La feria de Sen Bertomiu 2025 a commencé hier, et ce samedi marque l’entrée en scène des novilladas piquées. À l’affiche, les novillos de Los Maños, issus de l’encaste Santa Coloma, promettent une après-midi exigeante. Trois jeunes toreros composent le cartel : Nino Julian, récent triomphateur à Orthez face aux Aguadulce, Cid de Maria, remarqué dimanche dernier à Hagetmau, et Pedro Luis, qui complète ce trio prometteur.

En cette journée taurine, une pensée particulière est adressée à Christian Ernandoréna, ancien maire de Parentis-en-Born, dont l’engagement et la vision ont permis aux Parentissois de profiter aujourd’hui de cette arène couverte, véritable écrin pour la tauromachie avec des applaudissements avant le paseo

Président Denis Labarthe.

Public lleno

Metéo : soirée Estivale.

Musique Société musicale de Parentis

Cavalerie Bonijol 10 piques

 Nino Julian une oreille / une oreille et vuelta pour le novillo

Cid de Maria avis silence/ silence

Pedro Luis avis et silence/ avis et silence

La résena en cliquant sur le lien

Le lot de Los Maños

Le lot présente très bien, avec trois excellents novillos — le premier, le deuxième et le quatrième d’origine Coquilla, les autres d’origine Buendía.

Nino Julian

Pour le premier novillo, le novillero réalise une belle série à la cape que le public applaudit. Le picador sauve le cheval lors de la première pique et reçoit une ovation. Nino plante ses banderilles et enflamme les gradins après son quiebro.  Le novillo charge au loin, mais les séries restent parfaitement contrôlées. Au son de la fanfare, le matador enchaîne un redondo à droite qui transporte l’assistance. L’épée est engagée un peu trop en arrière et a trasera , mais le président accorde une oreille avec une demande minoritaire . Le novillo reçoit un hommage à l’arrastre.

Le quatrième novillo arbore un joli trapío.  

Le novillero enchaîne une série à la cape avec détermination, saluée par les applaudissements. Il pose ensuite les banderilles avec précision, tandis que le public acclame. La faena à la muleta met en lumière tout l’art du novillero. L’épée est engagée, le descabello porté avec détermination, et le public se lève.

Cid de Maria

Le second novillo reçoit des applaudissements à la sortie du toril. Cid de Maria enchaîne quelques séries, malgré un déplacement anormal de l’animal. Les passes à mi-hauteur suscitent des applaudissements d’encouragement, sans véritable émotion. La faena s’éteint progressivement, malgré la volonté du novillero et de multiples tentatives. Le public hue lorsque le banderillero cloue directement l’animal, le novillero n’ayant pas recours au descabello alors que le novillo est à terre. Le novillo termine sous des applaudissements à l’arrastre.

Le cinquième novillo affiche un trapío plus imposant que ses prédécesseurs.Cid de Maria s’applique davantage à la cape. L’animal reçoit deux piques. Les premiers derechazos s’exécutent en profondeur.  Le novillero ne garde pas la distance face à la charge courte du novillo. Les naturelles, plus abouties, transmettent peu. Malgré son engagement, l’épée tombe. Le novillo est applaudi à l’arrastre.

Pedro Luis

Pedro Luis accueille le troisième novillo par des véroniques qui émeuvent le public. Le tercio de pique oscille entre sifflets et applaudissements. La deuxième rencontre, citée du centre, est franche. La troisième pique fait défaut.  La pose des banderilles se complique face à un novillo figé, et la troisième paire manque de fluidité. Manso et violent, l’animal regagne la querencia du toril, où le novillero le torée passe par passe. L’épée, bien placée, suscite des applaudissements. L’avis tombe et la deuxième épée achève l’animal. Quelques applaudissement à l’arrastre.

Le dernier novillo de la tarde, aussi bien présenté que les précédents, ne suscite pas l’inspiration de Pedro Luis à la cape. La mise en suerte reste timide, tout comme l’intervention du picador, ce que le public ne manque pas de signaler. Le novillero entame sa faena par des naturelles à mi-hauteur, mais l’ensemble manque de relief. Abrégée, la faena se conclut laborieusement : trois épées sont nécessaires. Les sifflets fusent, et Pedro Luis quitte la piste sous la désapprobation générale.

Texte et photos Nicolas Couffignal