Actuellement, les regards se tournent vers Las Ventas, mais au cœur du Gers, un village vibre aussi au rythme de la tauromachie. À Seissan, avec son maire aficionado, la Peña Fiesta Brava et les arènes du Soleil d’Or, la passion est bien vivante. Ce dimanche, sous un soleil éclatant, le deuxième tentadero de la Ganadería du Camino de Santiago se déroule en public, attirant une foule nombreuse qui s’installe à l’ombre des voiles couvrant une partie des tendidos. Dans cette ambiance chaleureuse et attentive, Pablo Hernandez , Moreno Leal et Jules Dujol lidient trois vaches, offrant un spectacle pour un public familial et de découverte.

Picador Gabin Rehabi

Le spectacle commence dans le patio de caballo. Un hommage est rendu à l’ancienne présidente du club, Brigitte Calvet. Une plaque commémorative est dévoilée, suivie d’une minute de silence empreinte de respect. Puis, les applaudissements s’élèvent, saluant son engagement et son héritage.

Pablo Hernandez

Pablo accueille avec délicatesse la vache, déployant sa cape dans un geste empreint de douceur. La vache avance avec allégresse, portée par une énergie sereine. Le pouvoir par la douceur guide chacun de ses pas.

Dans un élan gracieux, elle galope vers le cheval, son regard fixé sur lui comme attiré par une force invisible. Une connexion subtile s’établit entre eux. À la muleta, le novillero, avec son temple et son alegria, trouve le juste équilibre entre maîtrise et plaisir. Son approche fluide et inspirée permet de varier les passes, donnant à la faena une richesse et une profondeur uniques. Chaque mouvement devient une expression de son art, où douceur et fermeté se conjuguent pour sublimer l’instant. La vache, observée avec attention par le ganadero, révèle sa nature authentique. Avec assurance, elle incarne l’essence même de la noblesse animale.

Maxence entre en scène avec maîtrise et relâchement. Ses faenas à mi-hauteur captivent, et le public, conquis, savoure l’élégance de son art. Le Maestro Richard est content de sa prestation

Moreno Leal

La vache a montré une charge similaire à la précédente face au cheval, conservant puissance et régularité. Sans défaut, elle confirme sa solidité et son comportement irréprochable à la cape et la muleta .

Moreno Leal accueillr à mi-hauteur traduit une finesse technique qui lui permet de gérer avec douceur et fermeté le premier contact avec la vache . Cette maîtrise crée une fluidité naturelle dans le déroulement de la faena. Enfin, sa manière de citer de loin sur les naturelles démontre une confiance et un sens aigu du rythme.

Jules Dujol

Bien que la dernière vache ne possède pas toutes les qualités des précédentes, elle offre à Jules une précieuse occasion de s’entraîner. Malgré quelques difficultés, le futur novillero travaille avec sérieux, appliquant les conseils du Maestro.

D’autres élèves ont également fait leur entrée : Hugo Alquié, un nouveau venu, et Maonie. Un événement majeur pour l’éleveur, marqué par un bon esprit de camaraderie. Le public, ravi, a vécu un beau moment d’aficion, découvrant la base de la corrida et, peut-être, de futurs figuras.

La journée se clôture avec le maire et les acteurs réunis au centre du ruedo. On ne peut que féliciter et l’engagement de la pena Fiesta Brava .Rendez-vous le 7 septembre pour la novillada piquée avec Juan Molas, Javier Zulueta, et Julio Norte complétera le cartel avec son style affirmé devant des novillos de la Ganaderia Camino de Santiago

Nicolas Couffignal Texte et photo