San José del Valle dimanche, festival, lleno de no hay billetes.

Quatre novillos et un eral de Fuente Ymbro. Le troisième vuelta al ruedo, le quatrième gracié.

Manuel Escribano : deux oreilles et la queue.

Cayetano : deux oreilles.

Francisco de Manuel : deux oreilles et la queue.

Le novillero « El Melli » : deux oreilles et la queue.

Le novillero sans picador Angel Perez : deux oreilles et la queue.

San José del Valle… Retour aux sources de la tauromachie dans un de ces lieux emblématiques et méconnus. Là où elle est restée une fête populaire, accessible à tous  riches ou pauvres, modestes ou savants, jeunes et vieux. Dans un lieu où elle reste vivante où elle fait partie de la vie quotidienne où elle est le centre de toutes les réjouissances. Une culture terriblement enracinée et qui dément toutes les prévisions de ceux qui spéculent sur son extinction.

C’est ici que Gallardo élève les fameux Fuente Ymbro qui cette année ont connu des fortunes diverses, à Madrid notamment. Pour ses concitoyens Gallardo avait gardé un lot aux petits oignons à la présentation conforme à un spectacle de cet acabit (c’est à dire médiocre) mais grandiose au moral. Les cinq avaient des charges émouvantes, répétées, en humiliant et en allant à màs. La prime au troisième et quatrième qui sauvera sa peau après une pique généreuse. Un lot idéal pour le public et aussi pour les toreros qui purent s’exprimer en confiance.

Photo Marciano Brenda Galan

Manuel Escribano banderilla avec réussite le premier ; sa faena fut longue (ici pas d’avis) et il toréa à gusto ce tambour major occis d’une entière sin puntilla.

Photo Marciano Brenda Galan

Cayetano se mit au diapason : faena classique menée avec du goût, par le bas, sans démagogie ni facilité ; une entière en place.

Photo Marciano Brenda Galan

Révélation de la tarde: Francisco de Manuel venu en replacement d’El Fandi qui peine à se remettre d’une récente blessure. Beaucoup de personnalité dans le toreo de Francisco magnifique de classe et de profondeur à la cape. La faena un peu décousue eut des moments brillants dans ce corte si particulier et charmant des toreros du sud. Une entière et un gros succès.

Héros du jour El Melli qui tomba sur une crème et qui sut se mettre à sa hauteur. German, a la muleta surtout brilla dans un travail ajusté, mené dans un très bon rythme, le novillo conduit par le bas avec de beaux détails. Il fit monter la température et obtint la grâce de son opposant sans tomber dans ces supplications vulgaires qui accompagnent trop souvent ce cadeau fait à l’éleveur et à l’animal. Le torero de Sanlucar bien secondé par son confiance Eloy Hilario a montré que non seulement il savait toréer mais qu’il pouvait faire preuve de sentiment, de personnalité. Il est temps de prendre l’alternative German !

Un ton en dessous Angel Perez le novillero sans picador d’Arcos de la Frontera mais la concurrence était sévère et on pardonnera au débutant son toreo hésitant et parfois décousu. Une demie épée pour conclure; l’indulgence présidentielle lui accorda à lui aussi la récompense suprême.

Sortie triomphale des toreros, selfies et suleta de vacas à la suite car ici les toros c’est la vie.   

Que la joie soit dans les cœurs !

Pierre Vidal