La Fiesta Campera a débuté dans une ambiance conviviale avec des novillos de la Ganadería Camino de Santiago, en prélude à la corrida de l’après-midi pour Hugo Tarbelli et Jules Dujols, devant un public familial venu nombreux.
President Adrien Lassalle
Public : Un quart d’arènes
Lot homogène à la présentation, offrant une belle unité de type. Ces novillos ont affiché de la caste et une noblesse intéressante, laissant entrevoir de belles possibilités.
Hugo Tarbelli
Sous un ciel complice, Hugo avec alegria entame sa prestation à la cape avec une douceur maîtrisée. Pour sa première apparition en public, Jule Dujols séduit l’arène dès sa quite, saluée par des applaudissements nourris. Hugo, fidèle à lui-même, dépose les banderilles avec assurance, récoltant l’adhésion immédiate du public.
Novillos, par ordre de lidia, de San Sebastián (1º et 3º bis comme sobrero du novillo de Gallon), Robert Margé, Frédérique Tardieu, Pages-Mailhan et Héritiers de François-André
Plaza de toros de Alicante. Seconde de la Feria de Hogueras 2025. Lleno de ‘No hay billetes’.
Toros de Victoriano del Río (5º bis) et Toros de Cortés (6º)
JOSÉ MARÍA MANZANARES, palmas et oreille après avis
ROCA REY, oreille après avis et oreille avec deux vueltas.
SAMUEL NAVALÓN, ovation et oreille.
Un lot de toros homogène en présentation ( poids médian de 520 kg plus ou moins 15 kg) mais contrasté pour l’âge ( plus de 4 ans 1/2 les 1,2 et 4. Tout juste 4 ans les 3, 5 et 5 bis. Proche des 6 ans le 6).
Déjà un cartel diversifié comme on devrait en voir plus souvent : un matador confirmé ( c’est un euphémisme), une grande vedette qui remplit l’arène ( quasiment le plein), et un jeune matador d’alternative qui veut se faire sa place au soleil.
Manzanares est dans un très bon moment sur sa lancée de la porte des consuls nîmoise. Le premier est accrocheur mais sans beaucoup de transmission. Il ne se décourage pas et parvient à discipliner sa charge. Une main de fer dans un gant de velours. Demie épée. Ovation.
Plaza de toros de Badajoz. Deuxième de la Feria de San Juan 2025. Plus de moitié de entrada.
Toros de La Quinta,
• ANTONIO FERRERA, oreille et deux oreilles et pétition de rabo.
• ALEJANDRO TALAVANTE, silence et silence.
• EMILIO DE JUSTO, ovation après avis.
Lidia complète de Ferrera à son second passage qui a piqué lui-même son toro, puis banderillé et l’a enfin tué. Antonio donc très en forme avant sa venue le 5 août à Villeneuve de Marsan face à des toros du Camino de Santoago. ce sera son grand retour dans le sud-ouest.
Avant son rendez-vous de dimanche à Saint-Sever, dans un cartelazo avec le plus grand torero français de l’Histoire Sébastien Castella et sa confrontation avec un des meilleurs de la nouvelle génération Tomas Rufo, après son triomphe d’Istres, Paul Hermé a rencontré Clemente chez le ganadero Olivier Fernay…
Samedi 28 juin le jeune matador Samuel Navalon fera le paseo dans les arènes du Courant à Mimizan. Il sera accompagné de Morenito de Aranda qui sort d’un prestigieux six contre un à Vic et de Juan de Castilla, le grand espoir colombien. Ils seront opposés à des toros de Pagés Mailhan.
Photo B. Caritey
Samuel Navalon est encore inédit comme matador en France. Il a pourtant brillé lors de son alternative et de sa confirmation madrilène. Ce fut aussi un novillero de grande qualité triomphateur à Nîmes et à Dax notamment l’an dernier en matinale. Mimizan lui donne une nouvelle opportunité de se produire dans le garde au-dessus cette fois. Cette confiance dans la jeunesse fait le sel de la corrida de la « Perle de la Côte d’Argent ». Récompensé comme meilleur novillero par l’UCTF Paul Hermé avait rencontré Samuel Navalon lors de la remise des prix.
Il y a mille manières de gloser sur l’art de Cuchares, mille façons de se traiter de malotru ou de prétentieux, de ne rien dire en montrant qu’on n’en pense pas moins…Et pourtant on en parle, on en garde des souvenirs, quelques images fortes, et cela seul fait notre bonheur d’avoir assisté à des corridas.
