
Plaza de toros de Cordoue. Troisième et dernière de la Feria de la Salud 2025. Lleno.
Toros de Domingo Hernández,
JUAN ORTEGA, deux oreilles et ovation.
• ANDRÉS ROCA REY, deux oreilles après avis et ovation.

• MANUEL ROMÁN -qui prenait l’alternative’, oreille et palmas.
Il y a des jours comme ça… Les difficultés à la mort des trois derniers toros privent Cordoue d’un final en apothéose de sa feria de la salud.
Tout avait pourtant magnifiquement commencé.
Une corrida homogène de Domingo Hernandez et trois toreros de personnalités différentes et complémentaires. Et une arène quasiment pleine.
Les banderilleros de Roca Rey ont salués à chacun de ses toros.
Commençons par le récipiendaire de l’alternative, Manuel Roman. Je l’avais vu pour sa première novillada piquée dans la Maestranza de Séville en juin 2023. Il m’avait impressionné par la profondeur de son toreros. Il n’a rien perdu de son talent.
Aujourd’hui il a hérité du lot offrant le moins de possibilités. Dans un costume sang de toro et or, il démarre par une série de derechazos templés qui déclenchent la musique. Le toro montre rapidement sa faiblesse. Final dans les terrains de proximité avec deux circulaires inversées. Oreille malgré un pinchazo. Avec le sixième, le toro proteste dès la deuxième série. À gauche, il parvient à le faire se livrer et se détache une deuxième série de face. Échec à l’épée qui le prive de sortir par la grande porte avec ses compagnons de cartel.
Juan Ortega a été inspiré tout l’après midi. Il montre son temple à la cape avec le second. Un toro mais qui bénéficie d’un recorrido plus long à gauche. On détache une série démarrée par la passe des fleurs, changement de main et des naturelles templées. S’en suit un final par des allers retours sur la main droite en rien trémendistes car marqués du sceau de l’élégance. Entière bien portée, deux oreilles.
Avec le quatrième, on retiendra une réception à la cape genou flèchi, un quite par tafalleras et un final par quatre molinetes et le pecho. Du Juan Ortega des grands jours. Échecs à l’épée, salut.
Roca Rey est dominateur dès les premières passes de cape. Il bénéficie du troisième toro avec le plus de fond. Le toro accroche la cape à la quatrième véronique, il la rattrape au vol et enchaîne deux chicuelinas serrées. Il reprend de la distance et en enchaîne quatre. Brindisi à José Luis Moreno, début à genou avec une demie douzaine de derechazos avec un cambio por la espalda, un changement de main et un pécho. Du grand Roca Rey. La suite est du même niveau avec des séries de derechazos généralement commencés par une trinchera qui place l’adversaire à la bonne distance. Vient à la fin une série à droite avec changement de main dans le dos et des naturelles des deux mains après avoir lâché l’épée factice. Des bernardinas serrées et deux oreilles malgré un pinchazo.
Le cinquième a moins de fond. Début par doblones en gagnant le centre. Série à droite main basse au ralenti. Idem à gauche. Le toro est vite essoré et finit par fuir le combat. Le mauvais usage du descabello réduit la récompense à un chaleureux salut.
Une grande après midi de toros qui ne se reflète pas dans les chiffres.
Michel Naudy