![]() Souscription pour une version papier du livre « Comprendre la corrida » d’André Viard…Pour répondre à de nombreuses demandes, l’UVTF lance sur souscription une édition papier à tirage limité et à prix coûtant du livre électronique « Comprendre la corrida » déjà consulté ou téléchargé près de 40 000 fois en ligne.Véritable encyclopédie, ce traité de tauromachie offre les clés d’une connaissance approfondie du sujet à partir de trois thématiques fondamentales : le taureau, l’art du toreo et la lidia. ![]() La richesse des illustrations, la pertinence des concepts et la clarté des explications proposées par de nombreux toreros et ganaderos des XXe et XXIe siècles font de cet ouvrage la référence obligée. Aficionados éclairés et spectateurs néophytes trouveront matière à approfondir leur passion dans ce traité indispensable pour tous les bibliophiles. Le bulletin de souscription est également disponible sur le site internet à l’adresse suivante : https://www.uvtf.fr/wp-content/uploads/2024/07/bon-souscription-comprendre-la-corrida.pdf( Communiqué) |
Catégorie : Actualité Page 74 sur 86
A Aarón Infantes l’Oreille d’Or de la Feria de Beaucaire 2024…
Comme la veille, environ 1/3 d’arène. Grands soleil, concerto des cigales…
Le desafío La Corte a mieux fini que ce qu’il avait débuté et pour tout dire, on souhaitait évidemment voir effacé le cauchemar de la veille. Ce qui s’est passé en fin de compte dans la dernière ligne droite avant le coup de sifflet final. Grâce à un novillo de Valverde qui s’est illustré au tercio de piques et un novillero qui après deux jours de faillite dans le domaine de l’espada, a conclu d’une entière…
Trois novillos de Valverde 2, 4 et 6), les trois autres de Dolores Aguirre. Des novillos bien présentés, donnant un jeu inégal, pas toujours bien lidiés. Mention au sixième, de Valverde, qui a été crédité de la vuelta posthume.
Joao d’Alva : silence et vuelta.
Uceda Vargas : silence aux deux.
Aarón Infantes : silence et oreille.
Joao d’Alva s’est distingué capote en mains à son premier, de Dolores Aguirre, qui a ensuite pris deux piques sans style suivies d’un second tercio applaudi exécuté par le novillero. Brindis à Uceda Vargas d’une faena qui s’avéra rapidement compliquée par rapport aux forces limitées de son opposant. Entière au second envoi. Le cuarto, de belle charpente, a pris deux piques applaudies et à nouveau, Joao s’est chargé du tercio de banderilles, une troisième paire au quiebro provoquant l’ovation. Brindis à l’auditoire, enchainements rapides, décidés, mais inégaux dans la réalisation, le tout étant conclu par bajonazo après pinchazo. Vuelta.
Uceda Vargas débuta avec un Valverde qui poussa au cheval sur le premier assaut, un novillo qui ensuite à la muleta se révéla assez rapidement parado, tombé de trois quarts de lame après pinchazo, le puntillero subissant un varetazo avec taleguilla déchirée sur un brusque réflexe de l’animal au moment d’être puntillé. Sortit ensuite un Aguirre superbe de tamaño, de pinta castaña, malheureusement médiocrement piqué et lidié par un montón de capotazos. Second tercio poussif puis faena décousue, sans réel dominio. Comme un gâchis… Atravesada, pinchazo, descabello.
Aarón Infantes a pris en premier lieu son Aguirre. Premier puyazo poussé, l’autre sans style, puis bon second tercio avec deux superbes poses à charge de José Otero qui s’était déjà mis en évidence la veille au point de gagner le trophée… et de remporter également celui de ce dimanche ! La faena comprit ensuite un peu de tout avant une conclusion par bajonazo. Mais face à l’ultime, de Valverde, les aficionados allaient vivre les plus beaux moments à la pique de ces deux jours avec quatre rencontres, plusieurs en partant de loin. A chaque fois, le choc a été pour le moins intense. Novillo et piquero applaudis puis à la muleta, le novillero d’Alcazar de San Juan ne ménagea pas sa peine, affichant pas mal d’entrega lors de séries dynamiques relevées… par une estocade entière, ce que l’on n’avait pas encore vu depuis deux jours !
Au terme de cette « happy end » quasiment inespérée, les prix suivants ont été remis en piste :
Oreille d’Or : Aarón Infantes.
Meilleur banderillero : José Otero.
Meilleure ganadería : Valverde.
Prix spécial à Joao d’Alva pour son implication au cours de ses deux participations.
Paul Hermé corridasi.com



