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Stéphanie Galzy s’oppose au projet d’interdiction des moins de 16 ans

Saragosse: Galvan lueur au fond du puits

Plaza de toros de La Misericordia, Saragosse. Huitième de laFeria del Pilar 2024. Plus de 2/3.

Toros de El Pilar

Photo JY Blouin

EL FANDIqui remplaçait Borja Jiménez, silence et silence

Photo Gil Mir

PACO UREÑAovation et silence

Photo JY B

DAVID GALVÁNoreille et pétition de la seconde et vuelta

Après les sommets de la veille on a frôlé les abysses lors d’une tarde émaillée par des incidents désagréables : troisième, corne brisée sous le peto; quatrième, patte cassée; cinquième, invalide et sixième, manso perdido. Seul Galvan bien de bout en bout aura mis un peu de lumière au fond de ce puits sec, obscur et désolant.

L’ensemble du Pilar était de présentation inégale, âgé pour l’essentiel de 5 ans, d’armures douteuses et peu porté sur l’esthétique. Le premier noble sans fond, le second se laissant faire sans classe, le troisième plus complet (malgré sa corne cassée), le quatrième manso mais encasté avant de se casser la patte, le cinquième invalide, le sixième infumable.

Photo Gil Mir

La venue en dernière minute d’El Fandi fut mal accueillie par le secteur le plus revendicatif du coso. Copieusement sifflé avant même de sortir en piste le granadino débuta par deux largas de rodillas avant de retomber dans son tropisme publerino aux banderilles où il est désormais quelconque comme à la muleta qu’il manie avec des précautions excessives. Une entière tarsera et quelques applaudissements mais plus de sifflets encore. Le suivant lui causa du tracas dans la lidia mais il banderilla avec plus de sincérité. Allait-il faire l’effort et justifier sa présence ? Le toro se cassant la patte d’emblée il aura donc le bénéficice du doute.

Photo JY B

Pas dans le coup Ureña qui ne s’imposa face au soso second. Faena heurtée, sans liant avec beaucoup de passes accrochées, le torero sembla en difficulté dans un contexte qui apparaissait peu critique. Une entière en place habile mais efficace. Le second se vautra, d’emblée le président refusa le changement et Paco abrégea sagement.

Photo Gil Mir

Reste Galavan excellent de bout en bout, artiste au premier passage héroïque par la suite. Face au bon troisième, le toro de la tarde, il imposa sa loi et son toreo de velours élégant, calme, posé et dominateur. Faena très complète qui ira à màs pour, en conclusion, se terminer par des poncinas ; l’élève rendant hommage au maître avant ses adieux définitifs. Il nous dit ainsi : « j’assume l’héritage du génie de Chiva ». Quatre-cinquième de lame d’effet rapide pétition de seconde oreille que le président, sans doute gêné par la défense amoindrie du Pilar, n’accorda pas. Face au sixième, manso de gala, David tenta tout sans succès et le tua d’une entière foudroyante en s’engageant totalement. Le toro bouscula le gaditano causant l’effroi dans le public. Ce geste héroïque émut à juste titre les tendidos et il fit un tour de piste d’apothéose.

Pierre Vidal

https://videos.toromedia.com/videos/embed/5431c096-6a01-4b3d-b1d8-2fd479a625e4

« La tauromachie est un monde de rêve et d’espérance « Juan Mora à Saint-Sever.

Il y a quarante ans, je n’allais pas voir des corridas et je ne connaissais même pas leur existence. Ce soir,

 pourtant, avec un public composé de novilleros, de ganaderos et d’aficionados, La Peña Jeune Aficion nous a fait remonter le temps, de la tauromachie d’il y a 40 ans à celle d’aujourd’hui.

Carlos Abella, Olivier Martin, Juan Mora , Francis Wolf ,Hervé Touya et Olivier Mageste

Sous la conduite experte de Hervé Touya, qui mène la conférence d’une main de maître, chaque interlocuteur a partagé sa vision de la tauromachie d’hier et d’aujourd’hui. Cette soirée a été une véritable plongée dans l’évolution de cet art, révélant les transformations et les constantes qui marquent la tauromachie au fil des décennies.

