Auteur/autrice : Rédaction Page 13 sur 14

Rion: La capea du lundi

La veille du lundi, à Rion-des-Landes, l’arène André Tardis exulte des paso dobles de l’harmonie. Cette symphonie enchanteresse retentit pour des novilleros pleins de fougue, qui affrontent des becerros dans un ballet émouvant et passionné. Derrière leurs stylos, les revisteros élaborent des jugements impitoyables pour la presse du lendemain, condamnant sans merci les efforts de ceux qui vont devant les becerros.

Je pourrais tout à fait estimer que ma journée de dimanche à Rion-des-Landes, marquée par la présence de danseuses de flamenco, une tertulia en soirée et des moments de fraternité avec mes amis, est amplement suffisante. Profondément, en moi, je suis impatient de découvrir la capea du lundi.

À la même heure que la novillada de la veille, il y a Richard M avec ses élèves qui font le spectacle du début de soirée. Un public familial de la commune, de parent à la fois fier et inquiet de leurs chérubins qui vont affronter des vaches ou des taurillons de la Ganaderia de la Mecque. À la baguette, le Maestro, vêtu d’un micro cravate, murmure des mots doux à l’oreille du public, les rassurant sur le ton délicat qu’il adoptera envers ces jeunes en tenue de campo.

J’adore ce moment-là et secrètement au fond de moi, j’aspire à faire un espontanéo devant ces petites paires de corne. Tout en prenant des photos, j’écoute les conseils qu’il donne en espérant qu’il me propose de briller dans le ruedo ou pour une sortie ultérieure.

Sous le regard bienveillant des spectateurs, un ballet ensorcelant se joue dans l’enceinte de l’arène : trois vaches, de tailles différentes, mais toutes portant fièrement leurs cornes, défient le temps et l’espace, plongeant les acteurs dans la réalité de la vie, de l’éthique, qui est de torer.


Comme la veille, il faut s’adapter à un comportement mansa, de noblesse, de race. Selon leur niveau, les élèves se font prendre, d’autres exécute la série qui fait vibrer. Pourtant lors de la capea du lundi le révistero est absent, les photographes ont préféré les habits de lumière de la veille à ces jeunes en habit de campo qui espèrent devenir des figuras.

Une vuelta pour terminer la séance, une tertulia autour d’un verre. La mélancolie de quitter cette plaza de toro sans avoir torer, mais aussi de bonheur d’avoir figé des moments qui feront plaisir à ces apprentis. Le gusanillo, c’est cela qui m’amène voir la capéa du lundi à Rion-des-Landes

Nicolas C

Rion des Landes : Julio Norte triomphateur de la novillada

Rion des Landes. Belle entrée, température agréable, deux heures trente de spectacle, Six erales novillos de Valdefresno et un Alma Serena remplaçant, le troisième refusé pour faiblesse. Tous intéressant avec la force nécessaire.

Pablo Hernandez (bleu marine et or) au premier, deux pinchazos et une entière, silence ; au quatrième, six pinchazos, une entière et deux descabellos, avis, silence.

Jairo Lopez (blanc et or), au deuxième, un pinchazo et une entière, une oreille ; au cinquième, deux pinchazos, un quart de lame, cinq descabellos, avis, silence.

Julio Norte (bleu ciel et or), au troisième bis, une entière et cinq descabellos, une oreille ; au dernier, une entière, deux oreilles.

Déçu il y a quelques jours à Dax pour son échec lors de la finale des novilladas sans picadors, Julio Norte s’est vengé et rattrapé, dimanche à Rion en s’affirmant comme le triomphateur de la novillada de Valdefresno. Tout n’avait pas très bien commencé avec un novillo qu’il fallut, pour faiblesse, lui substituer par un Alma Serena. Un eral lourd et sérieux, qu’il attaqua sur les deux mains à genoux.

