Seconde novillada aujourd’hui à Hagetmau, après le beau moment vécu la veille. Cette fois, la commission offre au public l’opportunité de découvrir la ganadería San Isidro, d’origine Marquis Domecq. Face à ces novillos prometteurs, trois jeunes talents en pleine ascension : Cid de María, El Mene et Julio Méndez. Une journée placée sous le signe de la bravoure et de la découverte.

Président : Pascal Darquie. Public 3/5. Méteo soleil et chaleur estivale. Musique Harmonie de Hagetmau. Cavalerie Bonijol : 10 rencontres.

Cid de Maria Salut avec vuelta et silence

El Mene Silence et Salut avec vuelta

Julio Mendez. 2 oreilles et silence avec avis

Cid de Maria
Cid de Maria le reçoit par quelques véroniques raffinées et un quite applaudi après la rencontre au cheval. Près des planches, il entame des naturelles, puis se place plein centre pour exécuter des derechazos sous l’encouragement du public. Le novillo, sans danger apparent, provoque néanmoins une voltereta. Sa charge courte permet une faena propre, mais sans intensité. Quelques manoletinas concluent la série. Belle épée pour clôturer. Salue avec une vuelta.

Le quatrième est applaudi. Le novillero réalise quelques séries à la cape et le met en suerte. Deux piques. Il débute la faena sur l’estribo, plus inspiré que lors de son premier passage. Il cite de loin, la musique démarre, le public applaudit. La faena gagne en profondeur. La noblesse du toro permet au novillero d’exprimer toute sa technique. La première estocade échoue malgré son engagement : deux avis. Il utilise le descabello très tard. Des sifflets fusent, mêlés à quelques applaudissements. Silence pour le novillero.

El Mené
Le second novillo montre un joli berceau et un comportement réfléchi. Quelques véroniques. Il pousse le cheval contre les planches. Le novillero * provoque une vuelta de campana. Le public siffle le picador pour son manque de respect du tercio de varas. La cuadrilla ne parvient pas à contenir le novillo. Lors de la troisième paire de banderilles, un banderillero est pris contre les planches. Le novillero entame la faena avec quelques passes à la muleta, tente de tuer, mais le public siffle. Il enchaîne quelque naturelles correctes et des derechazos applaudis. Il s’engage à l’épée, mais l’estocade est tombée. Silence. Le banderillero est conduit à l’infirmerie, souffrant d’un traumatisme crânien puis évacue vers l’hôpital.

Le cinquième entre paisiblement dans le ruedo. Le novillero réalise une belle série à la cape, toute en douceur. Le novillo pousse franchement à la première pique. Début de faena élégant, avec des passes à mi-hauteur. Les derechazos sont propres. La faena reste soignée, portée par la musique. Elle va a más, conclue par des luquesinas. Engagement à l’épée, mais pinchazo. Un avis, changement d’épée, et fin au descabello.

Julio Mendez
Julio Méndez signe une belle série à la cape avec son novillo. Il exécute la faena dans l’art pur de la tauromachie, accompagné des applaudissements du public, sensible à sa création artistique. Il place une très belle épée, engagée. Deux oreilles tombent du palco, sans contestation.

Julio Méndez accueille le dernier novillo avec la même détermination que le premier. Deux rencontres, dont une vuelta de campana. Son dernier quite est applaudi. Il débute par des doblones salués par le public. Les premières séries sont propres, malgré le manque de coopération du novillo. La volonté du novillero est reconnue et applaudie. Il s’engage à l’épée sans succès. La seconde est caída mais entière. Descabello et avis s’enchaînent.
Texte et photos Nicolas Couffignal
NDLR Le banderillero José Manuel Zamorano a dû être soigné à l’infirmerie des arènes après avoir été attrapé contre les planches par le deuxième de l’après-midi. Le banderillero, choqué, a refusé de se rendre à l’infirmerie, mais il a fini par s’évanouir et a donc été emmené à l’infirmerie avec deux coups au front. Il a été transféré à l’hôpital de Mont de Marsan pour un scanner crânien.
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