Beau temps, trois quarts environ. Cinq novillos de Guadaira bien présentés, la plupart donnant du jeu, en retrait l’ultime qui s’est ankylosé à force de taper violemment contre les barrières. Un sobrero de Valverde (2) venu remplacer un Guadaira qui s’est brisé le piton gauche contre un burladero. Sérieux, ce remplaçant n’avait rien d’une sœur de la charité !
Mario Navas : oreille et saluts.
Nino Julián : oreille et deux oreilles.
Samuel Navalón : oreille puis saluts.
La bonne surprise de cette novillada est venue de Nino que l’on avait quitté à Istres en n’ayant pas vraiment reconnu celui qui une semaine avant s’était imposé à Mauguio. Mais comme il est dit que dans les toros la vérité d’un jour n’est pas forcément celle du lendemain, on a retrouvé ce jour avec une grande satisfaction le Nino de la face A du disque ! A la fois, allègre et sérieux, appliqué, entreprenant, y compris avec les palos, confiant, remarquable de transmission et d’envie. C’est avec un peu de tout ça et de bien d’autres choses encore qu’on aime le voir, aussi gageons que ce triomphe en terres héraultaises soit venu à temps pour le booster moralement en vue de ses prochaines échéances.
Avec le sobrero qui étala un fonds de mansedumbre, piqué à bon escient par Gabin, puis qu’il banderilla pour deux premières paires applaudies, Nino fit front avec la muleta face une menace quasi permanente, un effort qui lui valut une récompense après entière au second essai. Plus tard, il toucha un excellent novillo reçu par larga de rodillas, affichant sa décision après un puyazo bien dosé de Mathias avec un tercio de banderilles bien exécuté la plupart du temps. Brindis à Elodie Daure suivi de deux cambios au centre, Nino donnant ensuite la distance en enchainant par redondos sans fin mettant en exergue le potentiel de charge de l’utrero. La suite sur le même ton des deux côtés avant une estocade qui mit tout le monde d’accord. En revanche, la pétition de vuelta pour son opposant n’a pas été suivie d’effet par le corps arbitral…
Auparavant, Mario Navas avait répondu au coup d’envoi devant un novillo de belle prestance, discret sous le fer, avec lequel il composa plusieurs mouvements méritant la mention. Brindée à l’assemblée, la faena sera appliquée et posée, relevée par une suite d’instantanés du plus bel effet. Entière au second envoi pour la première récompense. Bon capoteo avec le cuarto, avec notamment des chicuelinas marchées pour le mener au cheval avec pique trasera puis une seconde cuidée. Après un brindis à Antoine Capdeville, le bicho y alla de sa vuelta de campana, ce qui ne l’arrangea pas au niveau des forces. Avec lui, Mario construisit toutefois une trasteo agréable fini par des tandas de uno por uno, toujours avec gestuelle soignée. Il aurait pu couper une autre oreille, mais l’épée sous forme d’une demie atténua l’impact de son effort.
Samuel Navalón était précédé d’une flatteuse réputation, mais il n’a pu ce jour aller totalement au bout de ses intentions. Il brinda aux aficionados une première faena intelligente, bien rythmée, face à un adversaire de qualité, le tout étant toutefois altéré par un maniement approximatif des aciers, avec néanmoins un premier trophée dans son escarcelle. Samuel n’a pas pu hélas réussir le desquite à cause d’un Guadaira qui a rencontré un problème moteur pour avoir tapé fort dans les barrières. L’ankylose ressentie, provoquant pas mal d’affaissements, ne l’a pas empêché de poursuivre, à l’excès selon moi. Certes, il devait être bien déçu par sa malchance, mais en prolongeant, Navalón ne pouvait plus qu’exposer son pundonor. Ce n’était certes déjà pas mal, mais face à un adversaire diminué, l’affrontement avait perdu beaucoup de son impact. Otra vez…
Matin. Beau temps, soleil et légère brise. Six erales de Roland et Rafi Durand bien présentés, inégaux de forces, mais donnant du jeu la plupart, le quinto étant crédité de la vuelta posthume.
