Tristán Barroso prendra l'alternative à la prochaine Feria du Pilar à Saragosse après n'avoir pas pu le faire à Dax en raison de sa récente opération à l'épaule après l'accident subi à Mont de Marsan.Barroso recevra son doctorat d' Enrique Ponce, qui accordera l'alternative en présence d'Emilio de Justo et avec des taureaux de Juan Pedro Domecq.
Plaza de toros de Azpeitia. Deuxième de la Feria de San Ignacio 2024. Casi lleno.
Toros de Ana Romero, bien presentés, exigeants, encastés.
DIEGO URDIALES, blessé.
• DANIEL LUQUE, oreille, oreille et oreille
• BORJA JIMÉNEZ, ovation et saluts et ovations et saluts.
Diego Urdiales est passé à l’infirmerie victime d’un coup de corne dans la poitrine -sans que la corne n’ait pénétré en mettant à mort le premier toro. IL a été transporté à l’hôpital de Saint Sébastien avec une côte cassée par le coup et trois autres fissurées.
Le banderillero Juan Contreras a salué.
« Quand il y a de la caste on ne s’ennuie jamais » assurait à l’issue de cette course angoissante et prenante, dans un Français impeccable, mon voisin le président du club Cocherito de Bilbao, doyen mondial des clubs taurins. En effet, la vigueur des toros d’Ana Romero, le danger qu’ils ont fait peser sur la tarde humide et la grande maîtrise de Daniel Luque n’auront laissé personne insensible.
Fidèles à leur type, les toros d’Ana Romero tous gris, homgènes, ronds et petits, amrmé courts mais pointus, inexistants sous le peto, ont fini à màs, bouches fermées, cherchant la faille sous les leures qui étaient présentés, tous vendant chèrement leur peau.
Diego Urdiales était venu ici en voisin de sa Rioja et il fut accueilli comme dans son jardin. Mais il eu du fil à retordre avec le premier auquel ii ne sut imposer sa loi. Sur le recul toute la faena, il fut même poursuivi jusqu’à la barrière sautée in extremis. Diego qui après l’avoir tenté ne put rien construire de cohérent eut du mal à concure. A la troisième tentative, le toro le prit à la hauteur de la poitrine et l’envoya bouler sur le sable gris. Visiblement, l’intention du fauve était criminelle: une dernière fois l’animal avait voulu éliminer son adversaire après le corps à coprs terrible auquel ils s’étaient livrés. Il y eut des minutes d’angoisse car on ne savait pas la gravité de la blessure. Il semble qu’en définitive elle soit limitée: la corne n’ayant pas pénétré… mais l’intention y était…
Luque, avec beaucoup de sécurité acheva le toro de Diego et partit pour une sorte de marathon puisqu’au total il aura tué quatre toros -celui d’Urdiales compris. Il le fit avec une déterminantion et un officio qui lui valurents tous les suffrages. D’un calme olympien, envisageant toutes les issues de ces duels à hauts risques, attentif à ces derrotes inattendus et maîtrisant cette caste pas toujours claire, il fit aussi le spectacle ne se contentant pas « d’assurer » dans un toreo défensif, ce qu’il aurait pu légitimement faire. Ce furent des faenas animées mais posées sur des bases solides. Il tua bien ses trois adversaires et se tailla un nouveau succès sur cette piste basque où il aura coupé 5 oreilles en deux jours.
Vert encore on l’aura bien mesuré le jeune Borja Jimenez venu là précédé d’une réputation flatteuse mais qui ne put ni dompter ni contraindre cette caste maligne. Il fut assez inégal à ses deux passages, volontaire et engagé certes mais souvent sur le recul, parfois même désarmé. A l’ épée, il ne brilla pas non plus. Un coup pour rien du côt de f’ambitieux andalou…
Après les délices sucrés des artistes la veille, on vit donc l’acidité d’un combat, où l’intelligence humaine -celle de Luque- s’imposa sur la force brutale des Ana Romero. Un autre aspect de la tauromachie, le combat, succédant à l’esthétique…
Plaza de toros de Azpeitia. Première de la feria de San Ignacio. Lleno de ‘ »No hay billetes ».
Toros de Loreto Charro, bien presentés de bon jeu: nobles et mobiles. Les meilleurs les seconds et quatrièmes. Le sixième noble mais juste de force.
• MORANTE DE LA PUEBLA, silence et deux oreilles.