Pepe Luis Cirugeda
Hagetmau. Demie arène réfugiée à l’ombre, trois minutes de retard au paseo,
deux heures trente de spectacle, soleil et température étouffante, thermométre bloqué à 32°. Six novillos de José Escolar Gil, remarquablement présentés, tous typés Victorino Martin et robe Santa Coloma.Tous deux piques, à l’exception du premier, un châtiment, le moins intéressant et de peu de caste. Un exceptionnel troisième, vuelta al ruedo. Tous compliqués à la muleta mais toréable avec un peu de courage et de technique.
President Denis Labarthe Assesseur Frederic Marcel et Hugo Lavigne
Jésus de la Calzada (blanc et or), au premier, une entière et six deabellos, silence, au deuxièmecelui de Herrero blessé, une demi lam, un pinchazo et une entière, silence ; au quatrième, une demi lame, une entière, six descabellos, deux avis, silence.
Juan Herrero (noir et or), au deuxième, blessé avant la mise à mort, évacué à l »infirmerie.
Pepe Luis Cirugeda (bleu ciel or), au troisième, une entière, une oreille, au cinquième, un pinchazo, trois-quarts de lame, quatre descabellos, silence; au dernier (celui de Herrero), un pinchazon une entière silence.

Intéressante, passionnante, entretenida de bout en bout la novillada de José Escolar Gil qui est sortie dimanche dans les arènes d’Hagetmau. Un seul regret pour une tellecourse de gala que le cartel des novilleros ait été un peu en dessous. Seul Pepe Luis Cirugeda s’est montré comme un vrai torero, nous régalant par son temple et la lenteur de ses gestes. Ce fut un hommage à un grand comme Curro, au Morante des grands moments.


Jesus de la Calzada
C’est Jesus de la Calzada qui ouvrait la course devant le seul José Escolar qui ne fut pas dans la lignée de l’ensemble. Un toro de peu de race auquel il dut arracher les rares passes qu’il parvint à dessiner.
Il fit durer sans jamais trouver l’opportunité de convaincre. Il avait brindé à Richard Milian. Par la suite, après s’êre débarassé du toro de Juan Herrero, blessé, on se prit à rêver avec une série de véroniques très douces, temple et lentes. Mais jamais le garçon ne parvint à peser sur le novillo. Jesus de La Calzada est passé sans convaincre.

Juan Herrero lors de la voltereta
Juan Herrero avait brindé son novillo à l’ancien torero El Fundi, associé dans l »élevage. Il fut rapidement débordé, jusqu’au moment de peur d’une sérieuse voltereta qui l’envoya à l »infirmerie d’où on ne le vit pas revenir.


Pepe Luis Cirugeda sur son premier novillo
La voie était libre pour la grande faena de Pepe Luis Cirugeda avec le novillo Posadero primé d »un tour de piste posthume. Tout débtuta par une longue série à droite. Puis rapidement avec beaucoup de classe il joua sur les deux mains. On retiendra ses naturelles applaudies par le public et souvent terminée sur de somptueuses trincheras. Avec ce toros peu commodes le garçon se payait le luxe de s’offrir de belles pages d »‘art Il coupait la seule oreille de la journée et invitait le mayoral à saluer. Pepe Luis Cirugeda fut le novillero digne de cette grande course de José Escolar.
Jean-Michel Dussol et Nicolas Couffignal ( photos)
Regard de la novillada piquée
au travers du président de la novillada et du Mayoral de la Ganaderia José Escolar
Brindis de cette reseña à Pierre Claverie, disparu il y a quelques mois. Grand aficionado qui connut toutes les arènes du monde entier et jamais ne manquait le rendez-vous d’Orfthez. Un homme de cœur, un passionné.