Francis Wolf et l’éloquence du conferencier   La corrida est aujourd’hui en circuit fermé, confrontée à une société beaucoup plus hostile qu’il y a 40 ans. Lors de la conférence, il évoque la situation actuelle de la corrida en Amérique du Sud, en Espagne pour finir en France.  Il a détaillé l’évolution de l’antispécisme en France au cours des quatre dernières décennies. Il exprime son regret que la bravoure d’antan soit désormais remplacée par une quête de classe et de noblesse, qu’il trouve ennuyeuse.   En France, la tauromachie, en tant que culture minoritaire, puise une force unique dans cette marginalité. À l’inverse, en Espagne, où la corrida est une culture majoritaire, elle subit davantage d’attaques.

Carlos Abella

Au cours des quarante dernières années, Carlos Abella a noté que des Français, tels que Simon Casas, ont organisé des spectacles taurins en France et en Espagne. Il a également évoqué l’évolution des élevages français, comme celui de Robert Marge, qui ont réussi à s’imposer en Espagne. La société actuelle, selon lui, incarne la mort de l’héroïsme, contrairement à la corrida.

 Juan Mora partage sa vision de torero. 

Lors de sa conférence, il s’exprime avec la même passion quelorsqu’il était dans les arènes, pour ceux qui l’ont connu. Il souligne la différence dans l’éclosion des novilleros entre aujourd’hui et il y a quarante ans, prenant l’exemple du professeur qui accompagne un élève de la maternelle à l’université. Le romantisme n’existe plus. Les nouvelles technologies ont profondément modifié la manière dont les toreros perçoivent leur art aujourd’hui, ils se voient torero avant de sentir torero.

Il y a eu une évolution technique significative au cours de ces quarante dernières années. Il évoque une solitude incroyable, affirmant qu’il faut vaincre le toro avant de convaincre le public. Il se lève et Il décrit la façon dont il a mentalisé sa dernière naturelle dans sa chambre d’hôtel, en pleine nuit, transmettant ainsi une profonde émotion au public de la salle.

Olivier Martin

Olivier Martin observe un changement de société où l’écoute durant les tertulias s’est perdue, remplacée par l’attention des jeunes sur leurs téléphones. Malgré cela, il demeure optimiste. Il note également une évolution du toro, dont la charge est devenue plus profonde et plus affinée. Selon lui, l’encaste Domecq permet de modeler et d’adapter le toro à la tauromachie actuelle, contrairement aux autres encastes.

Pour Olivier Mageste, il y a des carences artistiques et un manque d’improvisation dans la manière de toréer, marquant une transition vers une nouvelle forme de tauromachie. Il observe également la disparition des festivals et de la création artistique, ce qui engendre une certaine nostalgie.

Après deux heures et demie de conférence, le public était ravi de ce moment d’échange. Nous nous retrouverons dimanche matin dans le cloître avec  » Por Sevillanas « , et pour clore cette quarantième semaine culturelle taurine à 16H30 une novillada non piquée avec le retour très attendu de la Ganaderia El Palmeral.

Texte et photos Nicolas Couffignal

Saragosse: le toreo à son zénith !

Photo Gil Mir

Plaza de toros de La Misericordia, Zaragoza. Septième de la Feria del Pilar2024.

Près de ¾ d’entrée.

Toros de Zacarías Moreno et Álvaro Núñez (2º),

Photo Gil Mir

MIGUEL ÁNGEL PERERApalmas après avis et silence.

Photo Gil Mir

DANIEL LUQUEdeux oreilles et deux oreilles.

Photo Gil Mir

TOMÁS RUFOoreille et deux oreilles.

Iván García y Jesús Arruga ont salué au 2ème ; Sergio Blasco et Fernando Sánchez ont salué au 6ème.