Luis Torres : saluts.
Adrián Monroy : oreille.
Jorge Hurtado : vuelta.
Valentin : silence.
Isaac Galvín : deux oreilles.
Dani Artazos : silence.
Luis Torres a ouvert la séance en recevant son eral a portagayola, le Biterrois brindant plus tard à l’assistance une faena marquée par la faculté de son adversaire à embestir sans relâche. A ce jeu, devant cette machine à répéter, Luis s’en donna à cœur joie avant que les choses ne deviennent plus approximatives, ferraille comprise.
Adrián Monroy, de Badajoz, ne tarda pas à s’agenouiller pour recevoir un client dont il profita de la noblesse pour enchainer les échanges avec aisance et à propos, des dispositions juste atténuées par un bémol avec l’espada qui n’a pas empêché en fin de compte l’attribution d’une esgourde.
Jorge Hurtado, de Badajoz lui aussi, eut affaire à un autre jabonero moins disposé que le premier avec lequel l’Extremeño proposa un peu de tout alors qu’il y avait certainement mieux à faire. Quelques mouvements méritoires toutefois feront place à une conclusion en trois fois.
Valentin avait toréé la veille à Arles et devait quitter Boujan après cette matinale pour rejoindre dans la foulée Plan d’Orgon. On le voit, le jeune Nîmois ne chôme pas ! A Boujan, après quelques capotazos applaudis, il brinda au conclave un trasteo débuté par quatre cambios histoire de montrer sa détermination, étant toutefois désarmé sur le dernier. Plus tard, il essuya une violente voltereta qui ont quelque peu refroidi ses ardeurs sur la fin malgré un évident courage, l’épée n’arrangeant rien.
Isaac Galvín a constitué la bonne surprise de la matinée. Le Chiclanero a eu à l’évidence fière allure, soignant ses gestes, telle une larga cordobesa au capote, puis avec la flanelle, sur pas mal de séries exécutées avec temple et entrega, connectant avec les gradins, au demeurant moyennement garnis pour environ un petit tiers. Mention à son adversaire qui par ses charges inlassables lui a permis de se distinguer, Isaac coupant en définitive les deux oreilles de la grande porte – après deux lames, la première transperçante – qu’il franchit non sans avoir auparavant invité dans sa vuelta Bernard Martinez, qui lui apporte un sérieux soutien…
Dani Artazos s’est signalé au capote face à l’ultime avant de connaitre une suite plus heurtée à la muleta par faute de dominio. Cependant, le novillero de Valencia a étalé quelques dispositions intéressantes, mais comme la conclusion n’a certainement pas été à la hauteur de ses espérances, il se retira sous le silence.
Un sympathique final pour Galvín, certes, au terme d’une novillada somme toute entretenue grâce aussi à l’intérêt soutenu de la plupart des erales des Durand !!!
La deuxième corrida consécutive à Mostoles pour le finale à deux après la finale à trois a rassemblé un public nombreux dans lequel apparaissaient de nombreux professionnels. Trois élevages ont été présentés Baltazar Iban, Pedraza de Yeltes et Victoriano del Rio tous bien présentés certains un peu faible mais donnant du jeu. Pour les deux finalistes
Molina silence oreille et salut
Victor Fernandez oreille, vuelta al ruedo et oreille.
Molina n’a pas été gâté par le sort touchant le lot le plus difficile mais sa faillite aux aciers est certainement responsable de son échec ce soir.
Son premier adversaire de Baltazar Iban, sérieux de présentation, répond bien au capote par véronique que lui offre Molina en gagnant du terrain. A la muleta les premières séries à droite sont liées et templées mais le passage à gauche s’avère compliqué avec des passes d’une en une le toro protestant. Le retour à droite n’arrange rien le toro raccourcit la charge et il faut en finir. La mise à mort et laborieuse.
