
Arènes remplies à environ 4/5. Chaleur avec soleil et ciel voilé par moments. Paseo interprété par Frédéric Cornille suivie de la Marseillaise. Ensuite, avant le début des hostilités, Sébastien Castella a reçu une belle ovation en piste au motif de ses 25 ans d’anniversaire de son alternative qu’il a tenu ensuite à faire partager à ses deux compañeros.
Six toros de Garcigrande bien présentés, inégaux de comportement et de forces, la plupart promettant plus qu’ils n’ont tenu pour être allés a menos en cours de faena. Corrida plus animée en deuxième mi-temps.
Sébastien Castella : palmas et deux oreilles.
Alejandro Talavante : silence et deux oreilles.
Carlos Olsina : palmas et oreille.
Sébastien Castella a démarré avec un client certes noble, mais aux forces trop limitées pour donner de l’ampleur à son labeur. Du cœur à l’ouvrage chez le torero au cours d’une faena débutée logiquement par le haut, brindée aux époux Ménard. La suite par échanges harmonieux sur les deux ailes, avec maestría, avant que le Biterrois n’éprouve quelque mal à trouver la bonne position pour porter l’épée. Entière tombée. Avec le cuarto, il brinda au respectable une faena débutée par trois cambios pour lancer l’ambiance, suivie de plusieurs séries remarquables de suavité puis un trasteo au plus près, un bel effort conclu par entière qui libéra deux trophées. Sébastien pouvait souffler les bougies de la meilleure des façons…
Alejandro Talavante débuta avec un superbe castaño oscuro qui par la suite eut du mal à se livrer de façon constante. L’Extremeño fit ce qu’il put, sans pouvoir réellement convaincre les travées. Ce fut nettement mieux avec le quinto au cours d’une faena qui remua les gradins dès l’entame par notamment muletazos arrodillados. Inspiré, « Tala » allait interpréter une faena de gala qui après entière lui permit de recueillir à son tour les clés de la grande porte.
Carlos Olsina ne voulut pas être en reste. Bon capoteo de réception au troisième et par la suite, après un second tercio applaudi, Charles brinda au conclave une faena dont l’intérêt eut du mal à être soutenu malgré son envie et plusieurs séquences méritoires aux résonnances aznavouriennes, certes, mais pas suffisamment relevées. Entière tendida puis deux coups de verdugo limitant le résultat. On sentit après le traditionnel « Se Canto « interprété par Floreal Vaquerin suivi du « Aqui es Béziers » histoire de faire vibrer la fibre locale, que Charles était désireux de mettre le paquet pour rattraper ses deux compañeros.
Avec trois largas lors de la réception puis des palmas pour Gabin, il brinda à Sébastien Castella avant de se lancer dans un trasteo débuté genoux en terre avant le soutien d’Edith Piaf à la nuit tombée. Il y eut un peu de tout par la suite, avec un toro qui à son tour eut quelque mal à soutenir la cadence jusqu’au bout. Dommage car on aurait bien vu Carlos accompagner ses deux compagnons, mais compte tenu de son oficio comparé aux leurs, l’oreille récoltée était en définitive déjà pas si mal…
Pau Hermé torofiesta.com