Orthez dimanche. Corrida des fêtes. Plus de ¾ d’arène. Grosse chaleur.
Corrida concours de six ganaderías portugaises Toros, par ordre de lidia, de Cañas Vigouroux, Antonio José da Veiga Teixeira, María Cascón (3ème bis, hors concours), Jaime Herculano, Palha et Manuel Vinhas.
Vuelta al ruedo au second toro de Veiga Texeira « Paulista » né en septembre 2019, n° 838.
Sergio Flores, silence et silence;
Gómez del Pilar, deux oreilles et silence après avis;
Luis Gerpe, silence et palmas
Le prix de la meilleure pique est allé à José Manuel Sanguesa pour son tiers au second toro.

Le prix du meilleur geste taurin est allé à Mehdi Savalli pour ses banderilles au sixième toro.
Le prix du meilleur toro est allé à « Paulista » de Veiga Texeira lidié en second.

Gomez del Pilar est sorti en triomphe.
« Paulista » a éclairé de sa classe la tarde orthézienne: un toro qui venant de loin s’employait sous le cheval puis qui a rompu et à montré de belles qualités sous les leurres ; exigeant ; combatif sans se lasser et répétant jusqu’au bout. Pour le reste, les aléas d’une corrida concours sont on le sait nombreux et la prise de risque et d’autant plus importante que l’on connaît peu des ganaderias portugaises… Présentation remarquable avec des éléments comme le quatrième et le sixième qui avaient de quoi impressionner les plus expérimentés des coletudos. Dans leur comportement l’ensemble n’a pas été à la hauteur des espoirs; faibles comme le premier et troisième, ce dernier changé. Le toro de Palha ne se livra qu’avec parcimonie et le sixième bloc de béton se défendant sur place.

Ce n’était pas de la tarte pour le trio auquel on ne mégotera ni la décision ni la volonté de briller. Sergio Flores tomba sur un lot impossible le premier s’écroulant dès la seconde série, le second ‘-un tio- freinant des quatre fers à chaque passe et n’offrant que peu de perspectives. Il s’en défit laborieusement. On a vu le fin mexicain sous de meilleurs auspices.


Bien, franchement bien, Gomez del Pilar face à « Paulista » qu’il plaça avec précision dans ses contacts avec la cavalerie ; ce sens de la lidia mis le public avec lui d’emblée. Excellente faena droitière essentiellement, car de ce côté l’animal était plus amène, donnée à mi-hauteur, dans un bon rythme dans des séries longues et engagées. Une entière desprendida d’effet rapide fera tomber les deux mouchoirs : juste récompense d’un moment superbe. Il tenta sans y réussir de rééditer l’exploit devant le Palha violent et incertain qu’il tua difficilement.


Luis Gerpe eut la malchance de voir changer son premier toro. Le titulaire trop faible de donnait aucun espoir mais le remplaçant de Gascon (second fer de Fraile) en offrit peu non plus et de toute façon le cœur n’y était plus après ce changement malheureux Il abrégea. Il montra son entrega, son courage et son sens des responsabilités face au dernier aux antennes effarantes, animal rétif qui se refusait à la muleta. Il raccourcit les terrains et monta avec sérénité à la corne contraire s’exposant un maximum mais son effort ne fut pas payé le toro ne se rendant pas et il abrégea d’un estoconazo foudroyant.
Ainsi on retiendra de cette tarde caniculaire la caste spectaculaire de « Paulista » un des meilleurs toros vu depuis longtemps sur cette piste du Pesqué qui fait honneur à la tauromachie portugaise.
Pierre Vidal
Photos b. Caritey
Orthez, Novillada matinale près de 2/3 d’arène. Canicule.
Quatre Novillos de Barcial.

