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Madrid: Tomas Rufo sauve la tarde

Plaza de toros de Las Ventas (Madrid). Quatrième de la Feria de Otoño 2024. 21.003 spectateurs.

Toros de Puerto de San Lorenzo (1º, 2º, 6º), Ventana del Puerto (4º , 5º) Juan Pedro Domecq ( 3º bis).

JOSÉ MARÍA MANZANARES, silence et silence

ROMÁN, ovation et ovation

TOMÁS RUFO, silence et vuelta al ruedo après pétition

Corrida intéressante malgré les faiblesses et la mansedumbre latente de plusieurs des toros du Puerto de San Lorenzo et de la Ventana del Puerto.
Manzanares sembla venir simplement pour être telonero et le tendido 7 ne l’aime pas : parce qu’il utilise des grandes muletas, qu’il travaille du pico au moins en début de faena ou qu’il ne se croise pas assez? Malgré quelques séries liées à son premier, applaudies au soleil et un travail sans transmission à son second limite soso, les échecs renouvelés à l’épée ternissent sa réputation.


Roman qui touche les deux plus lourds du lot est l’homme du jour: Son premier toro réservé à la sortie du toril, se livre dans la cape de Roman, est peu piqué malgré ses 637 kg et sort suelto. Pourtant Roman l’entreprend de loin pendant 4 séries où le toro va charger avec fixité et permettre des derechazos et des naturelles liés qui soulèvent l’enthousiasme du public. Mais, à la série suivante le toro se dégonfle et cherche les planches. Roman le récupère dans sa muleta pour lui arracher quelques passes puis quelques manoletinas avant une demie estocade légèrement desprendida, qui limitera le triomphe espéré à un salut.
Son second, protesté par le 7, s’engage à la pique, mais donnera des signes de faiblesse à la faena qui manquera de transmission malgré quelques bons passages. La demie épée sera tombée suivie du descabello : sifflets au toro.


Tomas Rufo a la chance de tomber sur le seul toro ayant quelques qualités et sauvera un peu la tarde au 6 ème. Son premier est renvoyé au toril pour faiblesse et mansedumbre et est remplacé par un Juan Pedro Domecq d’une noblesse fade auquel il donnera après entame à genoux, une faena classique mais sans portée pour le public, conclue d’une entière largement tombée.
Le 6 ème jaillit du toril en sautant, et entre bien dans les véroniques de Rufo. Après les doblones d’entrée, les séries liées à droite comme à gauche provoquent olés et applaudissements. la demie épée concluante est dans le rincon et provoque une pétition à laquelle la présidence ne cède pas sans écouter de bronca, ce qui permet à Rufo une vuelta très applaudie.

JY Blouin texte et Photos

Aaron Palacio Puerta Grande avec un bon lot de Guadalmena à  Arnedo

L’automne dans la Rioja, c’est le vin, les toros. Pour donner suite à la feria à Logroño, cap sur Arnedo et son incroyable weekend taurin, le Zapato de Oro, promettant des moments festifs et captivants. Cette feria est une référence en matière de novillada piquée. Aujourd’hui un élevage que je vois pour la première fois celui de la Ganaderia Guadalmena. Cet élevage se trouve à Jaen et avec un encaste Domecq. Pour affronter cet élevage trois novilléros que l’on a vu dans le sud-ouest Christiano Torres, Aaron Palacio et Javier Zulueta.

Aaron  Palacio ouvre la grande porte

Président

Public  1/4 d’arène

Musique : Harmonie  de Arnedo

Christiano Torres :   avis et  1 oreille / Salut et vuelta

Aaron PALACIO    :    avis et deux oreilles vuelta/ une oreille

Javier Zulueta.      : Salut au tiers et vuelta / Salut au tiers

Les novillos

Le lot est bien présenté. L’ensemble du lot a presque quatre ans. Le premier a une tête commode contrairement au reste du lot. Ils expriment de la noblesse. Ils expriment de la bravoure au cheval.

