Sous le soleil de cette matinée hivernale, les retrouvailles après quelques mois d’absence taurine. Nous nous retrouvons pour la fiesta campera matinale avec Adour Aficion, que nous avons vu dimanche dernier, et le torero béarnais Dorian Canton qui va lidier un novillo de la Ganadería Sepúlveda.
Fiesta Campera
Public : 3/4 des arènes
Dorian Canton deux oreilles
Picador : Laurent Langlois
Capea avec Adour Aficion
Avec deux vaches la Ganaderia de l’Aiguillon a permis Adour Aficion se s’exercer devant du bétail. La première vache solide et une charge courte, parfaitement maîtrisée par Jules, ce qui a entraîné des applaudissements du public.
Maxence a rencontré quelques difficultés face à ce premièr exemplaire, tandis que Mael a démontré sa douceur et son approche délicate.
Gabriel a conquis le public par la beauté naturelle de ses mouvements. De son côté, Hugo Alquie a brillamment montré son expérience et son savoir-faire face à cette vache.
La seconde vache a vu un Maxence appliqué et déterminé. Cependant, cette vache colatado, tout comme la précédente, a été notée pour son manque de race.
Maxence realise de jolies serie sur cette seconde vache pour clore cette première partie.
Lors de la seconde partie de la matinée, Dorian Canton a captivé le public avec un novillo colorado doté d’un joli trapío. Cet animal exprime une certaine noblesse, ce qui a permis à Dorian Canton de démontrer son application avec la cape. Le novillo a pris une pique longue, ajoutant une dimension impressionnante à l’affrontement.
Laurent Langlois a également été applaudi en quittant le ruedo, témoignant de la reconnaissance du public pour sa prestation. Mathieu Guillon, quant à lui, a posé une paire de banderilles particulièrement appréciée.
À genoux près des planches, le torero a exécuté quelques séries remarquables. Bien que la charge du toro ait été courte, la prestation est restée captivante. Les clarines dacquoises ont annoncé le dernier tiers, marquant un moment crucial. La mise à mort avec un recibir a été saluée par les applaudissements du public et deux ore, clôturant ainsi le spectacle matinal.
C’est l’ouverture de la temporada avec la novillada non piquée dans les arènes de Soubestre. Les toros se trouvent dans un vallon d’herbe verte et de bosquets, séparés par une colline de la Ganaderia Pedraza de Yeltes. Ce matin, lors de la fiesta campera, Dorian Canton a tué un novillo de cet élevage (voir le résumé de la matinée ici). Cet après-midi, l’événement propose un cartel original et des personnalités taurines différentes.
Fiche technique
Président :Manolo Gloria
Musique : La Lyre Arzaquoise
Public : 9/10
Alfonso MORALES Ecole Taurine JAÉN : Silence et avis / Silence et avis
Clovis Germain Ecole Taurine de Bezier : applaudissements et avis/ applaudissements
Fernando Vanegas Ecole Taurine Salamanca: Deux oreilles et vuelta/ silence et avis Prix de l’ACOSSO, UCTF
Le lot de la ganadería de Sepúlveda s’est distingué par une présentation homogène, avec un cinquième toro possédant davantage de trapío. Leur comportement a été globalement exigeant, bien que certains toros aient montré une baisse d’intensité au fil du temps. Ils ont manifesté une noblesse certaine et une charge parfois courte.
Alfonso Morales
Le novillero montre son application à la cape, et le public admire sa grâce et son élégance. Le premier novillo permet au novillero de faire des véroniques appliquées avec élégance, soulignant chaque mouvement. Un mano a mano à la cape s’engage avec Clovis dont la technique exprime une émotion au public. La troisième paire était compliquée à poser ; deux auraient suffisante. La première série à droite sur le passage. Les suivantes sont plus abouties. Les naturelles ont exprimé une émotion palpable, capturant l’essence de la tauromachie. L’épée est a trassada malgré l’engagement visible du novillero. Plusieurs tentatives pour tuer le becerro quelques applaudissements pour clôturer ce premier novillo avec un avis.