En second lieu Molina hérite d’un Victoriano del Rio charpenté et bien armé. Molina le reçoit à puerta gayola par une bonne larga suivie d’une série de véroniques profondes. Malheureusement à la sortie de la deuxième passe de muleta le toro plante ses cornes dans le sol et fait une terrible vuelta de campana. Il mettra un long moment à se remettre ce qui amène Molina à allonger démesurément une faena pauvre avant de pouvoir sorti quelques passes intéressantes un avis sonne avant qu’il prenne l’épée. L’entière est tombée mais efficace et permet de couper une oreille.
Son Pedraza de Yeltes est très haut et bien armé mais très vite il laisse paraître une faiblesse certaine. Il s’en suit une faena convenue à mi hauteur entre les chutes de l’animal ici encore la mise à mort est plus que laborieuse.
A contrario Victor Hernandez aura touché e meilleur du lot. Son premier le Pedraza est armé commode, la réception de capote est compliquée. Le début de faena se fait au centre par des inversée dans le dos et des statuaires. La série suivante à droite est bien liée et templée par la suite le toro proteste et relève la tête. A gauche les choses sont plus claires et les séries enchaînement avec goût et une certaine profondeur. Le final sera par luquesinas. L’épée est tendue mais efficace.
Son second est un cinqueno de Baltazar Iban très armé mais plutôt petit modèle. C’est un violent qui arrache facilement le capote. La pique particulièrement dure réduit cette fureur et le toro s’avère très toréable surtout sur le bord gauche ou les naturelles longues et profondes s’enchaînent avec bonheur. L’entière tendue nécessite l’usage du verduguillo en deux essais privant Fernandez des oreilles mais pas d’une vuelta chaleureuse.
L’ultime Victoriano del Rio fait l’avion dés la première passe de capote. L’entame de faena a genoux au centre est intense. Le toro entre au galop dans la muleta de Fernandez et ne se lasse pas de charger sur les deux bords dépassant parfois un peu le torero mais la faena reste intense. Malgré une entière tombée et un coup de descabello Fernandez coupe sa deuxième oreille qui lui ouvre la grande porte et la victoire dans la Copa Chenel 2024.
Sortie a hombros de Clemente Jaume qui a coupé une oreille de chacun de ses adversaires…
Beau temps, frisquet sur la fin, ½ arène environ. Trois novillos de Valverde (1, 2 et 6), les autres de Turquay. Des novillos bien présentés et armés, sérieux et exigeants la plupart, donnant un jeu divers.
Jesús Moreno : palmitas et saluts.
Clemente Jaume : oreille et oreille.
Cid de María : silence et oreille.
On sait très bien que dans le domaine des toros, les choses peuvent basculer dans les deux sens sur un coup de dés. Preuve en est ce qui est arrivé au local de l’étape, Clemente Jaume qui déjà n’était pas programmé au départ et qui n’a dû qu’au forfait de Chicharro de trouver un « hueco » sur l’affiche. Non seulement son inclusion dans ce cartel était pour lui un premier élément positif, mais ce jour, en sortant en triomphe, on tenait là un deuxième point favorable. Et s’il fallait en trouver un autre, disons que la « paliza » subie à son second novillo lors d’un cambio au centre aurait pu compromettre le tout, comme en a témoigné l’estafilade sur toute la longueur de sa taleguilla. Mais il s’en est en définitive bien tiré car il y a des jours comme ça et à Boujan, les planètes se sont bien alignées pour le Biterrois qui est reparti a hombros…
Avec son premier, un Valverde offrant des possibilités, Jean Loup Aillet se distingua sur deux rencontres et après un second tercio poussif, Clément brinda à l’assistance une faena bien débutée en se ployant. La suite a été entretenue, avant qu’une entière ne fasse tomber un premier mouchoir blanc. Le Turquay sorti en quatrième position, de grande présence, a été applaudi à sa sortie et après une réception par larga de rodillas pour donner le ton puis un puyazo, le Biterrois brinda au président de sa peña une faena débutée par deux cambios avec spectaculaire voltereta à son second comme déjà mentionné plus haut. Par la suite, il afficha suffisamment d’entrega et d’aguante pour obtenir un autre trophée après entière au second envoi.