Naturelle de Christiano Torres

Christiano Torres

Le Boléro inspire plus Maurice Ravel que le novillero à la cape. Le novillo ne montre aucun défaut dans le premier tiers. La faena est propre. Il ne se croise pas. La musique démarre dès la première série à droite. Il se fit prendre à cause du manque de sitio. À gauche, la faena fut plus aboutie. Le public adhère à la faena. L’épée est entièrement efficace. Le public demande l’oreille.

Voltereta de Christiano Torres

Lastimano avec une robe negro comme le premier novillo de Christiano. À la cape, il s’emploie un peu plus. Le novillo est noble mais faible. La faena s’exécute en plein centre de la piste. Il est sur le passage. La série se fait exclusivement avec la main droite. L’épée est caida.

Aaron Palacio à la cape

Aaron Palacio

Pistolero, negro Liston a un trapio identique au précédent. Aaron Palacio l’accueille avec deux largas.  Le novillo pousse le cheval contre les planches. La faena du novillero est sur le pico. Le museau du novillo mange le sable du ruedo. La faena exprime de l’émotion. Il montre un éventail de sa technique. Le public adhère complètement. L’épée est entière, bien placé mais plate. Les panuelos s’agitent le palco lâche le mouchoir bleu et les deux blancs.

Naturelle de Aaron Palacio

Asustado avec une robe negro bragado . C’est le seul novillo de deux mille vingt un. Comme sur son précédent novillo il exécute de jolies séries à la cape. Il exécute la meilleure mise en suerte et avec de l’alegria. Asier Campos exécute une joli pose de banderille. A la muleta, le novillero est sur le passage lors des derechazos. Il se fait prendre sur une erreur de placement. A gauche, il exécute qu’une série, car le novillo est arrêté.

Javier Zulueta à la cape

Javier Zulueta

Il tombe sur le lot qui lui plaît le moins ou qui ne l’inspire pas.

Blancaflor avec une robe colorado ojo perdiz est le novillo qui permet le moins de pouvoir s’exprimer. Il donne des coups de tête lors de la faena le public réagi avec émotion lors de la série à la cape. Plein centre. Le novillero exécute sa faena à mi-hauteur. Aucune émotion ne se dégage de la faena. Il ne se croise qu’à la fin de la faena. 

Second novillo de Javier Zulueta


Lastimado avec une robe negro ferme cette novillada entretenue. Le novillero se comporte à la cape comme sur son précédent novillo. A la muleta, près des planches, il exécute des doblones de façon très appliquée. Les séries de naturelles sont exécute avec douceur. Le novillero n’insiste pas sur la faena.

Texte et photos Nicolas Couffignal

Veni, Vidi , destitutione de la Ganaderia de Zalduendo à Logroño, Daniel Luque coupe une oreille

Daniel Luque lors du tour de piste

Président.  : Manuel Gonzalez
Miguel Angel Perera : Silence et Silence
Daniel Luque : Une oreille et Salut
Borja Jimenez  :Silence et Silence
Cavalerie :Douze rencontres
Public : 1/3 d’arène

On ne garde pas un souvenir marquant des toros de la ganaderia de Zalduendo lors de cette première corrida à Logroño. Le lot est homogène en présentation. L’attitude générale de la noblesse met en évidence à la fois des signes de faiblesse et une absence de bravoure.. Seul le vin de la rioja donne de l’ivresse lors de cette course. Les toros ont tous quatre ans et les sobreros cinq ans.

Miguel Angel Perera et son premier toro

Le toro garde la gueule fermée tout au long de la lidia . Le maestro exécute une belle faena à la cape. Elle va à mas. Le public demande le changement du toro après la pique.Le public chante lors du tercio de banderille. Miguel Angel Perera brinde son toro au public. Il réalise un magnifique travail à mi-hauteur lors de sa faena.  » Aguero » retenti rapidement. L’enthousiasme du public pour l’œuvre du maestro ne cesse de grandir tout au long de la faena. L’épée fait perdre l’éventuel trophée.

Naturelle de Miguel Angel Perera sur son premier toro

Le second toro est faible voir decaste. La musique donne de l’émotion que la faena n’exprime pas. L’expression du visage de Miguel Angel Perera trahit une profonde désillusion. Sa détermination et ses compétences semblent dérisoire face à ce toro qui ne permet pas de transmettre d’émotion. Sans un engagement exceptionnel, il met une belle épée.

