Mois : juin 2025 Page 7 sur 13

Gris comme le ciel aturin…

Aire Sur LÂŽAdour. Corrida de fĂȘtes. PrĂšs de 3/4 d’arĂšnes.

Toros de Pedraza de Yeltes 

Manuel Escribano, silence et silence; 

Morenito de Aranda, silence et silence aprĂšs deux avis

Carlos Olsina, ovation et salut aprĂšs deux avis et silence aprĂšs avis.

 IvĂĄn GarcĂ­a a saluĂ© au cinquiĂšme.

La musique a joué le paso doble Ivan Fandiño au cinquiÚme toro en souvenir de sa mort dans ce ruedo.

Commençons par le positif : l’entrĂ©e d’abord avec un public venu en nombre comme on ne l’avait pas vu depuis longtemps dans ces arĂšnes Maurice Lauche: autour de 3/4 d’entrĂ©e. La prĂ©sentation ensuite: impeccable, dans le type de la maison: un lot harmonieux, haut et lourd et bien dĂ©fendu.

Les Pedraza ont fait le job à la pique avec plus ou moins de bonheur les 3Úmes et 4Úmes se distinguant. Par la suite ils déçurent par leur leurs forces limitées et leur jeu le plus souvent insipide. On fera une exception pour le troisiÚme, plus complet qui finira à màs et le dernier noble mais avec plus de transmission.

Le rĂ©sultat global est Ă  la couleur du ciel du jour: gris, sans lumiĂšre; sans ombre ni soleil. En un mot dĂ©cevant. On mettra en avant un bon tiers de banderilles Ă  son second passage d’Escribano pour le reste le torero de Gerena semblait ailleurs. Rien de son entrega, de son envie de torĂ©er habituelle n’a percĂ© la grisaille ambiante. De plus il fut mĂ©diocre Ă  l’Ă©pĂ©e.

Bien Ă  la cape lors de ses deux prestations Morenito reçu de premiers applaudissements qui laissaient prĂ©sager de suites plus enthousiasmantes et surtout plus engagĂ©es. Souvent fuera de cacho, le torero d’Aranda fit un effort pour masquer la soseria (et la faiblesse) du cinquiĂšme: il ne put rien bĂątir de probant. De plus il tua mal lui aussi, bafouillant le verduguillo.

Carlos Olsina est passĂ© Ă  cĂŽtĂ© d’un succĂšs important. Il tomba sur le bon lot. Il fit preuve d’aguante et sut conduire les charges brutales mais Ă©mouvantes du troisiĂšme et le public qui n’attendait que ça fut sĂ©duit par son charisme. On sent bien qu’il manque encore d’expĂ©rience mais qu’il y a chez lui une recherche des choses bien faites. HĂ©las le toro clouĂ© par une entiĂšre tarda Ă  mourir: « adieux veaux, vaches, cochons, couvĂ©es… » Bis repetita au dernier de la tarde plus amĂšne que le prĂ©cĂ©dent. AprĂšs une faena qui connut de bons moments Carlos plaça une entiĂšre desprendida mais le toro ne voulait pas mourir et le jeune bitterois, dans les deux cas, s’en vit des pierres avec le descabello.

Bref ! Un jour sans…

Pierre Vidal

Photos Roland Costedoat

Madrid, Victorino : retour sur le futur

Plaza de toros de Las Ventas (Madrid). Corrida In Memoriam 2025 en hommage a Victorino MartĂ­n AndrĂ©s. Lleno de ‘No hay billetes’.

Toros de Victorino MartĂ­n, 

‱ PACO UREÑA, ovation et silence. 

‱ EMILIO DE JUSTO, palmas et oreille aprĂšs avis. 

‱ BORJA JIMÉNEZ, silence et deux oreilles aprĂšs avis. 

On a gardĂ© un minuto de silence en memoire de Victorino MartĂ­n AndrĂ©s. 

