes, Escuela Taurina de Arles: Silence après avis.
Bautista Angosto, Escuela Taurina de Béziers: Oreille après avis.
Mathias Sauvaire, Escuela Taurina de Arles: Deux oreilles.
Meilleur novillo eral de La Suerte lidié en troisième, Agresivo, herrado du numéro 7, né en 07/2022, negro mano bragado listón de capa.
Vème Trophée Gard Cévennes Camargue Isaac Galvín.
VIème Trophée Révélation Porte du Temperas Santiago López Ortega.
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Madrid 21e corrida de San Isidro. lleno de no hay billetes
6 toros d’El Parralejo
Miguel Angel Perera, silence et silence.
Fernando Adrian ovation et silence
Tomas Rufo silence et ovation après pétition.
Toros de El Parralejo. Un élevage issu de Jandilla et Fuente Ymbro installé près d’Aracena dans l’ancienne finca de Manolo Gonzalez, une des plus belle d’Espagne. Un peu de géographie taurine ne peut pas faire de mal vu le peu de choses à dire en raison du résultat de l’envoi… Un lot homogène entre 570 et 600kg sauf le 2e de 526kg ; 3 cinqueños (1, 2 et 6) et 3 quatreños (3, 4 et 5). Une corrida marquée par la faiblesse et le manque de caste, à l’exception des 2e et 6e.
Perera est dans un grand moment de maturité. Le 1er n’offre pas d’option en raison de ses manques de force et de race. Le 4e a une charge brusque. Sa muleta puissante canalise la charge avec la main droite. La gauche lui impose discipline. Mais le manque de fond ne permet pas à la faena de décoller…
Adrian a fait preuve de son engagement mais aussi de beaucoup plus. Avec le 2e, tout en restant dans son style à base de cambios por la espalda, de statuaires, etc., il a fait preuve d’une grande douceur qui a permit au toro de se livrer et a réussi en en extraire tout son jus, jusqu’à ce que son adversaire chute au sol, marquant ainsi la fin de la faena. Le 5e chargeait plus fortement mais son manque de caste le poussait à développer un genio marqué par de mauvaises manières en fin de passe qui ont provoqué cependant un peu d’émotion. Sa bonne main gauche assoit sa domination. Mais cela reste insuffisant pour pouvoir triompher vu la baisse de régime de l’animal.
Rufo a lui aussi montré toute son envie. Avec le 3e, il démarre à droite en s’enroulant très vite le toro autour de la ceinture. Un début peut-être trop exigeant pour un adversaire qui manque de fond. Le 6e a une charge pleine de classe dont il profite immédiatement après un début à genoux gâché par un écart du toro sur une banderille tombée à terre. Le toro est plus violent à gauche mais continue de se livrer. Les séries à droite sont de meilleure facture. Las, un pinchazo hondo suivi d’une entière limitent le résultat à une pétition minoritaire.
Cela reste sommaire mais que dire de plus… C’est comme la confiture… ce n’est pas parce qu’il n’y en a pas beaucoup qu’il faut l’étaler…
Alès (Gard). Samedi soir. Arènes du Temperas. Deuxième de la Feria de l’ Ascension. Près de deux tiers. Corrida Concours
Toros de Héritiers de François-André, Curé de Valverde, Hubert Yonnet, Tardieu Frères, Barcelo et La Golosina.
Sánchez Vara: Vuelta al ruedo après avis et oreille.
Damián Castaño: Silence après avis et silence après avis.
Miguel Andrades, qui prenait l’alternative: Silence et silence après deux avis et silence après avis
Le jerezano Miguel Andrades, a pris l’alternative avec le toro de François André, Novelón , herrado du numéro 38, cárdeno oscuro de capa, né en 02/2021 de 480 kg
Meilleur varilarguero Paco Navarette pour son tiers au second.
Meilleure cuadrilla: Damián Castaño
Meilleur torero: Sánchez Vara
Meilleur toro: « Molina » de La Golosina combattu en sixième, herrado du numéro 119, né en 05/2021, cárdeno oscuro de 470 kg.
