Mois : décembre 2021 Page 1 sur 10

Corrida d’apothéose à Cali

Arènes de Cali, 30 Décembre 2021: 6 toros de Victorino Martin , tous dans le type de la ganaderia, très bien présentés, excellents les quatre premiers, plus compliqués les deux derniers . Les premier , troisième et quatrième ont été honorés d’une vuelta al ruedo; Plusieurs pétitions d’indulto , les autorités sanitaires ayant imposé qu’aucun toro ne devait sortir vivant de la plaza, Victorino Martin a préféré, avec raison, que ses toros meurent en piste plutôt qu’abattus dans les corrales.

photo Mundotoro

Luis Bolivar : deux oreilles, deux oreilles, silence

Emilio de Justo: deux oreilles, deux oreilles et rabo, une oreille

Quel plaisir de finir cette temporada sur une note positive!

Un grand lot de Victorino auquel il a manqué un peu force pour être un lot d’anthologie, un Luis Bolivar décidé et très appliqué et un de Justo au sommet de son art. De cette course exceptionnelle, on retiendra la classe et l’élégance du colombien qui s’est rappelé au bon souvenir des organisateurs européens.

De Justo a enchainé les tandas à faire se lever le public que ce soit à gauche à son premier ou à droite à son second. Un pinchazo et trois grands coups d’épée pour le torero de Caceres qui sort à hombros (avec Bolivar et Victorino) pour la seconde fois en deux des arènes de Cali.

L’Aficion colombienne et l’Aficion en général a besoin de ces grands moments pour surmonter les difficultés liées à la crise sanitaire et à la montée d’un talibano-fascisme écolo-animalo-vegan dont, espèrons le, les différents variants seront eradiqués grâce à un vaccin à base de bon sens et d’intelligence humaine.

Espérons que 2022, nous permettra de vivre d’autres moments d’une intensité comparable à cette corrida .

RT

Les La Quinta à Roquefort

Les novillos de La Quinta seront à Roquefort, le 14 Août 2022 (source Aplausos)

Dax: Daniel Luque seul face à 6 toros de La Quinta !

Les arènes de Dax ont le plaisir de vous informer de l’événement taurin qui on l’espère, marquera la temporada 2022 :
Daniel Luque affrontera seul 6 toros de La Quinta ! 
Alors qu’aucun torero n’a osé, jusqu’ici, relever le défi, Daniel Luque a décidé de tuer, seul, la corrida de la Quinta à Dax le samedi 13 août 2022.C’est un événement majeur dans le monde de la tauromachie et nous sommes heureux de le présenter à Dax.

Luque, l'apothéose
Luque, l’apothéose © Radio France – Pab

ABONNEMENT TEMPORADA 2022 : la billetterie des arènes est à la disposition des aficionados à partir du 3 janvier 2022 par téléphone au 05 58 909 909 et par mail à regiefetes@dax.fr .

https://www.daxlaferia.fr/actualite/daniel-luque-la-quinta-levenement/?fbclid=IwAR3dkwrLVX-psCBspFVyW7zly_h9mg3pvJ52tsmkQkyHXVj5eUgPlfA_u9o

Cali, le festival sous le déluge

Cali, Colombie.- Un quart d'entrée par une nuit pluvieuse. 

Toros de La Alhama, de présentation correcte, au jeu inégal. 

Eulalio López "Zotoluco": Palmas.

Joselillo de Colombie : Palmas après trois avis.

Javier Vázquez : Ovation.

Incidents : Manuel Díaz "El Cordobés", Javier Conde, Manuel Jesús "El Cid" sont restés sans pouvoir combattre. L'empresa a annoncé que la partie complémentaire de ce festival ne pouvait pas être réalisée en raison de la pluie incessante. 
Zotoluco, sous le déluge

Cali, De Justo triomphe

Arènes de Cañaveralejo, Cali (Colombie). Troisième corrida de la Féria du Seigneur des Cristaux. Après-midi orageux.  Toros de Guachicono, très sérieux   . Le cinquième, 'Comédien', a été récompensé par une vuelta al ruedo

• ANTONIO FERRERA, applaudissements et silence

• EMILIO DE JUSTO, oreille et deux oreilles

• SEBASTIÁN RITTER, oreille et palmas
demi arène (environ 4 500 personnes)



Sans public point de spectacle

A la veille de l’année nouvelle, c’est l’heure des bilans mais aussi celle des perspectives pour la temporada à venir. Il est clair que l’évolution de la situation sanitaire sera l’élément crucial dans son déroulement. Un contexte semblable à celui des années précédentes causerait des dommages irréparables à toute la filière. Il mettrait au chômage l’essentiel des professionnels et atteindrait mortellement les éleveurs qui sont le socle du spectacle taurin. De nombreux organisateurs aux finances fragiles seraient engloutis par la précarité de la situation. Enfin il y a le risque majeur que le public s’éloigne définitivement des ruedos.

On ne s’appelle pas Madame Irma et nul ne peut prévoir comment la situation sanitaire va évoluer. Il est probable que les gouvernements concernés (France, Espagne, Portugal) voudront la poursuite a minima des activités culturelles -et donc de la corrida- mais avec des contraintes qui seront difficiles à surmonter : suppression des fêtes populaires, interdiction des repas et buvettes, jauge plus ou moins drastiques. On peut se poser la question reviendra-t-on en arrière un jour ? Retrouverons-nous nos fêtes: ces moments de convivialité amicaux.

