Photo : Bruno Lasnier

Arene de Parentis-en-Born. Pratiquement plein. Six novillos de José Cruz

Aarón Palacio : une oreille et une oreille

El Mene : une oreille et deux oreilles

Javier Zulueta : une oreille et une oreille

Cette novillada a régalé les spectateurs nombreux dans les gradins. Les novillos ont donné du jeu et les novilleros en ont profité pour offrir du spectacle chacun dans son registre. Aarón Palacio un cran vraiment au dessus de ses compagnons. Alors, oui, chaque novillo n’a pris qu’une pique mais en poussant pour certain d’entre eux. Ils étaient tous bien présentés, le dernier était un vrai taureau de corrida. Ils ont montré parfois de la faiblesse mais ont récupéré au dernier tier pour permettre aux novilleros de s’exprimer. Le ganadero a envoyé un lot pour triompher et les hommes ont assuré. Il a manqué par moment le grand frisson et l’émotion indescriptible (mais c’est tellement rare..) Ne boudons pas notre plaisir en coupant le cheveux en quatre et profitons de ces moments dont l’aficion et la tauromachie a besoin. Bravo aux organisateurs des novilladas de Parentis-en-Born.

Photo Bruno Lasnier

Le premier de Palacio répond aux sollicitations mais est de plus en plus faible. Palacio est au dessus des conditions de l’animal. Le novillero exploite la noblesse du toro et nous gratifie de jolis moments. 2/3 d’épée puis un descabello. Une oreille après une petite pétition.

Photo Bruno Lasnier
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Le second novillo de Palacio est plus lourd. Il prends une pique en poussant. C’est vraisemblablement le meilleur du lot. Il n’y a pas de round d’observation et on rentre de suite dans une faena intense et assez riche. Palacio a la tête qui fonctionne, un poignet sûr et des capacités. Le garçon sait faire et il est prêt pour l’alternative qui aura lieu aux vendanges en septembre à Nîmes. 1 entière sur le côté et un descabello et il récolte une oreille bien méritée.

Photo Bruno Lasnier
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Le premier novillo d’El Mene n’est pas très vaillant et lui peu croisé. Il emporte l’adhésion du public en fin de faena avec des passes plus exposées et surtout des manoletinas spectaculaires. La mise à mort avec une épée entière au premier essai lui permet d’obtenir une oreille.

Photo Bruno Lasnier
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‘No ay quinto malo’. Le novillo prends une bonne pique et il collabore à la faena d’El Mene qui est plus inspiré qu’à son premier toro. On voit de jolies naturelles, des rerechazos de face et sans l’épée et des luquesina pour terminer qui portent sur le public. une 1/2 épée foudroyante déclenche l’octroi de deux oreilles

Photo Bruno Lasnier
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Le troisième novillo fait une ‘Vuelta de Campana’ au moment des passes de cape. Cela aurait pu complètement anéantir toute collaboration fructueuse entre l’homme et animal. Soyons honnête : on a pas atteint des sommets mais le toro récuperant des forces, Zulueta avec tact et volonté arrive à tracer de belles choses des deux côtés. De jolies naturelles pour finir. 1 épée entière du premier coup et une oreille.

Photo Bruno Lasnier

Le dernier novillo est le plus lourd : un vrai taureau de corrida. Zulueta souhaite sortir par la grande porte avec ses compagnons. Après avoir pris une bonne pique en poussant, il perd petit à petit de ses forces mais il est noble. Le novillero s’applique et nous montre son répertoire : passes aidées par le haut, trinchera et derechazos. Il force néanmoins quelque peu le trait. l’épée de mise à mort est entière et sur le côté, mais efficace ce qui lui permet de couper une oreille et de sortir lui aussi par la grande porte. Le mayoral a salué à la fin de la novillada.