Daniel Luque dans ces oeuvres

Daniel Luque n’est pas inspiré à la cape sur son premier toro qui a une charge courte sur la gauche .Comme sur le précédent le public siffle après la pique. L’inspiration du maestro avec sa tauromachie appliqué s’exprime dès le début de la faena sur des derechazos. Sur la gauche, il se fait accrocher. Avec de l’alégria, il exécute toute une série de trincheras et de trincherillas. Il finit par ses luquesina . Dans un silence de cathédrale, il exécute une épée engagée et bien placée. Les panuelos sont majoritaires et le président n’hésite pas à donner la première oreille, mais résiste à la pétition pour la seconde.

Le second toro est très bien présente. Daniel Luque s’investit davantage dans ce premier tiers. Il débute sa faena par des naturelles. Le reste de la faena n’exprime pas grand-chose. Seul le morceau « Lalo Moreno » fait réagir le public. Dans le calme solennel du moment, la première tentative à l’épée est un pinchazo. La seconde tentative, le bruit enivrant du palo fait écho de manière éclatante à travers l’arène.

Quite de Borja Jimenez sur le premier toro de Daniel Luque

Borja Jimenez
Celui qui se présente dans cette arène tête découverte lors du paseo, commence avec un premier toro avec des séries à la cape très appuyé. Le toro plante non pas un essai derrière la ligne mais les cornes qui lui faire une impressionnante vuelta de campana. Le toro va pas se remettre de ce mouvement. Il va garder la bouche ouverte tout au long de la lidia . Lors de la faena , le torero est soutenu par quelques applaudissement .L’épreuve du fer est l’image de faena insignifiante.

Vuelta de campana sur le premier toro de Borja Jimenez


Alors que l’orage se déchaîne dehors, le trapio et le comportement du dernier toro est à l’identique de ces prédécesseurs. Borja Jimenez ne fait pas les mêmes erreurs que sur le précédent. A la cape et à la muleta, ses faenas sont propres et appliquées. Aucune émotion ne se transmet au public qui pense plus à faire la fête en ville et sa première nuit de fête. Une demi-épée et le descabello. Les trois toreros déçus sont applaudis lors de leur sortie.

Nicolas C

Pluie d’oreilles à Villamartin

Villamartin, Province de Cadix : onze oreilles et deux queues, rien moins pour Léonardo Hernandez (3) manuel Escribano (4et1) Curro Duran (4 et 1), mais parlons d’abord des toros. Deux exemplaires de Montes de Oca pour la partie équestre, et quatre magnifiques toros de Salvador Domecq bien présentés et d’une grande noblesse encastée (vuelta al ruedo au cinquième) pour les piétons .

Léonardo Hernandez ouvrait les débats face à un animal lourd bisco à l’extrême qui se révélera fort et brave mourant la bouche fermée. Le rejonéador estremeno dispose d’une excellente cavalerie et une fois encore en fera la démonstration dans des poses élégantes et la plus part du temps de face, laissant un excellente impression à ce premier toro mis à mort d’un rejon déterminant malgré un forte hémorragie buccale.

Les choses furent un pu plus compliquées au second manso, que les banderilleros durent souvent sortir des planches au capote, l’animal ne suivant pas le cheval, la mise à mort se fit en deux temps.

C’est la partie à pied qui fut la plus intéressante et ce grâce aux toros de Salvador Domecq qui permit aux deux toreros de s’exprimer au mieux.

Manuel Escribano accueille son premier par un bon toreo de capote clôture par un quite par delantales au bandérille il ravit un public déjà conquis et délivrera une bonne faena sur les deux bords, un toreo limpide certes mais parfois manquant de transmission. Le toro raccourcit la charge et l’on aurait peut être pu abréger. En tout cas l’estocade est d’école, en décomposant les temps, une épée dans la croix en se mouillant les doigts parfaitement orientée. Tombent alors les deux oreilles.

