Auteur/autrice : Rédaction Page 11 sur 14

Puerta Grande pour Julio Mendez à  Saint Sever avec un bon lot de El Palmeral

Après une riche semaine culturelle au cloître des Jacobins, conclue hier par une course landaise, la novillada non piquée marque la fin des festivités. Le cartel est particulièrement alléchant, avec le retour de la Ganadería El Palmeral après près de quarante ans d’absence dans cette arène. L’encaste peut offrir de belles surprises, mais peut aussi se montrer plus âpre.

L’encaste peut offrir de belles surprises, mais peut aussi se montrer plus âpre. Face à ce bétail, nous retrouverons Jesús Iglesias, triomphateur de l’Esparragal de Oro 2024, Julio Méndez, régulièrement vu dans diverses arènes du Sud-ouest et triomphateur de Dax, et enfin, Bruno Angosto, qui a fait ses débuts à Alès et s’est distingué dans le sud-ouest en remportant une oreille et le prix de l’ACOSO à Maurrin.

Fiche Technique

Président : Robert Desclaux

Musique Peña Al Violin

Météo Été  indien

Public : 1/4

Jesús Iglesias : Salut /  une oreille  prix de la Villa Mirasol  & Prix peña Jeune aficion 

Julio Méndez :  Silence / deux oreilles et vuelta Prix acoso 

Bruno Angosto : Salut / avis et Silence

Sous le soleil au cœur de la Gascogne, les becerros de la Ganadería El Palmeral surgissent du toril. La  présentation des beceros va crescendo, culminant avec le dernier exemplaire.

 Certains montrent des signes de faiblesse, et le quatrième se blesse lors d’un début de vuelta de campana. Cependant, nous avons pu observer le comportement caractéristique de cet encaste, qui a posé de réelles difficultés aux novilleros.         

Jesús Iglesias

Le premier becerro se montre quelque peu violent. Le novillero manque d’inspiration à la cape, et les  premières séries à droite manquent de temple. La musique démarre rapidement. Au centre de l’arène, il  exécute des naturelles plus abouties et sa seconde série à droite est mieux maîtrisée. La seconde épée est bien placée après un premier pinchazo.

Son second becerro se blesse lors d’une vuelta de campana. Bien que distrait, il montre une certaine  noblesse. El Santo pose une jolie paire de banderilles, applaudie par le public. Jesús Iglesias exécute des  séries à droite mihauteur. La faena du novillero gagne en profondeur. Une première épée atravesada et  une seconde caida  n’empêchent pas que le pañuelo blanc tombe.

Julio Mendez

Son premier becerro montre plus de fixité que le précédent, mais aussi plus de violence. Bruno Angosto exécute une jolie quite sur le becerro. Malgré un manque de sitio, le novillero réalise des faenas avec du temple et de la profondeur sur les naturelles. La mise à mort pose des difficultés avec un pinchazo et un bajonazo, pour finir avec le descabello. Le becerro est applaudi à l’arrastre.

Le second becerro exprime une grande noblesse et un galop agréable. Mathieu Guillon est salué pour sa pose de banderilles. Julio Mendez ne répète pas les erreurs du précédent. À droite et à gauche, l’émotion se dégage de la faena, accompagnée du concerto d’Aranjuez. Il termine par une série de Luquesina.

Bruno Angosto

Le novillero est déterminé en exécutant deux largas devant son premier becerro exigeant. Il s’applique dans l’exécution de ses véroniques et de ses faenas. Malgré sa volonté de bien faire, il est débordé. Surpris par la charge du becerro à l’épreuve de l’épée, il réussit à placer une belle estocade.

Son second toro est celui qui a le plus de trapío. Il commence sa faena au centre de l’arène, en le citant de loin, ce qui crée de l’émotion. Au fur et à mesure de la faena, la charge devient plus courte. Comme pour son premier becerro, il est débordé par l’exigence de l’animal. Sa seconde estocade manque de technique, car il ne baisse pas assez la muleta, ce qui le fait rater son épée, qui est atraversada. Il termine au descabello.

Le mayoral et l’éleveur Olivier Martin sont salué à la fin de la novillada

Le soleil se couche et le public sort ravi d’avoir assisté à un lot encasté et exigeant pour les novilleros.. Les discussions animées et les sourires sur les visages témoignent de l’émotion et de l’admiration ressenties tout au long de la soirée.