Juan Contreras a été blessé par le cinquième toro au genou gauche après avoir banderillé.

C’est une course qui fera date dans la temporada 2024 par la qualité du toreo proposé par Daniel Luque, l’entrega de Tomas Rufo et la variété du bétail de Zacarias Moreno. Le trapio des deux premiers fut contesté mais par la suite la présentation ira màs rendant l’ensemble acceptable pour une arène de preemière et correctement défendu.

Photo JY Blouin

C’est par son comportement que l’ensemble aura brillé : cette diversité aura donné le piquant nécessaire à la réussite de la tarde. Le lot de Perera s’est avéré le plus mauvais, le premier soso, le second (4ème) infumable se défendant sur place. Le premier adversaire de Luque (d’Alvaro Nuñez) se montra d’une grande noblesse sans mièvrerie, avec de la classe dans ses charges répétées, son suivant fut âpre, sur la défensive et ne se livra qu’avec parcimonie. Le troisième de la course, manso sous le cheval se révéla sous la muleta et procura un combat émouvant, le sixième noble répétait avec classe mais s’est éteint plus vite que l’on aurait souhaité. Il ne faut pas trop en demander quand même !

Bien Perera à son premier avec sa maîtrise habituelle mais il faut à l’extremeño des oppositions plus solides pour nous émouvoir. Il tua d’un épée tendida et trasera : il y eut quelques applaudissements côté ombre. Le second qui avait refusé les piques et que les banderilleros ne purent lidier avec efficience ne lui laissa aucune option. Avec sagesse, il n’attendit pas pour prendre l’épée et s’en débarassa d’un bajonazo de catégorie.

Photo JY B

Le premier opposant de Luque avait de beaux quartiers de noblesse et de la transmission. Le torero de Gerena ne laissa pas passer cette crème, à la cape d’abord puis surtout à, la muleta. Faena bien menée très spectaculaire, conduite sans aucune de baisse de ton, sur un bon rythme, par le bas qui déchaîna à juste titre l’enthousiasme maño. Les séries longues, conduites avec garbo, le corps relâché firent leur effet. Daniel conclut par une entière tarsera qui fit tombre le toro sin puntilla. Gros succès. Le cinquième était moins amène et avait fait transpirer la cuadrilla, attrapant au passage son banderillero Juan Contreras. Luque prit les choses en main avec sérénité et après des débuts compliqués il fit taire les quelques impatients puis les velléités musicales intempestives. Il finit par trouver la bonne distance et dans le silence de plomb de la Misercordia, construisit une faena engagée, obligeant l’animal rétif à plonger dans sa muleta devenue sur la fin suave et douce.  L’intelligence du toreo se manifesta de manière éclatante lors de ses instants stupéfiants. Il conclut par une entière un poil desprendida mais coupa deux pavillons sous les clameurs d’un public qui ne revenait pas de cette démonstration de poder. Quel as !

Photo JY Blouin

La jeune garde ne pouvait être en reste et Tomas Rufo rivalisa dans un corte, un style, différend de son aîné. Il soumit un premier lui aussi rétif à première vue, sur lequel personne n’aurait parié un kopeck. L’animal manso regardait les planches et sortit seul de la cavalerie sans s’y être employé. C’est au centre que Rufo l’entreprit en vieux briscard et c’est loin du terrain de prédilection de son adversaire qu’il réalisa un ensemble très engagé, sans fioriture, basé sur la verticalité et la sincérité. Une entière et une oreille qui pour certains en valait deux. Le toledano aura sa revanche avec le second qu’il passa avec goût à la cape par delantales avant de commencer sa faena à genoux. Ce prélude de feu mit les tendidos debout; faena moins complète que la précédente car le toro ira a menos. Il tua d’une entière d’effet immédiat et fut primé d’une double récompense pour l’ensemble de son œuvre.

Hier sous la coupole de la Misericordia avec Luque et Rufo, le toreo était à son zénith.

