xLa saison européenne 2025 terminée, Andrés Roca Rey (qui a fêté hier ses 29 ans) et son frère Fernando terminent l’étape où ils ont tous deux accepté de travailler ensemble, remplissant ainsi une promesse qu’ils s’étaient faite il y a des années. Ce qui a commencé comme un rêve commun est devenu une expérience qui les a unis au-delà du ruedo et laisse une marque indélébile dans la carrière du torero. Le torero limeño a déclaré dans un communiqué:
« Cette année a eu une signification très particulière pour moi. Fernando et moi avons grandi en rêvant de nous réunir ici, et pouvoir en faire une réalité a été l’une des plus grandes satisfactions de ma vie. Partager la saison de mon dixième anniversaire avec mon frère était un cadeau que nous nous devions depuis longtemps. Nous vivions chaque après-midi avec l’excitation des débuts et avec la sérénité qui accompagne le chemin parcouru. Aujourd’hui, je clôture cette étape avec gratitude, avec fierté et avec un profond respect pour tout ce que nous avons construit ensemble »,
Roca Rey poursuivra désormais sa saison américaine, avec son prochain rendez-vous le 2 novembre à Lima, où il combattra seul six taureaux, franchissant ainsi une des étapes les plus attendues de sa carrière.
Le succès de Mario Vilau lors de la finale des novilladas piquées organisée par la Ligue à Sanlucar n’est pas passé inaperçu. Disons-le avant toute chose ce fut un spectacle de grande qualité grâce évidemment au lot de Fuente Ymbro encasté et maniable qui permit aux jeunes gens venus de toute l’Espagne de montrer leurs qualités.
Ils n’en manquent pas c’est la cas notamment de Tomas Bastos et aussi, naturellement de Mario Vilau qui coupa un rabo. Dommage que la France -si souvent cité en exemple !- ne soit pas capable d’organiser un concours de ce type et ne puisse compléter cette belle compétition en prenant la sixième place restée vacante. Il y a de quoi faire avec la jeunesse de notre pays aussi.
Selon mundotoro.com Le torero Emilio de Justo a défini sa cuadrilla pour la saison 2026 avec deux nouveaux venus. Le banderillero Antonio Chacón, l’un des plus complets de la scène taurine actuelle qui sort de la cuadrilla de Roca Rey ainsi que José Antonio Barroso dans les rangs des castoreños.
Ainsi, les picadors de l’équipe d’Emilio de Justo pour 2026 seront José Antonio Barroso et Juan Bernal, tandis qu’Abraham Neiro « El Algabeño », Antonio Chacón et José Manuel Pérez Valcarce constitueront les hommes de plata. De cette équipe disparaitrait donc Morenito d’Arles qui a longtemps accompagné avec brio Emilio. Rachid Ouramdane homme de confiance de De Justo dans les bons comme dans les mauvais moents (après avoir servi sous les ordres de JJ Padilla) est d’ors et déjà un des meilleurs toreros de plata de l’histoire du toreo français.
Mais ce n’est pas tout, Alberto Álvarez, le torero du Haut Aragon, a mis un terme à sa carrière professionnelle aux arènes de Saragosse le 12 octobre. Torero dont la longue carrière a été marquée par des hauts et des bas, il a conclu sa carrière professionnelle comme matador lors de la corrida du jour du Pilar à La Misericordia. Un adieu qui n’a pas eu la fin souhaitée, puisque son lot de Salvador Gavira ne lui a pas permis de briller une dernière fois, devant abréger face à ses deux toros.
Morante, dimanche, sur le sol de las Ventas après sa violente voltereta
Le départ inattendu de Morante de la Puebla a laissé désemparés de nombreux aficionados. Plus que de la tristesse et que des regrets bien naturels du Maestro de La Puebla c’est une sorte d’angoisse qui se cachaient derrière la question : que sera l’après Morante ?
Il est vrai que dimanche dernier nous avons atteint un pic que la tauromachie n’avait pas atteint depuis de longues années. Disons pour évoquer un passé récent depuis la bataille (perdue) de Barcelone et l’ultime paseo de José Tomas dans la capitale catalane. Même ferveur, même engouement médiatique, même mobilisation de l’aficion. Dimanche, la célébration d’Antoñete devenait accessoire et le départ de Robleño annexe au sacre du torero cigarrero qui avait annulé ses engagements précédents (Saragosse) pour arriver « à tope » dans le temple de Las Ventas.