Photos Bertrand Caritey et Texte Nicolas Couffignal

Saragosse : un Miura sur deux !

Photo Gil Mir

Plaza de toros de La Misericordia, Zaragoza. Neuvième de la Feria del Pilar 2024. Plus de 3/4. Corrida goyesque.

Toros de Miura, Peñajara de Casta Jijona (3º bis) et Concha y Sierra 2º, Salvador Gavira, 5ème bis

Photo Gil Mir

MANUEL ESCRIBANO, ovation et ovation.

Photo Gil Mir

ESAÚ FERNÁNDEZ, division et division d’opinion.

Photo Gil Mir

JESUS ENRIQUE COLOMBO, silence et ovation.

Des Miura que nous avions vus au campo il y a quelques semaines, ne sont finalement sortis que 3 exemplaires: un Concha Y Sierra a remplacé l’un des Miura au sortéo et 2 autres ont été changés contre un Penajara et un Salvador Gavira.

Photo JYB.
En un Escribano touche un Miura compliqué auquel le sentido ne manque pas. A la pique, il pousse et subit une carioca (on en verra beaucoup dans cette tarde). Dans la faena, le toro se retourne dans la passe aussi bien à gauche qu’à droite mais à la troisième série le toro est dominé et se fixe dans la muleta. L’épée est portée en entrant droit mais trasera et tendida elle nécessite le descabello. Le torero sera ovationné, et pour le toro il y aura division d’opinion.

Photo JY Blouin


En 2 sort un Concha Y Sierra de belle allure, qui ne charge pas Esaü Fernandez à genoux au centre de l’arène, mais file le long des planches. Après 1 larga aux barrières, le toro finit par se fixer dans la cape de Fernandez. Les piques sont en place (exceptionnellement) et légères. La faena sera techniquement correcte (la musique joue) mais sans porter sur toro qui reste problématique. L’estocade caïda nécessitera le descabello.

Photo JY B


Le 3 ème toro est remplacé pour une blessure à la patte par un Penajara. Après des véroniques bien faites la mise en suerte pour la pique par des chicuelinas marchées est vibrante. A la pique, le toro est épargné en raison de signes de faiblesse. Après les belles banderilles partagées avec Escribano, la faena débute par une série de derechazos lancés de loin, puis sur les naturelles après un extrano le toro se réserve et devient tardo. L’épée entière en entrant droit est concluante, mais l’ensemble a manqué de transmission et le public n’a pas réagi.
Le 4 ème toro est le meilleur du lot et Escribano le prend à porta gayola (où il doit se coucher) avant de l’emmener au cheval par gaoneras marchées. Les deux piques sont poussées durement par le toro et la faena commencée par cambiada sera poursuivie classiquement avec lidia et dominio. L’épée entière desprendida sera concluante et permettra à Escribano de saluer.

Le 5 ème bis, de Salvador Gavira sera accueilli à la faena par des cambiadas, mais le toro donne rapidement des signes de faiblesse et la lidia perd de son impact et de son intérêt. La demie épée desprendida nécessitera un descabello mais Fernandez pourra saluer.

Photo JY B


Le 6 ème est le plus lourd des Miura :699 kilos! Avant la sortie, une bronca contre le groupe de protestataires contre tout et n’importe quoi les fait taire pour un moment. Mais l’état des cornes très abimées suscite une protestation générale non suivie d’effet puisqu’il n’y a plus de sobrero. Colombo pose de belles banderilles et mène une faena solide malgré quelques faiblesses du toro. Il conclut par une grande épée foudroyante qui à elle seule était d’oreille, mais n’a provoqué aucune réaction du public.

JY Blouin

« La tauromachie est un monde de rêve et d’espérance « Juan Mora à Saint-Sever.

Il y a quarante ans, je n’allais pas voir des corridas et je ne connaissais même pas leur existence. Ce soir,

 pourtant, avec un public composé de novilleros, de ganaderos et d’aficionados, La Peña Jeune Aficion nous a fait remonter le temps, de la tauromachie d’il y a 40 ans à celle d’aujourd’hui.

