Il y a mille manières de gloser sur l’art de Cuchares, mille façons de se traiter de malotru ou de prétentieux, de ne rien dire en montrant qu’on n’en pense pas moins…Et pourtant on en parle, on en garde des souvenirs, quelques images fortes, et cela seul fait notre bonheur d’avoir assisté à des corridas.
Depuis quelques années la feria d’Istres change de dimension. L’intelligence de son patron, Bernard Carbuccia, son inventivité son origilnalité ont fait qu’Istres ne ressemble pas à ces corridas “copiées collées” d’ici ou là.
Le cru 2025 a vu deux grandes figuras se donner comme au premier jour, au point d’émouvoir autant que surprendre les gradins copieusement remplis. Miguel Angel Perera , vanille et or, presque le costume d’une alternative nous a éblouis et quelques-uns m’ont dit qu’il avait “transmis”, communiqué avec le public. Les reproches de froideur qui lui étaient faits jadis avaient disparu Sa douceur, sa technique imparable son art ont séduit et ému.
Plaza de toros de Las Ventas (Madrid). Corrida In Memoriam 2025 en hommage a Victorino Martín Andrés. Lleno de ‘No hay billetes’.
Toros de Victorino Martín,
• PACO UREÑA, ovation et silence.
• EMILIO DE JUSTO, palmas et oreille après avis.
• BORJA JIMÉNEZ, silence et deux oreilles après avis.
On a gardé un minuto de silence en memoire de Victorino Martín Andrés.
Remplis d’espoirs et de joies à venir, les spectateurs se sont rendus en masse dans le chaleureux ( 35 degrés à l’ombre ) cirque madrilène pour rendre hommage à feu Victorino Martin Andrès, le magicien de Galapagar. Le choix des encastes, Albaserrada, Santa Coloma etc…, le travail de Victorino Martin Garcia, le fils, ont permis d’offrir des toros comme le Vieux les aimait : Musclés, racés, fiers, sauvages et rebelles. Si Paco Ureña nous a paru hors jeu, Emilio de Justo et Borja Jimenez ont été formidables. L’homme de Caceres et le blond andalou ont montré une volonté et un courage sans faille. Mention spéciale à Milhijas, (vuelta ), et à Borja Jimenez qui coupa deux oreilles. L’insistance du public obligea l’éleveur à une sortie a hombros en compagnie du torero. Tandis que se fermait la porte du paradis, la puerta grande s’ouvrait aux deux hommes.
Paco Ureña, averti à la cape par le rusé Portero qui affola quelque peu la cuadrilla, toréa de très ( trop?) près, passes très basses sans trouver le rythme adéquat.Une demi-épée conclut ce moment un peu chaotique. Son second, Muchachero, mal piqué, les sifflets durent s’entendre jusqu’au Prado, banderillé à la va comme je peux, ralentissait la charge sous la muleta. Le murciano, débordé, ne put trouver la solution malgré un essai, non transformé… Une demi-épée à gauche, deux descabellos réglèrent le problème.
Emilio de Justo, brillant à la cape, avec un Gardeño, imprévisible, aux uppercuts de catégorie, entama un vrai combat, pas une de ces faenas avec brimborions, ornements et fariboles, non, un combat de vérité et de classicisme exigeant.Une épée magistrale envoya l’animal ad patres. Milhebras, les yeux d’Argos, les cornes du Minotaure, la ruse d’Ulysse ne laissa aucun répit à Emilio de Justo, qui, comme un meurt de faim, donna toute son énergie, toute sa science dans une faena gauchère. Il dompta un fauve, toujours aux aguets, et nous avec. Moment extraordinaire. Un trophée, celui du courage et de l’émotion.
Borja Jimenez, le jeune de l’après-midi, montra sa détermination devant Bohonero, excellent dans la sournoiserie, et qui avait semé la panique chez les banderilleros. Avec calme, le torero géra au mieux ce toro qui tardait parfois à charger, se retournait comme une crêpe ou fléchissait des antérieurs. Après avoir reçu une épée basse, assez moche, le toro s’affala comme un soufflé sorti trop tôt du four. Et là, arriva Milhijas : près de 600 kilos, tout en muscles, le plus brave au cheval. Déjà à la cape, Borja Jimenez nous avait époustouflés. C’est qu’on trouve chez ce torero toute la rondeur andalouse, une certaine fantaisie dans ses enroulés et une grâce rafraîchissante. Le toro, noble sans être idiot, encasté sans genio, permit une fin mémorable de cette faena artistique malgré le danger qui planait en permanence, (toute l’après-midi d’ailleurs). Une grande épée, un grand toro, une grande faena. Presque, on pleurait.