• DANIEL LUQUE, ovation et saluts après avis et deux oreilles
JUAN ORTEGA, ovation et saluts après avis et deux oreilles.
Salut des banderilleros Jao Ferreira au premier. Curro Javier au quattème. Ivan Garcia au cinquième.
Brindis de Daniel Luque à Morante de la Puebla (5ème toro).
Sortie en triomphe des trois toreros et de « l’héritier » de la ganaderia.
Daniel Luque reçut en ouverture le trophée de la melleure faena de 2023.
Grands moments sur le sable noir de la zezen plaza d’Azpeitia : trois toreros inspirés nous ont donné la meilleure version de leur art. Le lot de Loreto Charro dont on se souvient avec émotion à Mimizan où l’élevage est venu trois fois a permis à ces talentueux Maestros de briller dans le soir chaud du Guipuskoa. De bonnes présentations pour la plaza, armés correctement, ils ont fait preuve d’une noblesse de bon aloi comme le second et quatrième qui avaient de la transmission; certains montrèrent parfois une bonté excessive comme le sixième. Le premier : garbanzo negro de la fratrie.
On a retrouvé hier, à son second passage, le grand Morante ; Le torero unique, indispensable et ce retour en grâce a donné au public une immense joie. Le génie de La Puebla a fait une prestation miraculeuse face au quatrième de petit gabarit mais encasté et noble -après avoir brillé à la cape face au premier. Il prit la flanelle pour débuter par de splendides ayudados por lo alto, enchaînant ensuite les séries par le bas, avec lenteur et garbo dans un tout petit terrain vers le 7. Final à màs et estoconazo qui libérèrent deux oreilles. On a retrouvé l’icône de la Marisma meiux encore -devant une opposition plus modeste- que lors de son récent passage télévisé à Santander.
La course était lancée (il avait fallu attendre le quatrième) et Daniel Luque qui brinda avec humilité son travail au Maestro, se battit avec ses armes pour sortir lui aussi à hombros. Son adversaire manquant de chispa, il raccourcit les terrains et s’entrega entièrement, se mettant entre les cornes pour lui arracher les passes; ce aà quoi l’animal consentit sous les acclamations. Faena bien construite, de menos à màs, terminée notamment par des naturelles de face « de cartel » et conclut d’une entière desprendida.
Juan Ortega ne pouvait être en reste et ce fut un volet encore différent de ses deux compagnons : « LE » toreo sevillano dans son esthétique, sa lenteur et son engagement aussi. Ortega avait pour cette faena, un poil décousue, un adversaire candide qui convenait parfaitement à ses aspirations esthétiques, régal pour les yeux des amateurs. Une entière en place lui donna le droit de sortir en triomphe.
Tarde comme on n’ose pas EN rêver, qui restera dans les annales de tauromachie en Pays Basque
Belle entrée au Puerto pur la sans piquée. Photo R. Valenzuela
Il y avait un peu moins de talent que lundi soir dans la novillada sans picadors de ce mardi au Puerto de Santa Maria et les Santa Coloma d »Ana Romero ont posé pas mal de difficultés aux apprentis toreros qui ont pour certains suppléé leur déficiences par un trémendisme de mauvais aloi.
Six pensionnaires erales de la ganaderia d’Alacala de los Gazules bien présentés dans le type de l’encaste à part le premier léger, de comportement variable mais pouvant servir pour :
Antonio Santana (E.T. Campo de Gibraltar) une oreille
Joselito de Cordoba (E.T. De Granada) deux oreilles
Gabriel Garcia (E.T de Chiclana) deux oreilles
Miguel Vasquez ‘ (E.T. El Volapîe de Sanlucar) deux oreilles
Juan Jesus Rodriguez (E.T. La Linea) ovation
Pedro Rufo (E.T. De Tolède) ovation
Le premier novillo et un petit modèle sans complication particulière Antonio Santana l’attend à la porte du toril pour une larga de rodillas mais ne réussit pas à fixer l’animal en sortie. C’est aussi à genoux au centre qu’il débutera son travail à la muleta par des changées dans le dos et une série à droite à la troisième passe le novillo s’arrête à hauteur de sa tête et suit un instant d’émotion avant que le novillo ne poursuive dans la muleta. A gauche, la faena est compliquée et le jeune homme reprend la main droite beaucoup plus exploitables. Il rentrera à matar sans muleta pour pincher dans un premier temps puis une entière en arrière. Le public abusé réclamera deux oreilles la présidence n’en accordant qu’une.