Carlos Abella, Olivier Martin, Juan Mora , Francis Wolf ,Hervé Touya et Olivier Mageste

Sous la conduite experte de Hervé Touya, qui mène la conférence d’une main de maître, chaque interlocuteur a partagé sa vision de la tauromachie d’hier et d’aujourd’hui. Cette soirée a été une véritable plongée dans l’évolution de cet art, révélant les transformations et les constantes qui marquent la tauromachie au fil des décennies.

Francis Wolf et l’éloquence du conferencier   La corrida est aujourd’hui en circuit fermé, confrontée à une société beaucoup plus hostile qu’il y a 40 ans. Lors de la conférence, il évoque la situation actuelle de la corrida en Amérique du Sud, en Espagne pour finir en France.  Il a détaillé l’évolution de l’antispécisme en France au cours des quatre dernières décennies. Il exprime son regret que la bravoure d’antan soit désormais remplacée par une quête de classe et de noblesse, qu’il trouve ennuyeuse.   En France, la tauromachie, en tant que culture minoritaire, puise une force unique dans cette marginalité. À l’inverse, en Espagne, où la corrida est une culture majoritaire, elle subit davantage d’attaques.

Carlos Abella

Au cours des quarante dernières années, Carlos Abella a noté que des Français, tels que Simon Casas, ont organisé des spectacles taurins en France et en Espagne. Il a également évoqué l’évolution des élevages français, comme celui de Robert Marge, qui ont réussi à s’imposer en Espagne. La société actuelle, selon lui, incarne la mort de l’héroïsme, contrairement à la corrida.

 Juan Mora partage sa vision de torero. 

Lors de sa conférence, il s’exprime avec la même passion quelorsqu’il était dans les arènes, pour ceux qui l’ont connu. Il souligne la différence dans l’éclosion des novilleros entre aujourd’hui et il y a quarante ans, prenant l’exemple du professeur qui accompagne un élève de la maternelle à l’université. Le romantisme n’existe plus. Les nouvelles technologies ont profondément modifié la manière dont les toreros perçoivent leur art aujourd’hui, ils se voient torero avant de sentir torero.

Il y a eu une évolution technique significative au cours de ces quarante dernières années. Il évoque une solitude incroyable, affirmant qu’il faut vaincre le toro avant de convaincre le public. Il se lève et Il décrit la façon dont il a mentalisé sa dernière naturelle dans sa chambre d’hôtel, en pleine nuit, transmettant ainsi une profonde émotion au public de la salle.

Olivier Martin

Olivier Martin observe un changement de société où l’écoute durant les tertulias s’est perdue, remplacée par l’attention des jeunes sur leurs téléphones. Malgré cela, il demeure optimiste. Il note également une évolution du toro, dont la charge est devenue plus profonde et plus affinée. Selon lui, l’encaste Domecq permet de modeler et d’adapter le toro à la tauromachie actuelle, contrairement aux autres encastes.

Pour Olivier Mageste, il y a des carences artistiques et un manque d’improvisation dans la manière de toréer, marquant une transition vers une nouvelle forme de tauromachie. Il observe également la disparition des festivals et de la création artistique, ce qui engendre une certaine nostalgie.

Après deux heures et demie de conférence, le public était ravi de ce moment d’échange. Nous nous retrouverons dimanche matin dans le cloître avec  » Por Sevillanas « , et pour clore cette quarantième semaine culturelle taurine à 16H30 une novillada non piquée avec le retour très attendu de la Ganaderia El Palmeral.

Texte et photos Nicolas Couffignal

Saragosse: oreille pour El Cid

Photo Ph Gil Mir

Plaza de toros de La Misericordia, Zaragoza. Sixième de la Feria del Pilar 2024. 1/2 entrée. Corrida conscours

Toros de Concha y Sierra, Juan Luis Fraile, Galache, Peñajara, La Palmosilla  Salvador Gavira García,

Photo Ph. Gil Mir

ANTONIO FERRERA, vuelta al ruedo et silence après deux avis.

Photo Gil Mir

MANUEL JESÚS ‘EL CID’, silence et oreille.

Photo Gil Mir

MORENITO DE ARANDA, silence et vuelta al ruedo.