Remplis d’espoirs et de joies Ă  venir, les spectateurs se sont rendus en masse dans le chaleureux ( 35 degrĂ©s Ă  l’ombre ) cirque madrilĂšne pour rendre hommage Ă  feu Victorino Martin AndrĂšs, le magicien de Galapagar.
Le choix des encastes, Albaserrada, Santa Coloma etc
, le travail de Victorino Martin Garcia, le fils, ont permis d’offrir des toros comme le Vieux les aimait : MusclĂ©s, racĂ©s, fiers, sauvages et rebelles.
Si Paco Ureña nous a paru hors jeu, Emilio de Justo et Borja Jimenez ont Ă©tĂ© formidables. L’homme de Caceres et le blond andalou ont montrĂ© une volontĂ© et un courage sans faille. Mention spĂ©ciale Ă  Milhijas, (vuelta ), et Ă  Borja Jimenez qui coupa deux oreilles. L’insistance du public obligea l’éleveur Ă  une sortie a hombros en compagnie du torero. Tandis que se fermait la porte du paradis, la puerta grande s’ouvrait aux deux hommes.

Paco Ureña, averti Ă  la cape par le rusĂ© Portero qui affola quelque peu la cuadrilla, torĂ©a de trĂšs ( trop?) prĂšs, passes trĂšs basses sans trouver le rythme adĂ©quat.Une demi-Ă©pĂ©e conclut ce moment un peu chaotique. Son second, Muchachero, mal piquĂ©, les sifflets durent s’entendre jusqu’au Prado, banderillĂ© Ă  la va comme je peux, ralentissait la charge sous la muleta. Le murciano, dĂ©bordĂ©, ne put trouver la solution malgrĂ© un essai, non transformé  Une demi-Ă©pĂ©e Ă  gauche, deux descabellos rĂ©glĂšrent le problĂšme.

Emilio de Justo, brillant Ă  la cape, avec un Gardeño, imprĂ©visible, aux uppercuts de catĂ©gorie, entama un vrai combat, pas une de ces faenas avec brimborions, ornements et fariboles, non, un combat de vĂ©ritĂ© et de classicisme exigeant.Une Ă©pĂ©e magistrale envoya l’animal ad patres.
Milhebras, les yeux d’Argos, les cornes du Minotaure, la ruse d’Ulysse ne laissa aucun rĂ©pit Ă  Emilio de Justo, qui, comme un meurt de faim, donna toute son Ă©nergie, toute sa science dans une faena gauchĂšre. Il dompta un fauve, toujours aux aguets, et nous avec. Moment extraordinaire. Un trophĂ©e, celui du courage et de l’émotion.

Borja Jimenez, le jeune de l’aprĂšs-midi, montra sa dĂ©termination devant Bohonero, excellent dans la sournoiserie, et qui avait semĂ© la panique chez les banderilleros. Avec calme, le torero gĂ©ra au mieux ce toro qui tardait parfois Ă  charger, se retournait comme une crĂȘpe ou flĂ©chissait des antĂ©rieurs. AprĂšs avoir reçu une Ă©pĂ©e basse, assez moche, le toro s’affala comme un soufflĂ© sorti trop tĂŽt du four.
Et lĂ , arriva Milhijas : prĂšs de 600 kilos, tout en muscles, le plus brave au cheval. DĂ©jĂ  Ă  la cape, Borja Jimenez nous avait Ă©poustouflĂ©s. C’est qu’on trouve chez ce torero toute la rondeur andalouse, une certaine fantaisie dans ses enroulĂ©s et une grĂące rafraĂźchissante. Le toro, noble sans ĂȘtre idiot, encastĂ© sans genio, permit une fin mĂ©morable de cette faena artistique malgrĂ© le danger qui planait en permanence, (toute l’aprĂšs-midi d’ailleurs). Une grande Ă©pĂ©e, un grand toro, une grande faena. Presque, on pleurait.

Hugo Souville

Istres : Incroyable retour d’un jour de Juan Bautista avec son protĂ©gĂ© Marco Perez

Photo Bruno Lasnier

L’apothĂ©ose Ă  Istres.
DerniĂšre corrida de la Feria 2025, arĂšnes combles.
2 Toros de Jandilla de faible trapio, 2 de la Quinta encastĂ©s, 2 de JP Domecq donnant du jeu. Meilleur le 4 Ăšre applaudi Ă  l’arrastre.