Le comble de la vulgarité revient à Joselito de Cordoba Certes son novillo est distrait il il ne fit vraiment rien pour l’intéresser au combat, toréant la plus part du temps sur le voyage le novillo demandant à être dominé. Heureusement pour lui lla noblesse innocent de l’animal lui permit quelques pitreries de mauvais goût. L’estocade sera le meilleur de sa prestation et le public très jeune et festif réclamera et obtiendra deux oreilles.
Très sérieuse, à contrario, fut la prestation de Gabriel Garcia. Face à un toro encasté brave et noble il entreprit une faena dominatrice qui lui permit toréant de face de donner des série profondes et templées tant à gauche qu’à droite. Il tenta les adornos à la mode mais l’animal toujours sérieux l’avertit et c’est par doblones qu’il clôturera avant un pinchazo profond suffisant le gratifé de deux oreilles de poids.
L’adversaire de Miguel Vasquez est loin d’être commode, difficile à fixer au capote, il se montre coriace à la muleta disposant d’une charge très courte. Vasquez réussira à allonger le voyage et à tirer quelques bonnes séries. Malheureusement il fallut revenir aux passes de une à une pour que le torero se replace correctement. Le final sera par des aidées par le haut avant une estocade à l’encuentro entière et en bonne place deux oreilles ici aussi pour gratifier un toréo sérieux.
L e cinquième, certainement le plus compliqué du lot restera au dessus de Juan Jesus Rodriguez qui ne parviendra qu’à de rares exceptions à tirer des masses correctes. Certes il essaye de solliciter le public qui loin de voir la complication l’ a un peu abandonné et comme de plus la mise à mort sera compliquée il se contentera d’une ovation.
Le jeune Pedro Rufo restera lui aussi au dessous de son adversaire qui a rapidement appris le grec et le latin beaucoup plus vite que le jeune torero qui fait encore ses classes. La mise à mort sera plus que laborieuse.
Final donc pour cette temporada d’été pour les jeunes samedi les vétérans reviennent dans la plaza réal pour la depetida de ponce devant les Garcigrande en compagnie de Luque et David Galvan.
Il faut se féliciter du succès de la jeunesse à la novillada du Puerto de Santa Maria hier. Il y avait beaucoup de vent et cela a fortement perturbé le spectacle. Mais les trois jeunes garçons ont fait le maximum pour en découdre. Et le public a apprécié. Nous aussi derrière l’écran de Télévision de la chaine CanalSur et il n’y a qu’à voir la quantité impressionnante de gens sur la piste à la fin – beaucoup de jeunes accompagnaient la dernière vuelta de Marco Perez puis la sortie ‘a hombros’ des trois novilleros.
Par les temps qui courent ne boudons pas notre plaisir et apprécions cette jeunesse qui est le futur de la tauromachie. Les novillos de Nunez Del Cuvillo – pas des foudres de guerre bien sûr – mais dans l’exigence de cette arène, ont été de bons collaborateurs et ils avaient un poids souvent égal ou supérieur à 450 Kgs.
Manuel Roman est vraiment petit et cela risque de le pénaliser à la mise à mort. Là il a réussi. Nous l’avions découvert avec plaisir à Arles à Pâques cette année et je dois avouer que ce garçon a une tranquilité, une belle gestuelle et une classe inée avec beaucoup de temple.
Gonzalo Capdevilla – le local de l’étape- à tout fait pour mettre le feux aux gradins et a réussi son pari. C’est décousu et brouillon mais on trouve néanmoins des qualités dans quelques passes. Respectons son enthousiasme et son envie débordante de bien faire. Il y a vraisemblablement une marge de progression.
Avec Marco Perez, c’est autre chose. Du sang bleue…on peut dire ! et une science déjà bien avancée du Toreo. Pétition de deux oreilles sur chacun de ses toros…Mais il n’est pas andalous donc non. Il a réalisé un brindis émouvant à Emilio Munoz qui était dans les gradins (lui qui a aussi été un jeune prodige). Il a un répertoire incroyablement varié, il est courageux et ne lache rien. Sa dernière faena au pire taureau du lot est pleine de technique et avec une fermeté implacable. En fin de faena un arrimón épique et très exposé avec plusieurs circulaires, des passes dans le dos et tout ça avec un vent qui aurait fait peur à plus d’un. Bref respect.