Mais revenons à l’ordre chronologique avec Jesús Moreno, d’Albacete, rescapé d’une horrible blessure subie à Las Ventas un mois et demi auparavant. Il ouvrit le bal avec son Valverde, applaudi à sa sortie, qui prit deux piques avant un second tercio à ne pas montrer dans les écoles. Brindis au respectable, puis échanges appliqués mais sans réel dominio pour l’essentiel, faute d’avoir peut-être pas assez pesé sur son client. Entière au troisième essai. Avec le Turquay offrant une séquence de montagnes russes au piquero qui l’a toutefois bien contenu, Jesús donna le change, sans faire pour autant de miracles malgré quelques séquences méritoires. Trois quarts au second envoi.
Cid de María reçut en premier lieu un Turquay qui s’en prit violemment aux barrières. Après une rencontre, il brinda à Moreno une faena relevée par des détails, mais qui au fond, manquait d’engagement. L’enfant de Marie ferma le ban avec un Valverde qui n’avait rien à envier aux autres côté armures et qui prit deux bonnes piques. Brindis au conclave d’une faena démarrée avec de bonnes intentions, sans être avare de quelques effets décoratifs. Le Cid avait du cœur et il a tenu à le montrer dans un registre varié qui lui valut une récompense après trois quarts de lame. En fin de séance, il a obtenu le trophée…
A noter le présence discrète de qualques antis aux abords des arènes qui ont plié bagage après le premier…
Mimizan. Samedi. Corrida de toros. Deux tiers d’entrée. Temps gris.
Toros de Zacarías Moreno. 5em changé pour le même fer.
RAFAELILLO, oreille et oreille.
DANIEL LUQUE, silence et oreille après avis.
EL RAFI, palmas après avis et oreille.
A 17 heures la marée changea, les nuages disparurent et même si ce n’était pas la canicule, ce n’était plus la pluie. Un peu de sable et la piste était en état. C’est sûr la succession d’orages qui s’était abbatue avait freiné les ardeurs mais l’ambiance était à l’espérance sur les bords de l’embouchure du courant et nous partîmes le cœur léger aux arènes : on avait évité le pire, la corrida aurait bien lieu.
De présentation idoine à la catégorie des arènes de Mimizan, sans excès mais corrects, les toros de Zacarias Moreno eurent un comportement varié manquant parfois de race, mais nobles aussi comme le premier et le sixième ; le quatrième étant le plus complet parce que transmettant plus que ses frères. Le cinquième qui avait fait impression se cassa la corne à sa sortie et fut changé fort à propos ; son successeur déçut.
On est content pour Rafaelillo, héros du jours souvent à la peine et rarement opposé à un lot aussi amène. Il est vrai que le Murciano toucha la bonne paire. Il s’attacha à montrer qu’il n’est pas uniquement l’homme des coupes-gorges mais qu’il peut réussir dans des circonstances plus agréables. Deux toros qu’il conduisit avec aisance à la muleta dans des faenas plaisantes, en s’engageant. Peu de fantaisie, pas de démagogie mais des moments élégants comme lors du début de sa seconde faena genoux plié dans de beaux et longs derechazos. Une entière tombée et une entière portée au centre de la piste lui valurent un gros succès et le droit au triomphe.