Il fut chaque fois applaudi pour les pechos avec lesquels il terminait ses séries. Un bonne épée à confirmer et un premier trophée. Il terminait avec un pensionnaire de Salamanque dont il sut tirer profit de la corne gauche, émaillant son parcours de quelques trincheras d’enfer dont la dernière ouvrit un grande série de naturelles, avec la muleta traînant sur le sable et beaucoup de lenteur ce furent les trophées majeur à l’issue d’un bon coup d’épée.

Bernard Langlade nous l’avait confié, voilà trente deux ans que les Fraile-Valdefresno sont à l’affiche de Rion. Mais cet anniversaire, avait un arrière goût de déception avec un lot qui a manifesté de la faiblesse. Le troisième qu’il fallut renvoyer au corral, le quatrième fut ensuite très faible, de même qu’un cinquième qui n’avait pas grande force. Vraiment dommage car ces erales manifestaient beaucoup de mobilité et d’agressivité, de vrai lutteur, mais il leur manquait la puissance.

L’après-midi avait été ouverte par Pablo Hernadez, qui parvint à faire humilier son contradicteur. Il tenta tout ensuite, prenant notamment les banderilles, livrant quelques passe changées dans le dos, et d’ultimes derechazos à genoux après une série de manoletinas. Il avait tiré le maximum d’un adversaire faible, mais fut trahi par l’épée.

On aura apprécié le Mexicain, Jairo Lopez, qui voulait séduire son public par porta gayola interposée, banderillant chaque fois, même s’il fut bousculé lors de sa deuxième sortie. Il avait enluminé merveilleusement ses passes de cape. Lui aussi avec un deuxième novillo faible fut trahi par l’acier.

Malgré quelques regrets une novillada très agréable.

La novillada vu du président de la course

Jean-Michel Dussol et Nicolas Couffignal pour les photos

Rion: Et un coup d’épée abolit les valeurs… !

Rion des Landes. Novillada sans picadors, première de feria, Excellente entrée, une heurs cinquante de spectacle,. Trois erales d’Alma serena, bien présentés, lourds, armés vers le bas et avec toujours beaucoup de piquants. Parfaits pour apprendre à toréer, se laissant faire à la muleta après avoir surmonté les difficultés.

Hadrien Lucq (blanc et or), au premier, une entière, une oreille.

Luis Torres (noir et argent) au second, quatre pinchazos, un mete y saca, deux entières, avis silence.

Hugo Tarbelli (bleu marine et or) au troisième, une entière, deux oreilles, vuelta au toro, déclaré triomphateur.

Présidence : Colette Lacomme, assesseurs, Christelle Lasserre et Jacquies Pommies

« Et un coup d’épée abolit les valeurs… » c’est un peu ce que l’on peut penser de la novillada sans picadors, matinale de Rion de Landes. Est sorti en grand triomphateur, Hugo Tarbelli, qui tout au long de sa faena fut obligé de rompre, de se replacer et de chercher un introuvable sitio. Il fut aussi désarmé et en position défavorable. Par contre il eut le courage de faire charger de loin ce dernier adversaire pour lui offrir des naturelles séduisantes. Certes sur sa dernière action, un magistral coup d’épée il n’y a rien à dire si c n’est une parfaite réussite. Hugo Tarbelli était à la hauteur des meilleurs moments de sa faena. Il eut le privilège de se comporter en seigneur.

Hadrien Lucq en chef de lidia des Alma Serena  vint interrompre ce dialogue avec quelque passes de grandes classes face à son premier toro auquel il servit véroniques et quelque chicuelinas. Chaque fois on aura apprécié ses changements de mains très subtils, pour donner un pecho de sortie. Du grand art !

Paraissait exclu de cette rencontre Luis Torres, malgré de bonnes séries de véroniques et de quelques tafalleras. Il fut obligé de se replacer après chaque  passe ; il était loin du niveau de ses deux compagnons de cartels.. Le grand triomphateur de cette matiné restera Hadrien Lucq avec une immense classe de torero. Autre roi de cette fête matinale, novillos d’Alma serena  Si le dernier fut récompensé d’un vueltaa les deux précédents méritèrnt la reconnaissance du public.