Juan Bautista (Cohiba de Cuba et or): 2 oreilles et la queue, 1 oreille, vuelta chaleureusement fĂȘtĂ©e.

Marco Perez (Marlboro rouge et or): 1 oreille, 2 oreilles et ovation.

Mehdi chaudement applaudi salué au 6Úme.
Cela fait huit ans que la lune de miel dure entre ces deux lĂ . Sentant le potentiel de Marco, JB l’enlĂšve de Salamanque pour l’installer dans le cocon de la Chassagne. Depuis le couple ne se quitte plus. Dans la corbeille d’argent en 38 voyages, Marco dĂ©pose 83 oreilles et 5 queues en 2024 plus une vingtaine cette saison. Dimanche Ă  NĂźmes devant une arĂšne bondĂ©e, de nouvelles promesses ont Ă©tĂ© Ă©changĂ©es. Marco a dĂ©posĂ© dans la corbeille d’or ses deux premiĂšres oreilles de matador et deux encore hier chez lui Ă  Salamanque avec tonton Morante.
Aujourd’hui, nous sommes passĂ©s par de grandes Ă©motions.

En six mois Juan Bautista a perdu huit kgs pour se prĂ©senter affĂ»tĂ©. MalgrĂ© les six annĂ©es passĂ©es hors des ruedos, JB n’a rien perdu, il s’est mĂȘme bonifiĂ©. Avec son Jandilla, tout le rĂ©pertoire y passe achevant l’Ɠuvre avec ce recibir d’anthologie foudroyant le toro (Ă  diffuser dans les Ă©coles de tauromachie). J’en avais les larmes aux yeux. Il y a bien longtemps que l’on avait pas vu ce geste de grande qualitĂ©. Itou avec le la Quinta plus encastĂ© tombant aussi Ă  recibir. Quelle mise en suerte du JP Domecq pour la pique et ce passage avec Marco «  por colleras » trĂšs symbolique marquant leur complicitĂ©.

Marco malgrĂ© son jeune Ăąge (il n’a pas 17 ans) connaĂźt tout ou presque dĂ©jĂ . Sur ces trois exemplaires, il a su s’adapter Ă  chaque type de toro, notamment le la Quinta qui a dĂ©marrĂ© au capote comme un bolide. Il l’a de suite cadrĂ©, le dominant avec autoritĂ©, domination avec une faena allant a mas.
Contrairement Ă  ce que pouvaient penser certains esprits chagrins, ce mano a mano n’avait rien d’anecdotique, il y avait une vĂ©ritable competencia. Comme son maĂźtre, Marco nous a gratifiĂ© d’un recibir.
Ce soir, trois oreilles de plus sont tombĂ©es dans la corbeille d’or. Elle est assez grande pour en accueillir beaucoup d’autres ce dont je ne doute pas. Le MaĂźtre veillera toujours pour que son petit protĂ©gĂ© la garnisse.

Texte JJ Joaniquet. Photographies Bruno Lasnier

Istres : Perera et San RomĂ n en triomphe

Photo Bruno Lasnier

ArĂšne d’Istres. Petit 2/3 d’arĂšne. Toros de Puerto de San Lorenzo

Miguel Ángel Perera : une oreille et deux oreilles

Diego San RomĂĄn : une oreille et une oreille

Christian Parejo : silence et silence

Un lot de petits taureaux faibles ce matin à Istres. Tous avec une seule pique. Le premier est changé car il sort avec une corne abßmée.

Perera avec sa maĂźtrise rĂ©vise ses classiques et profite avec facilitĂ© de la mobilitĂ© de ses adversaires. A noter un grand quite Ă  son second taureau qu’il a mieux tuĂ© que le premier.

Diego San RomĂĄn est courageux. Ses faenas, surtout la seconde, sont exposĂ©es. On voit qu’il est diminuĂ© aprĂšs la voltereta mais il se donne quand mĂȘme au maximum et son engagement porte sur le public.