Il s’y coupa la coleta de manière inattendue dans la plénitude de sa gloire après une faena d’école où il se fit très peur à la cape. A la muleta il opta pour une rigueur extrême face à un adversaire médiocre, s’engageant avec générosité et temple dans des séries courtes et profondes. Son estocade fut un modèle et le triomphe unanime. Que pouvait-il faire de mieux que d’arrêter là, sur une note si élevée, une aventure qui commençait à devenir dangereuse, minée par ses démons intérieurs ? Toujours lucide dans la vie comme devant le toro, sûr de ces choix -il brinda son ultime toro à Abascal, le chef de Vox de manière ostensible-, assumant ses échecs, José Antonio est un homme décidé qui malgré ses carences psychologiques -ou grâce à elles- y voit clair dans la vie. Il était temps pour lui de mettre un point final à sa carrière avant que les choses ne tournent mal. Il l’a fait et il a bien fait.
Pourquoi Morante ? C’est la question que l’on devra se poser. « Nous avions faim mais nous avions Manolete » disait-t-on au moment de la mort du Cordouan. L’autre Calife « Manolo » El Cordobes ne tenait-il pas son exceptionnelle popularité d’une aspiration à la modernité face à la rigidité du système franquiste dans son ultime version ? Tout ce qui se passe dans l’arène à un sens et peut se rapporter à la société, à son contexte. Pour Morante ce sera peut-être un sentiment crépusculaire d’un monde que nous aimions et qui nous échappe : le monde de la poésie, de la beauté, d’un passé aimé et remplacé désormais par l’univers sans âme de l’Intelligence artificielle, du numérique, de la violence alors que cet homme venu du campo incarnait, dans l’enceinte sanglante, une douceur profondément humaine…
Il y eut un après Joselito, un après Manolete, il y aura un après Morante même si celui-ci, dans sa meilleure version, est venu dans un moment difficile pour l’art de Cuchares et que sa contribution à sa pérennité n’est pas mince. Après le vote des Cortés consolidant de manière très nette (grâce à l’abstention socialiste) l’avenir de la corrida dans son berceau, avec le succès incroyable des retransmissions télévisées (Canal Sur, CMM TV, A Punt, ect.) et les bons résultats d’ensemble aux taquillas on peut voir l’avenir avec un optimisme raisonnable mais attentif. Attentif car nos adversaires n’ont pas désarmé et que la destruction de la tauromachie est un des éléments essentiels de la grande offensive wokiste qui bénéficie de moyens inépuisables.
Il y aura un après Morante car il y a eu cette année des noms nouveaux qui sans atteindre ces sommets nous ont donné du bonheur. Je pense à David de Miranda qui est pour moi la grande révélation de la temporada, à Fortes le profond malagueño, au bouillant Borja Jimenez et côté français à Clemente qui s’ouvre un chemin chez nos voisins. Voici quelques noms, il y en d’autres, plus jeunes encore.
Personne ne remplacera Morante et nous avons eu la chance de l’avoir eu, il nous quitte c’est triste car c’est un peu de nous-même qui s’en va. Ainsi va la vie mais, comme le disent les professionnels « the show must go on».
COMMUNIQUÉ DE MORANTE DE LA PUEBLA Madrid, le 14 octobre 2025
Par la présente, Pedro Marqués, représentant de José Antonio Morante Camacho, connu sous le nom de Morante de la Puebla, informe que le maestro n’ effectuera pas sa dernière corrida le 1er novembre 2025, dans la Plaza de Toros de Acho, à Lima (Pérou), à l’occasion de la Feria del Señor de los Milagros comme prévu initialement.
Cette décision fait suite à l’annonce publique faite le 12 octobre 2025, dans les arènes de Las Ventas à Madrid, où Morante de la Puebla a déclaré son retrait définitif des ruedos.
Nous remercions chaleureusement l’entreprise organisatrice pour son soutien et sa collaboration dans la réalisation de cet événement. Nous soulignons également l’importance particulière que revêt la Plaza de Toros de Acho dans le parcours artistique de Morante de la Puebla.