Pas la novillada du siècle bien sûr. Mais un spectacle constamment entretenu, avec de la compétition entre ces trois jeunes novilleros aux styles différents et qui va donner envie au public du Puerto de revenir au Arènes.
Souscription pour une version papier du livre « Comprendre la corrida » d’André Viard…Pour répondre à de nombreuses demandes, l’UVTF lance sur souscription une édition papier à tirage limité et à prix coûtant du livre électronique « Comprendre la corrida » déjà consulté ou téléchargé près de 40 000 fois en ligne.Véritable encyclopédie, ce traité de tauromachie offre les clés d’une connaissance approfondie du sujet à partir de trois thématiques fondamentales : le taureau, l’art du toreo et la lidia.
La richesse des illustrations, la pertinence des concepts et la clarté des explications proposées par de nombreux toreros et ganaderos des XXe et XXIe siècles font de cet ouvrage la référence obligée. Aficionados éclairés et spectateurs néophytes trouveront matière à approfondir leur passion dans ce traité indispensable pour tous les bibliophiles. Le bulletin de souscription est également disponible sur le site internet à l’adresse suivante : https://www.uvtf.fr/wp-content/uploads/2024/07/bon-souscription-comprendre-la-corrida.pdf(
A Aarón Infantes l’Oreille d’Or de la Feria de Beaucaire 2024…
Comme la veille, environ 1/3 d’arène. Grands soleil, concerto des cigales…
Le desafío La Corte a mieux fini que ce qu’il avait débuté et pour tout dire, on souhaitait évidemment voir effacé le cauchemar de la veille. Ce qui s’est passé en fin de compte dans la dernière ligne droite avant le coup de sifflet final. Grâce à un novillo de Valverde qui s’est illustré au tercio de piques et un novillero qui après deux jours de faillite dans le domaine de l’espada, a conclu d’une entière…
Trois novillos de Valverde 2, 4 et 6), les trois autres de Dolores Aguirre. Des novillos bien présentés, donnant un jeu inégal, pas toujours bien lidiés. Mention au sixième, de Valverde, qui a été crédité de la vuelta posthume.
Joao d’Alva : silence et vuelta.
Uceda Vargas : silence aux deux.
Aarón Infantes : silence et oreille.
Joao d’Alva s’est distingué capote en mains à son premier, de Dolores Aguirre, qui a ensuite pris deux piques sans style suivies d’un second tercio applaudi exécuté par le novillero. Brindis à Uceda Vargas d’une faena qui s’avéra rapidement compliquée par rapport aux forces limitées de son opposant. Entière au second envoi. Le cuarto, de belle charpente, a pris deux piques applaudies et à nouveau, Joao s’est chargé du tercio de banderilles, une troisième paire au quiebro provoquant l’ovation. Brindis à l’auditoire, enchainements rapides, décidés, mais inégaux dans la réalisation, le tout étant conclu par bajonazo après pinchazo. Vuelta.
Uceda Vargas débuta avec un Valverde qui poussa au cheval sur le premier assaut, un novillo qui ensuite à la muleta se révéla assez rapidement parado, tombé de trois quarts de lame après pinchazo, le puntillero subissant un varetazo avec taleguilla déchirée sur un brusque réflexe de l’animal au moment d’être puntillé. Sortit ensuite un Aguirre superbe de tamaño, de pinta castaña, malheureusement médiocrement piqué et lidié par un montón de capotazos. Second tercio poussif puis faena décousue, sans réel dominio. Comme un gâchis… Atravesada, pinchazo, descabello.
Aarón Infantes a pris en premier lieu son Aguirre. Premier puyazo poussé, l’autre sans style, puis bon second tercio avec deux superbes poses à charge de José Otero qui s’était déjà mis en évidence la veille au point de gagner le trophée… et de remporter également celui de ce dimanche ! La faena comprit ensuite un peu de tout avant une conclusion par bajonazo. Mais face à l’ultime, de Valverde, les aficionados allaient vivre les plus beaux moments à la pique de ces deux jours avec quatre rencontres, plusieurs en partant de loin. A chaque fois, le choc a été pour le moins intense. Novillo et piquero applaudis puis à la muleta, le novillero d’Alcazar de San Juan ne ménagea pas sa peine, affichant pas mal d’entrega lors de séries dynamiques relevées… par une estocade entière, ce que l’on n’avait pas encore vu depuis deux jours !