Parejo n’a pas reproduit sa belle prestation de l’annĂ©e derniĂšre. On l’a vu froid et quelque peu fĂ©brile Ă  son premier taureau. A son second, le plus lourd du lot, il y a plus d’Ă©motion et il torĂ©e dans la querencia du taureau et arrive Ă  conquĂ©rir le public. Malheureusement la mise Ă  mort est difficile et l’oreille espĂ©rĂ©e s’envole.

photographies Bruno Lasnier

El Tiemblo, Juan de Castilla en pleine forme

Foto: Marcos Sanchidriån

El Tiemblo, Ávila .- Corrida de toros de Hdros. de Baltasar Ibån Valdés

Antonio Ferrera, silence et pitos aprÚs avis; 

Damiån Castaño, ovation et vuelta al ruedo;

Juan de Castilla, deux oreilles et oreille.

Juan de Castilla sera Ă  Mimizan le 29 juin Ă  Mimizan. C’est un torero Ă  voir.

ArĂšnes de Plasencia , CĂĄceres . Corrida.

Toros de Montalvo.

  • MIGUEL ÁNGEL PERERA, ovation et ovation .
  • EMILIO DE JUSTO, ovation et applaudissements.
  • BORJA JIMÉNEZ, deux oreille et vuelta

Copa Chenel: une seule oreille pour Daniel Crespo

Navas del Rey (Madrid) – PremiĂšre demie finale de la Copa Chenel 2025. 

Toros de Aurelio Hernando (1Âș ,3Âș et 5Âș) et Montalvo, 

Daniel Crespo, ovation et oreille; 

Juanito, silence et ovation

Carlos Olsina, silence aprĂšs deux avis et silence aprĂšs deux avis.

Carlos Olsina qui se prĂ©sentera dans le sud-ouest ce dimanche Ă  Aire n’a pas eu de chance avec son lot de toros. Du premier,, du fer d’Aurelio Hernandez infumable Carlos Olsina secouĂ© Ă  plusieurs reprises aura du mal Ă  s’en dĂ©barrasser. Devant le 6Ăšme de Montalvo, Carlos a montrĂ© sa disposition mais le toro sans classe ira Ă  menos. EpĂ©e mĂ©diocre. Daniel Crespo le torero gaditano, ex-triomphateur du Puerto de Santa Maria menĂ© par le français Luisito coupera la seule oreille de la tarde. Le rĂ©sultat dĂ©finitif n’est pas encore connu mais il est probable que le parcours de Carlos en Copa Chenel s’arrĂȘte lĂ . Il aura une seconde cartouche ce dimanche Ă  Aire oĂč il est attendu avec impatience.

HISTORIQUE: TRIPLE INDULTO A MARBELLA

Plaza de toros de Marbella, MĂĄlaga – Corrida de toros de la Feria de San BernadĂ©. Trois quarts.

Toros de El Freixo, le second ‘Comprendido’,  le quatriĂšme ‘Pajarito’, et le cinquiĂšme ‘Cortesano’, ont Ă©tĂ© graciĂ©s.

2Ăšme indulto: vuelta du Juli de son fils et de Manzanares

‱ JOSÉ MARÍA MANZANARES, oreille et deux oreilles et la queue symboliques. 

‱ ALEJANDRO TALAVANTE, deux oreilles et la queue symboliques et deux oreilles et la queue symboliques. 

‱ FORTES, deux oreilles et deux oreilles.

Il y a peu encore c’Ă©tait une arĂšne perdue pour la tauromachie. Une arĂšne qui avait Ă©tĂ© construite dans les annĂ©e 70 dans ce symbole touristique qu’Ă©tait alors Marbella et qui accueillit en son temps les triomphes de Palomo Linares et de Cordobes. Puis elle tomba dans l’oubli -et la tauromachie avec- avant que Litri, Tato et Aparicio fassent un pacte inĂ©dit et risquĂ© pour la relancer. Ils ont vu hier leurs espĂ©rances relancĂ©es et au delĂ … Il faut se rĂ©jouir de ce renouveau du public, de cette nouvelle alliance de la jeunesse avec la tauromachie, de cet enthousisame qui souffle un peu partout…

