
Comme les autres manifestations taurines prĂ©vues ce week-end le festival taurin de Saint-Sever est reportĂ© en raison de l’arrĂȘtĂ© national pris contre la Dermatose modulaire. Il est reportĂ© Ă une date ultĂ©rieure.

Comme les autres manifestations taurines prĂ©vues ce week-end le festival taurin de Saint-Sever est reportĂ© en raison de l’arrĂȘtĂ© national pris contre la Dermatose modulaire. Il est reportĂ© Ă une date ultĂ©rieure.

Le festival taurin Domingo LĂłpez Chaves, a rĂ©ussi Ă dĂ©passer ses meilleurs rĂ©sultats. La sixiĂšme Ă©dition de cette cĂ©lĂ©bration attachante et solidaire, organisĂ©e le 4 octobre Ă Ledesma, a non seulement battu des records de frĂ©quentation, mais a Ă©galement rĂ©alisĂ© une collecte de fonds historique Ă ce jour : 57 883 euros de bĂ©nĂ©fice, une somme qui sera entiĂšrement affectĂ©e au soutien des familles et des enfants de l’association Aerscyl (Association des Maladies Rares de Castilla y LeĂłn). 1 799 billets ont Ă©tĂ© vendus pour une frĂ©quentation totale de 2 300 spectateurs qui a Ă©tĂ© atteinte, puisque les enfants jusqu’Ă 14 ans sont entrĂ©s gratuitement.
Telemadrid proposera de » revoir la corrida au cours de laquelle Morante de la Puebla est entrĂ© dans l’histoire aprĂšs avoir ouvert la deuxiĂšme Puerta Grande de sa saison Ă Las Ventas et coupĂ© sa coleta de maniĂšre inattendue.
Dans l’aprĂšs-midi de ce samedi 18, tous les fans pourront revivre un moment et une fĂȘte qui est dĂ©jĂ entrĂ© dans l’histoire de la tauromachie. Un rendez-vous qui sera diffusĂ© en intĂ©gralitĂ© Ă 18 heures aprĂšs le grand succĂšs d’audience et l’impact qu’il a obtenu la semaine derniĂšre.

Mais ce n’est pas tout, Alberto Ălvarez, le torero du Haut Aragon, a mis un terme Ă sa carriĂšre professionnelle aux arĂšnes de Saragosse le 12 octobre. Torero dont la longue carriĂšre a Ă©tĂ© marquĂ©e par des hauts et des bas, il a conclu sa carriĂšre professionnelle comme matador lors de la corrida du jour du Pilar Ă La Misericordia. Un adieu qui n’a pas eu la fin souhaitĂ©e, puisque son lot de Salvador Gavira ne lui a pas permis de briller une derniĂšre fois, devant abrĂ©ger face Ă ses deux toros.