Arène d’Istres. Petit 2/3 d’arène. Toros de Puerto de San Lorenzo
Miguel Ángel Perera : une oreille et deux oreilles
Diego San Román : une oreille et une oreille
Christian Parejo : silence et silence
Un lot de petits taureaux faibles ce matin à Istres. Tous avec une seule pique. Le premier est changé car il sort avec une corne abîmée.
Perera avec sa maîtrise révise ses classiques et profite avec facilité de la mobilité de ses adversaires. A noter un grand quite à son second taureau qu’il a mieux tué que le premier.
Diego San Román est courageux. Ses faenas, surtout la seconde, sont exposées. On voit qu’il est diminué après la voltereta mais il se donne quand même au maximum et son engagement porte sur le public.
Parejo n’a pas reproduit sa belle prestation de l’année dernière. On l’a vu froid et quelque peu fébrile à son premier taureau. A son second, le plus lourd du lot, il y a plus d’émotion et il torée dans la querencia du taureau et arrive à conquérir le public. Malheureusement la mise à mort est difficile et l’oreille espérée s’envole.
Retour en images sur les six cartels de la Feria de Pentecôte. Cliquez sur l’image pour accéder à la galerie.
Vic-Fezensac 07-06-2025 matin : Novillos de Prieto de la Cal pour Joao d’Alva, Jesús de la Calzada et Pepe Luis Cirugeda 👇
Vic-Fezensac 07-06-2025 après-midi : Toros de Saltillo pour Sánchez Vara, Gómez del Pilar et Luis Gerpe👇
Vic-Fezensac 08-06-2025 matin : Corrida Concours Toros de Hijos de Eduardo Miura Fernández, Tomás Prieto de la Cal, Villamarta, Conde de la Corte, Pallarés et Pagés-Mailhan pour Esaú Fernández, José Garrido et Román👇
Vic-Fezensac 08-06-2025 après-midi : Toros de Dolores Aguirre Ybarra pour Fernando Robleño, Damián Castaño et Juan de Castilla👇
Vic-Fezensac 09-06-2025 matin : Erals de Astarac, Alma Serena, Camino de Santiago, Le Lartet et La Espera pour Clovis Germain, Diego Mateos et Fernando Vanegas👇
Vic-Fezensac 09-06-2025 après-midi : Toros de Flor de Jara y Francisco Javier Araúz de Robles pour Morenito de Aranda, en solitaire.👇
Sixième et dernière corrida de la Feria de Pentecôte de Nîmes 2025. Deux tiers d’arène. Confirmation d’alternative à Nîmes des mains symboliques d’Espartaco.
Six Toros de Victorino Martín. plus de 2/3 d’arène.
• BORJA JIMÉNEZ : silence, silence, palmas après avis, silence, silence et silence.
Cela aurait du être une fête ou au moins un bon moment de tauromachie avec des ingrédients des plus intéressants sur le papier. Malheureusement peu de choses à vous dire et vous montrer de cette corrida. Un lot de taureau bien présenté mais faible et de peu de race. A part le 3em plus solide qui a permis au torero de s’exprimer. On ne lui en voudra pas. Il a fait pour le mieux mais il était impossible ce soir de briller avec ces taureaux.
On peut s’interroger sur ces taureaux envoyés par l’éleveur car la désillusion est forte. Y a t il un eu un problème sanitaire entre le départ de l’élevage et la sortie dans l’arène ? c’est dur d’envoyer le torero pratiquement au « casse pipe » avec ce type de taureaux qui ont pourtant une réputation solide. Le 1er est noble mais faible et sans émotion, le second tête haute demi charge et avisé et le 3 em bon : Borja aurait pu lui couper une oreille sans ces 3 coups de descabellos. le 4em très faible et copieusement sifflé à la fin. le 5em presque insipide et le 6em..sans commentaire.
La feria de Nîmes de pentecôte 2025 bonne dans l’ensemble se termine sur un fiasco triste.
