La Hermandad de la Borroquita de Jerez de la Frontera organisait ce mardi une table ronde ayant pour thème religion et tauromachie dans les salons de l’hôtel Maria Luisa. Dans cette Andalousie si catholique et si taurine la salle s’est vite vue trop petite pour accueillir le public. Les invités autour de Myriam Bocanegra avaient aussi de-quoi susciter l’intérêt : l’aumônier des Arènes  de la ville Manuel Jesus Barera Rodriguez accompagnait David Galvan et Javier Zulueta deux jeunes matadors de toros, Ruiz Miguel annoncé ne put se déplacer.

Les deux matadors rapportèrent l’importance de leur foi dans l’accomplissement de leur art. Le témoignage de David Galvan atteint au mysticisme la religion étant pour lui indissociable de sa tauromachie. C’est avec beaucoup de sincérité et d’humilité qu’il conta sa rencontre très personnelle avec le Christ de Medinaceli à Madrid, alors qu’au plus profond de son désespoir, écarté de la féria de San Isidro et sans aucun contrat, il se confia à lui et le soir même apprit son incorporation totalement inattendue à la Copa Chenel qui lui ouvrit la suite de sa carrière.

Très émouvant fût aussi le témoignage de l’aumônier des arènes. Il rappela son rôle spirituel auprès des torero avant la corrida confessant par exemple les toreros avant leur entrée en piste, mais aussi lors des moments tragiques pour donner les derniers sacrements à un blessé. Le prêtre évoqua aussi le passage à la chapelle des toreros à leur arrivée aux arènes. Tous n’y vont pas mais dit il : « leur visage change ils entrent avec la peur rencontrent la foi et ressortent avec la confiance et cela est visible ».

Une soirée passionnante qui change un peut des débats taurins auxquels nous sommes souvent habitués.

Texte et photo Jean Dupin