Son second novillo embiste avec plus de vigueur, apportant l’espoir d’une belle faena. La compétition continue lors du premier tiers, avec chaque participant cherchant à se démarquer. Belles poses de paires de banderilles par Alexis Ducasse et Julien Dusseing, démontrant leur habileté. A la muleta, le novillero humilie le novillo pour le fatiguer, stratégie souvent utilisée pour dominer l’animal. Les premières séries sont identiques à celles de son précédent novillo. Malheureusement, ces naturelles manquent de profondeur et ne parviennent pas à susciter la même émotion que le précédent. Les dernières série son plus appliqué. L’épée est identique à son premier novillo.
Clovis
Clovis exécute des véroniques avec de l’alegria. Le quitte du Colombien a initié une véritable compétition entre novilleros, chacun tentant de donner de l’émotion pour ravir le public. Le novillero, avec une détermination et une qualité remarquable, a posé les trois paires de banderilles, déclenchant des applaudissements nourris de la part du public.
À la muleta, plein centre, il s’est fait prendre en voulant commencer agenouiller. Cependant, sa détermination ne l’a pas abandonné, et il recommence avec de la réussite. La faena était bien construite et a eu un fort impact sur le public. Les naturelles, en particulier, ont été exécutées avec profondeur et émotion. Le novillero malheureusement exécute un pinchazo à sa première tentative. La seconde tentative, bien qu’engagée, est légèrement en arrière, laissant une pointe de regret. Il utilise le descabello.
Son second novillo a le plus de trapío du lot, promettant un affrontement intéressant. Clovis, toujours élégant à la cape, enchante le public par sa maîtrise. Clovis et Fernando posent les banderilles ensemble, synchronisant leurs mouvements avec précision. Contrairement à sa précédente faena, il commence cette fois de manière classique, établissant une base solide pour la suite. Le derechazo est exécuté avec une profondeur remarquable, répondant aux exigences du novillo. La première tentative est précipitée. Sous les applaudissements le novillero sort dépiter de son échec.
Fernando Vanegas
À la sortie du toril, le novillo a été accueilli par des applaudissements chaleureux, témoignant de l’enthousiasme du public.Le novillero a montré sa grande technicité à la cape, rivalisant avec son prédécesseur en posant habilement les banderilles. On peut féliciter les organisateurs pour leur choix judicieux de novilleros capables de poser les banderilles avec une telle maîtrise, ajoutant une dimension supplémentaire au spectacle. Plein centre, la série de derechazos est appliquée mais sur le pico. Le novillo permet d’enchaîner les séries avec fluidité. Le novillero, malgré un accrochage, reste croisé sur les naturelles, montrant sa maîtrise et sa détermination. Au même moment, la France mène largement devant l’Italie, ajoutant une ambiance festive et victorieuse. Les dernières séries à droite sont exécutées avec une nette domination, captivant l’attention du public jusqu’à la fin. Une demi-épée efficace comme la victoire au rugby et demande de vuelta. Deux oreilles .
Le novillero, avec détermination, accueille le dernier colorado par une larga et des lopesina. Une touche sud-américaine se fait sentir dans le Béarn. Il pose les banderilles avec brio. Sa faena exprime une grande technicité face à ce novillo à la charge courte. Dans un silence digne de Twickenham lors d’une transformation, le novillero échoue à la première épée et place une seconde, engagée et efficace.
Pour conclure cet après-midi, un lot intéressant et deux novilleros qui avaient l’envie de triompher sur un lot exigeant.
Texte Nicolas Couffignal
Photos Roland Costedoat
Ps L’ONCT communique: ARZACQ : « faute de pouvoir réunir la petite douzaine de leurs militants habituels, les associations anti taurines ont renoncé à manifester pour l’ouverture de la temporada française ».
En prévision de la saison à venir et en attendant son début à Arzacq dimanche prochain, le club taurin a décidé d’associer la tauromachie espagnole avec une capea le matin et une course landaise l’après-midi, malgré la décision du maire de Vieux-Boucau.