L’été s’invite ce matin dans les arènes Vicoises en présence d’une bonne chambrée de spectateurs. C’est la journée des femmes, car en plus de nos 2 alguaziles préférées, le palco se compose de trois dames.
Les 5 ganaderias françaises en concours ont présenté des pupilles de qualité ; le Lartet meilleur crédité d’une vuelta, bons le Camino de Santiago et l’Astarac , intéressants l’Alma Serena et la Espera. Fernando Vanegas a invité Jérôme Bonnet à saluer à l’issue de la novillada.
Clovis blessé (tendons de la main droite) lors d’un quite donné au premier éral de Mateos , la novillada s’est transformée en mano a mano; le meilleur des deux s’octroyant le 5ème.
. Diego Mateos (rojo de la Rioja et azabache): applaudissements et silence
. Fernando Vanegas( purissima y azabache): vuelta, applaudissements et vuelta.
Si d’Artagnan, maniait bien la rapière, nos deux novilleros ont échoué dans cet exercice; dommage surtout pour Fernando Vanegas qui a dominé la matinée. Il nous avait marqué lors de sa 1ère piquée à Arzacq par sa maturité et son entrega.
Aujourd’hui sous les yeux de son frère Manolo, même impression. Il attaque le Camino de Santiago par deux bons capotazos, met le feu avec les banderilles. A la muleta, une série de doblones pour l’amener au centre. cité de loin le Camino prend 2 séries à gauche qui déclenche la musique, puis 4 à droite .2 pinchazos et une entière ternirent sa prestation. L’eral de la Espera sort vif , mobile. Fernando l’attaque avec una larga de rodilla suivie de bons capatazos, même alegria aux banderilles, faena essentiellement gauchère avec un erale faiblissant des antérieurs sur la fin. La mise a mort a quelque peu trainé.
Sort en 5è position le Lartet vif aussi, bien proportionné. Après avoir partagé les banderilles avec Mehdi, Fernando attaque en doblones avec sa muleta, puis sur les deux rives, le Lartet mange la muleta sans jamais se lasser. trois fois hélas, la rapière était grippée. Diego Mateos nous a délivré une tauromachie stéréotypée; il accueille son Alma Serena a porta gayola puis n’arrive pas transmettre d’émotion; Il s’est fait dépasser par la fougue de l’Astarac, souvent accroché , faena hachée.
Le prix de l’acoso est revenu à Fernando Vanegas, le Lartet remportant le prix du meilleur novillo.
Par quoi faut-il commencer cette reseña? Parler l’un après l’autre des toros? Cela risque d’être lassant. Disons que les cinq premiers ont développé des qualités différentes et soulignons que le premier et le cinquième furent les meilleurs, leur encaste Santa Coloma faisant s’épanouir aussi les qualités du torero. Le premier était noble et sa réception a porta gayola fit démarrer la soirée avec ce parfum d’émotion qui sied aux plazas toristas. Brindis au public , toujours aussi suspicieux et peu chaleureux malgre le 29 ° du jour. Heureusement le palco lança la musique, elle aussi un peu protestée par les plus coincés. Ce fut pourtant un très beau moment de tauromachie classique avec un Morenito calme et engagé qui fit tomber la premiere oreille.
On ira plus vite pour les trois suivants dont le deuxième, d’Arauz de Robles, negro etait un manso con casta.
Tout au long de la tarde Morenito prendra un soin particulier dans la mise en place des toros pour la pique et en dehors de Gabin Rehabi, ces messieurs , ayant placé comme il convient leur cheval de face ou de trois quarts semblèrent mettre un malin plaisir à piquer très en arrière… Vic aurait dû les siffler davantage!
Le troisième,un Flor de Jara, plus costaud que les autres pousse fort aux piques et le picador est applaudi fort justement. Exception qui conftme la règle. Deuxieme toro bravo de chez Cancela.
Le quatrième est un Arauz de Robles castaño de cinq ans sacrément armé, voilent un bien bâti qui prend sans mégoter trois piques dont deux affreusement placées, en arriére ou dans l’épaule.