Depuis quelques années la feria d’Istres change de dimension. L’intelligence de son patron, Bernard Carbuccia, son inventivité son origilnalité ont fait qu’Istres ne ressemble pas à ces corridas “copiées collées” d’ici ou là.
Le cru 2025 a vu deux grandes figuras se donner comme au premier jour, au point d’émouvoir autant que surprendre les gradins copieusement remplis. Miguel Angel Perera , vanille et or, presque le costume d’une alternative nous a éblouis et quelques-uns m’ont dit qu’il avait “transmis”, communiqué avec le public. Les reproches de froideur qui lui étaient faits jadis avaient disparu Sa douceur, sa technique imparable son art ont séduit et ému.
Plaza de toros de Las Ventas (Madrid). Corrida In Memoriam 2025 en hommage a Victorino Martín Andrés. Lleno de ‘No hay billetes’.
Toros de Victorino Martín,
• PACO UREÑA, ovation et silence.
• EMILIO DE JUSTO, palmas et oreille après avis.
• BORJA JIMÉNEZ, silence et deux oreilles après avis.
On a gardé un minuto de silence en memoire de Victorino Martín Andrés.
Remplis d’espoirs et de joies à venir, les spectateurs se sont rendus en masse dans le chaleureux ( 35 degrés à l’ombre ) cirque madrilène pour rendre hommage à feu Victorino Martin Andrès, le magicien de Galapagar. Le choix des encastes, Albaserrada, Santa Coloma etc…, le travail de Victorino Martin Garcia, le fils, ont permis d’offrir des toros comme le Vieux les aimait : Musclés, racés, fiers, sauvages et rebelles. Si Paco Ureña nous a paru hors jeu, Emilio de Justo et Borja Jimenez ont été formidables. L’homme de Caceres et le blond andalou ont montré une volonté et un courage sans faille. Mention spéciale à Milhijas, (vuelta ), et à Borja Jimenez qui coupa deux oreilles. L’insistance du public obligea l’éleveur à une sortie a hombros en compagnie du torero. Tandis que se fermait la porte du paradis, la puerta grande s’ouvrait aux deux hommes.
Paco Ureña, averti à la cape par le rusé Portero qui affola quelque peu la cuadrilla, toréa de très ( trop?) près, passes très basses sans trouver le rythme adéquat.Une demi-épée conclut ce moment un peu chaotique. Son second, Muchachero, mal piqué, les sifflets durent s’entendre jusqu’au Prado, banderillé à la va comme je peux, ralentissait la charge sous la muleta. Le murciano, débordé, ne put trouver la solution malgré un essai, non transformé… Une demi-épée à gauche, deux descabellos réglèrent le problème.
Emilio de Justo, brillant à la cape, avec un Gardeño, imprévisible, aux uppercuts de catégorie, entama un vrai combat, pas une de ces faenas avec brimborions, ornements et fariboles, non, un combat de vérité et de classicisme exigeant.Une épée magistrale envoya l’animal ad patres. Milhebras, les yeux d’Argos, les cornes du Minotaure, la ruse d’Ulysse ne laissa aucun répit à Emilio de Justo, qui, comme un meurt de faim, donna toute son énergie, toute sa science dans une faena gauchère. Il dompta un fauve, toujours aux aguets, et nous avec. Moment extraordinaire. Un trophée, celui du courage et de l’émotion.
Borja Jimenez, le jeune de l’après-midi, montra sa détermination devant Bohonero, excellent dans la sournoiserie, et qui avait semé la panique chez les banderilleros. Avec calme, le torero géra au mieux ce toro qui tardait parfois à charger, se retournait comme une crêpe ou fléchissait des antérieurs. Après avoir reçu une épée basse, assez moche, le toro s’affala comme un soufflé sorti trop tôt du four. Et là, arriva Milhijas : près de 600 kilos, tout en muscles, le plus brave au cheval. Déjà à la cape, Borja Jimenez nous avait époustouflés. C’est qu’on trouve chez ce torero toute la rondeur andalouse, une certaine fantaisie dans ses enroulés et une grâce rafraîchissante. Le toro, noble sans être idiot, encasté sans genio, permit une fin mémorable de cette faena artistique malgré le danger qui planait en permanence, (toute l’après-midi d’ailleurs). Une grande épée, un grand toro, une grande faena. Presque, on pleurait.