En préface à la corrida de l’après-midi, la Peña Gamardaise a offert la possibilité de tienter deux erales de la ganaderia Noguès à Juan Baptiste Molas et Yon Lamothe (photos Nicolas Couffignal)
Le premier origine François André manso au cheval , distrait et manquant de race n’a pas permis à Jean Baptiste de s’exprimer comme il l’aurait souhaité. Quelques détails ont permis au torero qu’il était affûté et prêt pour la temporada 2019
Le second (François André X Banuelos) brave au cheval et noblissime à la muleta a permis à Yon de prendre du plaisir à le toréer exploitant toutes les possibilités offertes par le bicho
Castellón. Dimanche dernière de la féria de la Magdalena. Plus d’un tiers.
Toros de Olga Jiménez (1º et 5º), Peña de Francia(2º) et García Jiménez (3º, 4º et 6º),
Finito de Córdoba, silence après avis et ovation et saluts après avis;
Cayetano, oreille et ovation après pétition
Varea, oreille après une forte de la seconde et palmas.
En grands professionnels, les toreros ont accepté de défiler malgré une piste détrempée par la pluie qui n’a cessé de tomber en rafale toute la course. Le paseo a du être retardé pour que le sol soit amélioré par les areneros.
Les toros du jour, inégaux de présentation peuvent être divisé en deux lots: le second noble, le troisième avec de la transmission, le quatrième manso encasté et les trois autres cherchant les planches et s’éteignant rapidement. Le sort fit bien les choses, chaque maestro eut un toro qui lui permit de briller.
Une fois encore c’est la classe de Finito de Cordoba qui aura marqué la soirée. A son second passage, il dut lutter avec un toro querencioso dont il fit ressortir la caste; l’animal allant ainsi de menos à mas. Toreo magique du Fino, basé sur le triptyque du toreo éternel: engagement, rythme et toreria. L’ensemble donnant une facture incomparable à son travail. Il tua mal, hélas mais reçut une longue ovation.
Deux estoconazos et de la décision de la part de Cayetano qui s’appuie sur un solide métier. Sans surprise mais honorable. De belles intentions chez Varea qui marche dans une direction surprenante: celle d’un torero élégant et varié au capote et classique à la muleta. La première faena, bien conclue avec l’acier, le toro roulant sin puntilla, aurait pu lui ouvrir la « Puerta Grande ». Excessivement sévère le président en décida autrement; ce n’est pas encourager la jeunesse…
PV
Oreja para las actuaciones de Cayetano y Varea con estocadas de premio. Finito vuelve a cautivar pero falló con los aceros. pic.twitter.com/J8WWLeTA44
6 toros de Castillejo de Huebra, bien présentés, au comportement contrasté, faibles parfois sur pattes, le second fut remplacé. Se distinguèrent 1er et 3ème, compliqués 2, 5 et surtout 6ème. Noble sans transmission le 4ème.
David Galván oreille protestée et silence après avis.
José Garrido silence et oreille.
Pablo Aguado oreille et oreille. Il est sorti a hombros.
Il y avait le
« lleno » à Gamarde, à quelques places près. Le premier grand
rendez-vous de l’aficion du Sud Ouest où l’on a retrouvé beaucoup d’organisateurs
taurins et toute la presse taurine. C’est dire l’importance que peuvent revêtir
ce genre d’arènes en début de temporada et les retombées pouvant en découler
pour les toreros qui y triomphent. Ce devrait être le cas pour Pablo Aguado. Il
a excellé à la cape à son premier, avec des lances d’une douceur extrême,
savourés par l’aficion comme un Pedro Ximenez hors d’âge. Du toreo aux arômes
andalous que l’on a retrouvé à la muleta avec une faena ensorcelante. Avec le
temple pour maître mot et un sitio privilégié. Chaque muletazo pesait sur un
public qui lui aurait accordé les deux oreilles, voire plus, s’il l’avait tué.
Malgré un pinchazo, une demi estocade et un descabello il coupa une oreille,
c’est dire l’impact de la faena.
Sur son dernier, on vit la
facette plus technique d’Aguado devant un cinqueño d’encaste Murube qui
rechignait à se livrer. Faena de poids, en quête de cette deuxième oreille qui
lui a finalement permis de sortir a hombros après avoir tué, cette fois-ci, le
toro comme il se doit. Pablo Aguado est l’un des toreros à voir cette année et
ses trois rendez-vous à la San Isidro pourraient le propulser aux premiers
postes de l’escalafon.
David Galván, venu en
remplacement de Daniel Luque, malade, n’a pas réellement convaincu. Son toreo
précieux, l’est souvent un peu trop, il a surtout manqué d’assise, de réelle
lidia. Il a coupé une oreille gentillette à son premier, protestée, après un
bon coup d’épée. Malgré plus d’engagement à son second, son travail n’eut pas
d’écho. Ce fut aussi le problème de José Garrido qui s’est montré, par contre,
beaucoup plus tenace. Il faut aussi signaler que son lot fut le plus compliqué
de l’après-midi. Sa bonne volonté fut récompensée avec une oreille après une
estocade fulminante au cinquième.