Plus de cent personnes se sont rassemblées dans les arènes de Horsarrieu, créant ainsi une ambiance familiale et intergénérationnelle. Dans la bienveillance les aficionados se retrouvent. La matinée se déroule en deux parties, avec la participation de l’École de Adour Aficion et du bétail de la Ganaderia Vert Galant. Deux novillos pour les membres de l’Afap, Hervé Galtier (dont vous pouvez retrouver l’interview ici) et Guillaume Teulé, un pratico qui ne manque pas de vivre sa passion du Sud-Ouest au Sud-Est.
La matinée commence avec les élèves d’Adour Aficion. Richard déclare : « Pour être torero, il faut avoir de la folie. » Cette phrase peut s’appliquer aux praticos ou à notre propre histoire personnelle comme la volonté d’exprimer ou de prouver quelque chose. La difficulté des éleveurs à proposer du bétail.
Le premier taurillon affiche une certaine noblesse, tandis que Maxence exécute des véroniques sous les félicitations du maestro. Les élèves ont l’occasion de mettre en pratique leurs nombreuses heures d’entraînement dans l’arène de Cauna, ce qui constitue un réel plaisir pour eux. Mael enchaîne ses premières passes à la cape avec assurance et les applaudissements du public. Marine a l’honneur de commencer avec l’etoffe rouge suivi de Maxence, Mael et et Gabriel.
Mael accueille le second taurillon à puerta gayola. Jules doit utiliser son expérience à la cape, car ce taurillon est un peu plus compliqué que le premier.
Maoni exécute de joli naturelle d’une grande douceur. L’expérience de Maxence de garder le taurillon dans la muleta. Mael fini par de joli derechazo.
La pause musicale est suivie d’un discours de Hervé Galtier qui présente l’Afap en attendant les deux novillos de la Ganaderia Bonijol.
Le novillo de Hervé Galtier rencontre des difficultés à sortir du camion, ce qui lui fait perdre beaucoup de force. Le practico à la cape réalise quelques séries sans trop solliciter le novillo. Ce dernier est quelque peu réservé mais montre de la noblesse. Hervé Galtier exécute des sériés de derechazo et de naturelles d’une grande douceur basées sur son expérience, puis laisse le jeune Jules Dujol s’entraîner, laissant une impression positive.
Le novillo de Guillaume descend du camion, surprenant le public par son apparence. Il a une démarche stable et ne montre pas de défauts apparents. C’est un toro adapté à l’expérience de Guillaume. À la cape, il contrôle bien la charge du toro, ce qui est apprécié par le public. Les mouvements comprennent Véroniques, chicuelinas et se terminent par une rebolera pour ce tiers.
Avec la muleta le novillo de deux ans et demi exprime une charge courte qui nécessite de reculer d’un pas ou de l’envoyer plus loin pour garder la distance. La noblesse s’exprime sur les naturelles et les derechazos de Guillaume. Comme sur le premier novillo Jules Dujol n’hésite pas à montrer sa technique et les félicitions du maestro.
Le maire de Vieux Boucau aurait dû assister à cette matinée pour constater que la tauromachie espagnole est partagée par un public varié. Merci aux organisateurs de contribuer à l’unité de notre territoire avec ce type de spectacle.
La Commission européenne a saisi, ce 12 février, la Cour de justice de l’Union européenne d’un recours contre la France. Elle estime que les dispositions relatives à la chasse de la directive « Oiseaux », dont l’usage des filets pour la chasse à la palombe, ne sont pas respectées. Départemnts visés: le Gers, les Landes, la Gironde, le Lot-et-Garonne les Pyrénées Atlantiques et les Hautes-Pyrénées.