Curro Duran tore ce soir sa troisième corrida depuis son alternative d’Utrera et le fait que papa soit organisateur du spectacle n’est pas étranger à sa présence sur le sable de Villamartin. Curro va démontrer que son mérite lui vaut cet opportunité. Bonne réception par véronique pour débuter face à un toro qui sera le plus commode d’armure de la soirée. Le jeune torero a un peu de mal à trouver la distance et le rythme mais peu à peu il parvient à s’imposer t donne quelques bonnes séries des deux mains pour conclure par deux immenses circulaires inversées. Trois quart de lame tendida matte fin aux débats et comme me le dit mon voisin il n’y a qu’au fourreau que l’épée est inoffensive, bien ou mal placée elle finit toujours par faire son effet.

C’est alors que survient un événement impromptu l’équipe de toril sort le sobrero au lieu du toro de tour d’Escribano. C’est une estampe qui sort en piste, le toro Osborne des bords de routes espagnoles Plante au centre surveillant tout ce qui se passe, et il ne se passe rien justement, moment de stupeur , chacun se regarde, le président sort son téléphone et finalement Escribano sort occire l’animal après une pique assassine et trois muletazos de mise en place. Quel gâchis !!! un si beau toro qui semblait disposer de bonnes qualités.. En tout état de cause nous avons perdu aussi une demi heure et cela aura ses conséquences plus tard, le soleil est déjà bas sur l’horizon lorsque sort le véritable cinquième un peu moins beau mais digne de la gravure lui aussi quoique un peu plus simple de tête. Escribano va s’employer à faire oublier l’incident précédent en tirant le maximum d’un toro encasté mais d’une grande noblesse brave la pique est unique certes mais très dure et le combat féroce. A la muleta la faena débute à genoux au raz des planche pour se poursuivre au centre par de belles séries rythmes et liées toro et torero s’accordent dans un ballet parfaitement accompagné par Concha Flamenca. Trois quart de lames en place pour conclure et le toro s’écroule « sin puntilla » Trophées maximum pour le torero et vuelta al ruedo au très grand toro.

Ce qui c’est passé par la suite, difficile de le dire on a bien vu sortir le dernier dans le crépuscule mais la nuit noire est tombée à la dernière paire de banderille, on a assisté à un « toreo de la luna sin luna » Le toro était certainement noble et brave il y eut des série mais les trois malheureux projecteurs ne distillaient qu’une pale clarté dans toute cette obscurité. Il y eut un coup d’épée, la masse sombre s’est effondrée et trois mouchoirs blancs accrochèrent un rayon de lumière.

Pour conclure et plus sérieusement , c’est ravis que nous sommes sortis de la place portative de Villamartin nous disant qu’une fois de plus c’est dans un petit village que l’on d a des chances de rencontrer la caste qui fait souvent défaut dans les places de prestige.

Jean Dupin

Toros Y Salsa ( les photos des toros de la Ganaderia Jandilla)

Dernière corrida de la temporada dacquoise. On peut s’attendre à une superbe confrontation entre Sébastien Castella et Daniel Luque.La Ganaderia Jandilla déjà présente l’an dernier à Dax est de retour.

Lien vers les autres élevages de Toros Y Salsa Dax 2024

et la corrida portugaise

Texte et photos de Nicolas Couffignal

Lire la suite : Toros Y Salsa ( les photos des toros de la Ganaderia Jandilla)

Dax, Toros Y Salsa 2024 : toros de la Ganaderia de Margé

Poursuite de la visite des toros prévus pour le week-end de Toros Y Salsa 2024 à Dax.
Toros de la Ganaderia de Margé, avec une présentation à couper le souffle. Ils seront combattus par Manuel Escribano, Esaü Fernandez que l’on a à Pentecôtes à Vic- Fezensac et El Rafi qui a triomphé dans cette même arène l’an dernier.

Texte et photos de Nicolas Couffignal

Toros Y Salsa Dax 2024 les toros

Les toros des trois corridas ont débarqués dans les corrals des arènes de Dax

Nous commençons la visite par la corrida portugaise du Samedi 7 Septembre à 11H

La corrida portugaise est l’un des événements taurins de seconde parti de la temporada dacquoise avec une corrida portugaise.