Le rĂ©sultat historique de cette tarde Ă  mettre dans le livre des Guiness -on ne trouve pas de traces de trois indultos dans une mĂȘme corrida- est d’abord due Ă  un lot de El Freixo extraordinaire de noblesse et de bravoure. Le ganadero qui n’est autre qu’El Juli Ă©tait trĂšs Ă©mu de ce succĂšs. Trois d’entre eux seront graciĂ©s cela fait beaucoup sur le papier mais si on gracie le premier il fallait aussi le faire pour les suivants -et rappelons-le nous sommes dans une arĂšne de 3Ăšme catĂ©gorie. Commodes de tĂȘte bien qu’allant Ă  mĂ s au plan de la prĂ©sentation, l’ensemble a montrĂ© d’Ă©normes qualitĂ©s: de la bravoure (sous le mono-pique) et surtout une noblesse boyante, allant Ă  mĂ s avec de la codicia, ne se lassant pas de charger avec de la classe c’est Ă  dire du temple en humiliant. Tous mobiles, rĂ©pĂ©tant, et finissant fort. Le premier et quatriĂšme nobles mais manquant de transmission, le sixiĂšme avec du genio, exigeant.

Les trois meilleurs -les plus complets- reviendrons donc couler des jours heureux dans le campo d’ Extremadure d’oĂč ils venaient pour mourir en piste; leur courage (et un prĂ©sident comprĂ©hensif) en aura voulu autrement… Trois grĂąces dans une seule corrida c’est un fait historique qui sera forcĂ©ment objet de controverses ou de commentaires, mais les faits et les images sont lĂ  et chacun jugera.

Les trois diestros se sont mis au diapason de cet ensemble luxueux et ils ont donnĂ© le meilleur d’eux-mĂȘmes. Ce traitement de grands professionnels est pour beaucoup dans l’issue de la soirĂ©e et notamment dans les trois indultos. Clacissicisme, Ă©lĂ©gance, sens du rythme chez Manzanares au sommet lors de son second passage -on a envie de dire Manzanares retrouvĂ©. Enthousiasme, crĂ©ativitĂ©, charisme chez Talavante qui dĂ©chaĂźna l’enthousiasme notamment lors de ses passages Ă  genoux oĂč -comme il l’avait montrĂ© Ă  Sanlucar- il excelle. PersonnalitĂ©, vĂ©ritĂ©, fraĂźcheur aussi chez Fortes qui se montra Ă  la hauteur d’un lot moins propice mais dont il sut tirer le meilleur.

Une grande aprĂšs-midi de toros !

Pierre Vidal

Istres : Grand triomphe de Clemente avec 4 oreilles

Photo Bruno Lasnier

Istres. Lleno. Toros de Zalduendo

David Galván (noir c’est noir): 1 entiùre
1 oreille; 2 pinchazos, 1 entiĂšre, ovation.

Juan Ortega (Purissima y oro) : 1 oreille et silence

Clemente (Rouge et noir) : 2 oreilles et 2 oreilles

Lot de taureaux homogĂšne de 485 Ă  523 kg de 4 ans 1/2 avec peu de caste, nobles, peu d’Ă©motion et monopique.

Alberto Bailleres nous a envoyĂ© un lot faible et fade. Chaque fois qu’un toro sortait, on avait l’impression de voir le prĂ©cĂ©dent, sauf le 6eme supĂ©rieur. Il ne faut pas s’arrĂȘter sur le nombre d’oreilles gĂ©nĂ©reusement octroyĂ©es ce jour.

Depuis sa prĂ©sentation Ă  Rieumes en 2011 en non piquĂ©e oĂč « Romario » du Lartet lui a offert sa 1er oreille, Clemente trace son chemin parsemĂ© de hauts et de bas. ChĂątiĂ© Ă  NĂźmes dimanche, homme de pundonor, il voulait tenir sa place Ă  Istres. MalgrĂ© son masque de souffrance, il a dominĂ© ses toros nous gratifiant de moments encimistes au plus prĂšs des cornes notamment au dernier. Il est en progression indĂ©niable.