Miguel Andrades, silence et ovation et saluts.

Cid de María, silence et silence.
Novillos très bien présentés ronds et armés pointus, berrendos, comme le veut l’origine. Identiques en tout point à ceux qui firent le bonheur des anciennes générations, ils furent applaudis à leur sortie. Peu à dire sur leur comportement en revanche, le plus brave et complet fut le premier, manso le troisième, peu actifs sous les piques les autres. Seul le premier a donné un peu de jeu à la muleta.
Dignes les toreros dans cette confrontation très difficile. Miguel Andardes a brillé à la cape et aux banderilles surtout qu’il a posé avec sincérité. Il frôla d’ailleurs la correction lors de l’ultime paire à son second passage. C’est un garçon courageux que ce type de course n’émeut pas. Cid de Maria s’est accroché sans produire rien de probant sauf la dernière épée de la tarde: une entière en place.
Chaleur étouffante. Aucun des prix destinés au meilleur piacdor et au meilleur lidiador n’ont été décernés.
PV
El Puerto de Santa María (Cádiz).- Première de Feria 2024. 3/4
Corrida Mixte de Los Espartales et El Parralejo
Diego Ventura, Palmas et oreille

Alejandro Talavante, Oreille et oreille
Pablo Aguado, Oreille et silence
La sortie à hombros de Talavante ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt des manques de cette première soirée portuense.
Pour commencer une petite demi-entrée d’aficionados de plage, les madrilènes et les sévillans n’ont pas du tous arriver et le festival de musique latino a pu prendre quelques spectateurs potentiels. Deux toros d’Espartales de comportement différent pour Diego Ventura au rejon ( salut et salut) et quatre de el Paralejo de présentation correcte de poids 510 à 565 kg. mais justes d’armure totalement dépourvus de race. La température est agréable et les arènes du Puerto de Santa Maria toujours aussi belles et je pourrais m’étendre sur les sujets météorologiques et architecturaux tant la partie taurine fut légère mais bon quand il faut il faut.
Il revient à Diego Ventura d’ouvrir les débats. Ventura est un torero à cheval et il le démontrera encore ce soir à son premier, un toro qui galope et suit bien le cheval dans de longues courses templées à l’infini, les cornes au plus prés des flancs du cheval, tout au long de ce ruedo qui est le plus grand d’Espagne après Madrid. Le cavalier insistera sur cette partie très tauromachique limitant les poses de banderilles aux limites du règlement trois longues et trois roses posées au millimètre et une paire à deux mains. On se prit à rêver. Las au moment de prendre le réjon de mort un capotazos trop brutal fait chuter le toro qui se démet l’arrière-train, la mise à mort en devient chaotique et limite le succès à un salut.
Le second d’Espartales est bien différent mansito,faible et distrait, la partie tauromachique est réduite à sa plus simple expression et se limitera donc à une session de clouages à profusions de banderilles courtes et longues de roses avec ou sans embouchure au cheval cela plaît au public mais la mise à mort longuette après un rejon mal placé et deux descabellos fait retomber le soufflet.
Passons à la partie pédestre des débats. Le premier de Talavante est un tonton noble et ennuyeux Talavante le toréera entièrement du pico de la muleta sur le voyage sans peine ni gloire c’est vraiment le cas de le dire. L’estocade est entière mais tombée. les mouchoirs des talavantistes étaient déjà sortis alors que le toro se relevait trois fois, enfin bon l’oreille tombait du palco.
A son second un torito de 515 kilos aux cornes bien fermées Talavante se lancera dans le trémendisme outrancier. Il entame sa faena à genoux et se fait désarmer deux fois, mais qu’à cela ne tienne au lieu d’ essayer d’allonger la charge il restera dans un toreo de proximité avec ou sans l’ayuda. Le public le suit et il abuse. L’estocade elle est parfaite et fulminante en quelques secondes le toro roule au sol sans puntilla, la foule se déchaîne la première oreille tombe, le président gardera pour lui, et à mon avis à juste tire, la seconde.
Pablo Aguado n’a pas démérité à son premier accueilli au capote par des véroniques de sa facture et donnera un bon quite par chicuelinas. L’animal laissera le peu de forces qu’il tient dans son unique rencontre au cheval. L’animal tient un bon fond de noblesse qu’Aguado utilisera dans un bon toreo de face par dérechazos et naturelles. La liaison intervient parfois lorsque la force de toro le permet mais les séries sont souvent d’une à une. Le sévillan portera une bonne estocade en entrant droit et il coupera une oreille.
Son second est outrageusement mal et longuement piqué en fermant la sortie, la suite des débats en sera fortement diminuée. Le toro proteste en sortie de passe et reste tête haute. Aguado n’arrivera jamais qu’à lier trois dérechazos le bord gauche est inutilisable. La suerte suprême sera un long calvaire, pas moins de dix pinchazos plus au moins profonds.
Demain est un autre jour espérons qu’il sera meilleur Pour la novillada piquée pour Manuel Roman, Gonzalo Capdevilla l’enfant du pays et Marco Perez que l’on espère bien remis de sa rouste de Santander devant les novillos de Nunez del Cuvillo.
Jean Dupin