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Rugby et toros, deuxième jour. Après le rugby d’hier, place à la tauromachie avec l’encierro des pitchouns et la novillada non piquée en matinée. La ganadería de La Espera est un pilier des arènes Jean Sango.
. Léo Pallatier, remarqué l’an dernier malgré une réussite mitigée à Bougue, retrouve Captieux. Face à lui, Clovis Germain, vainqueur de Bougue et triomphant sur de nombreuses plazas.
President : Mathys Courregelongue Dupeyré
Public 60 %
Meteo : Sous les nuages
Musique : Les Armagnacs
Leo Pallatier Avis et Silence
Clovis Germain une oreille et vuelta /une oreille Prix de l’Acoso
Le lot présenté à Captieux par la Ganaderia La Espera est homogène pour les deux premiers, tandis que le troisième se distingue par un trapío plus marqué. L’ensemble offre une belle présentation. Le comportement est typé encaste et le second a reçu un panuelo bleu.
Leo Palatier
Le novillero accueille avec une larga. Sa faena est marquée par l’alegría et la détermination, suscitant les applaudissements en réponse au quite de Clovis. Il entame sa série avec des doblones sous les encouragements du public. La série de naturelles est exécutée proprement, et la faena gagne en intensité, à l’image de la musique des Armagnacs. Il conclut par un pinchazo bajonazo et contraire.
Clovis Germain
La faena à la cape, propre mais manquant de douceur, est marquée par un joli véronique sur un quite de Leo. La pose des banderilles par Clovis est saluée par le public. À la muleta, il débute plein centre, cite le becerro de loin, avec des muletazos profonds, une domination légèrement brusque. Une série de luquesinas précède un recibir, mais à trasera. Le becerro est applaudi à l’arrastre.
Le troisième becerro encasté charge plus court. Le novillero peine à dominer à la cape, mais la pose des banderilles est régulière. Clovis entame une faena classique, les premières passes à droite sont sur le passage, puis il se croise. Le becerro se montre plus exigeant, le public encourage le novillero. Sa ténacité s’exprime face à la bête, il n’insiste pas sur les naturelles. Cette fois-ci, le recibir est réussi.
Alès (Gard, Francia). Vendredi. Arènes du Temperas. Feria de la Ascensión. Corrida camarguaise. Trophée Avenir. Concours de manades, Trophée Bovigard. 1/2 plaza.
Toros: Rollo (manade de Cougourlier), Julot (manade de Vinuesa), Tempo (manade de Joncas), Novi (manade de Le Rousty), Jappeloup (manade de Blatière Bessac), Rafa (manade de Aubanel), Rabinel (manade de Du Gardon).
Raseteurs: Doran Friakh, Amaury Cadenas, Maxime Taieb, Antoine Charrade, Ilan Daniel, Christophe Clarion, Yannis Djiabelkhir, Aymerick Assenat
Plaza de toros de Las Ventas, Madrid. 19ème de la Feria de San Isidro 2025. Lleno de ‘No hay billetes’.
Novillos de Fuente Ymbro (2º,3º , 5º) et El Freixo (1º, 4º 6º)
• MARCO PÉREZ, -en solitaire, silence, silence, silence, ovayon après pétition, vuelta al ruedo apprès pétition et avie et silence
On pense à Rimbaud quand on apprend l’âge du novillero salmantin qui faisait sa despedida de novillero aujourd hui à Madrid, devant –6- Toros novillos de Don Ricardo Gallardo( Fuente Ymbro) et de Don Julian Lopez El Juli(El Freixo): “on nest pas sérieux quand on a dix- sept ans!”
Il se l’est jouée la vie le petit Marco, il a volé deux fois très haut sur les cornes du cinquième, le meilleur toro de la soirée, très fort, très haut,538 kg, reçu à porta gayola par le presque matador… Ce sont les trois derniers novillos qui seront atendus à la porte du toril par un adolescent plein d’envie, de courage, d’adresse et pour tout dire, au 6eme c’est un miracle qui permit au torero de s’échapper des cornes.