Déroulement d’une corrida portugaise pour celles et ceux qui n’en ont jamais vu
Le paseo se déroule avec le défilé des cortesias, des cavaliers avec leur cuadrilla. Il se finit par les forcados.
Il y a trois tercio comme dans une corrida.
Le premier tiers avec les farpas pour tester la bravoure. Le cavalier peut utiliser trois farpas.
le second tiers est celui des banderilles. Le cavalier commence avec des banderilles longues puis des plus petites jusqu’a la rose qui est très courte.
Le dernier tiers est la Pega . C’est le moment le plus attendu avec les forcados avec  » La Paga ». Ils sont huit en file indienne et déclenchent la charge du toro. Le cinquième (Rabejador) lui tient la queue du toro

Seissan: Andy Martin triomphe avec Jean Louis Darré

Temps clément, 2/3 d’entrée. 4 Novillos de Camino de Santigo tous monopiqués et 2 erales du même fer. Lot bien présenté, igual de trapio, negros, meilleurs 2è et 5è. Banderilles partagées entre Nino et Clément aux deux premiers.
  Président: Georges Marcillac. Assesseurs: Jean Louis Montastruc et Pascal Coomans.
Avant le début de la novillada, Miguel Darrieumerlou a remis en piste un prix coup de cœur des critiques taurins à Brigitte Calvet, Présidente du club taurin de Seissan et à sa cuadrilla.

Niño Julian (céleste en argent):1 pinchazo, 1 entière 1 oreille et 2 pinchazos, 1 entière applaudissements.


Clément Hargous (aubergine et or):1 entière, 4 descabellos, vuelta et 1 entière, 1 pinchazo, 1 avis, 1 entière, 1 oreille.


Andy Martin (blanche neige et argent): 1 pinchazo, 1 entière foudroyante, 1 oreille et 1 entière, 1 oreille.

Triomphateur l’an dernier ici même, Nino Julian a été un ton en dessous cette année. A son faible premier à noter 2 bonnes séries à droite. Brindé à Clément, il accueille son second par largas de rodillas suivies de
2 vueltas de campana. Après une pique bien dosée par Gabin Rehabi il subit 2 accrochages à gauche avant de le cadrer en derechazos.

Pour sa 1è novillada piquée, Clément Hargous qui a bénéficié du meilleur lot, a su tirer son épingle du jeu. Son premier accepte bien le capote. Après un brindis à Brigitte Calvet,à la muleta il démontre sa noblesse surtout sur sa corne droite; dommage pour les aciers. A son second accueilli par 2 largas de rodillas, il poursuit par 2 capotazos avant une demie enroulée. A la muleta il montre son envie avec de bons passages sur les 2 rives.

 La surprise est venue d’Andy Martin, récent vainqueur du bolsin de Nîmes, il a su saisir cette opportunité. Avec son premier qui se délectait avec la muleta et surtout à son second avec des chicuelinas ajustées, une faena de qualité et une grande estocade. Bref une sortie a hombros méritée.

 Invité à saluer par Andy à l’issue de la novillada, Jean Louis Darré, ému, a reçu une grosse ovation de la part du public. vation méritée par la qualité du bétail présenté quand on connait la difficulté du travail de ganadero.

Belle après midi taurine et félicitations aux membres de la pena « Fiesta Brava » de Seissan pour l’organisation.

JJ Joaniquet

Feria de l’Atlantique, Bayonne : Julio Norte remporte la finale des NSP

Bayonne. Finale des novilladas sans picadors, une fort belle entrée, nuages, brumes et température agréable, deux heures dix de spectacle. Trois erales de Camino de Santiago, un de Alma Serena et deux de La Espéra. Bien présentés, mobiles dans l’ensemble, à part le cinquième.

Adrien Lucq (blanc et or), au premier, Camino de Santiago, une entière, deux descabellos, salut.

Pablo Hernandez (bleu marine et or), au deuxième, Camino, une entière, une oreille ; au cinquième, La Espera, un pinchazo, une entière, vuelta.

Pedro Rufo (bleu ciel et or) au troisième, Camino, une dmie-lame, vuelta.

