Plaza de toros de Las Ventas

Temps finalement clair, 18 226 spectateurs.

El Payo, bleu roi et or, silence et silence.

Roman gris éléphant et or, Salut au tiers et OREILLE

Francisco José Espada Vuelta  et ovation après avis.

Les toros de Luis Algarra pesaient 525 en moyenne, et les deux de Montalvo 574.Tous armés astifinos, plus large et très dangereux le 5eme; manso con genio.

El Payo n’est jamais expansif et toujours un peu en dedans mais là, malgré deux quites élégants il resta sans transmission, le public reconnaissant qu’il ne pouvait pas faire grand chose avec ses deux adversaires, le 4eme étant un ennemi plus qu’un possible collaborateur.

L’homme du jour ce fut Roman le sans peur, le généreux le bouillant qui , averti , plutôt que de renoncer  devant la blessure probable, se mit devant, brutalisant le pire toro de la tarde  un gros toro de Montalvo nommé Monaguillo, lourd armé très large, derrotant sans cesse, donnant de la tête par des hachazos terrifiants à hauteur d’homme.

Déjà à son premier il avait brindé au public ,entamé sa faena par deux bonnes séries à droite, avec une distance et un temple impeccables, on n’en attendait pas tant de ce distrait qui était allé seul au cheval. Roman lui refila une belle épée contraire , l’animal mourut en brave, restant debout plus qu’espéré, et Roman  fut appelé à saluer au tiers.

La querre du 5ème se passe de description tant on a tremblé , avec l’envie de dire au maestro:” cette carne ne vaut pas la peine que tu meures ou sois blessé, il est certain que s’il te prend il voudra te tuer ce vicieux ce lourdingue méchant comme une teigne”.  Bravo Roman, l’émotion était là on a demandé l’oreille et le palco cette fois ne l’a pas refusée, tant elle était majoritaire .

A  son premier F J ESpada se livra avec une générosité magnifique, respectant un rythme très ralenti, gardant le toro dans sa muléta sans jamais être accroché, faena compacte, torale à droit et à gauche. Ce toro est faible mais noble et le matador sait s’adapter , statuaires , pase por l’espalda, et les séries se terminent par des passes de poitrine longues et calmes.

Le jeune matador de Fuenlabrada finit par 5 Bernadinas parfaites, et l’épée entière tue  sans attendre. Grande pétition d’Oreille, celle qui appartient au public  et ce butor de président refuse et renvoie le toro avec ses deux pavillons.  Grosse ovation mêlée de colère du public et VUELTA triomphale du jeune frustré, volé comme au coin d’un bois

Au 6ème on frôla le vrai drame, pour commencer le toro renversa cheval et cavalier et roula sur lui même , se releva et releva dans le mouvement suivant le cheval qui n’eut pas d’effort à faire pour se remettre sur pattes!

Brindis au public.

La faena est très risquée, commencée à genoux devant les pitons astifinos du bicho.

Belles déries de naturelles arrachées à ce toro compliqué et violent qui finira par prendre le torero avec la corne  sus la fesse gauche, .  La mort est dure  , puis un avis et une entière.

Pour tout dire , Espada était là pour ouvrir la Puerta Grande, il a simplement manqué de chance  en premier à cause du palco, et ensuite à cause du toro.

Il y a toujours quelque chose à retenir d’une tarde de toros, et ce soir c’est Roman se jouant la vie  et Espada faisant sa vuelta, plus belle que la plus grosse des oreilles!

Jean François Nevière