Samedi a été inaugurée l’œuvre de l’artiste sévillan Martín Lagares, qui rend hommage au torero Antonio Chenel ‘Antoñete’. L’instant, haut de 2,3 mètres et pesant 500 kilos, a été placé sur l’esplanade devant la Puerta Grande de Las Ventas.
L’événement a servi de prélude à la fête taurine en l’honneur du torero madrilène, célébrée ce dimanche et dont les bénéfices ont été utilisés pour réaliser la sculpture. L’inauguration a compté avec la participation de Carlos Novillo, Ministre de l’Agriculture, de l’Environnement et de l’Intérieur de la Communauté de Madrid ; Rafael G. Garrido, président de Plaza 1 ; Miguel Martín Lorenzo, directeur général du Centre des affaires taurines de la Communauté de Madrid ; Morante de la Puebla et d’autres droitiers annoncés au festival comme Pablo Hermoso de Mendoza, Curro Vázquez et Olga Casado ; et les proches d’Antoñete.
Bonne nouvelle apprise ce vendredi matin: Samuel Navalon va mieux; il respire de façon autonome désormais. Après plusieurs jours d’incertitude, ces bonnes nouvelles sont arrivées de l’hôpital universitaire d’Alzira. Le torero originaire d’Ayora a été débarrassé de la sédation et de la respiration artificielle, sous lesquelles il était placé depuis dimanche dernier suite à son très grave accident survenu à Algemesí.
Navalón est réveillé et respire seul depuis ce matin, bien qu’il soit toujours aux soins intensifs. Le matador valencien garde le moral malgré la gravité de l’incident. Cette nouvelle a dissipé l’incertitude de ces derniers jours, où l’état de Navalón s’était compliqué. Samuel Navalón a subi un violent coup de corne au cou dimanche dernier dans les arènes d’Algemesí, qui lui a fracturé le muscle sterno-cléido-mastoïdien et a éraflé la veine jugulaire. C’est un véritable miracle que cette évolution positive du jeune torero.
Andrés Roca Rey a annoncé qu’il mettait fin à sa saison après les diverses blessures qu’il a subies tout au long de l’année. La plus préoccupante, une hernie dont il souffre depuis 2019 et qui nécessite un traitement chronique et continu, a été réactivée après laviolente voltereta subi à Valladolid, lui faisant perdre de la force à l’épaule et au bras gauche.
A ce diagnostic s’ajoutent les blessures accumulées à l’épaule, à la cheville, la fragilité du tendon d’Achille et des côtes droites, qui l’ont contraint ces derniers mois à se battre à plusieurs reprises dans des corridas avec des infiltrations. L’effort pour remplir tous ses engagements l’a amené à forcer et à être obligé de faire une pause
Roca Rey avait signé trois autres corridas en Espagne avant de se rendre en Amérique, notamment à Illescas, Úbeda et Saragosse. Après cette pause, Roca Rey réapparaîtra le 2 novembre à Lima, dans un événement historique dans lequel il combattra seul six toros à l’occasion de son dixième anniversaire d’alternative.
Jesús Martínez « Morenito de Aranda » et Jean François Piles ont mis fin à leur relation professionnelle, mettant fin à l’accord qui les liait depuis cinq ans. La décision a été prise d’un commun accord entre les deux parties, à l’issue d’une réunion tenue ce matin.
Les deux parties souhaitent insister sur le caractère amical de la rupture et bien plus encore sur la relation d’amitié, d’affection et de complicité qui les unit après cinq ans de relation professionnelle. Cinq années au cours desquelles le torero de Burgos a réussi à établir un statut professionnel et humain très important, qui se reflète dans les résultats artistiques de la saison qui s’achève.
Morenito de Aranda tient à remercier le dévouement, les efforts et le professionnalisme de Jean François Piles au cours de ces cinq années, au cours desquelles son travail a été décisif pour atteindre les objectifs fixés entre eux.
Le commentaire de Jean-François Pilés ce matin sur fecebook : 5 ans de magnifiques aventures se terminent aujourd’hui avec Morenito. Avec ses épreuves qui furent des apprentissages, ses injustices, et surtout de très nombreux triomphes majeurs ! Partis ensemble de presque rien, nous avons conquis les plus grandes arènes du monde.
Merci, mon ami.
« No llores porque se terminó, sonríe porque sucedió. »