

Béziers a dévoilé les cartels de ses deux novilladas sans picadors qui se dérouleront en matinée du 16 et 17 août prochain. Face à des erales de Robert Margé et La Paluna, ce sont 8 novilleros qui auront la chance de s’exprimer dans les arènes biterroises.
Le Vendredi 16 août, les erales de Robert Margé seront combattus par José Maria Rosado (Ronda), Abel Rodriguez (Castellon), Victor Clauzel (Arles) et Nicolas Cortijo (Albacete)
Le lendemain, Samedi 17 août, les erales de La Paluna seront combattus par Daniel Artazos (Valencia), Gonçalo Alves (Villafranca de Xira), Joselito de Cordoba (Granada), Luis Torres.
La terna a hombros, trophée, cornada et opération pour Clemente…Beau temps avec léger vent, 2/3 environ. Toros dans l’ordre de sortie de Gallon, Jalabert, Gallon, San Sebastián, Pagès-Mailhan. Laget, A noter que le Cuillé, blessé lors du débarquement, a été changé par un Gallon. Clemente a attaqué avec un Gallon veleto, monopiqué (comme d’ailleurs l’ensemble de la course). A la muleta, début par le haut au fil des planches puis séries droitières applaudies et suite inégale face à un adversaire juste de forces manquant un poil d’allant. Entière et première oreille. Ce fut plus enthousiasmant au quatrième, un castaño de San Sebastián plus charpenté dont la faena sera brindée à Christian Rossi et son équipe. Dès son entame, passages relevés pas un cachet artistique dont Clément a le secret, la noblesse de son opposant collant bien à sa gestuelle allurée… jusqu’à un sérieux accrochage qui fit craindre un temps une sérieuse blessure. Mais Clemente a tenu à parachever son œuvre, terminant sa faena avant de placer un cañonazo qui lui valut deux oreilles. Il passa ensuite à l’infirmerie pour ce que l’on croyait n’être qu’un varetazo, mais plus tard, il dut subir une intervention pour une cornada interne à la cuisse droite… El Rafi démarra avec un castaño des frères Jalabert reçu par larga de rodillas et qui fit voler quelques planches, passant dans le couloir pour poursuivre un banderillero qui put éviter la rencontre de justesse ! Il brinda ensuite à l’assistance une faena débutée à genoux avant d’étaler un registre varié face à un toro juste de forces, trois lames et un coup de verdugo limitant l’affaire par un salut. C’est ensuite avec le quinto, un castaño oscuro bien roulé de Pagès-Mailhan, que le Nîmois allait donner sa pleine mesure. Encore brindée au public, la faena s’égrena au son de la Concha Flamenca au fil de mouvements al compás… jusqu’à ce que le bicho change de comportement, s’avérant dès lors rajado. Rafi ne désarma pas, s’adaptant à la situation en allant le provoquer le long des barrières. Final près des cornes par dosantinas avant un espadazo qui libéra pour lui les deux oreilles de la grande porte. Christian Parejo démarra avec un cinqueño de Gallon limité en forces, ce qui contraignit le Chiclanero à le combattre à mi-hauteur après brindis à l’auditoire. Il subit sans mal une voltereta, s’accrocha avec cran jusqu’à un final encimista parachevé d’une entière. Avec l’ultime, du Laget, la faena sera brindée à Clemente, Christian affichant des ganas qui le pousseront à aller chercher l’oreille qui serait synonyme d’autorisation de rejoindre ses deux compañeros dans leur sortie a hombros. Mission accomplie après avoir montré entrega et aguante, un spectaculaire accrochage précédant une entière au second envoi l’autorisant à son tour à sortir sur les épaules d’un costalero…Avant la sortie a hombros des trois diestros, il a été remis en piste deux prix : Meilleur matador : Clemente. Meilleur toro : San Sebastián. |
Villeneuve de Marsan. Corrida des fêtes. Casi lleno.
Toros de Pagés-Mailhan.
Adriano, silence après avis et silence après avis;
Dorian Canton, ovation et saluts et ovation et saluts;
Solalito, oreille et vuelta al ruedo.
La concurrence des JO n’a pas empêché le public d’être présent nombreux au rendez-vous Villeneuvois, comme les années précédentes. Ce succès populaire pérennise la corrida annuelle locale, elle récompense les bénévoles regroupés désormais autour de Colette Lacomme leur présidente et elle est à mettre en relation avec un cartel 100% français toros et matadors. Le pari est gagnant et nos coletudos sont aussi « bankables » que les autres, comme on dit dans les séries de Netflix.