On devine que ce toro sera compliqué et avec du genio, ce qui n’empêcha pas le diestro de nous offir en début de faena des doblones superbes, d’un classicisme d’école; juste après un émouvant brindis à L’idole Historique de Madrid, Morante de la Puebla. Voilà pour ceux qui n’ont pas d’yeux pour voir qui est José Antnio Morante de la Puebla., Il est souvent bon de rappeler à ceux qui doutent certaines verites dans l’art. Final catastrophique avec un affreux bajonazo qui prive le matador d’une oreille quasi certaine si… Toro applaudi à l’arrastre.
Vint le cinquième, à mon avis de très loin le meilleur, dépassant le premier par la complication qu’il offrit au torero . Cardeno Oscuro, bien fait, de presque six ans. A cet âge le toro de combat rélgléchit un peu avant de charger avec des intentions pas toujours très claires. . Grande faena sur les deux bords avec de temps à autre pour permettre de reprendre leur souflle au torero et au toro, et on repart pour des séries très belles templées et sereines.
L’épée fut tendida et un peu trasera et nécessita l’usage du descabello. Petite pétition et protestation véhémente des intégristes, l’OREILLE tomba, ô combien méritée.
Le sixième de la ganaderia concurrente ne put pas sauver l’honneur, il était violent, parado et dévisageait le torero il insistait ce mal élévé il était “miron” et avait une corne droite possiblement assassine.
Ce qui fut intéressant ce sont les toques vocales très forts pour encourager le toro à entrer dans la muleta et à suivre le bras de Morenito. Pauvre Morenito usé, épuisé, avec probablement une déhirure musculaire .
Le sixième fut le seul à ne pas être applaudi à l’arrastre.
2heures 55 de festejo avec trop de temps passé aux piques surtout quand elles sont mal données.
Presque plein. Toros de Fermín Bohórquez, bien présentés et de bon jeux globalement.
• DIEGO VENTURA, oreille, deux oreilles et deux oreilles et la queue.
• LEA VICENS, ovation, deux oreilles et oreille
Apothéose de Diego au 5ème taureau. Du rejón initial, punitif, au coup fatal, tout a été un délice de finesse, de précision et de maîtrise sur les dos d’« Oro Negro », « Quitasueño » et « Guadiana ». La foule, en extase, l’a récompensé avec les plus beaux trophées : deux oreilles et une queue.
Lea Vicens a été la meilleure avec le quatrième taureau. La cavalière avec Joker, et surtout son cheval vedette, Bético, a enflammée la foule à plusieurs reprises. Elle a parfaitement visé juste et tué le taureau de suite et a récolté deux oreilles.
Madrid, Beau temps, 25° à 19h, Présence de l’Infante Elena en barrière, Hymne national à l’issue du Paseillo. 6 toros de JUAN PEDRO DOMECQ du genre à ce qui se fait de mieux pour l’expression des toreros, des toros « artistes » braves à la pique et nobles à la muleta, pour :
MORANTE DE LA PUEBLA : Oreille et Oreille, sortie apothéotique par la grande porte.
FERNANDO ADRIAN : Oreille et Silence.
BORJA JIMENEZ : Silence et Silence.
Le public était venu pour Morante, les aficionados étaient venus pour Morante, l’Infante était venue pour Morante, le Président était venu pour Morante, les toros étaient venus pour Morante. Ils voulaient tous venger la négation d’oreille infligée par le président de sa prestation précédente lors de la corrida de la Presse.
Morante, obligé à saluer avant la sortie de son premier toro, ne les a pas déçu. Il leur a tout donné de son art incomparable depuis les véroniques de réception de son premier toro jusqu’aux naturelles de face à son second opposant, en passant bien entendu par les demi véroniques « de la maison », les chicuelinas serrées, les passes de la droite liées dans un mouchoir, les naturelles à muleta plate, sublimes, les pechos, les trincherillas, les inégalables Kirikiki, les desplantes sévillans, tout, tout, il a tout donné, le sourire aux lèvres. Bien sûr les puristes, du moins ceux qui ne sont pas encore ensorcelés, diront qu’à part les dernières naturelles de face les passes de muleta furent données les pieds de profil, et que la seconde estocade était moins bien placée que celle qui avait motivé le refus d’oreille à la corrida de la Presse du 27 mai, mais il y a des jours où il faut savoir ne pas être puriste, même le tendido 7 l’a compris aujourd’hui en n’envoyant pas le moindre sifflet.