Plaza de toros de Saint Vincent de Tyrosse Corrida de toros. Trois quart. Paseo retardé d’un quart d’heure en raison de la forte affluence aux guichets.
Toros de Aimé Gallon,

CLEMENTE, palmas et deux oreilles.

JESÚS ENRIQUE COLOMBO, vuelta al ruedo après avis et silence et deux oreilles.

YON LAMOTHE, ovation après avis et oreille après avis.
6 toros de GALLON, Braves, nobles et encastés, bien présentés pour cette catégorie d’arène.
Tous une pique sans hésiter.
Le deuxième un grand toro qui aurait mérité une vuelta, le cinquième le plus compliqué.
Sortie sur les épaules de l’éleveur accompagné de CLEMENTE et de COLOMBO et sortie sous la bronca de Yon LAMOTHE pour avoir rejeté rageusement au sol l’oreille accordée par le Président au sixième toro, le matador en souhaitant deux ! Du jamais vu en cinquante ans et plus de corrida.
Est-ce par la grâce du toro qui co-présidait hier soir la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques que nous eûmes cet après midi une grande entrée avec des arènes quasiment remplies et des toros permettant aux toreros de briller ? Le meilleur de l’après-midi, hormis le jeu des toros, a été offert par l’opposition de style des deux triomphateurs.


CLEMENTE dans un style classique et artistique. Une véronique et une demi de gala à son premier, idem à son second, complétés par un quite à faire se lever un sévillan de son siège.Le tout avant deux faenas complètes comportant des séries de naturelles lentes et templées. CLEMENTE est un grand artiste.


COLOMBO dans un style « sud-américain » avec des passes de cape fleuries, Zapopinas, Ariposas, Largas, et des banderilles « al dente » au cuarteo puis al violin, avant deux faenas allègres allant de menos a mas. Son travail de muleta au cinquième toro, le moins noble de l’envoi, mérite d’être souligné, ainsi que ses Bernadinas finales et ajustées à ses deux toros

Yon LAMOTHE de son côté nous est apparu un peu trop vert pour ce genre de toro, facile à toréer. Si l’on a assez de métier car ne présentant pas de difficulté majeure, mais qu’il faut savoir consentir en rentrant dans leur terrain, en se confiant à eux, chose que ne fit pas le torero, toujours profilé, sans doute par manque de sitio. Son entourage devrait en outre lui enseigner l’importance du respect de la Présidence et du public qui lui avaient accordé une oreille après sa prestation à son second opposant, une estampe de toro, le sosie de celui de l’ouverture des JO, celui-là même qui parraina cette grande corrida.
EXIR
photos Bertrand Caritey
Saint-Vincent de Tyrosse. Samedi 27 juillet 2024, matinale. Arènes Marcel Dangou. Novillada sin picadores. Un tiers d’arène.
Deux erales de La Espera.