Quelques amis bien intentionnés m’ont demandé hier soir de lever ma coupe à la santé de l’Europe. Et bien cela sera sans moi ! Leur ai-je répondu. A leur grand dam, car comme ils disent : nous rêvons d’une Europe prospère et juste qui soit synonyme de paix et de progrès. Désolé chers amis, il y a le rêve et la réalité : on le voit aujourd’hui, l’Europe a échoué dans tous les secteurs et surtout dans le domaine crucial de la défense abandonnant l’Ukraine au duo des chefs Poutine/Trump.
En revanche, la Commission Européenne, grassement rétribuée par nos impôts ne cesse de pondre des directives administratives autoritaires, des décisions tatillonnes qui ont pour but de créer un homme nouveau, connecté, abandonnant ses valeurs traditionnelles et oubliant ses pratiques culturelles. Parmi ces oukases une circulaire pour interdire la chasse à la palombe, loisir totémique de la ruralité aquitaine. Cette mesure n’a aucun fondement scientifique puisque les prélèvements d’oiseaux sont misérables au regard d’une espèce dont les mœurs changent -moins de migration- mais qui n’est pas en péril, loin de là. Il en était de même pour l’interdiction de la chasse aux pantes aux alouettes l’an dernier. Un loisir qui a été stoppé brutalement et qui était destiné aux chasseurs qui n’avaient pas, souvent, de gros moyens.
Il y a bien sur un lien entre la chasse, la corrida et la course landaise ou Camarguaise (sans parler des courses de chevaux) quoiqu’en pense le maire de Vieux-Boucau qui, pour des raisons idéologiques, a interdit sur sa commune la tenue de la corrida annuelle. C’est pur arbitraire et volonté de complaire à quelques conseillers municipaux animalistes : un signe de faiblesse ou d’opportunisme politicien, espérant complaire et obtenir une investiture aux élections prochaines. Sans doute jugeait-il que sous la houlette de Boris Vallaud, le PS landais n’est plus celui d’Henri Emmanuelli -défenseur farouche de nos traditions. C’est sans compter sur la vieille garde ; les gardiens du temple en quelque sorte, qui ne laisseront pas faire et, espérons-le, n’oublierons pas.
Le maire de Vieux-Boucau va-t-il se prononcer contre la directive européenne anti-chasse à la palombe, la chasse des écolos solitaires et attentifs à la nature ? S’est-il manifesté contre Naguy qui a banni dans sa future mouture d’Intervilles les fameuses vachettes qui en faisaient le sel ? Quelle sera sa position les jours où les amis de M Caron s’en prendront à la Courses Landaise ? Car tout se tient et la Commission faute de résultats patents après la chasse, la corrida, s’en prendra à la Course et, si nous ne nous manifestons pas, ce jour arrivera plus vite que beaucoup ne le croient.
Voilà pourquoi notre entière solidarité va à nos frères paloumayres et nous leur disons : ne vous laissez pas faire !
Plaza de toros de La Flecha, Arroyo de la Encomienda (Valladolid). Samedi. IX Edition du festival benéfico a favor de la Asociación Vallisoletanade Esclerosis Múltiple. Lleno de ‘No hay billetes’.
Novillos de Castillejo de Huebra, sixième vuelta la ruedo.
L’engagement d’Hervé Galtier dans le milieu taurin ne s’arrête pas là. Impliqué depuis des années, on le croise dans les ruedo du sud-ouest et du sud-est, partageant sa passion et son savoir-faire. Grâce à lui, de nombreuses personnes ont pu découvrir les valeurs du toro, une véritable leçon de vie. Pour en savoir plus sur son parcours et ses motivations, je vous invite à découvrir dans l’interview suivante comment il continue de transmettre cet héritage culturel inestimable.
-« Nicolas C : Hervé Galtier, nous allons entamer cet entretien en apprenant à mieux vous connaître. Peux tu décrire ta passion pour la tauromachie et expliquer comment celle-ci est devenue une partie intégrante de votre vie ?