Julio Norte (vert et or), au quatrième, Alma Serena, une entière, deux descabellos, avis, vuelta ; au sixième et dernier, La Espera, une entière,voltereta, jeté au sol, et une oreille.

Julio Norte a été déclaré le grand triomphateur des novilladas sans picadors de Bayonne, mais l’ACOSO, et les peña ont oublié de lui attribuer les prix du novillero ayant totalisé le plus de volteretas et toujours par sa faute de se découvrir au mauvais moment. En outre cette finale avait comme un goût d’injustice, comment expliquer que Julio Norte, commençant la vuelta qu’il s’est attribuée après le combat avec le quatrième novillo, un Alma Serena, fasse signe au public qui l’applaudit qu’il sera meilleur avec son second toro. C’est donc qu’il savait qu’il serait choisi comme un des deux finalistes. Tour ceci est bien curieux et pas très sympathique.

C’est Adrien Lucq qui avait ouvert cette matinée avec un novillo du Camino de Santiago, un peu attiré par les planches qu’il eut du mal à garder dans la muleta. Il nous a gratifié de quelques belles séries à droite, avec des changements de mains surprenants, mais sur la senestre, manifestement il n’était guère à l’aise.

Suivait le pamplonico, Pablo Hernandez, toujours avec un Camino, qui signait de belles véroniques très lentes. A la muleta il commençait par des passes changées dans le dos, un toreo de lenteur et de temple qu’il rematait d’une entière. Une oreille qui pesait pour sa participation à la finale avec un novillo de La Espera totalement incompréhensible, refusant à la cape et au moment des banderilles, toutes les sollicitations pour avancer d’un pas. A peine s’il a un peu plus bougé à la muleta. Avec dans ces instants une fâcheuse tendance à se retourner sur place et à infliger une voltereta à Pablo Hernandez. Avec un tel adversaire il n’y avait pas à espérer le moindre accessit en finale.

On attendait beaucoup de Pedro Ruffo, dernier vainqueur du bolsin de Bougue. Il attaqua le dernier Camino, lourd et bien armé par de belles véroniques. Le public était avec lui… mais à la muleta et c’est dommage il se montra plus à l’aise sur la main droite, laissant les choses venir de l’autre côté.

Julio Norte terminait cette première partie avec un Alma serena, farol et véronique pour se présenter, puis avec la muleta c’est à genoux qu’il cita les premières séries. Il passa d’une main sur l’autre et finit par prendre trop confiance… et se découvrant ce fut la première voltereta, qui vont se multiplier, chaque fois à la suite d’une faute du torero. Il fut pourtant choisi pour participer à la finale et il affronta un La Espera nettement plus intéressant que celui de Hernandez. Un très beau tercio de cape allant de véroniques en chicuelinas. Puis vinrent de longues séries sur les deux mains portées par le public et la musique. Il terminera par des naturells avec une muleta très basse et gagnera aussi à se découvrir une nouvelle voltereta. Et pourtant il sera le grand vainqueur de cette confrontation. S’il veut continuer avec des chances de succès, Julio Norte va devoir progresser dans sa tauromachie… S’il fut, hier, le triomphateur de Bayonne, il va devoir confirmer ailleurs.

Jean-Michel DUSSOL

Photos Gil Mir

Saint Gilles, adieux heureux de Thomas Joubert

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L’émotion est surtout venue de la retirada de Thomas Joubert…Temps chaud, arènes pleines. Toros de Rocío de la Cámara (le 4bis et le 6 du Cortijo de la Sierra -même élevage-) formant un lot deslucido, mansos certains et faibles pour la plupart. Deux d’entre eux ont été renvoyés aux corrales pour manque de forces, le 4 bis du même élevage et le 5bis par un Gallon.
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Au paseo, Carmen interprété par Frédéric Cornille. Avant que ne sorte le premier toro, Marseillaise puis saluts en piste des trois toreros.Thomas Joubert : saluts puis deux oreilles.Andrés Roca Rey : silence et palmitas.Adriano : saluts et silence. Cette corrida très attendue, l’entrée en attestait, n’a pas hélas tenu toutes ses promesses principalement par la faute d’un lot dont on attendait plus. Et mieux. Relation de cause à effet, la plupart des combats ont pêché par manque d’émotion, voire d’alegría.Elle avait aussi la particularité d’avoir dans un premier temps tourné autour du numero uno Andrés Roca Rey, mais curieusement, l’intérêt a pris de l’ampleur quelques jours avant à peine avec l’annonce de Thomas Joubert déclarant qu’il se retirerait définitivement à l’issue de cette course ! Un rebondissement qui en a accentué l’attrait, sans oublier la participation d’Adrien Salenc « Adriano » que l’on avait perdu l’habitude de voir par chez nous…