Angel Otero et  Manuel de los Reyes ont salué au 4ème.

Azulito n°9 né le 11/19, negro bragado de capa y de 474 kg de La Palmosilla a été déclaré meilleur toro.

On a vu dans cette corrida concours de bonnes choses, des détails intéressants, de beaux toros, mais rien de ce qui fait l’exceptionnel d’une corrida concours. la presse semble indiquer que le toro de La Palmosilla serait désigné vainqueur (peut-être parce que El Cid lui a coupé une oreille) mais pour moi, le prix est dieserto.

Le premier est un magnifique Concha y Sierra, sans doute un des derniers nés chez Jean-Luc Couturier. Ferrera le fait charger de loin à la pique, conformément à ses habitudes, et le toro impacte avec violence à 3 reprises, même s’il hésite à la 3 ème puis recule devant les capes. Ferera le prend en naturelles et déclenche la musique à la 3 ème série. Il enchaine sur des derechazos avant une estocade trasera et pulmonaire foudroyante. La pétition n’est pas suivie par la présidence : vuelta.

En 2 sort un Juan Luis Fraile à la place du Pablo Mayoral prévu. les piques sont « regular », le picador ne se croisant pas assez pour déclencher la charge. A la faena, le toro n’humilie pas et derrote, obligeant El Cid à abréger : à l’estocade mete y saca et demie épée atravesada plus descabello.

Le 3 est un Galache fort beau également, qui sera malheureusement changé pour faiblesse. Le 3 Bis de Salvador Garida est protesté pour ses cornes escobillées, mais maintenu en piste. Très léger, (les poids annoncés sur le programme ne correspondent pas à ceux affichés en piste) il ne prendra que 2 piques et ses 2 premières séries seront encourageantes au point de déclencher la musique. Morenito de Aranda devra ensuite le toréer aux planches où il se réfugie et le tuer dans cette querencia.

Le 4 de Penajara est accueilli par Ferrera en véroniques nerveuses. Entre les piques, une vuelta de campana et 2 plantages de cornes dans le sable qui laisseront des traces: aux 2 premières séries de derechazos, le toro chutera. Ferrera abrège et prend l’épée pour trois pinchazos et une 1/2 épée.

Le 5 de La Palmosilla Chute sur la pique et encore en sortie mais charge avec un impact très fort poussant le cheval aux planches à la seconde rencontre. Mais il lui reste assez de jus pour une bonne faena en séries liées, surtout à droite en musique et avec les naturelles du Cid retrouvées par instants. L’épée est bonne, la pétition majoritaire et l’oreille accordée: El Cid est prêt pour son retour à Séville!

Le 6 est un Gavira qui ne veut pas voir Morenito de Aranda venu se mettre à genoux au tiers. Il devra reprendre la suerte au long des barrières une fois que le toro aura fait quelques tours du ruedo. Suivront 4 picotazos chargés de loin mais sans que le toro ne pousse. A la faena, la musique joue encore après deux séries liées à droite. L’épée sera entière et foudroyante mais faute de pétition suffisante, Morenito se contentera d’une vuelta.

JY Blouin

Saragosse: oreilles por coleta

Plaza de toros de La Misericordia, Zaragoza. Cinquième festejo de la Feria del Pilar 2024. 1/3.

Novillos de Talavante (2º, 4º, 6º)  et Hnos. Azcona (1º, 3º, 5º), 

ALEJANDRO CHICHARRO, ovation et oreille

CRISTIANO TORRES, vuelta al ruedo et oreille

 JAVIER ZULUETA, vuelta al ruedo et oreille

IManuel Ángel Gómez a salué au 2ème. Raúl Ruiz et Jesús Robledo ‘Tito’ au 4ème. Venturita et Manolo de los Reyes au cinquième.