– Hervé Galtier : Issue d’une famille d’aficionados Nîmoise classique, ma passion pour la tauromachie m’est venue vers l’âge de 8/10 ans d’abord grâce à un cousin qui était proche à l’époque des pionniers de la tauromachie française. Celui-ci m’avait confectionné une muleta avec une couverture et il m’amenait aux ferrades le dimanche après-midi pour essayer de me faire toréer. Ensuite vers 13/14 ans c’est avec un groupe d’amis judokas dont faisait partie Alain Bonijol que ma passion et ma pratique tauromachique s’est affirmée. Très rapidement, en compagnie de Niméno II j’ai fait mon apprentissage lors de la fameuse période dite des « toros emboulés. » Il n’existait alors pas d’école taurine pour les débutants. Il fallait s’expatrier en Espagne. Durant cette période je participe entre1971 à 1974, à plusieurs capéas, principalement à Caveirac, Générac, Rodilhan, La Calmette, Le Sambuc, Seissan dans le Gers…etc. J’interromps ma pratique pour, après mon bac, faire mes études de professeur d’EPS à Strasbourg. En 1977, de retour dans la région, je reprends l’entraînement tout en commençant mon activité professionnelle, et en fréquentant régulièrement le milieu professionnel en particuliers à Caissargues. Je tue mon premier toro en 1983 lors d’une fiesta campera chez l’éleveur Jean Riboulet. Alain Bonijol, alors novillero, est mon compagnon de cartel. Nous sommes assistés par Jean-MarieBourret, banderillero, et surtout Nimeno II.
En1992, à l’invitation de Denis et Stéphane Meca dont je partage depuis des années la préparation physique et technique, je participe à mon premier festival taurin, à Saint-Laurentd’Aigouze, face à des toros de Pourquier. Je Participe ensuite à plusieurs festivals en France, à Vauvert (2fois) Lunel, Caissargues (3 fois) Gimaux. Ensuite je participe à de nombreuses fiestas camperas en France et en Espagne. En Espagne je participe également à plusieurs festival d’aficionados practicos comme à Castillo de Las Guardas, Alalpardo ,Higuera de la Sierra. En Février 2005 je deviens professeur à l’école taurine de Nîmes au CTN et en 2006 le Directeur technique de cette l’école taurine.
En Décembre 2006 je reçois le trophée Relampaguito. En Mai 2009 je torée à Franquevaux pour les 20 ans de l’association six toros en solo.
Par ailleurs J’ai créé en 1989 l’association des aficionados practicos installée alors à Franquevaux afin de permettre à des passionnés de pouvoir se confronter réellement à du bétail. Au sein de l’association dans les années 2008 j’ai créé la section jeune « El Toreo » pour accueillir le jeune « Clémentito » aujourd’hui connu sous l’apodo Clemente. Cette section est composée à l’heure où je vous parle d’une dizaine de jeunes aspirants dont les plus avancés sont Andy Martin et Matias tous deux novilleros sans picador.
Installée maintenant à Nîmes depuis plusieurs années l’A.F.A.P. tourne à plein régime en programmant de nombreuses actions au campo, et hors du campo. Nous sommes partenaires de la ville de Nîmes, des arènes d’Istres, d’Arles et de Nîmes. Les actions le plus connues sont à Nîmes les actions de quartiers, l’hommage aux pionniers de la tauromachie française, les actions pédagogiques aux Bosquet à l’Espace toros à chaque feria Nîmoise en partenariat avec la ville de Nîmes et son adjoint à la tauromachie Fréderic Pastor. A Arles c’est dans le cadre du salon du Toros organisé par la société Ludi organisation avec l’empressa des arènes Jean Baptiste Jalabert que chaque année nous intervenons pour du torero du salon et un stand pédagogique durant la semaine ainsi que pour une tienta pour aficionados practicos.
L’association est composée de 80 practicos avec différents niveaux de pratique. Cela va du simple « toreo de salon à la participation pour les plus expérimentés à des « encuentros » d’aficionados practicos. Nous travaillons en partenariat avec l’association des matadors de toros français son président Marc Serrano avec qui nous échangeons nos idées régulièrement.