Au terme de cette « happy end » quasiment inespérée, les prix suivants ont été remis en piste :
Oreille d’Or : Aarón Infantes.
Meilleur banderillero : José Otero.
Meilleure ganadería : Valverde.
Prix spécial à Joao d’Alva pour son implication au cours de ses deux participations.
Hagetmau. Demie arène réfugiée à l’ombre, trois minutes de retard au paseo, deux heures trente de spectacle, soleil et température étouffante, thermométre bloqué à 32°. Six novillos de José Escolar Gil, remarquablement présentés, tous typés Victorino Martin et robe Santa Coloma.Tous deux piques, à l’exception du premier, un châtiment, le moins intéressant et de peu de caste. Un exceptionnel troisième, vuelta al ruedo. Tous compliqués à la muleta mais toréable avec un peu de courage et de technique.
President Denis Labarthe Assesseur Frederic Marcel et Hugo Lavigne
Jésus de la Calzada (blanc et or), au premier, une entière et six deabellos, silence, au deuxièmecelui de Herrero blessé, une demi lam, un pinchazo et une entière, silence ; au quatrième, une demi lame, une entière, six descabellos, deux avis, silence. Juan Herrero (noir et or), au deuxième, blessé avant la mise à mort, évacué à l »infirmerie. Pepe Luis Cirugeda (bleu ciel or), au troisième, une entière, une oreille, au cinquième, un pinchazo, trois-quarts de lame, quatre descabellos, silence; au dernier (celui de Herrero), un pinchazon une entière silence.
Intéressante, passionnante, entretenida de bout en bout la novillada de José Escolar Gil qui est sortie dimanche dans les arènes d’Hagetmau. Un seul regret pour une tellecourse de gala que le cartel des novilleros ait été un peu en dessous. Seul Pepe Luis Cirugeda s’est montré comme un vrai torero, nous régalant par son temple et la lenteur de ses gestes. Ce fut un hommage à un grand comme Curro, au Morante des grands moments.
Jesus de la Calzada
C’est Jesus de la Calzada qui ouvrait la course devant le seul José Escolar qui ne fut pas dans la lignée de l’ensemble. Un toro de peu de race auquel il dut arracher les rares passes qu’il parvint à dessiner. Il fit durer sans jamais trouver l’opportunité de convaincre. Il avait brindé à Richard Milian. Par la suite, après s’êre débarassé du toro de Juan Herrero, blessé, on se prit à rêver avec une série de véroniques très douces, temple et lentes. Mais jamais le garçon ne parvint à peser sur le novillo. Jesus de La Calzada est passé sans convaincre.
Juan Herrero lors de la voltereta
Juan Herrero avait brindé son novillo à l’ancien torero El Fundi, associé dans l »élevage. Il fut rapidement débordé, jusqu’au moment de peur d’une sérieuse voltereta qui l’envoya à l »infirmerie d’où on ne le vit pas revenir.
Pepe Luis Cirugeda sur son premier novillo
La voie était libre pour la grande faena de Pepe Luis Cirugeda avec le novillo Posadero primé d »un tour de piste posthume. Tout débtuta par une longue série à droite. Puis rapidement avec beaucoup de classe il joua sur les deux mains. On retiendra ses naturelles applaudies par le public et souvent terminée sur de somptueuses trincheras. Avec ce toros peu commodes le garçon se payait le luxe de s’offrir de belles pages d »‘art Il coupait la seule oreille de la journée et invitait le mayoral à saluer. Pepe Luis Cirugeda fut le novillero digne de cette grande course de José Escolar. Jean-Michel Dussol et Nicolas Couffignal ( photos)
Regard de la novillada piquée
au travers du président de la novillada et du Mayoral de la Ganaderia José Escolar
Brindis de cette reseña à Pierre Claverie, disparu il y a quelques mois. Grand aficionado qui connut toutes les arènes du monde entier et jamais ne manquait le rendez-vous d’Orfthez. Un homme de cœur, un passionné.
Orthez dimanche. Corrida des fêtes. Plus de ¾ d’arène. Grosse chaleur.
Corrida concours de six ganaderías portugaises Toros, par ordre de lidia, deCañas Vigouroux, Antonio José da Veiga Teixeira, María Cascón(3ème bis, hors concours),Jaime Herculano, Palha et Manuel Vinhas.