Cela devait être un lot de Talavante, mais au final 3 toros de Talavante et 3 de Hemanas Azcona étaient annoncés au sorteo.
Le lot manque d’homogénéité même si les Talavante mieux présentés, plus mobiles et plus agressifs, et d’une noblesse totale ont permis aux novilleros de couper des oreilles.
Chicharro touche en 1 un Azcona faible dont la pique sera carioquée. A la muleta, il attaque par le haut avec douceur pour ménager son adversaire et déclenche la musique sur les séries de derechazos liés. Le toro derrote toujours en fin de passe, même à gauche et une estocade trasera et tendida lui permet de saluer.
Le deuxième de Talavante est très mobile, parcourt le ruedo dans tous les sens et prend une première pique au réserve, A la faena début spectaculaire de Torres par arrucina et derechazos à genoux. Les séries à droite déclenchent la musique, mais le toro se réserve peut-être parce que Torres ne se croise pas assez pour déclencher la charge. La grande estocade d’effet rapide déclenche une forte pétition refusée par le palco. Vuelta.
Zulueta a la chance de voir son Azcona renvoyé et de recevoir un Talavante jabonero encasté, de grande mobilité, même s’il connaitra quelques fléchissements. Ménagé à la pique, il sera accueilli à la faena par des aidées hautes suivies de derechazos liés qui déclenchent la musique. Le toro répète infatigable et aurait sans doute mérité la vuelta s’il avait été mieux piqué. Une grande série de naturelles pour finir et après pinchazo 3/4 d’épée tombée. la pétition sera refusée. Nouvelle vuelta.


Chicharro accueille le 4 de Talavante par une larga aux barrières et profite d’une charge vibrante. Mais le toro effectue une vuelta de campana qui aura peut-être un impact sur son comportement ultérieur. Après la pique, la 1 ère poussée très loin, Torres effectue un quite par gaoneras. A la faena, passe cambiada puis 2 belles séries à droite. A la suivante, le toro commence à chercher les planches, mais est bien repris en lui gardant la muleta sous le museau. L’estocade entière en place et foudroyante lui permet de couper une oreille méritée.


Après une sortie vive, le 5 d’Azcona se réserve rapidement: le picador devra franchir le cercle pour déclencher la charge. La faena de Torres à ce toro réservé et faible est assez difficile, mais l’estocade remarquable dans le haut est foudroyante et vaut à elle seule l’oreille.

Le dernier toro sort accompagné de la musique (tradition locale) . Aux piques il fonce et pousse par l’impact le cheval aux planches. Zulueta entame une faena très sévillane après les doblones, par des séries liées d’abord à droite puis à gauche avec beaucoup de décontraction. Après pinchazo, l’entière d’effet rapide permet au palco de concéder l’oreille.

A noter que les novilleros ont distribué de nombreux autographes à des enfants pendant leurs vueltas…

JY Blouin

Saragosse: Castella sort en triomphe de la Misericordia

Saragosse. Dimanche. Coso de La Misericordia. Troisième de la Feria del Pilar. LLeno

Toros de Álvaro Núñez del Cuvillo.

 

Sebastien Castella: Silence et deux oreilles après avis. 

José María Manzanares: Oreille et ovation et saluts 

Alejandro Talavante: Oreille et silence.

Rafael Viotti a salué au 1er après avoir été pris sans conséquence, Javier Ambel a salué au 3ème, José Chacón au 4ème.

Reportage Ph. Gil Mir

Madrid : oreille et blessure pour Roca Rey et oreille pour Victor Hernandez

Plaza de toros de Las Ventas (Madrid). Dernière de la Feria de Otoño. Lleno de ‘No hay billetes’.

Toros de Fuente Ymbro, 

PACO UREÑA, palmas après avis, ovation et silence

ROCA REY, oreille après deux avis et blessure.

Le rapport médical officiel complet est le suivant :

« Plaie par corne de taureau sur la face postérieure du tiers proximal de la cuisse droite, avec deux trajectoires dont une de 15 cm en avant qui détruit les muscles ischio-jambiers et meurtrit le nerf sciatique et encore 15 cm vers l’intérieur qui provoque des dommages au muscle grand fessier. Il a été opéré sous anesthésie générale à l’infirmerie des arènes et a ensuite été transféré à la clinique La Fraternidad Mupresa de La Havane. Pronostic sérieux, qui l’empêche de poursuivre le combat. Signé Docteur García Padrós / García Leirado’.

VÍCTOR HERNÁNDEZ, oreille après avis et ovation. Il est passé à l’infirmerie après avoir tué le 5ème.