Pierre Vidal   

Le banderillero Juan Contreras : pronostic grave

Le subalterne Juan Contreras a été attrapé hier à Saragosse dans le tiers des banderilles du cinquième. Le banderillero a été attrapé au niveau de la jambe gauche lorsqu'il a placé la première paire de banderilles. Le banderillero se releva bientôt et entra tout seul dans l'infirmerie.

Selon ce qu'a appris ce média, Juan Contreras a subi une encornure à la fesse gauche avec un trou d'entrée de 6 cm. et trois trajectoires : une ascendante de 15 cm. qui atteint la crête iliaque ; un autre profond, externe, qui génère des lésions musculaires et meurtrit le nerf sciatique, opéré à l'infirmerie des arènes de Saragosse.

Le rapport médical officiel est le suivant :

'Cornada au niveau de la région fessière gauche, avec un trou d'entrée de 6 cm. et trois trajectoires : une ascendante de 15 cm. qui atteint la crête iliaque ; un autre profond, externe, qui sollicite les fibres des muscles grand fessier et moyen et un troisième, très profond et descendant, qui meurtrit le nerf sciatique. Un pronostic sérieux qui l’empêche de poursuivre le combat. Il déménage à la Clínica Quirón.
Signé : Dr Pilar Val-Carreres Rivera.

One Toro TV annonce sa présence à Jaen

Dans un communiqué officiel Onetoro tv annonce sa présence pour la Saint Lucas de Jaen. On peut interprêter cela comme un premier signe de la continuité de la chaîne.

Séville, le festival reporté au 20 octobre

La société Pagés, en consensus avec la Casa de Hermandad de Los Gitanos et avec Juan Antonio Ruiz 'Espartaco' après avoir consulté les bulletins météorologiques négatifs du samedi 12 octobre, a décidé de reporter la célébration de la fête en hommage à la droite- a remis le camero Curro Romero le 20 octobre prochain.

Le communiqué officiel est le suivant :

Réunis dans la Maison de la Confrérie des Gitans, les représentants de la Compagnie Pagés, de l'Association Nuevo Futuro, de la Confrérie des Gitans et de la Commission Organisatrice de la célébration, avec à sa tête le professeur Juan Antonio Ruiz 'Espartaco', ont décidé décidé, en raison des bulletins météorologiques négatifs envisagés pour l'après-midi du 12 octobre, de reporter la célébration de l'hommage à Curro Romero au 20 octobre à 17h30.

Bouillargues samedi

Roca Rey convalescence à domicile

Roca Rey est sorti de la clinique et poursuivra sa convalescence à domicile après avoir demandé à sortir volontairement de l’hôpital. Avec cette décision, Roca Rey poursuivra son repos à domicile sous les soins
indiqués, en attendant d’autres évaluations médicales pour déterminer son évolution dans les prochains jours.

Roca Rey poursuivra sa convalescence à domicile, où il maintiendra les drains en place pendant encore quelques jours. Le droitier a remercié le saficionados pour leur soutien et l’attention des professionnels de santé qui l’ont assisté.

Valence: Ponce despedida « a lo grande »

Valence (Valence).- Feria d’octobre 2024. Lleno de no hay billetes.

Corrida de Garcigrande (1er, 2e et 3e) et Juan Pedro Domecq (4e, 5e, 6e et 7e, le sobrero, en guise de regalo) pour Enrique Ponce, Alejandro Talavante et Nek Romero qui prenait l’alternative.

Enrique Ponce, l’oreille aprèsn avertissement, silence et deux oreilles après deux avis

Alejandro Talavante, oreille avec une forte demande de seconde et silence

Nek Romero, ovation après deux avertissements et vuelta

À la fin du paseo, les accords de l’hymne de la Communauté valencienne ont été joués et plus tard, l’hymne national. Le public a obligé Enrique Ponce à sortir pour saluer une très forte ovation

Au troisième. Fernando Sánchez a salué.

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