Daniel Luque n’eut pas la chance de son ami (qui lui brinda un toro) ; il tomba sur un lot de peu de race qui dura peu et ne se livra que parcimonieusement. Le torero de Gerena ne pouvait sortir les mains vides et il fit un réel effort à son second passage, il obtint donc quelques séries courtes menées de la main droite conclues par une mise à mort rapide. Cela lui valut une récompense et l’estime public qui avait pris la mesure de ses efforts. Daniel pour sa part semblait assez insatisfait de son passage.
Rafi aura laissé sur le sable de la « Perle de la côte d’argent » de bonnes impressions. Il mania la cape avec temple et élégance face à ses deux adversaires. Cela semble son point fort. A la muleta dans les deux cas il fit preuve de rigueur optant pour un toreo classique, agréable à regarder mais un tantinet froid; les manières du jeune homme ayant du mal à passer sur les gradins. Plus enjoué à son second passage il débuta à genoux puis construisit son travail avec ces bonnes manières qui lui sont propres. On sent chez le nîmois une volonté de faire le « beau » toreo il manque cependant à ces intentions louables, un poil d’âme, de fantaisie, ce clin d’œil nécessaire à la connivence. Il tua mal le premier et en deux temps le second ce qui ne l’empêcha pas d’empocher un pavillon mérité.
La soirée se termina par une sortie en triomphe de Rafaelillo tout sourire d’être à la fête et nous étions heureux pour lui.
Dernière corrida de l’abonnement d’Algeciras, Six toros de Miura remarquablement présentés (589 à640 kg), tous donnant du jeu, racés et nobles avec les complications inhérentes à l’encaste pour
Octavio Chacon oreille et ovation après avis
Esaü Fernandez ovation après avis et vuelta al ruedo après avis
Miguel Angel Pacheco silence après deux avis et ovation après avis.
Si il y a une chose à retenir de la corrida de ce soir à Algeciras, ce sont les toros de Miuras. Leur présence en piste leur caste, ces silhouettes venues des temps anciens ont été omniprésentes ainsi que le danger rodant en permanence à la pointe de leurs cornes. Les hommes n’ont pas démérité mais faillirent à l’instant suprême, aucun des toros n’aurait du garder ses oreilles si les hommes leur avait accordé la mort digne de leur valeur.
Octavio Chacon paraît renaissant, toréant bien tant au capote qu’à la muleta. Il faut aussi remarquer son impeccable présence en temps que directeur de lidia surtout avec le bétail brave et encasté de ce soir. Son premier adversaire prend le capote avec noblesse et Octavio l’épargne dans une rencontre unique au cheval. Il donne par la suite un beau quite par delantales. A la muleta la faena est élégante et templée. Le toro est noble mais demande à rester sous contrôle ce que Chacon en bon connaisseur du fer se garde bien d’oublier. L’estocade est parfaite et l’animal s’effondre « sin puntilla ».
Son second, un cinqueno de 640 kilos saute littéralement dans le capote de Chacon avec toute la brutalité de l’encaste. Octavio l’épargne aux piques. Le toro apprend très vite et complique la tâche des banderilleros ; Il faudra tout le métier du torero de Prado del Rey pour le canalise dans une faena puissante et tout en douceur. L’animal consent et l’on croit un moment au grand triomphe de l’homme et de l’animal. Hélas trois fois hélas, l’estocade portée à l’encuentro et un peu au hasard est devant et verticale et de peu d’effet un avis sonne et les trophées s’envolent.
Esaü Fernandez est en passe de devenir le spécialiste des Miuras. A son premier accueilli par tafaleras et qu’il fera piquer deux fois, Il donnera une faena puissante à un toro noble et encasté. Les instants de profondeur et de temple sont prenants et l’émotion monte. A deux doigts de triompher il perdra tout pour un pinchazo et une entière un peu longe à agir.
