Venir à la feria d’El Pilar à Saragosse sans visiter une ganaderia aragonaise serait incompréhensible: c’est pourquoi, un saut à la ganaderia de Los Manos s’imposait.
Liston, premier semental et fondateur de la ganaderia Los Manos. ©JYB
Fondée par Jose Marcuello, en 1969, la ganaderia a compté d’abord des vaches de Santa Coloma et un semental de Pablo Mayoral, Liston, qui est le « fondateur » de l’élevage. Quelques années plus tard, le sang sera rafraichi avec un semental de Bucaré, donc Santa Coloma Buendia, qui a donné un très bon résultat.
Pepe Marcuello, ganadero de Los Manos. ©JYB
Le ganadero actuel, Pepe Marcuello, possède une entreprise de camions et d’accessoires et outre la finca Vistahermosa où il élève ses toros dans la montagne aragonaise sur 225 hectares près de la commune de Luesia, une deuxième finca à 30 km de Saragosse où sont les vaches et les sementales.
Lot d’Utreros de los Manos à lidier comme toros en 2026. ©JYB
Sur ces deux territoires il élève 250 vaches et 140 mâles en attente d’être lidiés. Il produit également lui-même tout le pienso destiné à ses bêtes.Pour 2026, il prévoit de faire lidier 2 corridas, 5 novilladas, et 30 erales. Il considère que la rentabilité de son élevage est supérieure en novillada, d’autant qu’il y a obtenu des résultats excellents (2022 à Saragosse 2 oreilles et une vuelta pour un novillo, mais l’empresa Zuniga ne l’a pas reconduit !).
Utrero de los Manos à lidier comme toro en 2026. ©JYB
Compte tenu des hivers extrêmement durs sur les hauteurs de l’Aragon, le ganadero ne multiplie pas les tientas : en 4 jours consécutifs, toute la camada de mères potentielles est tientée dans une placita carrée. Il s’agit surtout de profiter de quelques journées sans vent en mai ou juin quand les bêtes ont repris des forces et de la puissance.
Toro de Los Manos. ©JYB
C’est aussi la raison pour laquelle il préfère faire combattre ses toros en deuxième partie de temporada : ils ne sont « finis » qu’à partir de juillet août.
Pelea d’anojos (jeunes toros d’un an) à la ganaderia Los Manos. ©JYB
Au cours de la visite on remarque la caste des toros : même les anojos se battent sans parler des erales qui s’associent pour maltraiter un de leurs congénères. Même un toro malmené par les autres se tient à l’écart du groupe par précaution.
Pelea d’erales (novillos de 2 à 3 ans) qui s’associent pour malmener l’un d’entre eux. ©JYB
Cela explique la combativité des toros de Los Manos et leur classement dans les corridas toristes !
JY BLOUIN