Si je raconte un peu étrangement cette tarde c’est à dessein. Aux trois premiers on eut un peu l’impression d’une rodage d’un apprentissage, faible au faible premier, débordé mais intéressant au costaud second, et quant au troisième, juste en dessous des 500 kg, de Fuente Ymbro, tout est très très compliqué…
Arrivé au quatrième Marco Perez semble nous dire: c’est bon je suis chauffé à bloc, les affaires commencent!
Toros plus hauts,plus lourds, mieux armés, plus rapides dans les charges, nobles et braves au cheval …La cavalerie a été deux fois au sol.
Trois porta gayola f(un vrai courage , deux permettent des largas afaroladas magnifiques et reprise en veroniques. Le 4me a une bonne corne droite et Marco tente de régler la gauche qui flotte un peu dans les chevilles sans jamais toucher l’homme.Un espadazo et une pétiton qui se transforme en ovation finale.
Le grand moment, ce fut le 5eme qui le fit vivre à tout le monde.
Deuxième porta Gayola au pupille de JULI, 538,kg toro presque mur pour la corrida qui pousse fort au cheval et après les piques Marco Perez fait un superbe quite par gaoneras profilées.Ce toro est brave, pourquit les banderilleros. Brindis au public, on snet le triomphe possible: entame de faena au centre par cambiada sous l’epaule, sans broncher… et la faena est bien construite sur les deux bords, de plus en plus près et ultimes gestes pour une épée entiere et un descabello.
Grande ovation et forte pétition , in fine, Vuelta al ruedo très fleurie!
Comme s’il avait encore à prouver son courage Marco repart aux chiqueros et doit, de toute urgence échapper à la charge directe du toro.Début de faena aux medios , à genoux, par trois naturelles interminables qui prolongent la courbe autour de l’homme agenouillé; les cornes suivent la main qui est à haureur des yeux, et au bout de la main les cornes qui suivent le palillo… on voit dans le public deux ou trois femmes qui se couvrent le visage, par ce que tout le monde se souvient des deux énormes et vilaines volteretas reçues quelques temps avant, envoyant très haut et derrière l’animal furieux , le novillero au sol.
“Oisive jeunesse,à tout asservie, par délicatesse , j’ai perdu ma vie”, Rimbaud a failli avoir raison.
A noter: Ivan Garcia a été appelé à saluer pour une paire de banderilles.
Arènes bien garnies. Soleil avec fortes rafales de vent qui ont incontestablement perturbé la séance. Xe anniversaire de la Peña Taurine El Galo. Bétail dans l’ordre de sortie de Gallon, Colombeau, Malaga, Roland Durand, les deux derniers de Pagès-Malihan.
Le troisième, de Malaga (Callet), a été crédité de la vuelta posthume.
Picadors : ont alterné Jean-Loup Aillet et Sofiane.
Avant que ne sorte le premier toro, un vibrant hommage a été rendu en piste à Jean-Louis Ayme, plus connu du mundillo sous l’apodo de « Termite ». Une distinction bien méritée…
Uceda Leal a éprouvé quelques difficultés dans les bourrasques à proposer le toreo classique qu’on lui connait, tuant mal de surcroit.
Esaú Fernández s’est illustré au capote avant de connaitre à son tour davantage de difficultés en cours de faena puis avec la rapière.
Juan Leal a été le plus en vue, tombant sur un excellent exemplaire de Malaga, comme mentionné plus haut, avec lequel il fit grimper la température sur les travées.
Faena dynamique, variée puis encimista récompensée par deux oreilles et la queue, cette dernière étant trimbalée avec fierté durant la vuelta par son jeune fils Juan !
Lama de Góngora a affiché sa décision au cours d’un trasteo inégal conclu par entière au second envoi. Pour lui aussi, comme pour la plupart de ses compañeros, on avait l’impression que sans les caprices d’Eole…
El Galo s’est montré entreprenant dans tous les tercios. Ce festival lui tient particulièrement à cœur et il n’a pas ménagé sa peine. Il eut le pundonor d’aller au bout malgré un sévère accrochage sur un quiebro et a été récompensé d’une oreille pour l’ensemble de son œuvre.
