Aire Sur L´Adour. Corrida de fêtes. Près de 3/4 d’arènes.

Toros de Pedraza de Yeltes

Manuel Escribano, silence et silence;

Morenito de Aranda, silence et silence après deux avis

Carlos Olsina, ovation et salut après deux avis et silence après avis.
Iván García a salué au cinquième.
La musique a joué le paso doble Ivan Fandiño au cinquième toro en souvenir de sa mort dans ce ruedo.
Commençons par le positif : l’entrée d’abord avec un public venu en nombre comme on ne l’avait pas vu depuis longtemps dans ces arènes Maurice Lauche: autour de 3/4 d’entrée. La présentation ensuite: impeccable, dans le type de la maison: un lot harmonieux, haut et lourd et bien défendu.
Les Pedraza ont fait le job à la pique avec plus ou moins de bonheur les 3èmes et 4èmes se distinguant. Par la suite ils déçurent par leur leurs forces limitées et leu jeu le plus souvent insipide. On fera une exception pour le troisième, plus complet qui finira à màs et le dernier noble mais avec plus de transmission.
Le résultat global est à la couleur du ciel du jour: gris, sans lumière; sans ombre ni soleil. En un mot décevant. On mettra en avant un bon tiers de banderilles à son second passage d’Escribano pour le reste le torero de Gerena semblait ailleurs. Rien de son entrega, de son envie de toréer habituelle n’a percé la grisaille ambiante. De plus il fut médiocre à l’épée.
Bien à la cape lors de ses deux prestations Morenito reçu de premiers applaudissements qui laissaient présager des suites plus enthousiasmante et surtout plus engagées. Souvent fuera de cacho, le torero d’Aranda fit un effort pour masquer à la soseria (et la faiblesse) du cinquième: il ne put sans rien bâtir de probant. De plus il tua mal lui aussi, bafouillant le verduguillo.
Carlos Olsina est passé à côté d’un succès important. Il tomba sur le bon lot. Il fit preuve d’aguante et sut conduire les charges brutales mais émouvantes du troisième et le public qui n’attendait que ça fut séduit par son charisme. On sent bien qu’il manque encore d’expérience mais qu’il y a chez lui une recherche des choses bien faites. Hélas le toro cloué par une entière tarda à mourir: « adieux veaux, vaches, cochons, couvées… » Bis repetita au dernier de la tarde plus amène que le précédent. Après une faena qui connut de bons moments Carlos plaça une entière desprendida mais le toro ne voulait pas mourir et le jeune bitterois, dans les deux cas, s’en vit des pierres avec le descabello.
Bref ! Un jour sans…
Pierre Vidal
Photos Roland Costedoat