Il ira à puerta gayola attendre son deuxième adversaire par une bonne larga à un toro sortant comme un boulet de canon et enchaîne par une belle série de véroniques. Le toro en vrai brave s’emploie dans une première rencontre équestre et s’élance du centre au galop à la première sollicitation du « varilaguero » La faena est intense l’homme et l’animal dansent le même bal au son de Nerva le paso-doble de tous les triomphes. Le toro est immense à gauche et les naturelles d’une rare profondeur. Et pourtant de triomphe il n’y aura point par la faute de l’épée.
Miguel Angel Pacheco qui est venu en voisin, est le moins expérimenté des trois il torée aujourd’hui sa première corrida de Miuras et chance pour lui ce sont tous des bons. Il donne à son premier une bonne faena rythmée la bord gauche est certes un peu plus compliqué mais tout ce passe bien sur une corde droite extraordinaire . Ici encore on croit au miracle jusqu’à l’estocade catastrophique.
Au second rebelote tout irait bien sinon que la faena est un peu mois rythmée et elle de bon niveau grâce à la noblesse de l’animal qui toutefois se lasse et finit par s’aviser ici encore pas de résultat aux aciers.
Il y a ce soir je suis sûr deux hommes heureux dans la finca de Zahariche. Eduardo et Antonio Miura ont fait honneur à leur fer qui fêtera bientôt son deuxième centenaire, et ils ont ravi tous les aficionados au toro brave.
Plaza de toros Móstoles, Madrid. Plus d’un quart d’arène. Toros de Adolfo Martín (1º , 5º y 6º) et Zacarías Moreno (2º, 3º y 4º), bien présentés, bons le premier et quatrième.
LUIS DAVID ADAME, ovation et oreille avec pétition de la seconde.
JOSÉ FERNANDO MOLINA, oreille après avis et ovation après avis.
VÍCTOR HERNÁNDEZ, ovation après avis et tour de piste après deux avis.
Víctor López Caparros, Apoderado de Luis David Adame: « C’est incroyable la manière dont ce concours a été discrédité avec la décision prise cette après-midi »
Corrida mixte de la Féria d’Algeciras, le coso de « Las Palomas » rempli aux deux tiers, Deux toros de Bohorquez bien présentés forts et encastés pour :
Pablo Hermoso de Mendoza : une oreille et deux oreilles
Quatre toros, on devrait peut être dire novillos, de Nunez del Cuvillo (470 à 490 kg) décastés mansos les premiers et troisième, noble le second pour :
Juan Ortega, salut et silence
Andres Roca Rey deux oreilles et deux oreilles .
Pablo Hermoso de Mendoza fait sa tournée de despedida et déroule sa tauromachie équestre.
Seul hic pour lui ce soir la caste et la force des toros de Bohorquez. Certes il en a profité pour de longues poursuites le toro dans la queue du cheval des voltes serrées dans la dernière de sortie de son premier, après avoir posé à étrier passé son second rejon de châtiment, le cheval se fauche et s’est le toro qui le relève la corne gauche en sang. Par la suite, les poses s’enchaînent toujours à l’étrier ou à étrier passé. Le rejon de mort quoique défectueux fait son office et le président n’accorde que l’oreille du public.
La prestation de Pablo à son second est la même sinon qu’il rajoute force pirouettes entre les poses de banderille. L’une d’elle met en danger le cheval qui trébuche devant le toro et se relève heureusement sans mal la mise à mort est ici encore défectueuse mais un heureux capotazo fait chuter le toro le puntillero se précipite et fait son œuvre à toute vitesse ce coup ci ce sont deux oreilles cadeau de départ à la retraite.
Passons rapidement sur la prestation de Juan Ortega qui touche le pire du lo,t deux mansos insipide refusant tout combat. Il tentera d’arracher quelques passes au récalcitrants mais sans succès et tuera avec difficulté.