Le lot de Pagnés Mailhan était bien présenté, raisonnable dans sa conformation en rapport avec la dimension du ruedo et la catégorie des arènes, tous armés pointus, dans le type; le dernier plus fort que ses frères. Au moral les quatre premiers bravitos sous le cheval, ont manqué de force et de chispa par la suite -le troisième transmit un peu plus. Le cinquième brave fit un départ sur les chapeaux de roues mais ne dura pas, le sixième violent à la pique auteur de deux batacazos s’avéra le plus complet. On termina ainsi par le meilleur.
Adriano eut un lot ingrat avec lequel il ne s’accorda pas réellement. Il passait en premier -un handicap toujours- et sa première faena trop souvent décentrée laissa le public indifférent. Une entière légèrement tombée. Par la suite il se montra batailleur face à un animal qui ne rompit jamais. Il le consentit sans réussir à bâtir un trasteo complet qui lui aurait permis de briller. Une entière atravesada et plusieurs descabellos.
Toujours cette volonté de bien faire chez Dorian Canton sous-jacente à ses deux passages. Il était là chez lui puisqu’à proximité de son Béarn et surtout le sable qui lui avait offert généreusement sont alternative après une série d’avatars malheureux. Face au faible second il eut de bons moments à gauche surtout ; l’inanité de l’opposant l’empêcha de valoriser suffisamment cette bonne main gauche. Il tua à l’encuentro et il y eut quelques mouchoirs. Il eut l’occasion de s’exprimer de meilleure façon par la suite car son second toro avait une vraie vibration au début de faena. Il eut alors de bonnes séries conduites dans un bon rythme. Le toro ne durant pas l’affaire tourna court. Echecs successifs à la mort.
Bonne surprise que la présence de Solalito qui est devenu un fils adoptif de la Gascogne. Il s’est comporté de manière décomplexée, avec naturel, connectant rapidement avec les tendidos. Il brilla à la cape optant pour un clacissicisme de bon aloi, il réalisa deux bons quites por delantales puis par Tafalleras. Il banderilla dans les règles menant le tiers avec aisance. A la muleta : une assurance sereine, du temple aussi, sans se faire toucher les trastos, avec une réelle autorité et un engagement véritable. Il tua d’un estoconazo le premier échouant par la suite avec l’acier. Il manqua là l’occasion de sortir de la placita landaise sur les épaules.
Villeneuve de Marsan placita historique rappelons-le puisqu’elle accueillit en son temps les génies andalous : Curro Romero, Rafaël de Paula notamment et le grand Manolo Cortés qui aimait tant ce coin des Landes. Une pensée pour lui qui repose désormais en sa terre natale.
Pierre Vidal
Photos N. Couffignal
Plaza de toros de Estella-Lizarra, Navarra. Corrida mixte. Lleno de ‘no hay billetes’.
Toros de Pablo Hermoso de Mendoza (2º, 5º y 6º), Herederos de José Rosa Rodríguez (3º) y Hermanas Azcona, (1º y 4º), bien presentés et de bon jeu.
OCTAVIO GARCÍA ‘EL PAYO’, palmas et oreille.
PABLO HERMOSO DE MENDOZA, deux oreilles et deux oreilles et la queue
GUILLERMO HERMOSO DE MENDOZA, deux oreilles et deux oreilles et la queue.
Il s’agissait de la ville natale de Pablo Hermoso de Mendoza qui y a fait des adieux triomphaux dans une arène comble que la précédente municipalité voulait consacrer aux « promenades pour chiens ». C’est l’occasion de féliciter Pablo pour son extraordinaire carrière, pour tout ce qu’il a apporté au rejoneo dont il est le grand révolutionaire -et le ccavalier le plus important de toute l’histoire de cet art- et à la tauromachie car il a drainé des foules énormes vers les arènes en Espagne, en France, au Portugal, en Amérique Latine -particulièrement au Mexique. Son fils Guillermo reprend avec talent le flambeau de la dynastie. Tout a commencé dans la petite bourgade navarraise d’Estella où il a encore ses écuries et diverses installations du génial cvalier. Ces adieux furent donc un grand moment d’émotions.
(Photos Pablo Lasaosa Navarra.com)
« Almirante » l’exceptionnel toro de Joaquin Muteira Grave gracié vendredi à Azpeitia par le matador vénézuelien Jésus Colombo (deux oreilles et la queue symboliques) a rejoint les prairies de la magnifique ganaderia portugaise de Galeana. Rappelons qu’il s’agissait du premier toro grâcié dans toute l’histoire des arènes d’Azpeitia inaugurées il y a 121 ans…
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