Victor, Ecole taurine d’Arles: Oreille.

Léo Pallatier, Ecole taurine El Yiyo de Madrid: Vuelta al ruedo après avis.
Victor a gagné le prix offert par le Cercle Taurin de Tyrosse.
Le prix de l’ACOSO (Association des Comités Organisateurs de Corridas et Novilladas du Sud Ouest) a été octroyé aux deux toreros.
Photos B. Caritey

Si ce final est déçevant c’est la faute aux toros de La Quinta qui, comme le reconnaissait le ganadero lui-même en fin de corrida, ont manqué de fond de race et de caste. Six exemplaires très inégaux tant de poids que de tête, totalement absents au premier tiers, tous inintéressants mis à part le cinquième qui a un peu relevé le niveau pour en mano à mano :
Miguel Angel Perera : salut, salut et salut
Daniel Luque : salut, salut et salut.
On le voit égalité dans le médiocre pour ce mano à mano dont on aurait pu attendre beaucoup plus
Miguel Angel Perera n’a pas démérité devant son premier qui entre dans la faena la tête haute pour pour suivre à mi-hauteur jusqu’au bout. Perera saura donner par moment du rythme à un toro qui n’en a guère, laissant de bons derechazos. A main gauche les séries seront d’une en une. Le final est par bonnes manoletinas avant une entière dans les bas-fonds.
A son second les mêmes causes produisant les mêmes effets, la faena ne décollera jamais malgré les efforts louables de Perera qui conclura d’un trois quarts en arrière desprendida.
Au cinquième Perera ne peut que s’en prendre à son mauvais maniement des aciers d’être passé à côté d’un succès majeur. Dès le capote Le toro montre ses bonnes dispositions. La pique est symbolique, et c’est avec un toro cru que Perera entame une faena sur les chapeaux de roue. Début au centre par des changées dans le dos puis longues séries sur les deux bords, rythmées et templées. Le seul souci serait les chutes de l’animal mais Perera sait le maintenir et la faena intelligente ne perd rien, et enfin touche les gradins. On s’achemine vers le triomphe mais une mise à mort désastreuse gâchera tout.
Luque n’aura pas la chance de son compagnon de cartel de toucher un toro potable. Ses trois adversaires sont décastés et limites de force même si parfois ils sont dotés d’un peu de noblesse. Son premier prend un pique en venant de loin. Luque l’entreprend à droite puis par un grand changement de main il donne une série de naturelles profondes qui déclenchent la musique qu’aussitôt Luque fait taire, il a sans doute vu les limites artistiques de l’animal, pour continuer à gauche. Il se livre à une faena très techniques qui n’est pas sans rappeler un certain Ponce capable d’inventer un toro là où il n’y a qu’un bœuf. Malheureusement la technique ne passe pas la rampe et malgré une bonne estocade Luque se contentera de saluer.
Le second est un gros lourdaud qui de plus à tendance à se défendre de la tête. Luque ne pourra lier qu’une série à droite en milieu de faena, tout le reste ne sera que d’une en une. A noter la série de luquesinas finales qui tireront le respectable de la torpeur. Un pinchazo et une bonne entière pour terminer ne permettront à celui de Gerena que de saluer.
Le dernier, brindé à Perera, ne donnera aucune option dans une faena essentiellement gauchère, le seul bord à peu près utilisable. Malgré les efforts de Luque il n’y a rien de mieux à en tirer avant de tuer d’une bonne estocade entière longue à agir au centre.
Voilà donc le pauvre final de cette féria estivale de Santander qui aura vu la renaissance du cigarero et un émouvant départ de Ponce et de Pablo de Mendoza.
Jean Dupin

Plaza de toros de Santander, Cantabria. Lleno de ‘No hay billetes’.
Toros de El Puerto de San Lorenzo et La Ventana del Puerto (6º).
• CAYETANO, silence et silence après avis.
• JUAN ORTEGA, vuelta al ruedo et oreille.
• ROCA REY, oreille et oreille et pétition de la seconde après avis.