Une excellente novillada matinale.

Le regard du Palco

Jean-Michel Dussol

Photos Nicolas Couffignal

Deux ou trois « cosas de toros » de Bilbao

Jeudi soir  Vista Alegre, grâce au torero le plus taquillero du monde  était aux trois quasi pleine. Les jours précédents, avec de grands et excellents toreros, on pouvait presque compter sur les doigts le nombre de spectateurs.

Bilbao n’a jamais rempli ses tendidos mais quand même… d’où provient cette désaffection ?

Il n’est pas impossible que l’excessive sévérite du palco tenu par l’indomptable, l’ inoxydable  président Matias Gonzalez qui ne veut jamais accorder deux oreilles du même toro empêchant ainsi ce soir  El REY ROCA de sortir à hombros y soit pour quelque chose. Cela participe de l’évasion d’un public peut- être un peu moins aficionado , mais que faut- il donc faire pour que Bilbao vive sa tauromachie dignement avec des tendidos au moins à moitié remplis.

Avez- vous remarqué que depuis quelques années les sièges baquets ont été changés et sont de quatre couleurs différentes ?  Du noir pour les premiers rangs puis, comme répartis dans un ordre sans doute pas hasardeux : du bleu, du rouge du blanc, pouvant donner l’impression qu’ils sont occupés par des spectateurs habilles de rouge de blanc de bleu.  Effet de trompe- l oeil garanti!

L’autre soir pour voir le mano a mano LUQUE BORJA JIMENEZ il devait y avoir au mieux 2000 personnes, mais les fauteuils colorés aidant, on pouvait en imaginer quatre fois plus.

Ce soir indéniablement après un faenon génial Roca Rey, malgré une épée très très légèrement défectueuse mais d’effet immédiat, la figura N° UNO méritait la deuxième oreille réclamée à cor et à cri par un public bouleversé, mais, comme toujours, Matias a compté les deux centimètres trop à droite ou à gauche,en avant ou en arrière pour la refuser. 

Je souhaitais juste dire mon  regret qu’une aussi grande plaza  n’attire pas davantage de monde.

Jean François Nevière

NB   Marco Sikora, tout aussi bon peintre qu’aficionado m’a contacté aussitôt à la sortie des arènes pour exprimer son émotion devant le génie(sic) dAndrès Roca Rey. Et n’oublions pas , chers amis, que EMOCION est le maître mot en tauromachie.

Diego Bastos et Nino Julian une oreille chacun lors de la novillada piquée de la Ganaderia Los Maños de Parentis en Born

La commission taurine propose la Ganaderia Los Maños pour la première novillada piquée de cette feria de la Sen Bertomiu de Parentis-en-Born. Nous l’avions découverte dans ces arènes, il y a une dizaine d’années, et c’est à Bayonne que nous l’avons revue par la suite. Les novillos issus de l’encaste Buendía, ne pardonnent aucune erreur et sont capables de susciter de fortes émotions lors de la faena. Diego Bastos, Jesus de la CAZALDA que l’on a pu voir à Céret et à Hagetmau cette année et Niño Julian qui a coupé une oreille dans la monumental des pins (Roquefort).

Niño Julian et Diego Bastos

Fiche technique

Public.     : 8/10

Président : Lionel Lohiague

Musique :  Societe musicale de Parentis

Cavalerie Bonijol : neuf rencontres

Diego Bastos : : silence et une oreille

Jesús de la Calzada : silence avis et silence

Niño Julian : une oreille et silence

  Les organisateurs présentent un ensemble de novillos avec une belle silhouette et une similarité dans leur taille. Les têtes sont peu armées. Il y a trois novillos intéressants et Niño Julian a le meilleur lot. Les novillos ont des comportements diffèrents. Ils sont tardo, avec un manque de force, mais aussi avec de la noblesse ou de la charge. La majorité du lot est applaudie à l’arrastre par un public festif.

