
Auteur/autrice : Pierre Vidal Page 129 sur 154

Tristán Barroso prendra l'alternative à la prochaine Feria du Pilar à Saragosse après n'avoir pas pu le faire à Dax en raison de sa récente opération à l'épaule après l'accident subi à Mont de Marsan.Barroso recevra son doctorat d' Enrique Ponce, qui accordera l'alternative en présence d'Emilio de Justo et avec des taureaux de Juan Pedro Domecq.
Plaza de toros de Azpeitia. Deuxième de la Feria de San Ignacio 2024. Casi lleno.
Toros de Ana Romero, bien presentés, exigeants, encastés.

DIEGO URDIALES, blessé.

• DANIEL LUQUE, oreille, oreille et oreille

• BORJA JIMÉNEZ, ovation et saluts et ovations et saluts.
Diego Urdiales est passé à l’infirmerie victime d’un coup de corne dans la poitrine -sans que la corne n’ait pénétré en mettant à mort le premier toro. IL a été transporté à l’hôpital de Saint Sébastien avec une côte cassée par le coup et trois autres fissurées.
Le banderillero Juan Contreras a salué.
« Quand il y a de la caste on ne s’ennuie jamais » assurait à l’issue de cette course angoissante et prenante, dans un Français impeccable, mon voisin le président du club Cocherito de Bilbao, doyen mondial des clubs taurins. En effet, la vigueur des toros d’Ana Romero, le danger qu’ils ont fait peser sur la tarde humide et la grande maîtrise de Daniel Luque n’auront laissé personne insensible.
Fidèles à leur type, les toros d’Ana Romero tous gris, homgènes, ronds et petits, amrmé courts mais pointus, inexistants sous le peto, ont fini à màs, bouches fermées, cherchant la faille sous les leures qui étaient présentés, tous vendant chèrement leur peau.
Diego Urdiales était venu ici en voisin de sa Rioja et il fut accueilli comme dans son jardin. Mais il eu du fil à retordre avec le premier auquel ii ne sut imposer sa loi. Sur le recul toute la faena, il fut même poursuivi jusqu’à la barrière sautée in extremis. Diego qui après l’avoir tenté ne put rien construire de cohérent eut du mal à concure. A la troisième tentative, le toro le prit à la hauteur de la poitrine et l’envoya bouler sur le sable gris. Visiblement, l’intention du fauve était criminelle: une dernière fois l’animal avait voulu éliminer son adversaire après le corps à coprs terrible auquel ils s’étaient livrés. Il y eut des minutes d’angoisse car on ne savait pas la gravité de la blessure. Il semble qu’en définitive elle soit limitée: la corne n’ayant pas pénétré… mais l’intention y était…
Luque, avec beaucoup de sécurité acheva le toro de Diego et partit pour une sorte de marathon puisqu’au total il aura tué quatre toros -celui d’Urdiales compris. Il le fit avec une déterminantion et un officio qui lui valurents tous les suffrages. D’un calme olympien, envisageant toutes les issues de ces duels à hauts risques, attentif à ces derrotes inattendus et maîtrisant cette caste pas toujours claire, il fit aussi le spectacle ne se contentant pas « d’assurer » dans un toreo défensif, ce qu’il aurait pu légitimement faire. Ce furent des faenas animées mais posées sur des bases solides. Il tua bien ses trois adversaires et se tailla un nouveau succès sur cette piste basque où il aura coupé 5 oreilles en deux jours.
Vert encore on l’aura bien mesuré le jeune Borja Jimenez venu là précédé d’une réputation flatteuse mais qui ne put ni dompter ni contraindre cette caste maligne. Il fut assez inégal à ses deux passages, volontaire et engagé certes mais souvent sur le recul, parfois même désarmé. A l’ épée, il ne brilla pas non plus. Un coup pour rien du côt de f’ambitieux andalou…
Après les délices sucrés des artistes la veille, on vit donc l’acidité d’un combat, où l’intelligence humaine -celle de Luque- s’imposa sur la force brutale des Ana Romero. Un autre aspect de la tauromachie, le combat, succédant à l’esthétique…
Pierre Vidal


Plaza de toros de Azpeitia. Première de la feria de San Ignacio. Lleno de ‘ »No hay billetes ».
Toros de Loreto Charro, bien presentés de bon jeu: nobles et mobiles. Les meilleurs les seconds et quatrièmes. Le sixième noble mais juste de force.

• MORANTE DE LA PUEBLA, silence et deux oreilles.