Nous sommes encadrés surtout en ce qui concerne la section jeune par le matador de toros Nîmois aujourd’hui retiré Denis Loré. Les practicos de l’Afap se regroupent tous les samedis matins à Caissargues, arènes emblématique pour la tauromachie française. Les jeunes avec Denis Loré s’entraînent sur Caveirac.
-« Nicolas C : Que peut apporter les toros ?
– Hervé Galtier : Les toros m’ont apporté des valeurs semblables aux sports de combat comme le judo que j’ai également beaucoup pratiqué. Ces valeurs peuvent s’exprimer suivant un « code moral » de comportement dont les principaux thèmes sont : le courage, la maitrise de soi, l’humilité, la sincérité, l’honneur, et le respect. Ces valeurs m’ont permis d’affronter les difficultés de la vie quotidienne et professionnelle en m’y réfèrent. Ce que j’aime dans le monde des toros comme dans celui des sports de combat c’est le respect des anciens, car il y a dans ces deux milieux une hiérarchie qui est respecté par les acteurs. Le « maitre » pour le professeur de judo et le « maestro » pour le torero c’est du respect envers les anciens qui transmettent leur savoir.
-« Nicolas C : Peux tu nous parler de votre action dans les quartiers et expliquer comment cette initiative est née ?
– Hervé Galtier : Cette initiative est née en 2011 il y a maintenant 14 ans. Au départ c’est sous l’impulsion de l’élu Nîmois Laurent Burgoa qui nous a encouragés à mettre en pratique notre idée d’intervenir dans les quartiers sensibles de Nîmes. Ensuite cette initiative innovante a été amplifiée par l’adjoint à la tauromachie Frédéric Pastor qui nous a installé des arènes portatives dans certains quartiers de Nîmes. Grace à cela certain jeunes des quartiers ont découvert l’art taurin et on fait un parcours plus qu’honorable dans ce milieu à l’image d’Antoine Sarroul ou de Fabien Castellani. Nous avons créé des liens importants avec tous ces habitants des quartiers ainsi que les responsables que nous retrouvons année après année.
-« Nicolas C : Comment cela s’organise et vas-tu essayer de développer cette initiative dans d’autres commune ?
– Hervé Galtier : Nous sommes en contact avec les responsables des différents quartiers dans lesquels nous intervenons. Nous établissons une programmation au niveau du calendrier.
Ensuite au sein des quartiers cela se passe dans l’après-midi environ 3 trois heures d’intervention ou nous faisons du « toreo de salon », l’habillage du cheval de pique un atelier dessin et un atelier lecture. Cette année en ce qui concerne l’atelier dessin nous avons comme intervenant Swan Soto matador retiré et artiste peintre qui a fait l’affiche des ferias de Nîmes en 2024. Nous organisons également des sorties au « campo » pour les habitants des quartiers afin de leur permettre de découvrir le milieu taurin et les diverses tauromachie à travers l’élevage du bétail.
Pour développer cette action dans d’autres communes sur le principe c’est réalisable cependant il est nécessaire avant toute action de tisser des liens avec les responsables des quartiers.
-« Nicolas C : Qui sont les jeunes qui participent à ces initiations, et quels avantages personnels peuvent-ils en retirer ?
– Hervé Galtier : Ces actions sont ouvertes à tous public de 7 à 77 ans hommes et femmes comme l’on dit. Il y a beaucoup de jeunes de moins de 16 ans qui y participent. Le principal avantage c’est de leur donner un accès à la culture taurine en général car souvent, surtout au début de cette action nous nous étions aperçus que des habitants de ces quartiers n’avaient jamais vu les arènes de Nîmes alors qu’ils y étaient très proches. Ce ne plus le cas maintenant car avec le partenariat de la ville de Nîmes et de l’empressa des arènes de Nîmes Simon Casas nous avons fait participer les habitants de ces quartiers aux diverses journées de portes ouvertes organisées dans l’amphithéâtre nîmois.
-« Nicolas C : Je te remercie d’avoir répondu à mes questions et de nous avoir fait découvrir tes diverses activités, y compris cette initiative dans les quartiers. »