Diego Bastos sur son premier et second novillos

Diego Bastos ouvre la novillada avec un jeu de cape très suave et qui porte sur le public. Sa réponse est verbale, face à la pique à l’envers du picador. Lors de la faena, la musique apparaît rapidement, comme tout au long de la course. Les premiers derechazos sont brouillons. Il enchaîne avec des naturelles plus accomplies. La seconde série de derechazos ont plus de profondeur. L’épée n’est pas une réussite.

Le novillero est déterminé à couper sur son second novillo.  Sa série à la cape exprime de l’alegria et il exécute pour finir une belle revolera. Une mauvaise mise en suerte n’empêche pas le novillo d’avoir une charge franche. Il ne pousse pas au cheval. Main gauche sur la planche, Bastos entame des passes propre et fini sur une trinchera. La première série à droite est sur le passage. Les suivantes ont plus de profondeur. Le public agite le pañuelo et il obtient le trophée.

Jésus de la Cazalda à la muleta

Jesus de la Cazalda sur son premier novillo exécute un bon début à la cape. La bravoure s’exprime timidement au cheval. Niño Julian exécute un quite réussi. Les banderilleros mettent les banderilles correctement. Plein centre le novillero commence la faena. Elle est bien exécutée et va à mas. Le public l’encourage avec des applaudissements. Sa faenas a de la profondeur et sa finesse s’exprime lors d’un changement de main. Il a du mal à fixer le novillo pour la mise à mort. Cela conduit à un échec à l’épée.

A son second passage, le novillero ne veut pas partir les mains vide. Il va à la porte du toril pour exécuter une puerta gayola et enchaine une larga. Le public est ravi. Le novillo va deux fois au cheval. Plein centre, la montera sur les pieds il cite le novillo. Il opte pour un nouveau querencia et débute les séries à droite. Le novillo a une charge courte et il est tardo. Sous le brouhaha du public, le novillero execute plusieurs pinchazo. Son échec à l’épée fait exprimer une déception à son visage. 

Nino Julian lors de sa prestation

Nino Julian est en pleine confiance sur son premier novillero. À la cape, il a de la profondeur. Il enflamme le public en posant lui-même les trois paires de banderilles. À la muleta, il se fait prendre lors d’une impressionnante voltereta. Ses séries à droite sont exécutées avec de la profondeur. Le novillero n’insiste pas sur les naturelles. L’engagement à l’épée (entière) lui permet de couper de faire décoller la course.

Le dernier novillo est le plus intéressant de la course. Le novillero effectue avec passion une superbe série de passes à la cape. . Le novillo file directement sur le cheval sans que les banderilleros l’en empêche. Par la suite, il est bien mis en suerte. Sur ses derechazos et ses naturelles, le novillero est aussi appliqué que face à son premier de Los Maños. Un échec à l’épée le prive de récompense.

Photo Roland Costedoat et texte Nicolas. C.

Dax: le jour de gloire est arrivé

Dax, jeudi, troisième de féria.  Casi Lleno.

Sept toros de Santiago Domecq Bohorquez, le second « Buscado » et le troisième « Jaramoso » vuelta al ruedo,

le sixième bis « Delicado » n°123 grâcié.

Miguel Angel Perera : deux oreilles et salut après avis

Ginés Marin : vuelta après pétition et silence après avis

Clemente : une oreille et deux oreilles et la queue symboliques.

Sortie en triomphe du mayoral, du fils du ganadero, de Miguel Angel Perera et de Clemente.

Le jour de gloire est arrivé comme dit le chant des Marseillais parfois rebattu, en ce moment surtout. Il est arrivé pour Clemente qui obtient le plus important de ses succès et cela sur ses terres et franchement nous sommes heuereux pour lui et pour la tauromachie française ; pour Santiago Domecq avec un nouveau triomphe ganadero et pour la commission taurine qui renoue ainsi avec ces grandes tardes dacquoises emlies d’alegria qui nous ont fait rêver et qui s’étaient faites rares ces dernières années.