Lalo ferma la marche en tentant d’imposer son toreo fait de gestes élégants, ce qui ce jour, compte tenu des circonstances climatiques, ne fut pas toujours une partie de plaisir. Quasi entière.
Ainsi se terminait un festival dont il convient de souligner la bonne implication de tous, organisation comme toreros. Dommage que la troisième corne…
Comme souvent les corridas dont on attend beaucoup sont décevantes.Las Ventas avait fait le plein ce soir pour une tarde dont on attendait beaucoup. Les cameras de Télé Madrid ont permis aux autres, dont votre serviteur de suivre les débats. Les toros d’El Torero, biens présentés mis a part quelques pointes fragiles, n’ont pas tenu les promesses de leur trapio. Souvent faibles et de comportement très inégal : le plus utilisable certainement le cinquième.
Diego Urdiales silence et silence
Andres Roca Rey salut après pétition et oreille
Rafael Serna silence et oreille
Diego Urdiales aura traversé sans peine ni gloire cette San Isidro. Certes il n’a pas été servi au sorteo par deux toros faibles et décastés dont il s’est débarrassé rapidement.
Roca Rey est Roca Rey et sa seule présence suffit à remplir les gradins. Ce soir encore il a prouvé qu’il est l’un des meilleurs toreros du temps du moins de ceux qui s’accrochent et essayent de tirer le maximum de leurs adversaires. Son premier était désespérément faible et ses agenouillements ne permettaient pas de lier les passes. Le péruvien essaya pourtant mais sans jamais atteindre les sommets. Son coup d’épée pourtant bien porté déclencha une forte pétition insuffisante pour la présidence. C’est à son second faible certes mais disposant d’un bon fond qu’il s’arrimera vraiment. La faena fut longue, le premier avis tombant en pleine série mais il fallut bien ce temps pour que l’animal se livre enfin et permette une conclusion à la hauteur de Roca Rey. Après de longues séries sans transmission, subitement le toro sembla subjugué par la muleta. On vit enfin des séries liées et templées à souhait et en particulier trois immenses séries de circulaires inversées d’une longueur infinie. L’épée entière un peu tombée est efficace et cette fois ci la présidence suivit le public pour la première oreille de la soirée.
Rafael Serna confirmait ce soir son Alternative devant une plaza pleine à raz bord on se doute du poids qui pesait sur les épaules du jeune sévillan qui, en tout et pour tout, avait toréé un seul festival en 2024. Le toro de la confirmation lui permit peu, une bonne série de véroniques en gagnant du terrain au capote et un joli quite par tafalleras, et c’est à peu prés tout. A la muleta le toro mansote et faible ne permet rien de grand. La faena se limite à trois séries deux à droite et une à gauche, le tout toréé de face avec beaucoup de sincérité malgré les protestations de l’animal. Le final est par manoletinas elles aussi bien en face des cornes mais l’épée est en arrière et desprendida quoique poussée dans les règles de l’art.
C’est à son second et dernier de la soirée que Serna se donnera à fond toréant comme le mort de faim de toros qu’il est. Il attend son adversaire à la porte du toril très en arrière des rayas ce qui vaudra deux sauts au toros avant de voir le capote. S’en suit une formidable série de véroniques au centre du ruedo. Le toro qui est certainement le plus solide de l’envoi attaque le cheval à hauteur de cuisse du picador qui se défend comme il peut des hachazos furieux de l’animal. Le quite est par delantales très doux avant une nouvelle charge au cheval comme la première. A la muleta, Serna s’engage à fond devant un toro qui est loin d’être un collaborateur, le danger rode et l’émotion gagne. Malgré les difficultés, la faena est bonne et bien liée. Pourtant en sortie le toro se défend en dérotant, toujours ce même vice constaté au cheval. En sortie de passe de poitrine la corne atteint le torero à la pommette droite et c’est le visage en sang que Rafael Serna termine sa faena. L’estocade et portée avec franchise et met rapidement terme à une valeureuse prestation du jeune torero qui coupe ce soir une oreille de poids qui devrait, espérons le, relancer sa carrière.
Demain est un autre jour avec le un contre six de Marco Perez.