Passé après un tel monstre de tauromachie n’est pas chose facile, Fernando Adrian a relevé le défi et à su couper lui aussi une oreille après une faena complète depuis les doblones initiaux donnés genoux en terre jusqu’aux Bernadinas finales précédent une belle estocade.
Borja Jimenez n’a pas démérité avec le lot de toros le moins bon, mais ses multiples pinchazos le privèrent de toute récompense. Et puis ce n’est pas, à notre avis, un torero pour toros « artistes » comme les appelait le fondateur de cette ganaderia trois étoiles pour les grandes occasions.
Et puis, et puis, depuis ce jour le Morantisme n’est plus une secte, c’est une religion, la capitale s’étant rendu, après Séville et tant d’autres villes, au culte du Cigarero. Alcaraz, la Roja, Morante, l’Espagne est décidemment bien servie cette année.
Le président Cabannes a rendu un hommage à Fernando Robleño pour sa despedida de Vic où il a effectué 10 paseos.
Toros de Dolores Aguirre superbement présentés, le plus beau lot que l’on ait vu jusqu’ici. Trapio et cornes sans reproches. Tous dans le style traditionnel de la maison : manso con casta avec plus ou moins de caste et plus ou moins de difficultés à la gérer. Cela a donné des tercios de piques dont 3 au moins extraordinaires comme on les aime à Vic. C’est là que la division d’opinions intervient : certains spectateurs estiment que les toros sont « tués » quand on leur donne 4 piques et qu’il n’y a plus de faena possible derrière, d’autres que chaque toro même manso a sa lidia et que les maestros expérimentés doivent savoir la gérer. Fernando Robleno hérite d’un manso encasté qu’il fait piquer légèrement. A la muleta, le toro suit avec caste et poder, plus noble qu’il n’y paraissait initialement. Ses séries ne pèsent peut-être pas assez sur le toro qui est mis difficilement en suerte pour l’estocade engagée avec sincérité, mais tombée ce qui limite le succès à une ovation. Son second est plus manso qu’encasté même s’il va seul à 3 reprises au cheval où il pousse, mais en sortant suelto dès la 2 ème pique. A la faena, le toro derrote beaucoup, est lidié à mi-hauteur, mais l’échec à l’estocade ne lui vaut qu’un succès d’estime pour sa longue carrière devant les encastes dures.
Damian Castano hérite d’abord d’un toro superbe qui remate les planches et subit 3 piques, plantées dans la même cible, traseras et pompées dont 2 carioquées ! A la faena, ce toro charge dans 2 séries de derechazos de bonne facture, puis le manso domine l’encasté et il se réfugie aux planches. A l’estocade, mise en suerte impossible et estocade trasera et atravesada plus un descabello. Le 5 ème sort abanto et se réfugie au centre où Castano va le chercher. A la pique il pousse un peu avant de sortir suelto à 4 reprises. L’opinion générale est que c’est un manso perdido. Pourtant par une grande série de doblones, Castano améliore la charge et poursuit en derechazos poderosos. A gauche, le toro est plus réservé. L’estocade, demie après pinchazo sera tombée.
Juan de Castilla voit sortir son premier en Dolores, mais l’accueille par de belles véroniques genoux fléchis dès qu’il réussit à le fixer. Le tercio de pique sera énorme avec une première puya poussée jusqu’aux planches, les suivantes étant plus légères mais avec engagement du toro. Aux banderilles, le toro charge moins, accusant ses 4 piques. L’entame de faena est à genoux en derechazos puissants. Castilla enchaine sur 2 séries à droite aussi exigeantes sans laisser souffler son toro, qui se couche : cela déclenche une bronca imméritée au président pour avoir laissé porter la 4 ème pique. A gauche, le toro relevé n’a qu’une charge molle mais suit car le matador se croise. Malheureusement, l’estocade sera un bajonazo de catégorie.
Le président au vu du tercio de pique accordera la vuelta au toro. Le 6 ème sera plus manso, bien qu’il pousse à la première pique mais sort suelto aux suivantes. Après les doblones d’entame et une première série à gauche, le toro part aux planches et il sera impossible d’en tirer quelque chose. L’estocade trasera et presque tendida nécessitera 3 descabellos. Une corrida de Dolores Aguirre qui renforce une nouvelle fois le dicton : chaque toro a sa lidia !