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Thomas Joubert a attaqué avec un Rocío qui a rapidement étalé sa mansedumbre. Après un bon second tercio à charge de Marcou Romero et El Chino applaudis, Thomas a instrumenté une faena entrecoupée de gestes méritoires au son du Concerto d’Aranjuez, sans que le tout soit totalement abouti, par manque de caste de son opposant. Mort en trois temps. Le quatrième a eu un drôle de comportement d’emblée, allant lécher le sable à plusieurs reprises, ce qui a contraint le palco à sortir le mouchoir vert.  Sortit alors un castaño bizco du même élevage, mais estampillé Cortijo de la Sierra, qui poussa sur l’unique assaut.tj30brind

Pour ce dernier combat, Thomas brinda au public puis à sa compagne et sa fille. La faena comprit alors plusieurs mouvements de bonne note au son de la Concha Flamenca, un trasteo visiblement dans le corte et le concept de son créateur, soutenu à fond par un conclave tout acquis à sa cause, comme c’est le plus souvent le cas en pareille circonstance. Certainement le moment tauromachique le plus sympathique et émouvant de la course ! Et comme colofón, avec une gestuelle en posture de réaliser une dernière série sous forme de cartucho de pescao, il réussit en définitive un recibir qui lui valut deux trophées. Olé, Maestro ! S’ensuivirent oreilles en mains, mais aussi avec les castoreños de ses deux piqueros, deux vueltas chaleureusement fêtées… entrecoupées par l’entrée en piste d’Alain Montcouquiol, ciseaux en mains, qui lui coupa la coleta… Plus tard, alors qu’il aurait pu prétendre à une ultime sortie a hombros, Thomas sortira à pied avec sa cuadrilla, un geste fort d’humilité qui lui correspondait totalement. A pieds, certes, mais sous une colossale ovation de retirada qui comptera dans l’histoire taurine de Saint-Gilles…
arr30k

Andrés Roca Rey enfile les contrats comme d’autres les perles ! Ce jour, il n’a pas vraiment eu de quoi enflammer le cirque. Son premier ne redoublait pas de forces et dès lors, son combat a manqué de saveur, le Péruvien n’insistant guère, finissant par entière au second envoi. Le quinto sortit avec fougue sur 10m… puis s’affala de tout son long ! Du rarement vu. Il a été remplacé par un autre sobrero, de Gallon cette fois, applaudi à sa sortie par réaction au bétail exposé auparavant. Mais s’il était mieux présenté, il n’a malheureusement pas totalement tenu la distance. De rares éclairs avant une conclusion en trois temps, pinchazo profond, demi-lame puis descabello. adr30k

Reste Adrien que l’on a retrouvé comme on l’avait laissé, toujours enthousiaste et combatif. Il tenta par la suite de corriger la mansedumbre du Rocío, mais dut en définitive se résoudre à aller le lidier en querencia où il en tira le maximum de ce que le bicho lui permettait. Avec l’ultime, piqué en deux fois, Adriano manifesta à nouveau une belle entrega, sans pouvoir toujours lier, mais en distillant toutefois quelques muletazos valeureux, le tout étant rematé sans éclats. Mais il y a une chose que l’on ne pourra pas enlever à l’Arlésien, c’est sa détermination, ses ganas. En outre, notons qu’il a brindé sa deuxième faena à Thomas dans un beau geste de compañerismo… 
Paul Hermé

torofiesta.com

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