Vuelta al ruedo au second toro de Veiga Texeira « Paulista » né en septembre 2019, n° 838.
Sergio Flores, silence et silence;
Gómez del Pilar, deux oreilles et silence après avis;
Luis Gerpe, silence et palmas
Le prix de la meilleure pique est allé à José Manuel Sanguesa pour son tiers au second toro.
Le prix du meilleur geste taurin est allé à Mehdi Savalli pour ses banderilles au sixième toro.
Le prix du meilleur toro est allé à « Paulista » de Veiga Texeira lidié en second.
Gomez del Pilar est sorti en triomphe.
« Paulista » a éclairé de sa classe la tarde orthézienne: un toro qui venant de loin s’employait sous le cheval puis qui a rompu et à montré de belles qualités sous les leurres ; exigeant ; combatif sans se lasser et répétant jusqu’au bout. Pour le reste, les aléas d’une corrida concours sont on le sait nombreux et la prise de risque et d’autant plus importante que l’on connaît peu des ganaderias portugaises… Présentation remarquable avec des éléments comme le quatrième et le sixième qui avaient de quoi impressionner les plus expérimentés des coletudos. Dans leur comportement l’ensemble n’a pas été à la hauteur des espoirs; faibles comme le premier et troisième, ce dernier changé. Le toro de Palha ne se livra qu’avec parcimonie et le sixième bloc de béton se défendant sur place.
Ce n’était pas de la tarte pour le trio auquel on ne mégotera ni la décision ni la volonté de briller. Sergio Flores tomba sur un lot impossible le premier s’écroulant dès la seconde série, le second ‘-un tio- freinant des quatre fers à chaque passe et n’offrant que peu de perspectives. Il s’en défit laborieusement. On a vu le fin mexicain sous de meilleurs auspices.
Bien, franchement bien, Gomez del Pilar face à « Paulista » qu’il plaça avec précision dans ses contacts avec la cavalerie ; ce sens de la lidia mis le public avec lui d’emblée. Excellente faena droitière essentiellement, car de ce côté l’animal était plus amène, donnée à mi-hauteur, dans un bon rythme dans des séries longues et engagées. Une entière desprendida d’effet rapide fera tomber les deux mouchoirs : juste récompense d’un moment superbe. Il tenta sans y réussir de rééditer l’exploit devant le Palha violent et incertain qu’il tua difficilement.
Luis Gerpe eut la malchance de voir changer son premier toro. Le titulaire trop faible de donnait aucun espoir mais le remplaçant de Gascon (second fer de Fraile) en offrit peu non plus et de toute façon le cœur n’y était plus après ce changement malheureux Il abrégea. Il montra son entrega, son courage et son sens des responsabilités face au dernier aux antennes effarantes, animal rétif qui se refusait à la muleta. Il raccourcit les terrains et monta avec sérénité à la corne contraire s’exposant un maximum mais son effort ne fut pas payé le toro ne se rendant pas et il abrégea d’un estoconazo foudroyant.
Ainsi on retiendra de cette tarde caniculaire la caste spectaculaire de « Paulista » un des meilleurs toros vu depuis longtemps sur cette piste du Pesqué qui fait honneur à la tauromachie portugaise.
Orthez, Novillada matinale près de 2/3 d’arène. Canicule.
Quatre Novillos de Barcial.
Miguel Andrades, silence et ovation et saluts.
Cid de María, silence et silence.
Novillos très bien présentés ronds et armés pointus, berrendos, comme le veut l’origine. Identiques en tout point à ceux qui firent le bonheur des anciennes générations, ils furent applaudis à leur sortie. Peu à dire sur leur comportement en revanche, le plus brave et complet fut le premier, manso le troisième, peu actifs sous les piques les autres. Seul le premier a donné un peu de jeu à la muleta.
Dignes les toreros dans cette confrontation très difficile. Miguel Andardes a brillé à la cape et aux banderilles surtout qu’il a posé avec sincérité. Il frôla d’ailleurs la correction lors de l’ultime paire à son second passage. C’est un garçon courageux que ce type de course n’émeut pas. Cid de Maria s’est accroché sans produire rien de probant sauf la dernière épée de la tarde: une entière en place.
Chaleur étouffante. Aucun des prix destinés au meilleur piacdor et au meilleur lidiador n’ont été décernés.