• DANIEL LUQUE, ovation et saluts après avis et deux oreilles

JUAN ORTEGA, ovation et saluts après avis et deux oreilles.
Salut des banderilleros Jao Ferreira au premier. Curro Javier au quattème. Ivan Garcia au cinquième.
Brindis de Daniel Luque à Morante de la Puebla (5ème toro).
Sortie en triomphe des trois toreros et de « l’héritier » de la ganaderia.
Daniel Luque reçut en ouverture le trophée de la melleure faena de 2023.
Grands moments sur le sable noir de la zezen plaza d’Azpeitia : trois toreros inspirés nous ont donné la meilleure version de leur art. Le lot de Loreto Charro dont on se souvient avec émotion à Mimizan où l’élevage est venu trois fois a permis à ces talentueux Maestros de briller dans le soir chaud du Guipuskoa. De bonnes présentations pour la plaza, armés correctement, ils ont fait preuve d’une noblesse de bon aloi comme le second et quatrième qui avaient de la transmission; certains montrèrent parfois une bonté excessive comme le sixième. Le premier : garbanzo negro de la fratrie.
On a retrouvé hier, à son second passage, le grand Morante ; Le torero unique, indispensable et ce retour en grâce a donné au public une immense joie. Le génie de La Puebla a fait une prestation miraculeuse face au quatrième de petit gabarit mais encasté et noble -après avoir brillé à la cape face au premier. Il prit la flanelle pour débuter par de splendides ayudados por lo alto, enchaînant ensuite les séries par le bas, avec lenteur et garbo dans un tout petit terrain vers le 7. Final à màs et estoconazo qui libérèrent deux oreilles. On a retrouvé l’icône de la Marisma meiux encore -devant une opposition plus modeste- que lors de son récent passage télévisé à Santander.
La course était lancée (il avait fallu attendre le quatrième) et Daniel Luque qui brinda avec humilité son travail au Maestro, se battit avec ses armes pour sortir lui aussi à hombros. Son adversaire manquant de chispa, il raccourcit les terrains et s’entrega entièrement, se mettant entre les cornes pour lui arracher les passes; ce aà quoi l’animal consentit sous les acclamations. Faena bien construite, de menos à màs, terminée notamment par des naturelles de face « de cartel » et conclut d’une entière desprendida.
Juan Ortega ne pouvait être en reste et ce fut un volet encore différent de ses deux compagnons : « LE » toreo sevillano dans son esthétique, sa lenteur et son engagement aussi. Ortega avait pour cette faena, un poil décousue, un adversaire candide qui convenait parfaitement à ses aspirations esthétiques, régal pour les yeux des amateurs. Une entière en place lui donna le droit de sortir en triomphe.

Tarde comme on n’ose pas EN rêver, qui restera dans les annales de tauromachie en Pays Basque
Pierre Vidal
Photos Gil Mir

D 01/09. Desafío ganadero. Sánchez Vara, Rubén Pinar et Damián Castaño (Saltillo y Valdellán)
– D 08/09. Desafío ganadero. Pepe Moral, Miguel de Pablo et Luis Gerpe (Dolores Aguirre y Sobral)
– D 15/09. Corrida concurso de ganaderías. Rafael de Julia, Ángel Sánchez et Amor Rodríguez (Concha y Sierra, Palha, Partido de Resina, Castillejo de Huebra, Pedraza de Yeltes y Salvador Gavira García)

De plus en plus de nos lecteurs -je le vois à la lecture de nos statistiques-estiment que l’on ne peut pas déconnecter la tauromachie du monde qui l’entoure ou, pour employer une expression moderne, il est nécessaire de la contextualiser. Et ils ont raison ! En effet, on le voit bien, la tauromachie est souvent une valeur d’ajustement politique le plus souvent de la part de forces d’extrême gauche. On l’a constaté récemment au Mexique où la Monumental de Mexico a tremblé, en Colombie où le président Petro ex-guerillero lié au narcos l’a purement et simplement abolie d’un trait de plume, on le voit aussi en Espagne où le ministre de la culture Ernest Urtasun (Sumar, extrême gauche) ne manque pas une occasion d’humilier les taurins ou en France où les attaques viennent de Caron lié à LFI.
Tous, j’ai le regret de l’écrire, et Petro en particulier sont des amis de Jean Luc Mélenchon et de ses proches. Tous ont des théories plus ou moins inspirées du bolivarisme dont ils se revendiquent. Avec Cuba le bastion du Bolivarisme, ce communisme autoritaire et brutal mis à la sauce populiste, c’est le Venezuela. Un grand pays riche en matières premières et plongé dans la misère, dont la population se bat pour la démocratie : une bataille menée à main nue contre une armée féroce dans le silence de nos médias pourtant prompts à s’enflammer sur d’autres continents.
Le Venezuela c’est loin mais c’est une grande nations taurine, la plus grande peut-être potentiellement avec des infrastructures immenses comme les arènes de Caracas ou Maracay. Un pays qui a un long passé avec de véritables héros populaires comme les frères Gijon qui ont connu une gloire mondiale. Un pays qui a aussi de jeunes et beaux espoirs comme Colombo qui fait vibrer les tendidos par son enthousiasme. Un pays où la tauromachie est bridée par des mesures sectaires et autoritaires et une « politique »conduite par la violence et la brutalité. Nous voulons dire ici notre solidarité avec le combat des vénézuéliens pour la justice, car tout ce qui touche aux libertés nous concerne nous les taurins.
Pierre Vidal