Galvan, vaillant est venu avec de bonnes intentions, un poignet, de l’assurance dans sa lidia terminant la 1em par 4 bernardinas d’école. Peu Ă  dire sur son second sans transmission.

Juan Ortega, le torero de SĂ©ville s’est fendu de 2 lentes veroniques donnĂ©es Ă  son 1er. Il a tendance Ă  faire admirer son corps masquant ainsi un dĂ©ficit de travail Ă  la muleta. Il est spĂ©cialiste du « pico ». Il n’a pas cherchĂ© Ă  comprendre son second. A noter un mano a mano musical entre l’harmonie et un groupe de flamenco pas du meilleur goĂ»t.
Nous attendons avec impatience le mano Ă  mano entre Juan Bautista et Marco Perez demain.

Texte JJ Joaniquet photos Bruno Lasnier

Salamanque: Morante coupe un rabo

Plaza de toros de La Glorieta, Salamanque. Corrida de toros de San Juan de SahagĂșn. Plus de trois quarts d’entrĂ©e.

Toros de Puerto de San Lorenzo (1Âș et 4Âș), Garcigrande (2Âș et 5Âș), et Hnos. GarcĂ­a JimĂ©nez le cinquiĂšme de Garcigrande, vuelta al ruedo. 

MORANTE DE LA PUEBLA, ovation, silence et deux oreilles et la queue

MARCO PÉREZ, palmas, silence et deux oreilles

Gros succĂšs populaire pour une date oĂč l’on n’avait plus donnĂ© de toros depuis de nombreuses annĂ©es. Nouveau faenon de Morante de la Puebla dĂ©cidĂ©mment dans un grand moment. Marco PĂ©rez qui se prĂ©sentait devant son public est sorti lui aussi en triomphe.

La voiture de Morante à son arrivée à La Glorieta.

Istres: Colombo et Solal en triomphe

Photo Bruno Lasnier

Plaza de toros de Istres. PremiĂšre de la Feria de Istres 2025. Lleno. Colombo, Solal et le mayoral de Montealto en triomphe.

Toros de Yonnet (1Âș, 2Âș y 3Âș) et toros de Montealto (4Âș, 5Âș y 6Âș), le quatriĂšme (Montealto) vuelta al ruedo.

‱ MANUEL ESCRIBANO (coquelicot et or) silence aprĂšs avis et oreille

‱ JESÚS ENRIQUE COLOMBO (olive de Jerez et or) oreille et deux oreilles

‱ SOLAL (tĂ©lĂ© en noir et blanc) oreille et deux oreilles

Pluie d’oreilles sur Istres
1Ă©re corrida, quasi lleno. 3 Toros de Yonnet 1,2,3 et 3 de Montealto 4,5,6. Hormis le 1er, un tank de prĂ©s de 600kg, les autres entre 480 et 540 kg ont donnĂ© du jeu. Meilleur le 4Ăšme crĂ©ditĂ© d’une Vuelta. Bien les 2,5,6.

Colombo a fait du Colombo. « zébulon » embarque le public avec lui aux banderilles. Comme la plupart des Sud Américains il manie à souhait le capote en lançant ses serpentinas. Faena hachée à son 1er, accrochage. Son 2Ú plus coopératif lui permet quelques bonnes séries. Estocade spectaculaire avec voltereta impressionnante.

Solal a de la volontĂ©, de la tristesse dans le regard. Faena sans sel au 1er. Il se lĂąche sur le suivant mettant de l’alegria.

Sombra y sol pour Escribano. Je ne m’Ă©ternise pas sur son 1er. Le premier Montealto du lot prend 2 piques avec bravoure, noble Ă  la muleta. Manuel nous offre 3 sĂ©ries Ă  droite d’une grande lenteur. Vuelta mĂ©ritĂ©e au toro.

SoirĂ©e Ă  7 oreilles, il est vrai qu’ici on n’est pas Ă  Vic !

Photographie Bruno Lasnier

Texte J.J. Joaniquet

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