Jour de gloire aussi pour Perera qui s’est imposé par sa toreria tout au long de cette tarde Unj torero qui n’est pas à sa vraie place de meilleur muletero du cicuit, grand technicien et qui n’a pas peur de s’engager.

Seul Gines Marin fut un ton en dessous de cet esemble très prenant, sur le voyage, a busant du pico, pueblerino edans ses attitudes et tuant mal. A son crédit tout de même cette porta gayola au second toro

Très bonne présidence d’Hugo Lavigne qui n’a pas cédé à la pétition exagérée à la suite de la première faena de Gines Marin superficielle et conclue par un bajonazo infame. Il a su accorder deux vueltas à deux toros qui le méritaient, à attribuer une double récompense à Perera qui d’emblée a délivré un leçon de toreo. Il récidivera par la suite. Bien aussi d’avoir changé le sixième et d’avoir grâcié le suivant. Tout cela était fort bien vu, courageux dans le bon timing. Bravo !

« Delicado » gracié:, un toro sensationnel qui a répété bravement sans cesse en humiliant alliant classe et combativité. Rendons hommage à Clemente excellent de bout en bout qui a canalisé les charges de ce bolide avec classe et temple.

Un tarde pour le souvenir. !
Pierre Vidal

Photos B. Caritey

https://videos.toromedia.com/videos/embed/f4643eb1-9148-440a-b6ce-fa995b626c2f

Feria de Dax : Déception pour Enrique Ponce, deux oreilles à Luque et Galvan

Julien Dubois maire de Dax et Eric Darrière président de la commission taurine saluant le maestro Ponce une ultime fois.

Dax. Première corrida de feria, temps couvert, rares gouttes de pluie, deux heures trente-cinq de psectacle, plus de billets depuis deux jours.Paseo lancé avec trois minutes de retard. Six toros de Juan Pedro Domecq, bien présentés, bien armés et souvent brave au cheval. Lot de 501 à 525 kilos chez l’éleveur. Tous deux piques, toréables mais souvent compliqués à la muleta.

Enrique Ponce (rouge et or), au premier, une demi-lame, avis, quatre descabellos, silence ; au quatrième, une entière, avis, trois descabellos, silence.

Daniel Luque (bleu marine et or), au deuxième, une entière, deux oreilles, au cinquième, un pinchazo, une entière, un descabello, avis, silence.

David Galvan (marron très foncé et azabache), au troisième ; un pinchazo, une entière, une oreille ; au dernier, une entière, avis, une oreille.

Juan Contreras de la cuadrilla de Luque a salué pour sa pose des banderille au deuxième toro.

Présidence, Franck Lanati, assesseurs, Mlle Dupin et M. Beuste.

Dax était venu célébrer un de ses torero chéri, Enrique Ponce était là soutenue par la passion de rendre hommage à cette aficion et avait même convoqué le violoncelliste international Gary Hoffman pour l’accompagner dans sa faena. Malheureusement le toro idéal n’est pas sorti du lot de Juan Pedro Domecq, l’ensemble, pour Ponce fut sans véritable transmission. Pourtant tout avait bien commencé avec un public applaudissant son idole, l’obligeant à venir en piste. Il appelait aussitôt ses deux compagnons de cartels, pour une immense ovation et recevait divers cadeaux de la commission taurine dacquoise

Malheureusement le torero de Chiva-Valence n’a pas trouvé l’adversaire qui lui convenait. Pourtant, les détails furent merveilleux… de longue séries, à droite, très lentes un changement de main subtil une passe à gauche et un somptueux pecho. Mais impossible de lier ces détail pour en faire un moment inoubliable. C’est déçu que le torero se retira après un semi échec à la mort. Pour autant le grand Enrique n’allait pas rencontrer le succès avec « Bien andante », un toro par moment aussi compliqué que son premier et qui ne pardonnait rien. Il lui avait arraché quelques véroniques et brindant ce toro d’adieux au public il dessinait d’incroyable série marquées cette lenteur à droite qui donne une ampleur particulière. De temps à autre quelques trincheras d’enfer. Il y avait des éclats, des éclairs de grand Ponce. Il sera irréprochable dans ses naturelles et dans ses évocations d’une tauromachie à l’ancienne.