A la sortie des arènes, les spectateurs et aficionados n’avaient qu’un nom en tête : Pablo Aguado. Pourvu qu’il continue de nous régaler comme il l’a fait dans ces arènes sympathiques de la Chalosse.
Notons aussi que la jument « Dama », de la cuadra Bonijol, fut encornée par le sixième toro au cou mais l’accident a été a priori plus spectaculaire que grave.
C’est un plaisir de vous retrouver à travers ce communiqué écrit depuis l’avion qui me ramène en Europe après trois jolis, intenses et très enrichissants mois passés de l’autre côté de l’Atlantique, au Mexique.
Au bilan, quatre novilladas toréées, quelques journées au campo et une bonne préparation en vue de cette importante et belle saison 2019 qui nous attend. Je vous donne rendez-vous dès demain, dimanche 31 mars, à Vauvert, où j’espère vous voir nombreux. S’en suivra pour nous une fiesta campera le 7 avril aux côtés des matadors de toros Rubén Pinar, Javier Cortés et Varea, avant d’avoir l’honneur de faire le paseíllo dans 23 jours dans les magnifiques et importantes arènes d’Arles. Un salut à l’afición et à très vite…
Plaza de toros de Castellón. Vendredi. Cinquième de la Feria de la Magdalena. Lleno.
Toros de Garcigrande y Domingo Hernández (1º, 5º et 6º), dedifférentes présentations et de comportements variés. Le troisième fut le plus complet, bons le quatrième et le sixième .
Morante de La Puebla, ovation et vuelta al ruedo Julián López El Juli, ovation après pétition et ovation après pétition; Miguel Ángel Perera, oreille après avis et oreille.
Très belle féria présentée samedi soir devant plusieurs centaines d’aficionados. Nous n’en ferons pas le tour car il serait trop copieux mais quelques impressions premières: on peut dire que Vic conforte sa vocation torista tout en donnant une opportunité à des toreros qui le méritent et que l’aficionado a envie de voir. C’est le cas des toreros confirmés comme Rafelillo mais aussi Octvaio Chacon, Daniel Luque et bien sur Emilio de Justo qui joueront ici une partie importante. Présence aussi de jeunes qui ont prouvé leurs capacités comme Ruben Pinar et Juan del Alamo.
La partie française est bien représentée avec les deux espoirs du sud-ouest les plus affûtés: El Galo, le vicois qui s’est fait au Mexique et Dorian Canton, le Béarnais de plus en plus en vue. Thomas Dufau qui s’est relancé à Madrid l’an dernier, a obtenu un poste mérité face aux toros de Cebada Gago.
On ne reviendra pas sur les ganaderias car nous avons largement parlé. Elles seront bien sur terriblement présentées notamment la corrida de Cebada Gago; passionnante sera la corrida concours avec la présence de Pagès Maillhan ce qui sera pour l’éleveur Camarguais, un sacré défi. Les Dolorés, astifinos, c’est toujours un événement comme, bien sur, les toros de Pedraza de Yeltes, élevage qui file une véritable et profonde histoire d’amour avec l’aficion Française.
Avec tout cela nous avons de quoi rêver jusqu’à la Pentecôte…
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Novillos d’El Retamar (Photo E. Barbazan)Toros de Cebada Gago (Photo E; Barbazan)Photo du toro de Pagés Mailhan pour la corrida concours (photo P. Colleoni).Toro de Dolorés Aguirre (ph. E. Barbazan) Toro de Pedraza de Yeltes (photo E. Barbazan)
Voici les cartels de la féria Nîmoise avec une corrida française (bravo!), la présence de toreros qui ont triomphé l’an dernier sans avoir été excessivement cités en France comme Antonio Ferrera, Emilio de Justo, Paco Ureña, Ruben Pinar, Pepe Moral notamment, et cette affiche magnifique: le mano à mano entre Castella et Roca Rey. Une corrida de Victorino en final.
Vendredi, 7 juin: Thomas Duffau, Juan Leal et Thomas Joubert (El Torero)
Samedi, 8 juin: Antonio Ferrera, Emilio de Justo y et Toñete (Jandilla)
Dimanche 9 juin. Matinale. Diego Urdiales, Paco Ureña et Pablo Aguado (Victoriano del Río)
Dimanche 9 de juin. Tarde. Sebastian Castella y Roca Rey (Juan Pedro Domecq)
Lundi, 10 juin. Octavio Chacón, Pepe Moral et Rubén Pinar (Victorino Martín)
La feria sera complétée par une novillada piquée et une corrida de rejones avec Pablo Hermoso de Mendoza, Lea Vincens et Guillermo Hermoso de Mendoza.