Le dĂ©part inattendu de Morante de la Puebla a laissĂ© dĂ©semparĂ©s de nombreux aficionados. Plus que de la tristesse et que des regrets bien naturels du Maestro de La Puebla câest une sorte dâangoisse qui se cachaient derriĂšre la question : que sera lâaprĂšs Morante ?
Il est vrai que dimanche dernier nous avons atteint un pic que la tauromachie nâavait pas atteint depuis de longues annĂ©es. Disons pour Ă©voquer un passĂ© rĂ©cent depuis la bataille (perdue) de Barcelone et lâultime paseo de JosĂ© Tomas dans la capitale catalane. MĂȘme ferveur, mĂȘme engouement mĂ©diatique, mĂȘme mobilisation de lâaficion. Dimanche, la cĂ©lĂ©bration dâAntoñete devenait accessoire et le dĂ©part de Robleño annexe au sacre du torero cigarrero qui avait annulĂ© ses engagements prĂ©cĂ©dents (Saragosse) pour arriver « Ă tope » dans le temple de Las Ventas.
Il sây coupa la coleta de maniĂšre inattendue dans la plĂ©nitude de sa gloire aprĂšs une faena dâĂ©cole oĂč il se fit trĂšs peur Ă la cape. A la muleta il opta pour une rigueur extrĂȘme face Ă un adversaire mĂ©diocre, sâengageant avec gĂ©nĂ©rositĂ© et temple dans des sĂ©ries courtes et profondes. Son estocade fut un modĂšle et le triomphe unanime. Que pouvait-il faire de mieux que dâarrĂȘter lĂ , sur une note si Ă©levĂ©e, une aventure qui commençait Ă devenir dangereuse, minĂ©e par ses dĂ©mons intĂ©rieurs ? Toujours lucide dans la vie comme devant le toro, sĂ»r de ces choix -il brinda son ultime toro Ă Abascal, le chef de Vox de maniĂšre ostensible-, assumant ses Ă©checs, JosĂ© Antonio est un homme dĂ©cidĂ© qui malgrĂ© ses carences psychologiques -ou grĂące Ă elles- y voit clair dans la vie. Il Ă©tait temps pour lui de mettre un point final Ă sa carriĂšre avant que les choses ne tournent mal. Il lâa fait et il a bien fait.
Pourquoi Morante ? Câest la question que lâon devra se poser. « Nous avions faim mais nous avions Manolete » disait-t-on au moment de la mort du Cordouan. Lâautre Calife « Manolo » El Cordobes ne tenait-il pas son exceptionnelle popularitĂ© dâune aspiration Ă la modernitĂ© face Ă la rigiditĂ© du systĂšme franquiste dans son ultime version ? Tout ce qui se passe dans lâarĂšne Ă un sens et peut se rapporter Ă la sociĂ©tĂ©, Ă son contexte. Pour Morante ce sera peut-ĂȘtre un sentiment crĂ©pusculaire dâun monde que nous aimions et qui nous Ă©chappe : le monde de la poĂ©sie, de la beautĂ©, dâun passĂ© aimĂ© et remplacĂ© dĂ©sormais par lâunivers sans Ăąme de lâIntelligence artificielle, du numĂ©rique, de la violence alors que cet homme venu du campo incarnait, dans lâenceinte sanglante, une douceur profondĂ©ment humaineâŠ
Il y eut un aprĂšs Joselito, un aprĂšs Manolete, il y aura un aprĂšs Morante mĂȘme si celui-ci, dans sa meilleure version, est venu dans un moment difficile pour lâart de Cuchares et que sa contribution Ă sa pĂ©rennitĂ© nâest pas mince. AprĂšs le vote des CortĂ©s consolidant de maniĂšre trĂšs nette (grĂące Ă lâabstention socialiste) lâavenir de la corrida dans son berceau, avec le succĂšs incroyable des retransmissions tĂ©lĂ©visĂ©es (Canal Sur, CMM TV, A Punt, ect.) et les bons rĂ©sultats dâensemble aux taquillas on peut voir lâavenir avec un optimisme raisonnable mais attentif. Attentif car nos adversaires nâont pas dĂ©sarmĂ© et que la destruction de la tauromachie est un des Ă©lĂ©ments essentiels de la grande offensive wokiste qui bĂ©nĂ©ficie de moyens inĂ©puisables.
Il y aura un aprĂšs Morante car il y a eu cette annĂ©e des noms nouveaux qui sans atteindre ces sommets nous ont donnĂ© du bonheur. Je pense Ă David de Miranda qui est pour moi la grande rĂ©vĂ©lation de la temporada, Ă Fortes le profond malagueño, au bouillant Borja Jimenez et cĂŽtĂ© français Ă Clemente qui sâouvre un chemin chez nos voisins. Voici quelques noms, il y en dâautres, plus jeunes encore.
Personne ne remplacera Morante et nous avons eu la chance de lâavoir eu, il nous quitte câest triste car câest un peu de nous-mĂȘme qui sâen va. Ainsi va la vie mais, comme le disent les professionnels « the show must go on».
Pierre Vidal

L’Association Mexico Aztecas y Toros s’est rendue Ă la fĂ©ria de Saragosse oĂč elle a pu assister aux cinq derniĂšres corridas de la FĂ©ria. Mardi l’Assocoation s’est rendue dans le village de Luesia dans le Haut Aragon pour visiter la ganaderia de Los Maños. Elle a Ă©tĂ© reçue avec beaucoup de gentillesse par Pepe Marcuellos entourrĂ© de toute sa famille. Les membres de l’association ont pu dĂ©couvrir ainsi les fameux « Santa Coloma » de « Los Maños » qui seront combattus lors de la prochaine temporada. Ce fut une belle fin pour un beau voyage. Le 20Ăšme organkisĂ© par cette Association qui existe depuis 15 ans et qui a organisĂ© 20 dĂ©placements taurins au Mexique, PĂ©rou, Equateur, Colombie, Espagne, Portugal (Açores) et France. Un projet est en train de naĂźtre pour continuer l’aventure dĂšs le dĂ©but de l’annĂ©e prochaine…


Diffusion ce soir à 23h13 sur France 3 du documentaire réalisé par Benjamin Montel et Antonin Boutinardrouelle, et disponible en streaming sur le site de France Télévision. Avec Andy Younes
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