L’avenir de la tauromachie passe aussi par le renforcement de la télévision et particulièrement par les retransmissions en direct -qui font des scores intéressants. Quelles sont les activités culturelles ou sportives qui ont vocation à être « de masse » d’où la télé est absente ? L’attitude de certains toreros vis-à-vis de la télé est irresponsable et en dit long sur l’estime qu’ils portent à la tauromachie. Je pense ici à Talavante qui s’est retiré sur son Aventin avec des exigences exorbitantes. Tout  le monde n’est pas José Tomas et son rapport aux médias restera comme une exception, comme l’était son toreo. Personne d’autre que lui ne peut prétendre à ce statut iconique et exceptionnel.

Le poète a toujours raison : la femme est l’avenir de l’homme. C’est le grand combat de ce siècle mené parfois avec excès, mais irréversible : la place des femmes. Or nous vivons dans un monde de machistes (la tauromachie) qui, il y a peu encore excluait les femmes des callejons, avec des arguments assez répugnants. Il nous manque une ou plusieurs figures féminines qui fassent « jeu égal » avec les meilleurs du circuit. Raquel Martin, la salmantina, bien menée par Cristina Sanchez -inégalée jusqu’à maintenant- à une place à tenir comme Myriam Cabas qui vient, elle, du Puerto de Santa Maria. Enfin, Rocio Romero, la cordobesa, s’est montrée à son avantage à Samadet. Prendra-t-elle enfin, l’alternative? Il y en a d’autres qui débutent dans les écoles taurines espagnoles et cette abondance est un motif d’espérance. Imaginez qu’une femme joue les premiers plans en piste… quel écho populaire cela pourrait avoir dans les ruedos.

Enfin les réseaux sociaux. On ne peut plus faire sans désormais et pourtant plusieurs organisateurs, se vantent  de ne jamais lire le moindre blog ou site taurin –ou anti-taurin. Ils s’en remettent à la presse traditionnelle dont l’impact ne cesse de baisser. Il y a une vraie réflexion sur la communication du spectacle taurin à avoir. Il ne suffit pas d’avoir un bon produit il faut aussi le promouvoir avec habileté et énergie. Si on ne le fait pas on reste dans une sorte d’entre soi amical mais qui s’étiole lentement.

Il est temps de casser les tabous. D’inventer des formules nouvelles. De renouveler dans sa forme -et la forme c’est le fond- un spectacle séculaire certes mais qui ne doit pas rester figé –il ne l’a jamais été d’ailleurs. Les organisateurs ne sont pas là pour se faire plaisir ils sont là pour faire plaisir aux autres. Pour donner du bonheur. De l’émotion. Il faut abandonner les postures sectaires ou orthodoxes, faire preuve d’une plus grande hauteur de vue comme le fait par exemple, à sa façon, Antonio Ferrera qui a bien compris ce besoin de nouveauté de la majorité du public.

Or sans public point de spectacle, cela devrait être l’antienne de tous les taurins partis hélas, pour la plupart, pour dormir une année de plus sur leurs deux oreilles. Adeptes de la devise du comte Salina “il faut que tout change pour que rien ne change”*, ils défendent ainsi leurs prébendes. Or c’est une attitude inverse qu’il nous faut car dans “l’Œil du Cyclone”**, pour ramener le navire et les passagers à bon port, il faut un capitaine courageux et un équipage dévoué.

Bonne année à Toutes et à Tous !

Pierre

*”Le Guépard” de Giuseppe Tomasi di Lampedusa.

**In “Typhon” de Joseph Conrad

Finito au Mexique

Tristan Espigue avec El Andaluz

Le novillero Tristan Espigue, Tristan, a choisi le matador de toros y banderillero Amor Antunez “El Andaluz”. En 2021 Tristana toréé seulement une novillada avec picadors, le 20 août à Tarascon, en coupant trois oreilles à des novillos de Jalabert.

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Photo P. Hermé

Cali, suite

Plaza de toros de Cañaveralejo, Cali (Colombie). Deuxième de la Feria del Señor de los Milagros. Trois quart ( 6500 spectateurs).

Toros de Juan Bernardo Caicedo, le second sobrero, nobles et blandos. Un sobrero de Guachicono plus complejo.

• ANTONIO FERRERA, silence et deux oreilles 

• GUERRITA CHICO, qui faisait ses adieux oreille et palmas 

• ANDRÉS ROCA REY, deux oreilles et silence après avis

Au Mexique

Fábrica María, Mex. Plein dans un après-midi agréable.

Quatre taureaux de Caparica, bien présentés et bons en général, dont le 4e s’est distingué, et qui a été gracié.
José Mauricio : Oreille et oreille.
Sergio Flores : Ovation et deux oreilles et queue symbolique après le pardon.
Remarques : : Le taureau gracié s’appelle “Colibrí”, numéro 16, castano 480 kilos.

Jiquilpan, Michigan – Plaza “Alberto Balderas”.

Novillos de Tourelle , corrects dans la présentation et jeu varié.
Le rejoneador Fauro Aloi : Oreille et deux oreilles.
Arturo Gilio : Applaudissements et silence.
Jorge Martínez : Une oreille et deux oreilles.

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