La féria d’Azpeitia débute aujourd’hui avec de magnifiques cartels: Trois ganaderias de tout premier plan; notamment la troisième, Muteira Grave qui revient cette année après son triomohe passé; la présence de Morante de la Puebla dont ce sera le premier paseo dans le nord; de Luque le triomphateur de l’an dernier, doublé, et des triomphateurs de Tyrosse: Colombo et le français Clemente qui fera ses débuts dans le coso basque. Azpeitia c’est aussi une ambiance très particulière: une lmière, une attention, une série de traditions soigneusement conservées qui en font le bastion de la tauromachie en Pays Basque. Cette année on annonce trois llenos, une première. Nous aurons nos envoyés spéciaux à cette féria qui se tient à un jet de pierre de la frontière et qui concerne l’aficion française.
PV

L’hinumation du grand photographe taurin orthézien Jacques Cathalaa fera l’objet d’une cérémonie religieuse aujourd’hui à 10 heures en l’église de Castétarbe à Orthez. Jacques Cathalaa fut non seulement un précusreur dans le domaine de la photographie taurine avec le regretté Gilles Cattiau notamment. Il faut aussi à l’origine de la revue Callejon qui retraçait al temporada taurine dans le sud-ouest réalisée en compagnie de Bernard Hirribaren et dont le premier numéro date de 1980. Cette revue connut un grand succès. Il fut aussi longtemps l’organisateur des corridas orthézienne. Dernier hommage ces photos de Bertrabd Caritey.


C’est une figure du callejon qui vient de nous quitter, le photographe Jacques Cathalaa, parti un jour de corrida dans sa ville d’Orthez. Comme le dit le photographe et ami Cyrille Vidal; » Ses photos en noir et blanc resteront pour l’éternité. »
A sa famille, à ses amis nos sincères condoléances.

On vient d’apprendre le décès de Paco Camino à l’âge de 83 ans, un des toreros les plus importants du siècle dernier qui avec Curro Romero et Diego Puerta a formé un trio sévillan inoubliable auquel il faut ajouter El Viti le salmantino qui formaient un carré d’as. Il était né à Camas en 1940 et pris l’alternative en 1960n des mains de Jaime Ostos avec Mondeño comme témoin.
Il avait reçu une greffe du foie en 2007 et depuis il vivait une vie paisible dans sa finca du campo Los Caminos sur la commune de Madrigal de la Vera, (Avila) . Paco Camino, el niño sabio, c’est la toreria, l’élégance dans le maniment du capote notamment avec de magnifiques chicuelinas de su sello mais aussi un lidiador capable et enfin un grand tueur dans l’éxécution parfaite du volapîé. Très aimé en France, il fut adulé en Amérique du sud et notamment au Mexique. Il fut plus célébré dans les plazas du nord comme Bilbao, Pampelune ou Madrid que dans son sud natal où il était respecté certes mais sans obtenir cette adoration portée à Curro Romero.

Paco Camino était aussi le parrain d’alternative du torero français Richard Milian la cérémonie s’est déroulée à Dax avec El Cordobés comme témoin un jour de no hay billetes. Le camero avait coupé l’oreille de son premier toro. Rolland Agnel précise: « il y a eu 43 ans le 5 juillet dernier. C’est la seule alternative donnée à un torero français ». Ce jour-là Richard avait coupé lui aussi une oreille.
Paco Camino s’est habillé de lmière pour la dernière fois à Nîmes le 26 septembre 1987. Cet après-midi-là, avec le vétéran Miguel Báez « Litri », ils ont donné l’alternative à leurs fils respectifs, Miguel Báez Litri et Rafi Camino, taureaux Jandilla. Paco Camino, qui comme Litri a estoqué un seul taureau, a été vraiment bon, avec notamment une série de chicuelinas les pieds enfoncés dans le sable, jouant très bien des bras et faisant chauffer l’arène. Il a coupé une oreille, la dernière de sa longue carrière, et ils est reparti sur les épaules avec ses compagnons.
C’est une figure majeure de l’histoire de la tauromachie qui disparaît; à sa famille, ses amis nos condléances sincères.
PV

La ville de Camas a déclaré une journée de deuil en méoire de su Hijo predilecto.