Vic-Fezensac. Soleil et chaleur, deux heures vingt de spectacle, petite demi arène, animation musicale, Harmonie vicoise. Six novillos de Monteviejo, bien présentés, correctement armés, sans excès de poids, tous deux piques, braves sous le fer.

Yon Lamothe (rouge et or), au premier, une demi-lame, deux descabellos, avis, silence ; au quatrième, une entière, salut.

Jorge Molina (bleu et or) au deuxième, une entière, une demi-lame, un descabello, avis, silence ; au cinquième, deux pinchazos, une entière, salut.

Christian Parejo (blanc et argent souligné de noir), au troisième, une entière, salut ; au dernier, une entière, salut.

Palco : Président Hugo Lavigne, assesseurs, Raymond Michel et Titouan Daudignon

L’aficionado qui avait encore en tête, les novillos de Barcial ou de Galache a dû se sentir frustré ave ce lot de Monteviejo très fade, chargeant au ralenti et ne procurant que peu d’émotion. Il manquait le piquant pour ouvrir la feria de Vic. L’agressivité d’antan a disparu, et dans des robes, pour certaines, comme au premier jour il restait fort peu de piquant. La course était très calme… et c’est là où il fallait savoir trouver le sitio pour animer ces novillos, tous très belles estampes. A ce jeu c’est Christian Parejo qui s’en tira le mieux, malgré une erreur de début avec les troisièmes. A toréer trop près le garçon à peine avisé est victime d’une voltereta sans conséquence… il sera obligé d’écourter, le novillo ne cessant plus, dès lors de le chercher.  Mais il eut le temps de signer quelques belles séries, complètes et dominatrices lui permettant de parfaitement dominer et montrer un séduisant poignet. En outre cette erreur donna de l’importance au novillo. Il allait être plus prudent avec le dernier toro, il lui arracha trois ou quatre séries avant d’en terminer magistralement avec un Monteviejo qui est allé mourir à la porte du toril, tête tournée vers les planches… Les Barcial n’auraient jamais manifesté si peu de bravoure. Il répétait à Vic son comportement avec les Los Maños, à Madrid le 17 mai dernier.

Yon Lamothe malgré de très beaux gestes n’a pas su trouver ce point de provocation pour donner de l’importance à son adversaire mais finalement lui arracher une belle dernière série. Sa seconde faena fut très diversifiée, mais sur un rythme un peu lent. Il termina sur une grande épée qui lui valut de saluer.

Jorge Molina auteur de quelques moments intéressants est souvent resté en dessous de ses opposants. Il n’a guère dominé son premier, reculant très souvent se replaçant à la sortie de chaque passe. Finalement, il s’enlisa dans une certaine lenteur face au cinquième sans jamais procurer la moindre émotion. Une course plutôt fade dans laquelle Parejo sera celui a le seul qui aura su résoudre cette équation difficile.

Jean-Michel Dussol