Roca Rey : on aime ou on n’aime pas, et je ferais plutôt partie de la deuxième catégorie, mais il faut lui reconnaître qu’il fait venir les gens aux arènes et qu’en plus, pourvu que le toro s’y prête un peu il donne du spectacle. Ce soir encore il a su utiliser la noblesse innocente de son premier adversaire. Il offrit d’abord un toreo de capote fleuri, puis une faena toute en variété, avec peut être les pieds un peu plus fixe que d’habitude et même une très bonne série de face de la main gauche. S’ensuivent les séries de circulaires inversées et tout le toreo dans les cornes qu’il est habitué à donner. Une grande partie du public en vient même à réclamer un indulto superfétatoire. La présidence ne cède pas et l’éleveur non plus: l’animal n’a rien d’un toro graciable. La vuelta al ruedo que personne ne réclamait plus lui sera toutefois octroyée.
A son second « bis repetitam placent » nous assistons à un copié-collé de sa première faena au premier. Le toro est un peu moins noble et un peu plus faible, alors ce sera plus court. L’estoconazo vaut à lui seule l’oreille: il en aura deux.
Demain c’est la dernière de cette féria 2024 d’Algeciras, ce sera peut être plus sérieux avec les Miuras qui font leur port andalou pour Octavio Chacon Esau Fernadez et Miguel Angel Pacheco.
COMMUNIQUE DE PRESSE L’Association Taurine Beaucairoise et la Société PODEROSA représentée par Monsieur Thierry CAZAUBON répondent par la présente au communiqué de presse des quatre Associations et Syndicats professionnels de toreros français et espagnols. L’ATB et la Société PODEROSA n’ont jamais porté atteinte d’une façon ou d’une autre, aux intérêts des professionnels taurins. A l’occasion de la Féria de BEAUCAIRE 2023, les novilleros engagés ont rencontré les plus grandes difficultés pour trouver des subalternes ayant une pratique suffisante pour les assister efficacement. Saisies de cette difficulté, l’ATB et la Société PODEROSA ont consulté plusieurs professionnels français et espagnols qui ont validé le principe de l’embauche directe des subalternes par l’organisateur, ce qui d’ailleurs, correspond à la situation juridique en France. Il convient de rappeler qu’en application de l’article L7121-3 du Code du Travail français, l’organisateur est présumé être l’employeur du torero ou novillero, ainsi que des subalternes (banderilleros, picadors, mozo de espada). Par voie de conséquence, non seulement la pratique mise en oeuvre par l’ATB et la Société PODEROSA est totalement conforme au droit français, mais encore, ne contrevient en rien aux usages puisque celle-ci a été mise en oeuvre avec l’accord des novilleros. A ce propos, il est important de préciser que le tirage au sort des subalternes embauchés correspond à une volonté de ne pas imposer tel ou tel professionnel à un novillero, mais de laisser le sort définir la composition des cuadrillas dans un souci d’égalité et de non discrimination. Le communiqué de presse des quatre Associations de professionnels taurins pour tenter de convaincre du bien fondé de sa démarche, fait référence à l’article 71-1 du règlement taurin municipal de l’UVTF et à la « convention collective du secteur ». La simple lecture de l’article 71-1 du règlement taurin municipal de l’UVTF met en évidence le fait qu’il n’existe aucun droit particulier en terme de choix concernant l’embauche des subalternes par le torero. L’article 71-1 ne fait que référence à la composition effective des cuadrillas en fixant le nombre des différents subalternes.
Un quart d’arène, ce qui n’est pas mal quand on connaît la taille du coso de las Palomas d’Algeciras pour cette première soirée d’abono de la féria du grand port andalou.
