
Passer l’habit de lumière ça ne s’improvise pas. C’est un rituel qui met face à face -en règle générale- le futur combattant encore jeune et le mozo de espada plus ancien, homme de l’ombre, silencieux et rassurant à la fois, le sage… le parrain de cette initiation. Le rituel est complexe et immuable; les moments s’enchaînant dans un ordre bien défini. L’habillage fut un temps, pour les stars -les figuras-, prétexte à mondanité. Hemingway partageait ces instants avec Ordoñez, par exemple et Joseph Peyré décrit ces moments dans « Sang et Lumière ». Les temps ont changé c’est devenu désormais un moment intime, secret, solitaire; seul dans cette bulle qui entoure le torero, dès sa sortie de la douche, le mozo de espada, modeste, silencieux et précis -dont on ne dira jamais assez l’importance. Ses gestes sont immuables et inexorables pour l’homme qui attend son heure, sa sortie de l’hôtel couvert d’or.

Ici Juan de Castilla -qui vient d’être justement distingué par l’UCTPR- vu par Philippe Gil Mir le 15 août à Cenicientos au cartel: Corrida de toros ganadería de Adolfo Martín pour Damián Castaño, Joaquín Galdós y Juan de Castilla.