Tarde dont on espérait beaucoup (lleno) et qui s’est terminée par 2 matadors et un banderillero à l’infirmerie.
Les toros de Fuente Ymbro très bien présentés avec des pitons astifinos, faisaient se poser quelques questions sur leur comportement: pour la plupart sans fixité à la cape, derrotant beaucoup à la muleta (d’où les blessures) et grattant le sable tout au long de la faena, cela laissait présager des lidias intéressantes et une tarde à étudier dans les écoles.


Paco Urena voit le premier sortir mansote et sans se fixer à la cape. Les piques sont poussées mais trasera et pompées. A droite le toro ne suit pas. Sa corne gauche parait meilleure mais la 2 ème série est accrochée. A l’estocade, la demie épée est en place mais la main droite est touchée par un derrote du toro, sans conséquences.


Roca Rey accueille un second qui parait un peu meilleur, mais sans plus de fixité. La première pique est spectaculaire la seconde plus légère. L’entame de faena à genoux par cambiada puis une série de derechazos porte sur la public. mais dès la seconde série de derechazos, le tendido 7 se manifeste faisant pression sur le maestro. Sur les naturelles suivantes le toro serre, et Roca Rey finit par se faire prendre : cornada qui le soulève puis chute sur la nuque et repris par un coup de corne à travers la manche! Il ira néanmoins donner une dernière série de derechazos devant le 7 (qui entendra une bronca de grande catégorie venue de tous les autres tendidos), avant de partir à l’infirmerie avec une oreille méritée. Le palco entendra aussi une bronca du 7 pour avoir accordé cette oreille (la pétition était largement majoritaire).
Victor Hernandez rencontre les mêmes problèmes son toro accueilli par des suertes variées à la cape va seul aux piques et sort suelto. Ses séries seront bien liées, meilleures les naturelles, mais ne régleront pas les hachazos du toro. Après des bernadinas risquées, l’estocade entière lui permettra de couper une oreille.
Les 3 toros suivants seront moins toréables encore et hormis le changement dans l’ordre de sortie, (Hernandez toréant le 6 ème en 5 ème position et Urena le 5 de Roca Rey en dernier) peu de choses à signaler, Au 4, Urena donne une faena classique en se croisant et en toréant de près, terminant par des naturelles à pieds joints.


Hernandez voit son puntillero pris au sol sur une chute et victime d’un coup de corne et lui -même, dans les naturelles suivantes, recevra un coup de plat de corne au visage qui aura sans doute des conséquences mais sans l’empêcher de terminer sa faena et de rester soutenir Urena au dernier toro.
Ce dernier était totalement intoréable pour Urena.

JY Blouin texte et photos

Madrid feria d’automne (suite): tarde animée

Plaza de toros de Las Ventas, Madrid. 21.412 espectadores.

toros de Victoriano del Río,

FERNANDO ADRIÁN, palmas, silenc et ovation après avis

BORJA JIMÉNEZ, vuelta al ruedo après avis, silence et silence

On croirait que Victoriano réserve à Madrid ses toros encastés alors qu’on les a vus sortir si mal ailleurs. Le lot du jour de belle présentation, avait de la caste, de l’agressivité, de l’humiliation et se retournait dans les leurres comme des chats, notamment sous les pecho. Face à eux, il fallait s’accrocher ce qu’ont tenté avec beaucoup d’énergie et d’entrega les deux combattants du jour.
Au premier, Adrian, puisqu’il s’agit d’un mano a mano, donc de competencia, s’en va à porta gayola et le toro ayant continué jusqu’à l’autre bout de la piste, enchaine par des farols à genoux au long des barrières et des chicuelinas de bon son. A la pique le toro se défend d’abord puis pousse mais à la seconde, il sort suelto. A la faena, le toro qui a de la caste et de la violence répète dans le leurre: la faena est bien menée à droite, à gauche le toro est plus compliqué. L’estocade basse et pulmonaire prive le torero de tout trophée.


Son second, accueilli par larga aux barrières et véroniques, est mené à la pique où il s’engage peu. A la faena, initiée par doblones et derechazos, le toro se retourne vite. Les série à droite sont de qualité à gauche c’est moins évident. le toro domine le travail. L’estocade en place mais tendida et d’effet lent ne permet à nouveau aucun trophée.


