RĂ©ponse Ă Monsieur BERNARDINI PrĂ©sident de lâ UVTF
Mr le PrĂ©sident de lâUnion des Villes Taurines de France Bonjour,
Nous avons été fortement surpris du fond et de la forme du courrier public adressé à Monsieur HEYRAL.
Comme si nous avions Ă faire a un mauvais Ă©lĂšve quâil fallait rĂ©primander aprĂšs de mauvaises notes. Un peu de sĂ©rieux nous sommes entre adulte. Si Philippe HEYRAL, ne propose pas de pique BONIJOL aux picadors, câest parce que ses clients (nous lâATB et dâautres) ne voulons pas entendre parler de cette pique. Pour ce qui est de lâATB, nous lui avons demandĂ© de nous fournir la pique rĂ©glementaire espagnole.
Mr le prĂ©sident, ce dossier de la pique française date de 10ans : AG de lâUVTF 2010 Ă BEAUCAIRECi-dessous le compte rendu de lâANDA pour cette AG :âŠâŠ.Lorsque sort du toril un vrai toro, avec de la force, plus personne ne se pose de questions existentielles sur la pique.
Comme quoi, le problĂšme ne vient peut-ĂȘtre pas de lâoutil et quâil y a bien deux tauromachies.LâUVTF, par lâintermĂ©diaire des vĂ©tĂ©rinaires, devrait analyser des corridas entiĂšres, sur une ou 2 saisons, piquĂ©es pour moitiĂ© avec une pique classique et pour moitiĂ© avec cette vraie nouveautĂ© .Une fois passĂ©e la curiositĂ© dâune nouveautĂ© et la satisfaction de constater que certains rĂ©flĂ©chissent, imaginent, inventent, des questions peuvent venir Ă lâesprit.
Si la pique pĂ©nĂštre plus facilement lorsquâelle est bien en place, il en sera de mĂȘme si elle est mal placĂ©e. Au vu du petit nombre de piques bien positionnĂ©es tout au long de la temporada, nous pensons quâil faudra dâabord apprendre aux picadors Ă viser au bon endroit et sans doute changer leurs mentalitĂ©s.
Certains vĂ©tĂ©rinaires, amoureux du toro moderne, veulent comparer les rĂ©sultats dâanalyses post-mortem de cette pique avec ceux de Madrid 1998 (donc dâune pique normale). Ce serait une grossiĂšre erreur. La pique madrilĂšne est plus longue, mais surtout les premiers tiers de Las Ventas sont loin dâĂȘtre des rĂ©fĂ©rences. La raison principale en est le toro. Ce sont, avec ceux de Bilbao et Pamplona, les plus gros, les plus grands et les plus pourvus en cornes. Ce sont ceux qui reçoivent les plus gros chĂątiments avec les piques les plus en arriĂšre, donc les plus destructrices. Aucun « demi-toro » de NĂźmes, Dax, Arles, Mont-de-Marsan nâa reçu cette annĂ©e un chĂątiment aussi appuyĂ© que ceux que nous pouvons voir rĂ©guliĂšrement Ă Madrid.Comparons ce qui est comparable et faisons les analyses chez nous avec nos « demi- toros » et nos « demi- picotazos ».
Nous verrons bien si les dĂ©gĂąts causĂ©s par les piques sont si importants que celaâŠâŠâŠPreuve est de constater Monsieur Le PrĂ©sident, que rien nâa changĂ© depuis ce courrier de 2010 et que la problĂ©matique reste la mĂȘme. Si lâUVT Ă du temps et de lâargent Ă perdre, pour favoriser une entreprise, quâelle fasse comme Madrid lâavait fait en 1998 : des analyses comparatives avec 3 piques, chez nous dans nos arĂšnes, avec nos toros sur un 1 ou 2 temporadas.
LâUVTF en tirera de vraies conclusions. Ce seront les seules crĂ©dibles. Pour lâinstant ces analyses nâont pas Ă©tĂ© faites. Aucun spectacle nâa souffert dâaucune pique. LâATB continue de trĂšs bien vendre sa viande aux aficionados en quantitĂ© importante sans souffrir de dĂ©gĂąts ou dĂ©perditions anormale.
JusquâĂ lĂ , Monsieur le prĂ©sident, nous continuerons Ă utiliser la Pique rĂ©glementaire espagnole, nâen dĂ©plaise Ă votre scribe.Veuillez agrĂ©er Mr BERNARDINI nos plus aimables salutations
PS : il me semble quâaujourdâhui la problĂ©matique des infirmeries et des mĂ©decins est autrement plus prĂ©occupante que la pique mais ceci nâengage que nous, nous les simples aficionados organisateurs.
Laurent Giner
PrĂ©sident de lâATB