Six novillos erales de Miguelin (Algeciras) d’encaste Domecq, correctement présentés 300 à 340 kg, à part le second, léger 240 kg, tous nobles et encastés donnant du jeu malgré un comportement pour le moins distrait au capote, exceptionnel le quatrième de vuelta al ruedo, pour les novilleros sans picador :
Miriam Cabas : une oreille après avis
Guillermo Corbacho : une oreille après avis
Rafael Queseda : une oreille
Pablo Lozano : deux oreilles
Miguel Vasquez : ovation saluée
Juanmi Vidal : silence
Miriam Cabas est l’ancienne de ce groupe de jeunes novilleros. au capote La brillante étudiante vétérinaire apprend à son novillo à charger ce qui n’est pas évident. A la muleta elle est désarmée à sa première série, ne se démontant pas elle prend la main gauche et merveille cette corne est un diamant que Miriam va ciseler à loisir dans de belles séries au ralenti l’une rématée d’une sublime trinchera. La reprise à droite est bonne et pour ma part la faena aurait pu s’arrêter là. Cédant à la mode des faenas longues Miriam laissera l’émotion retomber et le novillo s’éteindre. L’épée est tendida et un avis sonnera avant que le toro ne tombe.
Guillermo Corbacho tombe sur l’animalcule du lot et comme il est grand la différence se fait vite sentir. En plus de cela il a le mauvais goût de toréer systématiquement sur le voyage sans jamais peser sur on adversaire qui ne demande qu’à se soumettre et humilie dans le leurre. Les passes sont hachées et sans rythme provoquant dans les sortie vers le haut les protestations du novillo. Ici encore la faena est démesurément longue et fastidieuse avant une entiére tombée aux deuxième essai et la sonnerie d’un avis.
A part un bon quite de Lozano et une réplique du titulaire Rafael Queseda au premier tiers, La faena débutée de façon hésitante à genoux au centre, traîne en longueurs peu intéressantes, le novillo est au dessus du novillero dont l’incapacité à dominer nous fait atteindre les combles de l’ennui. La pause mériendale arrive avec bonheur la présidence se retire et chacun tire du sac de quoi se remettre.
Pas le temps de digérer la reprise est sur les chapeaux de roues Pablo Lozano remonté comme un coucou suisse enchaîne les largas de rodillas puis une série de véroniques jusqu’à la bouche d’arrosage. Son novillo est une véritable estampe ne miniature ; un toro comme on rêve d’en voir tous es jours et en plus il est bon ! La faena initiée à genoux au centre est électrique, peut être trop Lozano ne trouvera jamais la mesure et le rythme d’un novillo exceptionnel qui le dépasse. Il se précipite souvent à la limite de l’accrochage, la caste de l’animal domine. Le novillo demande à être torée main basse il s’évertue à toréer vers le haut et pour finir conclut d’une série de manoletinas, comme on a du lui apprendre à l’école, là ou une bonne série vers le bas aurait bien mieux convenue. La mise en suerte de mort est compliquée mais c’est là que survient le miracle, aux innocents les mains pleines, Alors que Queseda se profile le toro charge, bon réflexe ou chance on ne saura jamais, il entre à récibir et le toro s’effondre la foule en délire qui a oublié les approximations réclame les deux oreilles et surtout la vuelta à ce superbe novillo .
La tension va vite redescendre le cinquième est bon mais Miguel Vasquez n’est pas au niveau, il est totalement dépassé par la noblesse de son novillo à coté duquel il passe totalement. Si celui-ci n’avait peut être pas toutes les qualités du précédent il n’en épait pas loin mais il faut un torero pour montrer un toro. La mise à mort est laborieuse une entière contraire au quatrième essai après avis.
De Juanmi Vidal nous ne retiendrons pas grand chose à part peut être une puerta gayola peu convaincante, des banderilles qu’il aurait pu se passer de mal poser, une muleta souvent accrochée et une grande superficialité qui se paiera à la mort deux estocades transperçantes dans les côtes l’une à gauche et l’autre à droite.
Bon début pour cette féria d’Algeciras qui se poursuit par la corrida concours de ganaderias et un cartel peut être surprenant pour l’exercice : Ponce, Talavante et David Galvan avec des toros de diverses ganaderias de la Province de Cadiz.