En fait c’est Daniel Luque qui fit éclater les compteurs en s’installant au centre de la piste en ayant trouvé le bon sitio. Il se lança dans un festival sur les deux mains qui déclencha tonnerre d’applaudissements et musique et il terminera en défiant le toro, face aux cornes avec une petite muleta, sans l’épée. Un moment débordant d’émotion pour les trophées maximum. Il n’y avait rien à lui reprocher. Il était face à un toro compliqué qu’il sur parfaitement lidier. Il ne trouva pas la même réussite par la suite. Il domina quelques séries mais sans plus.

David Galvan après un excellent tercio de cape écrira une faena complète. Mais à trop prendre confiance il le paye par une spectaculaire voltereta. En revenant il aura le pundonor de reprendre sa figure. Il aura ensuite, surtout à la cape quelques instants artistique, après avoir brindé à Ponce… et gagnera un triomphe.

Il y avait un peu d’amertume et de déception en quittant le arènes, on aurait tous souhaité qu’Enrique Ponce trouve une sortie à la hauteurs des immenses triomphe qu’il a connu sur ce sable.

Jean-Michel Dussol

Photos B. Caritey

Les élevages de la Feria de Dax 2024 (troisième partie)

La féria de Dax s’achève avec deux ganaderias qui ont suscité de l’émotion dans cette arène. La Ganaderia de la Quinta, une grande loyauté qui restera ancrée dans nos esprits pour l’encerrona de Daniel Luque en 2022, ainsi que pour l’orage et l’indulto de Sardinero. Le cartel de cette corrida avec l’anniversaire de l’alternative de Diego Urdiales, la technique de Daniel Luque sur cette encaste et Fernando Adrian dont la prestation est rare cette temporada dans le sud-ouest.

Pour clore et avant l’Agur la Ganaderia Pedraza de Yeltes et du bon lot de l’an passé. Cette année trois jeunes qui veulent triompher. Roman apres sa blessure doit briller dans une arène de première catégorie. David de Miranda doit confirmer son encerona et après son succès en Amérique du Sud. Adriano.

Corrida du samedi 17 août

Corrida du dimanche 18 août

Nicolas Couffignal

Les élevages de la Feria de Dax 2024 ( seconde partie)

Aujourd’hui deux élevages des corridas du quinze août et du seize août. La Ganaderia Santiago Domecq est associée à Dax depuis l’indulto de Lebrero. Cette année, on reste sur un immense souvenir à Séville. La Ganaderia Victoriano Del Rio qui aurait dû voir l’Alternative de Tristan Barroso.

Le Cartel est parfait pour cette corrida avec Miguel Andres Perrera, qui a gracié Desgarbado de la Ganaderia Victoriano Del Rio à Dax en 1998 et qui a remporté un triomphe à Séville cette année. Le taureau de cet élevage a été gracié par Gines Marin et Clémente a été acclamé dans cette arène, grâce à sa tauromachie qui peut émouvoir les passionnés de la Plaza de toros de Dax.

Corrida du jeudi 15 aout

Corrida du vendredi 16 août

Nicolas Couffignal

Les élevages de la Feria de Dax 2024 (premiere partie)

A quelque soixante-douze heures de l’ouverture de la feria de Dax. Le public est invité à visiter les corrals pour découvrir les taureaux sélectionnés par la commission taurine de Dax. Le visiteur se compose d’un assortiment de portraits, allant de l’adolescent passionné de corrida à l’amateur de longue date des spectacles taurins. Nous pouvons trouver des touristes de différentes régions de France, ainsi que des étrangers.

Corrida du mercredi 14 août

jeudi 16 août Novillada Piquée

Nicolas Couffignal

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