Algar (Cádiz).- Lleno.
Novillos de Julio de la Puerta, correctement presentés. Premier et dernier honoré de la vuelta al ruedo

Miriam Cabas, deux oreilles et deux oreilles
Martín Morilla, oreille après avis et oreille après avis
Ángel Pérez, deux oreilles après avis et deux oreilles et la queue;
Magnifique tarde dans le minuscule ruedo du gros bourg d’Alagar, emblématique de la sierra gaditana: Un lieu où vibre une aficion enthousiaste et savante. On doit l’intérêt de la soirée d’abord au lot de la famille de La Puerta correctement présenté, encasté, varié et prenant. Le premier, meilleur du lot, noble avec de la classe, le second du même tonneau avec un poil de faiblesse, excellent le sixième aussi avec de la transmission, les troisièmes, quatrièmes et cinquièmes exigeants, âpres mais braves et spectaculaires.
Miriam Cabas a une nouvelle fois fait la démonstration de son officio avec deux novillos très différends. Le premier demandait d’être à sa hauteur de ses grandes qualités. Myriam le fut par sa sécurité, sa tauromachie lucide, sans effets inutiles avec de beaux moments artistiques; notamment une excellente série en rond. Une entière deprendida. Le second était un dur client ne pardonnant rien. Myriam aguantant parfaitement le genio de l’animal, bien que bousculée une fois, lui imposa sa loi sans jamais plier. Une entière. La torera du Puerto a prouvé qu’elle pouvait faire aussi bien que ses camarades hommes malgré les idées reçues. Elle n’est pas la seule dans ce cas et il faut s’en réjouir. La sécurité qu’elle a montrée -les caméras de Canal Sur en sont la preuve indiscutable- devrait enlever les réticences de ceux qui doutent de ses possibilités.
Une personnalité incontestable chez le jeune Morilla dont l’apparition à Castelnau Rivière Basse n’avait pas convaincu cet été mais qui là a séduit. Il s’inscrit dans un corte bien andalou avec une vraie pureté dans son toreo élégant et profond. Il s’exprima mieux lors de son premier passage face à un novillo noble qui lui allait comme un gant que face au second, retors, qui lui causa quelques soucis mais devant lequel il ne se démonta pas. C’est à l’épée et au descabello qu’il rencontra le plus de difficultés.
Angel Perez a fait grosse impression. Il a fait preuve de variété à la cape avec un quite du Pont Tragique et un autre de frente por detras exécutés à la perfection. Beaucoup d’aguante face au difficile premier réticent dans ses charges, qu’il sut attendre impavide, enthousiasmant le public de la placita par son courage froid. Plus délié lors de son second passage, Angel montra qu’il avait de belles qualités artistiques aussi conduisant l’animal de mas à menos grâce à la fluidité de sa muleta et à son temple. Entière hasta la bola et gros succès public.
Pierre Vidal