Le cinquième est compliqué. Pourtant Adrian entame sa faena à genoux par passe cambiada et derechazos mais subit une première voltereta sur cette série. Il enchaine donc sur les passes fondamentales et offre une superbe série de naturelles. Sur la suivante, nouvelle voltereta. A la suite de quoi on constate que le toro n’a pas réellement été dominé. Après des bernadinas serrées, 1/2 épée et deux descabellos. le salut est pour une faena d’émotion, mais il y a division d’opinions.


Borja Jimenez va 3 fois à porta gayola! A son premier il enchaine sur des véroniques applaudies. Tito Sandoval poussé aux planches par le toro donne un tercio de piques majeur. Le toro poursuit les peones jusqu’aux barrières et montre sa caste. A la faena, les doblones assis sur l’estribo se poursuivent par de bons derechazos mais le toro serre au pecho. Plus compliqué à gauche, Borja le change de terrain et lui donne une grande série de naturelles suivie de doblones spectaculaires, mains très basses qui provoquent l’ovation. malheureusement pinchazo au premier essai et entière desprendida. Le public lui demandera de donner une vuelta protestée sur d’autres tendidos.


A son second, la larga est suivie de chicuelinas de grand son. La faena commence encore par des doblones enchainés sur derechazos à genoux. Sur les séries à droite, le toro serre et 2 désarmés successifs interviennent sur des derrotes du toro. 1/2 épée en place après pinchazo al encuentro et 3 descabellos.
Le 6 ème est le seul quatreno il s’avère compliqué malgré sa noblesse, et il a moins de transmission que ses frères ainés, notamment à gauche. Le nouvel échec à l’épée (tombée) enlève tout espoir de succès.
Une bonne tarde, animée, où on ne s’est pas ennuyé un seul instant: quand il y a des toros, il y a une corrida!

JY Blouin (texte et Photos)

Tiers de piques d’Espartaco

Saragosse: la sans picador

Zaragoza. Vendredi. Coso de La Misericordia. Première de la Feria del Pilar. Novillada sin picadores. 1/3.

Erales de Bernardino Píriz (1°, 2° y 3°) et Hermanas Azcona (4° bis, 5° y 6°).  

Álvaro Molina: silence et saluts. 

David Sejas: Oreille après deux avis et silence.

Lórien Sagarra: Oreille et pétition de la seconde après avis et ovation et saluts après avis 

Juan José Perrucha a salué au 4ème.

Le banderillero Jesús San Juan de la cuadrilla de David Sejas s’est coupé la coleta.

Le Nombre d’Or des Beaux Arts Appliqué au Toreo

Anna Mestre et Helena Aguilar  aux côtés du président de l’Académie Sainte Cécile 

L’ Académie des Beaux Arts du Puerto de Santa Maria inaugurait hier soir ses nouveaux locaux et à cette occasion ouvrait son cycle annuel de conférence par une conférence taurine, La tauromachie est culture.

Présentée par Anna Mestre, première vice-présidente du parlement andalou, Héléna Aguilar, professeure de mathématique et aficionada, présentait son étude sur le nombre d’or et le toreo.

Le nombre d’or des beaux arts est ce rapport parfait des proportions qui s’applique à toute œuvre d’art et permit de définir le Beau. Ce rapport se détermine par un ensemble de rectangles dont la somme des petits côtés est égale à la longueur du grand inscrits les uns dans les autres et dont les sommets forment une spirale.

Le schéma de ce nombre d’or non seulement s’applique à la morphologie du toro mais à toutes les phases de l’art de toréer. A partir de photos des deux grands maestros artistes de la province de Cadiz, le jérézano Raphaël de Paula et le sanluqueno Paco Ojeda, Héléna Aguilar démontre que chaque phase du toreo correspond à ce nombre d’or. Cela est vrai tant dans le capoteo que dans la faena de muleta ou même dans la suerte suprême. Elle rajoute que pour le parfait ressenti in vivo de cette création artistique le geste doit être lent et souligne l’importance du rythme imposé par le torero. Il s’agit bien là de ce que nous avons tous ressenti au moins une fois dans les arènes et qui nous fait revenir pour jouir à nouveau de cette perfection.

J.D.

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